(Minghui.org) Mme Zhong Qilan, 68 ans, de Tianjin, a été condamnée à une peine de trois ans de prison et à une amende de 12 000 yuans en novembre 2023 en raison de sa pratique du Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Ce n’est pas la première fois que Mme Zhong est visée pour sa croyance. Elle a déjà été condamnée à deux ans de travaux forcés après son arrestation à la fin de l’année 2000.
Prise pour cible pour avoir écrit à la police
Mme Zhong a été signalée en avril 2022 pour avoir distribué des lettres qu’elle avait écrites et qui dénonçaient la persécution du Falun Gong. Même si les agents du poste de police du district de Gaocun ne l’ont pas immédiatement arrêtée lorsqu’ils ont reçu le signalement, ils ont commencé à monter un dossier contre elle. Elle avait déjà été arrêtée en 2000 et condamnée à deux ans de travaux forcés.
Le poste de police a envoyé plusieurs agents pour perquisitionner le domicile de Mme Zhong en mai 2022, mais ils n’ont pas produit de mandat de perquisition. Elle avait plus de dix exemplaires de ses lettres manuscrites qui dénonçaient la persécution et elle les a remises à la police en espérant qu’ils les liraient et comprendraient l’illégalité de la persécution. Ils l’ont emmenée au poste de police et le policier Liang Chuan (+86-13612123452) l’a interrogée.
À la fin de l’interrogatoire, Liang a déclaré que Mme Zhong pouvait l’appeler à tout moment si elle avait des questions. Il l’a ensuite laissé partir. Elle est retournée au poste de police quelques jours plus tard dans l’espoir de lui parler davantage du Falun Gong. Liang lui a répondu qu’il devait d’abord demander la permission à ses supérieurs avant de pouvoir lui parler. Il lui a dit de rentrer chez elle et d’attendre son appel. Après quelques jours, elle n’a pas eu de nouvelles et lui a écrit une longue lettre, l’exhortant, ainsi que ses collègues policiers, à ne pas suivre le régime communiste et à ne pas persécuter les pratiquants de Falun Gong respectueux de la loi, comme elle. Elle lui a ensuite remis la lettre en main propre.
Convoquée au poste de police en juin 2022
En juin 2022, Mme Zhong a été filmée par des caméras de surveillance en train de distribuer des documents d’information sur le Falun Gong dans un complexe résidentiel du district de Gaocun. L’agent Liang l’a rapidement convoquée et lui a demandé si elle était bien la femme filmée sur la vidéo. Elle a confirmé que c’était elle et a de nouveau demandé à Liang de ne pas prendre part à la persécution des pratiquants de Falun Gong. Il l’a laissé partir après l’interrogatoire.
Arrêtée en août 2022 et libérée sous caution quelques heures plus tard
Quelques agents ont saisi Mme Zhong à son domicile le 1er août 2022 et l’ont emmenée au poste de police du district de Gaocun. Elle a été libérée sous caution le soir même, sa fille ayant été contrainte de payer une caution de 5000 yuans pour elle.
Conduite au poste de police en mai 2023
Sous la direction de Chen Weiguo (directeur de la sécurité du village de Jianchang), environ cinq agents du poste de police du district de Gaocun ont fait une descente au domicile de Mme Zhong le 23 mai 2023. Ils lui ont brièvement montré un mandat de perquisition, mais ne lui ont pas permis de le lire.
Après la descente, la police a emmené Mme Zhong au poste de police. Elle a refusé de s’asseoir sur une chaise métallique lorsqu’ils lui ont ordonné de le faire parce qu’elle a dit qu’elle n’était pas une criminelle.
Le policier chargé de l’interrogatoire l’a accusée d’« utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Elle a réfuté ce qu’il a dit et a déclaré qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte.
Le policier lui a demandé si elle avait à nouveau distribué des documents d’information sur le Falun Gong depuis août 2022. Il lui a ensuite ordonné de signer les procès-verbaux d’interrogatoire. Lorsqu’elle a refusé, il lui a dit qu’elle n’avait qu’à écrire « Je refuse de signer ». Elle n’a pas obtempéré. Il lui a ensuite ordonné de signer un avis de convocation et un avis de mise en liberté sous caution. Elle a de nouveau refusé de signer quoi que ce soit. Il a signé lui-même tous les documents avant de demander à un autre agent de la raccompagner chez elle.
Demande de non-inculpation après que l’affaire a été soumise au parquet en juin 2023
Vers le 9 juin 2023, les agents du poste de police du district de Gaocun ont emmené Mme Zhong au parquet du district de Wuqing pour qu’elle signe son dossier. Le 18 juin 2023, elle a présenté une requête au procureur général et au procureur chargé de l’affaire, leur demandant de classer l’affaire et de ne pas l’inculper.
Remise en détention en juin 2023 et condamnée des mois plus tard
La police a arrêté Mme Zhong le 21 juin 2023 et l’a emmenée au centre de détention du district de Wuqing. Le tribunal du district de Wuqing l’a condamnée à trois ans de prison en novembre 2023. Les détails de son inculpation, de son procès et de sa condamnation doivent encore faire l’objet de recherche.
Deux années de travaux forcés
Dans sa demande au procureur du district de Wuqing de classer son affaire, Mme Zhong a également raconté les formes de persécution dont elle a été victime dans le passé en raison de sa pratique du Falun Gong. Elle a écrit qu’elle avait été arrêtée par le chef Wang et le policier Zheng Zhifang du poste de police du district de Gaocun vers novembre 2000 pour avoir glissé des feuilles de papier contenant des informations sur le Falun Gong sous les portes d’habitants locaux (une manière créative d’informer les gens sur la persécution).
Au cours de l’interrogatoire, Wang a giflé Mme Zhong si fort qu’il lui a arraché cinq dents et desserré les autres. Son visage était tellement enflé qu’elle ne pouvait pas ouvrir les yeux. Il lui a également donné des coups de poing et de pied sur tout le corps et l’a choquée avec des aiguilles électriques.
Le lendemain, lorsqu’elle s’est lavé le visage, elle n’a pas reconnu la femme dans le miroir. Son front était couvert d’ecchymoses et l’un de ses yeux était enflé.
Selon la loi, la police ne peut garder un suspect en détention que pendant 48 heures au maximum, mais le chef Wang a gardé Mme Zhong au poste de police pendant dix jours avant de l’emmener dans un centre de détention. Après une durée inconnue, elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés.
(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version chinoise.)
Traduit de l’anglais
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