(Minghui.org) On a récemment appris qu'un habitant du district de Qingyang, dans la province du Gansu, a été condamné à douze années de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l'esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

M. Wang Liqun, âgé d'environ 62 ans, a été arrêté à Xi'an (la capitale de la province du Shaanxi et à environ 150 km du district de Qingyang) le 19 octobre 2022 par le Bureau de la sécurité intérieure du district de Qingyang. La police de sa ville natale l'a pris pour cible parce qu'il avait déposé une plainte pénale contre l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin en 2015 pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong. La police avait l'intention de l'arrêter en 2015, mais il lui a échappé. Elle l'a poursuivi pendant les sept années suivantes avant de le retrouver dans la ville de Xi'an et de l'arrêter.

Le parquet du district de Zhenyuan a inculpé M. Wang en janvier 2023 et il a été jugé par le tribunal du district de Zhenyuan le 27 février 2023. Il a ensuite été condamné à une date inconnue. Il a fait appel de cette condamnation injustifiée.

Minghui.org a rapporté en détail l'arrestation et le procès de M. Wang. Voici un bref résumé de la persécution dont il a fait l'objet.

Condamné à trois ans de travaux forcés en 2000 et à la fermeture de son atelier de verrerie, M. Wang, ancien propriétaire d'un magasin de verre décoratif dans le district de Qingyang, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994. Compte tenu de l'excellente qualité de ses produits, il jouissait d'une bonne réputation et a été élu directeur de l'association commerciale locale.

Depuis le début de la persécution, M. Wang a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance. Il a notamment été condamné à trois ans de travaux forcés après son arrestation en avril 2000. Il a été contraint de fermer sa verrerie, ce qui lui a fait perdre plus de 100 000 yuans.

Son épouse meurt en 2015 après une brève détention

Début 2015, M. Wang a déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution contre le Falun Gong. La police de Qingyang l'a rapidement découvert et a fait irruption à son domicile le 5 juillet 2015. Ce jour-là, il rendait visite à sa fille dans la ville de Xi'an et a donc échappé à l'arrestation. La police a appréhendé sa femme à sa place.

La terreur de la persécution a eu raison de l'épouse de M. Wang. Elle est tombée malade après sa libération et est décédée peu de temps après.

La dernière arrestation fait suite à sept années de déplacement

La police de Qingyang a de nouveau harcelé M. Wang après le décès de sa femme. Il a été contraint de vivre loin de chez lui pour éviter la persécution. Il s'est finalement installé dans la ville de Xi'an et a effectué des petits boulots pour gagner sa vie.

La police de Qingyang n'a jamais abandonné la recherche de M. Wang. Ils ont placé sa photo dans la base de données en ligne, qui est connectée au réseau de caméras de surveillance de tout le pays. Ils ont fini par le retrouver dans la ville de Xi'an et l'ont arrêté le 19 octobre 2022. Ils l'ont ramené dans le district de Qingyang et son dossier a été confié au district voisin de Zhenyuan.

Condamné sur la base de preuves douteuses

Le parquet du district de Zhenyuan a inculpé M. Wang en janvier 2023 et a porté son affaire devant le tribunal du district de Zhenyuan. En examinant le dossier de M. Wang, son avocat a découvert que l'acte d'accusation de 700 pages présenté par le procureur était exactement le même que celui qui avait été dressé contre une autre pratiquante de Falun Gong, Mme Duan Xiaoyan, il y a sept ans. À l'époque, Mme Duan avait été condamnée à dix ans de prison.

Le tribunal du district de Zhenyuan a tenu une audience sur l'affaire de M. Wang le 27 février 2023.

Parmi les 17 témoins cités par le procureur, M. Wang a déclaré qu'il ne reconnaissait que les noms de son frère et de son père et qu'il n'avait jamais rencontré ou entendu parler des 15 autres personnes. L'avocat a souligné que les récits des témoins étaient très similaires les uns aux autres. Comme aucun des témoins ne s'est présenté au tribunal pour accepter un contre-interrogatoire, il a douté de leur crédibilité.

Le procureur a affirmé que les 17 témoins ont déclaré que M. Wang les avait aidés à préparer des plaintes pénales contre Jiang Zemin. Le procureur a donc conclu que c'était M. Wang qui les avait organisés pour déposer les plaintes afin de « diffamer le dirigeant du pays ».

L'avocat de M. Wang a réfuté l'accusation d'activité illégale, affirmant que tout citoyen a droit à la liberté d'expression et au droit de critiquer ou de poursuivre les dirigeants du pays. L'exercice d'un tel droit constitutionnel n'est en aucun cas « une atteinte à l'application de la loi par une organisation sectaire ». L'avocat a ajouté que tous les témoins mentionnés ont porté plainte contre Jiang de leur propre initiative, sans en avoir reçu l'ordre de qui que ce soit, ce qui a également invalidé l'affirmation du procureur.

Comme le procureur ne pouvait pas réfuter la déclaration de la défense, il s'est empressé de dire : « Les [pratiquants] de Falun Gong persuadent les gens de démissionner du Parti communiste. N'est-ce pas une secte ? »

Le tribunal a condamné M. Wang à une date inconnue.

Voir aussi :

Un ancien propriétaire de magasin de verre jugé pour sa croyance

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l'anglais