(Minghui.org) Un total de 117 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance ont été rapportés en janvier 2023.
Parmi les cas nouvellement confirmés, 11 ont eu lieu entre 2015 et 2020, 19 l’ont été en 2021, 61 en 2022 et 26 en janvier 2023. Le retard dans les signalements est dû à la stricte censure de l’information sous le régime communiste, qui tente de maintenir la persécution dans la clandestinité pour éviter l’attention internationale.
Les pratiquants condamnés provenaient de quinze provinces et municipalités. Le Shandong a rapporté le plus grand nombre de cas (24), suivi du Liaoning (20), du Jilin (18), du Guangdong (14) et de Pékin (10). Les dix autres régions ont enregistré un nombre en dessous de 10, compris entre 1 et 6.
Les peines d’emprisonnement des pratiquants allaient de huit mois à huit ans et demi, avec une moyenne de trois ans et demi. Trente-huit pratiquants ont été condamnés à des amendes allant de 2000 à 100 000 yuans, pour un total de 420 000 yuans et une moyenne de 11 053 yuans.
Parmi les 59 pratiquants dont l’âge est connu, leur âge variait entre 20 et 80 ans lorsque leur cas a été rapporté pour la première fois. Dix-neuf pratiquants étaient sexagénaires, 14 septuagénaires et 2 octogénaires. Parmi les condamnés figuraient des enseignants, des ingénieurs, des chauffeurs de bus, des comptables, des ouvriers d’usine et des directeurs de bureau des impôts.
Les cas suivants sont un aperçu des cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
Visés pour avoir osé parler
Un homme du Shandong condamné par un tribunal hors de sa province pour avoir diffusé des informations sur le Falun Gong en ligne
M. Li Shihai, un habitant de la ville de Pingdu, dans la province du Shandong, âgé de 57 ans, a récemment été condamné à quatre ans de prison pour avoir sensibilisé des gens à la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois, qui dure depuis vingt-trois ans.
M. Li a été arrêté le 14 juin 2022 par la police de la ville de Luoyang, dans la province du Henan, pour avoir publié des informations sur la persécution du Falun Gong sur les médias sociaux. Ses téléphones portables et ceux de sa femme ont été confisqués. Il a été emmené à Luoyang le jour même.
La police a affirmé avoir découvert que M. Li a créé et administré deux groupes de discussion sur les médias sociaux et y a publié des informations sur le Falun Gong. Le premier groupe comptait plus de 700 utilisateurs et le second plus de 3000.
M. Li a comparu devant le tribunal du district de Chanhe Hui à Luoyang le 10 janvier 2023. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur.
L’avocat de M. Li a informé sa famille le 21 janvier, la veille du Nouvel An chinois, qu’il avait été condamné à quatre ans de prison.
Depuis le début de la persécution, M. Li a été arrêté et torturé à plusieurs reprises. Il a été détenu dans un hôpital psychiatrique à deux reprises et a souffert d’une dépression mentale pendant un moment. Il a de nouveau été arrêté en 2016, puis condamné à deux ans de prison.
Huit habitants du Shandong condamnés à une peine de trois à sept ans et demi pour avoir eu des objets d’art du Falun Gong à leur domicile
Huit pratiquants de Falun Gong du district de Guan, dans la province du Shandong, ont été condamnés à des peines de trois à sept ans et demi par le tribunal du district de Guan le 4 janvier 2023.
Les huit pratiquants, dont la plupart sont des agriculteurs, ont été arrêtés entre mai et août 2022. Les preuves de la poursuite contre les pratiquants comprenaient des poèmes, des peintures du Nouvel An sur le thème du Falun Gong et des décorations confisqués à leurs domiciles, mais ni le procureur ni le juge n’ont expliqué comment les pratiquants avaient sapé l’application de la loi en possédant et en distribuant ces objets.
Vous trouverez ci-dessous les détails concernant les huit pratiquants et leur condamnation :
Mme Zhang, 51 ans, a été condamnée à une peine de sept ans et demi et à une amende de 18 000 yuans. Elle a été arrêtée le 18 août 2022 et placée en détention criminelle le 13 septembre. Lorsque la police a saccagé son domicile, elle lui a également pris ses 20 000 yuans en espèces.
M. Xu Hengkui, âgé de 60 ans, a également été condamné à sept ans et demi de prison et à une amende de 18 000 yuans. Il a été arrêté le 13 mai 2022 et libéré sous caution début juin en raison de son état de santé. Il avait déjà été condamné à deux ans de travaux forcés le 28 février 2002.
M. Kong Dequan, 61 ans, a été arrêté le 29 juillet 2022. Il a été condamné à une peine de sept ans et quatre mois, en plus d’une amende de 16 000 yuans. Il avait déjà été condamné à trois ans de travaux forcés le 5 mai 2001.
M. Zhou Chunbao, 48 ans, ancien directeur adjoint du Bureau des impôts, a été arrêté le 15 mai 2022. Il a été interrogé à plusieurs reprises et privé de sommeil pendant trois jours. Il a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.
Mme Gao Shuzhen, 47 ans, a été condamnée à une peine de quatre ans et à une amende de 10 000 yuans. Elle avait déjà été arrêtée le 1er mars 2022 et détenue brièvement. La police l’a harcelée le 13 mai et a confisqué son ordinateur. Elle a été arrêtée à nouveau le 26 juillet. La police l’a placée sous surveillance résidentielle le 30 juillet, puis en détention criminelle le 22 septembre.
M. Han Zhenlin, 71 ans, a été arrêté le 28 juillet 2022. Il a également été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. La police a affirmé qu’il était détenu au centre juridique du district de Guan, mais sa famille n’a pu trouver aucune information sur ce lieu en ligne. Avant sa dernière condamnation, il a été détenu cinq jours à la suite d’une autre arrestation le 18 novembre 2015.
M. Zhang Bingliang, 68 ans, a été arrêté le 19 août 2022. Ses 200 000 yuans en liquide provenant de la vente d’engrais ont été confisqués par la police. Il a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.
M. Wang Ruixiang, 55 ans, a été condamné à une peine de trois ans et à une amende de 8000 yuans.
La propriétaire d’un petit commerce se voit infliger une peine de six ans de prison pour avoir donné un calendrier de Falun Gong à un client
Mme Li Honghong, une habitante de 53 ans de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, était propriétaire d’un petit magasin de literie. Parce qu’elle a donné à un client un calendrier contenant des informations sur le Falun Gong le 29 octobre 2021, elle a été signalée à la police et arrêtée le 23 janvier 2022. Son magasin et sa maison ont été saccagés.
Le tribunal du district de Liaozhong a tenu une audience virtuelle sur le dossier de Mme Li le 24 novembre 2022. Sa famille n’a pas été autorisée à assister à la séance. Elle a témoigné pour sa propre défense et a insisté sur le fait qu’elle n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong.
La famille de Mme Li a été informée début janvier 2023 qu’elle avait été condamnée à six ans de prison et à une amende de 20 000 yuans. Elle a fait appel du verdict.
En un an de détention, Mme Li a perdu près de 14 kg, ses cheveux sont devenus gris et elle a développé de l’hypertension. L’interruption des activités de son commerce a causé une grande détresse financière à sa famille. Son mari, malade, est également livré à lui-même à la maison.
Des pratiquants âgés pris pour cibles
Une femme de 71 ans condamnée à huit ans de prison pour sa croyance
Mme Han Lihua, une habitante de 71 ans de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a récemment été condamnée à huit ans de prison et à une amende de 50 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Han Lihua, retraitée de l’usine de production de pétrole de Daqing, a été arrêtée et a vu son domicile saccagé le 22 novembre 2020 par plus de 20 policiers. Elle a été libérée sous caution le jour même.
Mme Han a été jugée par le tribunal du district de Ranghulu le 2 août 2022. Le juge Leng Zhiqiang lui a demandé si elle reconnaissait les documents de Falun Gong qui lui avait été confisqué comme preuve de sa culpabilité. Elle a fait valoir que la possession de ces documents ne constituait pas en soi une violation de la loi, qu’elle n’était pas présente lorsque la police a saccagé son domicile et qu’ils n’avaient jamais vérifié avec elle les articles confisqués ni fourni une liste de confiscation.
L’avocat de Mme Han a plaidé non coupable en son nom et a nié les allégations portées contre elle, notamment celle de « saper l’application de la loi », le prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Il a fait valoir que le procureur n’avait pas réussi à prouver l’intention criminelle présumée de Mme Han, ni à montrer comment elle avait sapé une loi ou quel dommage elle avait causé à un individu ou au pays. Il a exhorté le juge à l’acquitter.
Le juge a demandé à Mme Han si elle avait les moyens de payer l’amende. Elle a répondu qu’elle ne le pouvait pas, car sa pension avait été suspendue depuis huit ans.
En raison de l’hypertension artérielle de Mme Han, le centre de détention local a refusé de l’admettre. Le 29 décembre, sa belle-fille a reçu un SMS envoyé conjointement par le tribunal de district de Ranghulu et la Haute Cour du Heilongjiang, dans lequel il était dit qu’ils avaient rendu un verdict de culpabilité et qu’un avis serait envoyé prochainement.
Le 3 janvier 2023, Mme Han a été informée qu’elle devait aller chercher son verdict au palais de justice le lendemain. Au tribunal, on lui a annoncé qu’elle avait été condamnée à huit ans de prison et à une amende de 50 000 yuans. Le verdict est daté du 28 décembre. On ne sait pas si elle a été placée en détention ou non.
Depuis que le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Han a été prise pour cible à plusieurs reprises en raison de sa croyance. Elle a été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant six mois, condamnée à trois ans de travaux forcés en 2001 (elle n’a pas purgé sa peine en raison de son état de santé), et condamnée à sept ans de prison en 2008.
Malgré un diagnostic de cancer du sein, Mme Jiang a quand même été admise en prison en octobre 2022 pour purger une peine de cinq ans.
Mme Jiang, une habitante de 67 ans de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêtée le 26 février 2021 alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong chez elle avec une autre pratiquante, Mme Xu Zhenying, âgée de 76 ans.
Mme Jiang et Mme Xu ont toutes deux été détenues au centre de détention de la ville de Shenyang. Lors du contrôle effectué à son arrivée au centre de détention, on a découvert que Mme Jiang était atteinte d’un cancer du sein.
Le tribunal du district de Huanggu a condamné Mme Xu à deux ans de prison en mai 2021 et Mme Jiang à cinq ans de prison en septembre 2021. Toutes deux ont fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Shenyang, mais celle-ci a décidé de maintenir leurs verdicts initiaux.
La prison pour femmes no 2 du Liaoning a admis Mme Jiang en octobre 2022, après avoir rejeté son admission une fois auparavant. Sa famille a demandé une libération pour raisons médicales, mais la prison l’a rejetée, affirmant qu’elle ne remplissait pas les conditions requises.
M. Su Yucai, habitant de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été le dernier de la région à être condamné aux travaux forcés avant que le système des camps de travail ne soit aboli en 2013. M. Su a récemment été condamné secrètement à deux ans et demi de prison quand un propriétaire de magasin l’a enregistré alors qu’il lui parlait du Falun Gong.
M. Su Yucai est détenu en secret depuis qu’il a été arrêté le 16 août 2022. Même depuis que sa famille a récemment confirmé sa condamnation secrète en novembre 2022, les autorités continuent à refuser de révéler son lieu de détention et sa situation actuelle.
M. Su, 67 ans, a parlé du Falun Gong au propriétaire d’une épicerie alors qu’il y faisait ses courses le 25 mai 2022. Le propriétaire l’a enregistré secrètement et a appelé la police. Lorsque M. Su a terminé ses courses, le propriétaire l’a empêché de partir jusqu’à l’arrivée de la police. Plusieurs agents ont emmené M. Su au poste de police de Nanhu et lui ont confisqué sa carte d’identité. On lui a ordonné de se présenter au poste de police chaque semaine.
Le 16 août 2022, vers 8 h du matin, trois agents ont frappé à la porte de M. Su, prétendant appartenir au comité résidentiel. Le petit-fils de M. Su a ouvert la porte, mais il a vu la police faire irruption et arrêter son grand-père.
Après trois jours au poste de police, M. Su a été emmené au centre de détention no 2 de la ville de Changchun. Depuis, il n’a pas été autorisé à recevoir de visite ni à entrer en contact avec sa famille. La police a ensuite soumis son dossier au parquet du district de Chaoyang. Après que le procureur l’a inculpé et a transmis son dossier au tribunal du district de Chaoyang, sa famille a appelé la police et le tribunal constamment, mais personne n’a jamais décroché le téléphone.
L’arrestation de M. Su a porté un coup dur à son fils, devenu invalide à la suite d’une attaque cérébrale. Le jeune homme souffrait d’une tension artérielle instable et avait de fréquentes crises d’épilepsie.
Des êtres chers privés de soins
Arrêtée alors qu’elle se rendait chez sa fille malade, une femme de 75 ans a été condamnée en secret pour sa croyance
Près de deux ans après la disparition en 2021 d’une habitante de la ville de Daan (province du Jilin) âgée de 75 ans, sa famille a finalement confirmé qu’elle avait été condamnée en secret pour sa croyance dans le Falun Gong et qu’elle avait été envoyée dans la prison pour femmes de la province du Jilin.
Lorsque sa fille est tombée malade et a été hospitalisée il y a deux ans, Mme Zhao Shuqin a prévu de se rendre à Pékin pour aider à prendre soin de sa fille et de ses deux jeunes petits-enfants. Alors qu’elle prenait une correspondance à la gare de Changchun, dans la province du Jilin, le 9 mars 2021, elle a été arrêtée et ses bagages ont été fouillés. La police l’a arrêtée après avoir trouvé des documents relatifs au Falun Gong dans son sac.
La police a affirmé qu’elle devait garder Mme Zhao en détention, car le régime communiste tenait son congrès national à Pékin à ce moment-là et que Mme Zhao avait tendance à « perturber l’ordre social ».
Les autorités ont gardé Mme Zhao au centre de détention de la ville de Baicheng et ont empêché sa famille de lui rendre visite. Mme Zhao a demandé à plusieurs reprises à être libérée afin de pouvoir s’occuper de sa fille malade, mais en vain.
Après le transfert de Mme Zhao vers un autre lieu de détention, les autorités ont empêché sa famille de savoir où elle se trouvait. Sa famille a récemment confirmé qu’elle avait été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans. Elle a été emmenée au 10e étage de la prison provinciale pour femmes.
Selon une personne ayant accès à des informations privilégiées, Mme Zhao a également été hospitalisée en raison d’un problème de santé, sa santé s’étant encore détériorée au cours des deux dernières années, tandis que sa fille est dans un état grave.
Un habitant de 73 ans de la ville de Nanyang, dans la province du Henan, a récemment été condamné à trois ans et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. L’emprisonnement de M. Wang Zizhou a placé sa femme, qui est aveugle des deux yeux, dans une situation désespérée.
M. Wang a été arrêté à son domicile le 8 juin 2021 et détenu au centre de détention du district de Sheqi. La police a harcelé sa fille une semaine plus tard et l’a menacée de l’arrêter et d’envoyer son nouveau-né dans un orphelinat.
Le 25 juin, la police a fait une nouvelle descente au domicile de M. Wang et a cassé ses multiples serrures. Elle a saisi plusieurs de ses objets personnels, dont deux autres téléphones portables.
La police est retournée au domicile de M. Wang pour la troisième fois le 6 décembre 2021 et a fait une descente dans les lieux. Sa fille, qui s’y était rendue pour prendre soin de sa mère, a été arrêtée et détenue au centre de détention du district de Sheqi pendant dix jours, période pendant laquelle elle n’a pas pu allaiter son bébé de quelques mois.
La famille de M. Wang a récemment appris qu’il avait été condamné à trois ans et demi de prison et qu’il avait été emmené à la prison de Xinmi, dans la ville de Zhengzhou.
C’est la deuxième fois que M. Wang est condamné pour sa croyance. Il avait déjà été arrêté le 18 juillet 2019 et il a ensuite été condamné à un an de prison.
Une femme du Hubei est condamnée à près de quatre ans de prison et son mari, handicapé, est laissé sans soins
Mme Shu Yunlan, une habitante de 56 ans de la ville de Hanchuan, dans la province du Hubei, a été arrêtée le 14 septembre 2022. Son arrestation a placé son mari, devenu invalide à la suite d’une attaque cérébrale, dans une situation désespérée. Le 10 octobre, son avocat a demandé au Département de police de la ville de Hanchuan de la libérer sous caution pour qu’elle puisse s’occuper de son mari, mais la police ne lui a jamais répondu.
À la mi-décembre 2022, la fille de Mme Shu a reçu un appel du tribunal du district de Xiaochang et a appris que le tribunal avait prévu une audience virtuelle une semaine plus tard. En raison de la pandémie, l’avocat de Mme Shu n’a pas pu assister à l’audience. La famille de Mme Shu n’a pas non plus assisté à l’audience.
Lorsque la fille de Mme Shu a appelé le tribunal le 18 janvier 2023 pour se renseigner sur sa mère, on lui a dit que Mme Shu avait été condamnée à trois ans et neuf mois. Le tribunal ne lui a toujours pas envoyé de copie papier de son verdict.
Mme Shu a été arrêtée à de nombreuses reprises par le passé. En 2008, elle a été condamnée à cinq ans de prison pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong.
Après avoir été émaciée par la torture dans un camp de travail, la seule personne s’occupant d’une mère de 85 ans est à nouveau condamnée
M. Gao Hong, un habitant de la ville de Zibo (province du Shandong) âgé de 55 ans, a été arrêté le 29 août 2022. Il a été condamné à trois ans de prison par le tribunal du district de Zichuan le 5 décembre 2022.
Après le décès du père de M. Gao en 2018, ce dernier est devenu la seule personne à s’occuper de sa mère de 85 ans. En raison de la pression exercée par la persécution, sa mère lutte contre l’hypertension artérielle et un grave problème cardiaque. Sa condamnation l’a mise dans une situation catastrophique.
Après avoir obtenu un diplôme de l’Université chinoise du pétrole avec une spécialisation en automatisation en 1991, M. Gao a trouvé un emploi à l’Institut de recherche pétrochimique de Qilu. En 1997, après avoir été témoin des changements positifs survenus chez ses parents grâce à la pratique du Falun Gong, il a suivi leurs traces et est devenu pratiquant lui aussi. La discipline lui a donné la sagesse et il a remporté plusieurs prix pour l’innovation technologique au travail.
Pour avoir défendu sa croyance et parlé de la persécution, il a été arrêté à plusieurs reprises et condamné à deux ans de travaux forcés le 26 août 2008.
Dans le camp de travaux forcés no 2 de la province du Shandong, M. Gao a été privé de sommeil pendant sept jours, battu et menotté dans le dos. Il a protesté en faisant une grève de la faim et en refusant d’effectuer les travaux forcés. En guise de représailles, les gardes l’ont forcé à rester debout pendant trois jours et à s’asseoir sur un petit tabouret de 5 h 30 à 23 h tous les jours pendant 81 jours. Il n’avait plus que la peau et les os et a été libéré pour raisons médicales le 3 octobre 2009.
M. Gao Hong n’avait plus que la peau et les os après avoir été torturé dans le camp de travail.
La police a fait irruption au domicile de M. Gao le 15 juillet 2020, alors que sa mère, Mme Liang Zhongxian, se trouvait seule dans leur résidence commune. Les policiers ont affirmé avoir trouvé un dépliant sur le Falun Gong dans leur quartier et ils ont soupçonné que c’était Mme Liang qui l’avait distribué. Ils l’ont emmenée au poste de police pour l’interroger et ont confisqué leurs livres de Falun Gong, leur ordinateur, leur imprimante, leur tablette et même une lampe de bureau.
La police a saisi M. Gao lorsqu’il est rentré du travail cet après-midi-là. Il a été interrogé jusqu’au lendemain après-midi. En raison de la pandémie, la police lui a accordé une caution d’un an au lieu de le détenir.
Des pratiquants de tous horizons pris pour cible
Un ancien combattant du Sichuan se voit refuser le droit à un avocat et est condamné pour sa pratique du Falun Gong
M. Luo Banglin, un ancien combattant de 40 ans du district de Miyi, dans la province du Sichuan, a été arrêté chez lui le 15 mars 2022. Ses livres de Falun Gong, ses photos du fondateur du Falun Gong, ses cartes mémoire d’ordinateur, son téléphone portable, ainsi que l’ordinateur et l’imprimante qu’il utilisait pour son entreprise, ont été confisqués.
Sa femme, Mme Hong, s’est rendue au parquet et a déposé une demande pour être son défenseur non avocat. Hu Shouhua, le procureur chargé de l’affaire, a exigé qu’elle signe un document promettant de ne pas engager d’avocat pour son mari. Elle a refusé de faire une telle promesse.
Mme Hong a soumis sa déclaration de défense le 12 août et a reçu un appel de Hu trois jours plus tard. Hu a dit qu’elle n’était pas autorisée à représenter son mari en tant que défenseur non avocat ou à lui rendre visite au centre de détention.
Sans permettre à M. Luo de bénéficier d’un avocat, le tribunal du district de Miyi l’a condamné à trois ans de prison le 23 décembre 2022.
M. Luo a servi deux ans dans l’armée au Tibet, entre 2003 et 2005. Il a souffert du mal des montagnes et a eu des problèmes de santé après avoir terminé son service. Il avait du mal à dormir la nuit et avait très peu d’énergie. Il s’est ensuite mis à pratiquer le Falun Gong sur la recommandation d’un ami et a retrouvé la santé. Il a démarré une ferme de mangues et a ouvert une boutique en ligne pour vendre les fruits.
Depuis 2008, une ancienne professeure d’université a été condamnée trois fois pour sa croyance dans le Falun Gong, chaque arrestation ayant eu lieu quelques mois seulement après la fin de la peine de prison précédente.
Mme Wang Jiafang, 58 ans, habitante de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, a été arrêtée récemment, le 10 septembre 2021, alors qu’elle parlait du Falun Gong à des gens devant un centre commercial.
Le tribunal du district de Liwan a condamné Mme Wang à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans en juillet 2022. Elle a fait appel du verdict. Le 26 décembre 2022, la cour intermédiaire de la ville de Guangzhou a confirmé le verdict initial.
La dernière arrestation de Mme Wang est intervenue trois mois seulement après sa libération, le 26 avril 2021, après avoir purgé une peine de trois ans et demi prononcée par le même tribunal du district de Liwan. Sa précédente arrestation, le 27 octobre 2017, a eu lieu moins d’un an après qu’elle a été libérée après avoir purgé neuf autres années à la prison pour femmes de la province du Guangdong. Elle luttait souvent contre des douleurs intenses au foie dues à la grave torture et aux coups de pied reçus à l’abdomen en prison.
Mme Wang était auparavant professeure agrégée de mathématiques à l’université de Guangzhou. Elle avait un fils qui souffrait d’une maladie cardiaque congénitale et s’est intéressée au Falun Gong après avoir entendu de nombreuses histoires sur le pouvoir de guérison miraculeux de cette méthode. Elle et son fils ont décidé d’essayer le Falun Gong. L’état de santé du garçon s’est considérablement amélioré, ce qui a renforcé la détermination de Mme Wang à pratiquer le Falun Gong.
Après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, Mme Wang a saisi toutes les occasions possibles pour dire aux gens que cette pratique n’avait rien à voir avec ce que dépeignait la propagande de l’État. Le simple fait de son action à sensibiliser les gens à la persécution lui a valu d’être emprisonnée à trois reprises.
Un policier condamné à trois ans de prison
M. Lin Lisheng, 65 ans, habitant la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, travaillait comme agent de police à la gare de Maoming. Alors qu’il prenait le train le 11 mars 2020, il a été arrêté par ses anciens collègues après qu’ils ont trouvé dans son sac un livre de Falun Gong et plusieurs billets de banque avec des informations imprimées concernant le Falun Gong.
Dans le contexte de la stricte censure en Chine, de nombreux pratiquants recourent à des moyens créatifs pour sensibiliser les gens à propos de la persécution, dont l’impression d’informations sur des billets de banque.
La police a fait une rafle au domicile de M. Lin et l’a placé en détention au centre de détention no 1 de la ville de Maoming. Sa famille, inquiète pour lui, a soudoyé la police en échange de sa libération. Craignant la persécution, M. Lin a cessé de pratiquer le Falun Gong. Peu de temps après, il a eu une attaque, les médecins ont dit qu’ils ne pouvaient pas le guérir.
De retour chez lui, M. Lin a repris la pratique du Falun Gong et a rapidement recouvré la santé. Après l’avoir découvert, la police l’a de nouveau arrêté le 27 juin 2021 et a soumis son dossier au parquet du district de Maonan. Il a comparu devant le tribunal du district de Maonan le 23 décembre 2022 et a été condamné à trois ans de prison.
Une conductrice de bus condamnée secrètement, ses parents âgés dépourvus de soins
Mme Yu Zhen, conductrice de bus pour la société pétrochimique Qilu, a été arrêtée fin octobre 2022. Un témoin a révélé que la police la surveillait soit pour avoir partagé des informations sur le Falun Gong en ligne, soit pour avoir étudié les enseignements du Falun Gong avec d’autres pratiquants. Minghui.org a récemment confirmé sa condamnation à la prison, mais les autres détails restent imprécis.
Le père de Mme Yu, âgé de 95 ans, et sa mère, âgée de 87 ans, comptaient sur elle pour s’occuper d’eux, notamment pour faire les courses, la lessive, le ménage et les soins médicaux. Ils sont maintenant dans une situation désespérée en son absence.
Avant cette condamnation, Mme Yu avait déjà été arrêtée le 24 mars 2018 et son domicile avait été saccagé. Elle avait été libérée sous caution le 7 juillet après avoir passé près de quatre mois au centre de détention de Zhangdian.
Un ancien employé du bureau des impôts condamné à une peine d’un an et demi
Quelques jours avant le Nouvel An chinois 2023 (le 22 janvier), un habitant de la ville de Guangshui, dans la province du Hubei, a été condamné à un an et demi et à une amende de 5000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong.
Avant sa dernière condamnation, M. Chen Quanlong avait déjà purgé une peine de trois ans et avait été licencié de son emploi par le bureau local des impôts.
M. Chen, 61 ans, a été arrêté en juillet 2022, après avoir été signalé pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. La police a fouillé ses deux résidences et a confisqué ses huit livres de Falun Gong. Il a été placé sous surveillance résidentielle le 24 juillet. Le 15 septembre 2022, le procureur de la ville de Guangshui l’a inculpé pour « atteinte à l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé contre le Falun Gong, et a porté son dossier devant le tribunal de la ville de Guangshui, qui l’a condamné à la mi-janvier 2023.
Condamné à plusieurs reprises
Une femme du Liaoning, qui avait été incarcérée pendant quinze ans, se voit imposer deux ans de plus
Une habitante de la ville de Dongguan, dans la province du Liaoning, a récemment été condamnée à deux ans de prison et à une amende de 3000 yuans pour sa pratique du Falun Gong.
Avant cette dernière condamnation, Mme Liu Mei avait été incarcérée pour une durée totale de quinze ans, dont deux ans dans un camp de travaux forcés et treize ans en prison. Elle a souffert d’une maladie cardiaque, de la tuberculose et d’une atrophie du cerveau à cause de la torture, et a failli mourir à plusieurs reprises.
Mme Liu a été arrêtée le 7 novembre 2021 alors qu’elle revenait de faire des courses. En promettant de la libérer deux heures plus tard si elle coopérait, la police l’a amenée à signer certains documents et à admettre que les cinq cartes d’information sur le Falun Gong confisquées à un autre pratiquant étaient en fait les siennes.
Lorsque Mme Liu a demandé à rentrer chez elle après avoir signé les documents, la police a prétendu qu’elle devait faire un test PCR pour s’assurer qu’elle n’était pas infectée par la COVID-19, car plusieurs agents avaient eu des contacts étroits avec elle. Ils craignaient de contracter le virus si elle était infectée. Pourtant, après le résultat négatif du test le lendemain, la police a transformé la détention administrative de Mme Liu en détention criminelle et l’a gardée dans une cellule pendant quinze jours.
En raison de ses problèmes de santé, Mme Liu a été libérée le 17 décembre 2021. Lors d’un épisode de harcèlement en 2021, la police lui a menti en lui disant que son dossier avait été rejeté et lui a ordonné de signer le document de libération sous caution. Lorsqu’elle a été trompée pour se rendre au parquet le 11 octobre 2022, elle a été choquée d’apprendre qu’elle avait été inculpée.
Mme Liu a comparu devant le tribunal le 13 décembre. Elle a exigé que le procureur examine la vidéo de l’interrogatoire au poste de police, mais le procureur a prétendu que le poste de police avait subi une panne de courant ce jour-là et que rien n’avait été enregistré. Le juge l’a condamnée à deux ans de prison et à une amende de 3000 yuans le 29 décembre 2022.
Persécution antérieure
Mme Liu est née à la campagne. Son père était professeur de langues dans un lycée et était doué pour les arts et les sports. Il savait jouer de beaucoup d’instruments de musique, et Mme Liu et ses frères et sœurs ont tous appris à jouer de différents instruments. Ils passaient presque toutes les soirées à chanter et à jouer des instruments de musique. Leurs parents et leurs voisins les enviaient.
Plus tard, le père de Mme Liu a été muté et ils ont déménagé en ville. Avec cette mutation et cette promotion, le père de Mme Liu a également traversé de grands changements. Il a demandé le divorce dans les années 1980, ce qui a bouleversé la mère de Mme Liu et ses frères et sœurs. Les frères et sœurs sont devenus tristes et pleins de ressentiment envers leur père après avoir vu leur mère souffrir.
En 1995, Mme Liu a commencé à pratiquer le Falun Gong et à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Elle a progressivement pardonné son père et a été désignée chaque année comme employée modèle au travail.
Après le début de la persécution, Mme Liu a été arrêtée pour s’être rendue à Pékin afin de faire appel. Un jour, dans un centre de détention, plusieurs policiers l’ont plaquée au sol et l’ont fouettée avec des ceintures et des lanières de bambou. Après un certain temps, elle s’est évanouie et s’est sentie flotter dans l’air et avancer. Cependant, elle a entendu quelqu’un crier son nom au loin et a suivi cette voix. Après un moment, elle a vu un groupe de personnes entourant son corps. Certains lui inséraient des aiguilles dans le corps, d’autres pleuraient et d’autres encore criaient son nom. Elle a ensuite ressenti une douleur dans son corps, mais ne savait pas où elle était. Puis elle a réalisé qu’elle était dans le centre de détention. À ce moment-là, elle a entendu quelqu’un dire que ses yeux bougeaient et qu’elle revenait à la vie. Mme Liu s’est alors réveillée.
Après avoir repris connaissance, Mme Liu a ressenti une douleur extrême car ses fesses, le bas de son dos et ses cuisses étaient enflés et noirs.
Mme Liu et son mari, également pratiquant de Falun Gong, ont été arrêtés et condamnés à treize ans d’emprisonnement en 2002. Elle a été emmenée à la prison pour femmes du Liaoning. À la fin de l’année 2007, elle souffrait d’hypertension et de maladies cardiaques à la suite des tortures qu’elle a subies.
Mme Liu vomissait du sang tous les jours à cause de la tuberculose. Elle souffrait d’un déséquilibre hormonal et son estomac était tellement gonflé qu’il était plus gros que sa poitrine. Elle avait du sang dans les selles et les urines, et souffrait d’une atrophie du cerveau. Son globe oculaire s’est également atrophié et elle souffrait d’une vision floue. La moitié de son visage était rouge et enflée et l’autre moitié était atrophiée. Ses pieds étaient nécrosés, sanguinolents et enflés. Elle avait l’impression que des animaux couraient et criaient dans son cerveau. Les artères du côté gauche du cou étaient enflées et saignaient, et elle ressentait un inconfort au niveau du cou, comme si quelqu’un l’étranglait. Elle manquait de souffle. Elle avait également une masse au sein et était émaciée et incapable de prendre soin d’elle-même. Elle avait besoin de quelqu’un pour l’aider à marcher ou pour aller aux toilettes.
En 2015, Mme Liu a été libérée et a dû rester chez un parent. Bien qu’elle ne se soit pas encore remise de la torture elle-même, elle et son mari ont pris soin de sa belle-mère pendant près d’un mois, lorsque les frères et sœurs de son mari ont refusé de le faire.
Mme Liu et son mari ont ensuite emmené sa belle-mère chez eux pour s’occuper d’elle, malgré le fait que sa belle-mère n’approuvait pas leur mariage en raison de la blessure à la main que Mme Liu avait subie à la suite d’un accident du travail. Alors que sa belle-mère était alitée, Mme Liu lui préparait ses plats préférés, la massait, l’aidait à se laver et lui apportait des collations.
Une femme du Yunnan condamnée à une quatrième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong
Peu après que Mme Li Qun a été libérée après avoir purgé une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong, cette habitante du district de Yanshan, province du Yunnan, a été de nouveau arrêtée et condamnée à six ans de prison.
C’est la quatrième fois que Mme Li est condamnée depuis le début de la persécution en 1999.
La première arrestation de Mme Li a eu lieu en 2004 et elle a été condamnée à quatre ans de prison. Après sa libération, le 22 mai 2008, son employeur l’a licenciée. Pour subvenir à ses besoins, elle vendait des marchandises dans un stand au marché.
Pour avoir parlé du Falun Gong à ses clients, Mme Li a été de nouveau arrêtée le 20 avril 2009 et détenue au centre de détention du district de Yanshan. Pour protester contre la persécution, elle a fait une grève de la faim et elle a été gavée. Deux semaines plus tard, le tribunal local l’a condamnée à cinq ans de détention dans la prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan.
L’arrestation suivante de Mme Li a eu lieu en juin 2017. Elle a été condamnée à une peine de quatre ans par le tribunal de la ville de Wenshan le 1er septembre 2017 et emmenée dans une prison aux alentours du Nouvel An chinois 2018.
Voir aussi :
Rapporté en 2022 : Condamnation de 633 pratiquants de Falun Gong pour leur croyance
Traduit de l’anglais