(Minghui.org) Un total de 633 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance a été enregistré en 2022. Les cas nouvellement confirmés comprenaient 21 cas (4 %) qui ont eu lieu entre 2013 et 2020, 166 cas (26 %) en 2021 et 446 cas (70 %) en 2022.

En raison de la stricte censure de l’information en Chine, on ne peut pas toujours signaler de tels cas en temps et en heure, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.

Les 633 pratiquants condamnés sont originaires de 28 provinces et régions. Le Shandong a signalé le nombre le plus élevé, soit 107, suivi du Liaoning (83) et du Guangdong (59). Quatorze régions ont enregistré des cas à deux chiffres et les onze régions restantes des cas à un chiffre.

Parmi les 43 pratiquants de Pékin, 11 ont été condamnés à de lourdes peines quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de 2022 pour avoir envoyé des photos de la ville à des médias étrangers. L’un de ces pratiquants, Mme Xu Na, une artiste bien connue à Pékin dont le mari, M. Yu Zhou, a été torturé à mort quelques jours après son arrestation avant les Jeux olympiques de Pékin en 2008, a été condamnée à huit ans de prison.

Des pratiquants de plusieurs régions différentes ont également été condamnés par les tribunaux de la province du Henan après avoir été arrêtés par la police d’Internet du Henan pour avoir publié des informations sur le Falun Gong sur les médias sociaux.

Les peines de prison des pratiquants vont de six mois à quinze ans, avec une moyenne de trois ans et deux mois. En particulier, une femme handicapée a été condamnée à quinze ans de prison malgré son état de santé. Un homme du Shandong a été condamné à onze ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. Le propriétaire d’une école privée du Guangdong a été condamné à sept ans et à une amende de 500 000 yuans. 251 autres pratiquants ont été condamnés à des amendes pour un total de 2 749 500 yuans.

Parmi les 320 pratiquants condamnés dont l’âge est connu, les âges vont de 26 à 86 ans au moment de la condamnation, dont 2 pratiquants octogénaires. Lors de la condamnation d’une femme de 84 ans à un an et demi de prison, le juge responsable de son dossier a changé son âge en 75 ans [pour justifier la condamnation] et a prétendu que « 75 était 80 ».

Un autre tribunal a porté la peine d’un pratiquant de trois ans et demi à six ans après l’avoir d’abord autorisé à purger sa peine à domicile en raison de son état de santé. Un habitant du Shandong a été condamné à trois ans et demi après un procès virtuel par téléphone de vingt minutes dans un centre de lavage de cerveau.

Ces condamnations ont coûté la vie à trois pratiquants. Un homme de 83 ans est décédé des suites d’une détresse mentale après avoir été condamné à un an de prison. Deux femmes, âgées de 47 et 51 ans, sont également décédées après avoir développé de graves problèmes de santé en détention. Une autre femme a sombré dans un état végétatif quelques mois après avoir été transférée dans une prison pour y purger une peine de cinq ans. De nombreux autres pratiquants ont été condamnés alors qu’ils étaient dans un état physique précaire en raison de mauvais traitements subis en détention.

Certains des pratiquants condamnés avaient déjà purgé plus de dix ans de prison avant leur dernière condamnation. Un homme de 38 ans du Guangdong a été expulsé de l’école à l’âge de 16 ans, s’est vu imposer un an de travaux forcés à 17 ans et a purgé quatre ans de prison alors qu’il avait à peine 20 ans, avant d’être condamné à quatre autres années en juillet 2022.

De nombreux pratiquants condamnés ne sont pas les seuls dans leur famille à avoir souffert de la persécution. Certains pratiquants ont perdu leurs enfants, leur conjoint ou leurs parents avant d’être eux-mêmes condamnés. Leur emprisonnement a également laissé certains de leurs proches sans soins ni soutien financier.

Vous trouverez ci-dessous des détails supplémentaires sur les cas de condamnation pour 2022. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici.

Décès après condamnation

Condamnée à tort, une femme meurt quelques jours après s’être vu refuser une libération conditionnelle pour raisons médicales

Mme Liu Hongxia, une pratiquante de Falun Gong de 47 ans à qui on a refusé la libération conditionnelle pour raisons médicales malgré son état critique est décédée le 8 novembre 2022.

Mme Liu Hongxia, de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été arrêtée le 28 octobre 2021 pour avoir posé des affiches sur le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Elle a entamé une grève de la faim le 14 février 2022 pour protester contre cette persécution.

Lorsque son avocat est allé la voir le 28 février, on lui a dit qu’elle avait été transférée à l’hôpital Xinhua, qui est associé au centre de détention de la ville de Dalian et aux prisons locales.

À l’hôpital, Mme Liu a été attachée à un lit, nourrie de force et on lui a injecté des substances inconnues. Toutes les visites lui ont été refusées, y compris celles de son avocat et de sa famille.

Le juge Guo Danhua du tribunal du district de Ganjingzi a jugé Mme Liu de manière virtuelle et l’a condamnée à quatre ans de prison le 13 juillet, six jours après avoir été ramenée au centre de détention. Aucun membre de sa famille n’a eu l’autorisation d’assister à l’audience. La demande de report de la procédure formulée par son avocat a également été rejetée. Mme Liu était si faible et émaciée qu’elle ne pouvait même pas s’asseoir et est restée avachie sur sa chaise pendant toute la durée de l’audience.

Lorsque son avocat a finalement obtenu un laissez-passer pour aller la voir après le procès, elle ne se souvenait pas de son séjour à l’hôpital, mais savait qu’elle avait été nourrie de force et qu’on lui avait fait une injection. Son avocat a fait appel de la décision en sa faveur, mais en octobre l’instance supérieure a décidé de confirmer le verdict.

Mme Liu a été de nouveau admise à l’hôpital Xinhua fin août et transférée dans une unité de soins intensifs fin octobre. Les médecins ont émis un avis d’état critique à son égard. Sa famille a demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales le 25 octobre, mais le tribunal du district de Ganjingzi et le centre de détention de la ville de Dalian ont refusé.

Mme Liu était extrêmement faible lorsque sa famille a eu l’autorisation de lui rendre visite le 29 octobre. Elle a commencé à saigner de la bouche et du nez le 4 novembre. Pensant qu’elle était au seuil de la mort, le médecin a demandé à sa famille d’amener son enfant pour qu’il la voie une dernière fois. La visite a été surveillée par un agent de police. Mme Liu est décédée le matin du 8 novembre.

Une femme du Sichuan meurt alors qu’elle purge une peine de cinq ans pour sa croyance

Mme Qing Liju, 51 ans, autrefois en bonne santé, est décédée six mois après sa condamnation à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle habitait la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan.

Mme Qing a été arrêtée le 9 mars 2021, deux ans seulement après avoir purgé une peine de dix ans pour sa croyance, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong avec une autre pratiquante, Mme Fu Shunju, âgée de 70 ans.

Le lendemain, Mme Fu a été libérée et Mme Qing a été emmenée au centre de lavage de cerveau de Xinjin, la tête couverte d’une cagoule noire. Elle a ensuite été emmenée au centre de détention de la ville de Chengdu, où elle a été torturée.

Depuis l’arrestation de Mme Qing, les autorités ont interdit à sa famille de lui rendre visite. Ils n’ont été autorisés à lui apporter des vêtements que deux fois. Plus tard, le centre de détention leur a également interdit d’apporter des vêtements, invoquant la pandémie comme excuse.

Le 21 juin 2022, le tribunal de Pengzhou a condamné Mme Qing à cinq ans de détention à la prison de Qionglai.

Le 1er octobre, la famille de Mme Qing a reçu un appel de la prison, leur annonçant qu’elle était dans un état grave. La famille s’est rendue à la prison le jour même et a eu l’autorisation d’avoir une conversation vidéo avec elle. Mais lorsqu’ils ont demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales, la prison a rejeté leur demande.

Deux semaines plus tard, le 14 octobre, la prison a appelé la famille pour leur annoncer que Mme Qing avait été hospitalisée. Ils se sont rendus à la prison le 16 octobre et ont eu une nouvelle conversation vidéo avec elle. À ce moment-là, elle était extrêmement faible et ses jambes étaient très gonflées. La famille a de nouveau demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales pour elle, mais la prison a encore refusé.

La famille a eu une autre conversation vidéo avec Mme Qing quelques semaines plus tard et son état s’était encore aggravé. Lorsque la famille a demandé une nouvelle fois à la voir à la mi-novembre, la prison a rejeté la demande, invoquant la pandémie comme excuse.

Le dernier appel que la famille a reçu de la prison remonte au 11 décembre. On leur a dit que Mme Qing était en réanimation à l’hôpital no 3 de la ville de Chengdu. Lorsqu’ils se sont précipités à l’hôpital, Mme Qing était déjà décédée. Le médecin leur a dit que Mme Qing avait déjà cessé de respirer lorsqu’elle avait été transférée de l’hôpital de Zhengcheng le matin même.

Avant cette dernière condamnation, Mme Qing avait déjà été arrêtée le 23 octobre 2009. Elle avait été condamnée à dix ans de prison par le tribunal de la ville de Guanghan le 13 octobre 2010 et emmenée à la prison pour femmes de la province du Sichuan en décembre 2010. 

Les gardiens de la prison l’ont un jour privée de sommeil pendant six jours parce qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong. Dès qu’elle fermait les yeux, ils la battaient et lui donnaient des coups de pied. Les gardiens l’ont également forcée à porter une camisole de force et l’ont suspendue au cadre d’une fenêtre par les poignets.

Un homme de 83 ans meurt après avoir été condamné à un an de prison

M. Liu Xihua, de la ville de Jingmen, dans la province du Hubei, a été arrêté au début de l’année 2021 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Sa santé n’a pas arrêté de se dégrader après sa mise en liberté conditionnelle.

Le tribunal du district de Dongbao a tenu une audience sur l’affaire de M. Liu fin 2021. Il a été condamné à un an de prison et à une amende de 6000 yuans le 7 avril 2022. Il a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Jingmen, mais le juge a décidé de maintenir son verdict initial. En raison de sa condition physique, il a été autorisé à purger sa peine à domicile.

La persécution a fait vivre à M. Liu une peur et une détresse immenses. Il a souffert d’œdèmes systémiques et d’hypertension artérielle. Il était souvent étourdi et incapable de prendre soin de lui-même. Il est décédé chez lui le 8 octobre 2022.

De longues peines

Une femme gravement handicapée condamnée à quinze ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong

Une femme gravement handicapée de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a été reconnue coupable fin septembre 2022 et condamnée à une peine de quinze ans de prison pour sa pratique du Falun Gong.

La peine de quinze ans prononcée à l’encontre de Mme Niu Xiaona, 47 ans, comprenait une peine de quatorze ans précédemment prononcée en 2004. Elle a été autorisée à purger la peine antérieure de quatorze ans en dehors de la prison en raison de son handicap physique. À la suite de sa dernière condamnation, le tribunal a déclaré que Mme Niu n’avait pas fourni de documents officiels prouvant qu’elle avait purgé la peine de quatorze ans hors de la prison et a donc ordonné une peine combinée de quinze ans. Mme Niu a également été condamnée à une amende de 1000 yuans.

Alors qu’elle était étudiante dans les années 1990, Mme Niu avait développé une polyarthrite rhumatoïde progressive, la même maladie qui avait tué son grand-père. Tourmentée par la maladie, elle était devenue émaciée et avait perdu presque tous ses cheveux. Ses genoux étaient devenus extrêmement enflés et pliés à presque 90 degrés. Ses bras étaient également enflés et croisés devant sa poitrine. Elle avait les articulations des doigts déformés et gonflés. Alitée, elle souffrait constamment de douleurs atroces sur tout le corps.

Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, sa douleur a disparu et les gonflements se sont résorbés. Mais comme son périoste articulaire (la membrane qui recouvre la surface extérieure des os et sert d’attache aux muscles et aux tendons) s’était déjà détérioré, ses jambes sont restées gravement déformées et elle ne peut toujours pas se tenir entièrement debout. Elle est encore en fauteuil roulant.

Son état s’est aggravé après sa dernière arrestation, le 19 avril 2021. Elle ne pouvait plus bouger sa cheville droite. Incapable de marcher, elle devait se déplacer sur les fesses. En quelques jours seulement, la peau de ses fesses s’était décollée.

Incapable de monter les escaliers menant aux toilettes, Mme Niu devait demander l’aide des détenues pour l’y porter. Et comme elle ne pouvait pas s’accroupir à cause de ses genoux rigides, elle souillait souvent son pantalon en urinant. Plus tard, elle a acheté une chaise percée pour faire ses besoins. Elle mangeait très peu pour éviter de l’utiliser. Pendant les trois mois de sa détention, elle n’a déféqué que quatre fois, et chaque fois, cela lui prenait des heures.

Lorsque la famille de Mme Niu lui a rendu visite début juin, elle leur a dit qu’elle souffrait d’une oppression thoracique et de douleurs extrêmes sur tout le corps, y compris à la tête et aux yeux. Ses mains étaient également déformées et elle était émaciée.

Pendant ce temps, on a diagnostiqué un cancer de l’endomètre à un stade avancé à la mère de Mme Niu, Mme Tuo Wenxia, âgée de 72 ans, qui a été arrêtée avec elle en 2021, mais libérée sous caution. Elle est si faible maintenant qu’elle n’a pas la force de marcher.

Un habitant déplacé de Tianjin condamné à treize ans de prison au Ningxia en raison de sa pratique de Falun Gong

M. Chu Jidong, 47 ans, originaire de Tianjin, a été condamné à treize ans vers mai 2022 en raison de sa pratique du Falun Gong par un tribunal de la ville de Yinchuan, dans la province du Ningxia.

M. Chu, employé de l’Administration des pipelines de pétrole et de gaz naturel de Chine, travaille depuis quelques années dans la ville de Qingyang, dans la province du Gansu. Alors qu’il travaillait de nuit en mars 2021, il a repéré un voleur et a été gravement blessé après que celui-ci l’a frappé à la tête avec une brique.

Alors qu’il rentrait à Tianjin pour récupérer, il a été arrêté par la police de l’aéroport de Yinchuan, dans la province du Ningxia, quand la police a découvert qu’il avait un livre électronique de Falun Gong dans son téléphone portable. La police de l’aéroport a trouvé dans la base de données de la police un enregistrement de sa peine antérieure de camp de travail en raison de sa pratique du Falun Gong et l’a arrêté.

La police de Yinchuan a refusé de libérer M. Chu et l’a également nourri de force lorsqu’il a mené une grève de la faim dans le centre de détention.

Comme sa femme ne travaille pas et que leur fils est encore à l’école primaire, sa peine prolongée a plongé la famille dans une profonde détresse.

Après une décennie de déplacement, un homme du Shandong est condamné en secret à onze ans de prison

Peu de temps après être retourné chez lui à Weifang, dans la province du Shandong, après une décennie d’errance pour éviter d’être persécuté pour sa pratique du Falun Gong, M. Wu Chengshou a été arrêté et condamné en secret à onze ans de prison et à une amende de 100 000 yuans.

M. Wu, 57 ans, a été arrêté à son travail le 20 avril 2021. La police lui a arraché ses clés et a procédé à une rafle de son domicile. Sa femme, Mme Wang Xian a été menottée et tenue à l’écart. La police a filmé la rafle. Les livres de Falun Gong du couple, la photo du fondateur du Falun Gong, 10 700 yuans en espèces, un ordinateur, un massicot cassé et l’ancien ordinateur de leur fils ont tous été saisis.

Afin de recueillir des informations sur le couple, la police a forcé leur fils, M. Wu Binjie, qui ne pratique pas le Falun Gong et qui travaille en Mongolie intérieure, à environ 600 kilomètres de là, à revenir à Weifang pour y être interrogé. Lorsque le fils de M. Wu s’est présenté au poste de police le 9 juin, la police l’a accusé d’être aussi un « suspect ».

On a refusé à M. Wu toute visite de sa famille depuis son arrestation. Sa famille a appris par la suite d’une personne de l’intérieur qu’il souffrait de problèmes médicaux en détention. Inquiète pour sa santé, sa famille a engagé un avocat pour qu’il aille le voir. Le centre de détention a d’abord autorisé la visite de l’avocat, mais est rapidement revenu sur sa décision, sous prétexte que la procédure judiciaire était terminée (puisqu’il avait déjà été condamné à la prison et que son appel avait été rejeté).

La famille de M. Wu a ensuite confirmé, par l’intermédiaire d’une personne connaissant bien son dossier, qu’il avait été condamné à onze ans de prison et à une amende de 100 000 yuans.

Après huit ans de prison, une habitante de Shanghai condamnée à neuf ans et demi supplémentaires par un tribunal d’une autre province

Après avoir purgé huit ans pour sa pratique du Falun Gong, une habitante de Shanghai a récemment été condamnée à neuf ans et demi d’emprisonnement et à une amende de 40 000 yuans par un tribunal de la province du Henan, à environ 1000 kilomètres de Shanghai, pour avoir parlé du Falun Gong.

Le 12 avril 2021, Mme Dai Zhiying, 66 ans, a été arrêtée chez elle à Shanghai par sept policiers du poste de police local de Ganquan. Son ordinateur portable et son téléphone portable ont été confisqués sans mandat de perquisition. La police de Shanghai l’a remise à la police de la ville de Luoyang, province du Henan, dans la soirée. Elle est détenue à Luoyang depuis.

Cette récente condamnation de Mme Dai a porté un coup dur à sa mère de 88 ans, qui pratique également le Falun Gong. La femme âgée a maintenant de la difficulté à vivre seule et à prendre soin d’elle-même.

Peu après la condamnation de Mme Dai, le même tribunal de Luoyang a prononcé une peine de neuf ans d’emprisonnement à l’encontre de Mme Zhang Xia, de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, également pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong sur Internet.

Mme Zhang, 53 ans, elle-même ancienne agent de police, a été arrêtée chez elle le 28 février 2021 par des fonctionnaires de Luoyang, à environ 350 miles de Wuhan. Afin de piéger Mme Zhang, la police de Luoyang est retournée à Wuhan et a tenté de forcer ses parents à enregistrer une vidéo pour persuader Mme Zhang de plaider coupable.

Mme Zhang a été jugée au tribunal du district de Jianxi le 21 juin 2022 et a été condamnée à neuf ans de prison et à une amende de 30 000 yuans au motif de « promouvoir une secte avec un réseau de communication ».

Depuis 2019, la police du Henan parcourt le pays et arrête de multiples pratiquants qui diffusent des informations en ligne sur la persécution du Falun Gong. Outre Mme Zhang et Mme Dai, trois autres pratiquants, Mme Fu Nijuan de la ville de Zhijiang, dans la province du Hubei, M. Li Fuchun de Pékin et M. Wu Jiajian de la ville de Laixi, dans la province du Shandong, ont également été arrêtés par la police de Luoyang entre octobre et novembre 2020. Ils attendent maintenant d’être jugés par le tribunal du district de Jianxi, après avoir été inculpés par le procureur Wu Jiangyang du parquet du district de Jianxi le 25 avril 2021.

Des professionnels visés

La mère d’une habitante du Canada et ancienne professeur d’anglais condamnée à trois ans et demi de prison

Une ancienne professeur d’anglais et mère d’une habitante canadienne condamnée à une peine de prison de trois ans et demi.

En avril 2022, Mme Liu Yan, ancienne professeur d’anglais dans la province du Yunnan et également mère d’une habitante de Toronto, a été condamnée à trois ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Liu Yan (à gauche) avec sa fille et son mari

Mme Liu était professeur associée et ancienne directrice du Département des langues étrangères de l’Université des arts et des sciences du Yunnan. Le 29 septembre 2021, alors qu’elle prenait un taxi, le chauffeur, nommé Luo, a tenté de lui faire des avances non désirées. Mme Liu l’a fermement repoussé et a dit à Luo qu’elle pratiquait le Falun Gong et vivait selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Par vengeance, Luo a signalé Mme Liu à la police.

Le lendemain, une dizaine d’agents, dont Ding Jianfeng et Guo Hongwei du Bureau de la sécurité intérieure du district de Wuhua, ont arrêté Mme Liu alors qu’elle travaillait au musée des arts sur la protection de l’environnement qu’elle dirigeait avec son mari. Elle a été détenue au centre de détention de la ville de Kunming et s’est vu refuser les visites de son avocat et de sa famille.

En avril 2022, à l’issue d’une audience tenue le 25 février, le tribunal du district de Wuhua a condamné Mme Liu à trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans. Elle a été accusée d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Elle est en train de faire appel du verdict.

Depuis octobre dernier, la fille de Mme Liu, Mme Liu Mingyuan, qui poursuit des études d’animation informatique à l’université de Sheridan à Toronto, a organisé des conférences de presse et écrit des lettres aux responsables gouvernementaux pour demander la libération immédiate de sa mère.

Le 18 février 2022, lors d’une conférence de presse devant le consulat de Chine à Toronto, Mme Liu Mingyuan demande la libération de sa mère.

Après avoir purgé deux ans de prison et perdu son emploi, un ingénieur électricien est condamné à quatre années supplémentaires pour sa croyance

M. Xu Yongqing, 58 ans, a été arrêté en octobre 2021 à la gare de Longquan, alors qu’il retournait chez lui à Shanghai depuis sa ville natale de Longquan, dans la province du Zhejiang.

M. Xu a été jugé le 11 juillet 2022 au centre de détention de la ville de Longquan par le tribunal du district de Liandu dans la ville de Lishui, qui a juridiction sur Longquan. Son avocat a plaidé non coupable. Le procureur l’a accusé d’être un récidiviste, car il avait déjà été condamné à deux ans de prison en 2018 pour sa pratique du Falun Gong.

M. Xu Yongqing

Avant cette arrestation, M. Xu avait déjà été arrêté le 22 août 2016 pour avoir demandé aux autorités de retirer un panneau d’affichage de propagande dénigrant le Falun Gong près d’une station de métro. Résistant à ses efforts persistants pour obtenir justice, les autorités ont riposté en l’arrêtant le 29 novembre 2017 et l’ont condamné à deux ans de prison quelques mois plus tard.

M. Xu a perdu son emploi et a lutté contre une mauvaise santé en raison de la torture subie en prison, après avoir été libéré le 28 novembre 2019. Il a été contraint de déménager quatre fois, car la police ne cessait de faire pression sur ses propriétaires pour qu’ils résilient ses baux de location.

Après avoir perdu sa mère et son frère dans la persécution, un ancien ingénieur de la police a été condamné à trois ans de prison pour leur croyance commune

M. Dong Yiran, 61 ans, a été arrêté le 24 février 2022, alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Ses livres sur le Falun Gong, ses documents et certaines fournitures pour la fabrication de ces documents ont été confisqués.

Le 4 août, M. Dong a été jugé lors d’une audience vidéo, où il était représenté par un avocat commis d’office. Le 7 août, le juge l’a condamné à trois ans de prison. Après son transfert à la prison no 2 de Shenyang, les autorités pénitentiaires ont interdit à sa famille de lui rendre visite, de lui envoyer des produits de première nécessité ou de faire des dépôts en espèces pour lui.

Le 18 juillet 2022, la sœur de M. Dong, Mme Dong Xinhua, qui vit actuellement à Los Angeles, a appelé à sa libération lors d’un rassemblement devant le consulat de Chine.

« Mon frère aîné Dong Xinran est mort des tortures subies en détention. Mes sœurs ont été arrêtées et détenues dans des centres de lavage de cerveau. Ayant vécu dans la peur et sous une pression énorme en raison de la persécution de mes frères et sœurs, ma mère est également décédée. Mon autre frère, Dong Yiran, a purgé deux peines de camp de travail et une peine de prison pour un total de sept ans et demi. Lorsqu’il a été libéré, l’homme d’âge mûr, autrefois fort et en bonne santé, avait considérablement vieilli. Il était émacié et avait les cheveux gris », a déclaré Mme Dong.



Mme Dong Xinhua tenant une pancarte sur laquelle on peut lire « Libérez immédiatement mon jeune frère Dong Yiran »

Un docteur en médecine chinoise condamné à cinq ans pour avoir conscientisé les gens à la persécution du Falun Gong

Le 12 avril 2021, M. Peng Shuming, 51 ans, a été arrêté dans sa clinique par des policiers du district de Gaotang et leurs homologues, qui ont parcouru plus de 1600 kilomètres depuis la ville de Taonan, dans la province du Jilin. M. Peng a été emmené à Taonan ce jour-là et détenu au centre de détention de la ville de Taonan.

M. Peng Shuming

Les autorités ont révélé plus tard que la police de l’Internet de Taonan avait vu que M. Peng avait publié des informations sur le Falun Gong sur WeChat. Pour bénéficier de la persécution, ils ont décidé d’arrêter M. Peng.

L’avocat a fait valoir que le dossier ne relevait pas de la compétence de la police de Taonan, et il a demandé qu’il soit renvoyé au lieu de résidence de M. Peng dans le district de Gaotang. La police de Taonan a rejeté la demande et a également refusé de laisser M. Peng assister aux funérailles de sa mère, qui avait été tellement traumatisée par l’arrestation de son fils qu’elle en était morte peu après.

Les gardiens du centre de détention de Taonan ont battu M. Peng quand il a refusé de réciter les règles des détenus. Il avait l’œil gauche enflé, il saignait du nez et il a eu mal aux côtes pendant plus de trois semaines. Lorsque son avocat a accusé les gardes de l’avoir battu, ils ont répondu : « N’a-t-il pas déjà récupéré ? »

Le procureur a inculpé M. Peng et porté son affaire devant le tribunal, puis le juge a ordonné à son avocat d’obtenir la permission du Bureau de la justice où il vivait ainsi que celle du Bureau de la justice de Taonan avant d’avoir l’autorisation de représenter M. Peng. Lorsque le Bureau de la justice de Taonan a refusé de fournir les documents requis à l’avocat, il a été contraint d’abandonner l’affaire.

Bien que le tribunal ait dit au fils de M. Peng qu’il pouvait engager un avocat local, la famille a appris plus tard que le Bureau de la justice de Jilin avait une politique interne interdisant à tous les avocats locaux de prendre des dossiers concernant le Falun Gong. S’ils le faisaient, on allait leur demander d’obtenir de nombreux documents rien que pour rendre visite aux pratiquants. Représenter les pratiquants de Falun Gong devant le tribunal était presque impossible. En raison de tous les obstacles, presque aucun avocat à Jilin n’était prêt à accepter les dossiers de Falun Gong.

M. Peng a commencé à apprendre la médecine chinoise quand il avait une petite vingtaine d’années. Il a ouvert sa clinique en 1996, à peu près au même moment où il a commencé à pratiquer le Falun Gong. Il a toujours fait de son mieux pour aider ses patients et alléger leur fardeau financier. Il ne facturait que 15 yuans pour des médicaments que d’autres cliniques vendaient 50 yuans. Beaucoup de ses patients parlaient de lui en termes élogieux et le recommandaient à leurs parents et amis.

Trois pratiquants habitant le Guangdong condamnés à la prison, plus une amende de 500 000 yuans

Le 27 octobre 2022, trois habitants de la ville de Huizhou, dans la province du Guangdong, ont été condamnés en raison de leur pratique du Falun Gong. M. Zhao Tianhua a été condamné à sept ans de prison et a reçu une amende de 500 000 yuans. M. Chen Hualiang et M. Lian Yueguang ont reçu chacun une peine de quatre ans et une amende de 20 000 yuans.

Le 11 mai 2021, la police a fait irruption dans l’école privée de M. Zhao en passant par la maison de son voisin. M. Zhao, sa femme Mme Cai Huibin, ainsi que quatre autres pratiquants, M. Chen, M. Lian, Mme Wang Lifei et M. Peng Jian qui enseignaient à l’école, ont tous été arrêtés. La police les a d’abord accusés de s’adonner à des « activités illégales ». Comme ils ne sont pas arrivés à trouver des preuves pour étayer leurs accusations, ils les ont alors accusés de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard pour criminaliser le Falun Gong. Ils leur ont ensuite confisqué leurs livres de Falun Gong pour les utiliser comme preuves à charge.

Au cours de plusieurs mois de détention, M. Zhao a développé un grave problème cardiaque et a été hospitalisé. Sa famille a demandé à trois reprises à ce qu’il soit libéré sous caution afin de pouvoir suivre un traitement médical, mais leurs demandes ont été rejetées à répétition par la police, même quand les gardes du centre de détention ont suggéré de ne pas le garder plus longtemps en détention.

Les trois pratiquants ont comparu devant le tribunal du district de Boluo le 28 octobre 2021. Leurs avocats ont plaidé non coupables pour eux. Le juge Hu Jinhui n’a pas permis aux avocats de s’étendre sur le fait qu’aucune loi n’a jamais criminalisé le Falun Gong ni ne l’a qualifié de secte en Chine.

M. Zhao, 51 ans, est titulaire d’une licence en informatique et gestion de l’information. Il travaillait comme comptable dans une banque de la ville de Nanhai, dans la province du Guangdong, depuis qu’il avait obtenu son diplôme universitaire. En raison de sa pratique du Falun Gong, il a été condamné à trois ans de détention dans le camp de travaux forcés de Sanshui le 13 février 2002. En raison du harcèlement continu de la police, il a été contraint de vivre loin de chez lui après avoir été libéré. En juillet 2017, il a ouvert une école privée nommée « École privée des sources de l’intelligence », donnant des cours de chinois, de mathématiques, d’anglais et de culture traditionnelle chinoise.

M. Chen, 65 ans, est originaire de la ville de Guiyang, dans la province du Guizhou. Il enseignait auparavant à l’école de commerce du Guizhou. Il a été condamné à une peine de trois ans de prison en octobre 2004 et licencié pour avoir défendu le Falun Gong.

M. Lian, 56 ans, enseignait dans une école primaire. Il a été condamné à cinq ans de prison à la prison de Yangjiang le 20 juillet 2007 et a également été licencié de son emploi. La police a continué à surveiller sa vie quotidienne et l’a constamment harcelé après sa libération.

Persécution des personnes âgées

Une femme de 83 ans a été enlevée pour subir un examen médical et condamnée en secret à deux ans de prison

Depuis juin 2021, des membres du personnel du tribunal du district de Jiangyang se sont rendus à plusieurs reprises chez Mme Zhao pour lui faire passer divers examens physiques.

Lorsqu’ils ont emmené cette enseignante retraitée de 83 ans à l’école primaire pour un examen final le matin du 10 novembre, ils lui ont dit que si tous les résultats étaient bons, ils ne l’emmèneraient pas faire d’autres examens physiques à l’avenir. Ils ont également acheté un petit-déjeuner à Mme Zhao, car elle n’avait rien mangé ce matin-là.

Une fois que deux hôpitaux ont confirmé que Mme Zhao était en parfaite santé, les membres du personnel du tribunal l’ont emmenée au centre de détention où elle a été condamnée à deux ans de prison.

Une personne connaissant bien son dossier a déclaré à la famille de Mme Zhao que, comme elle est une prisonnière politique en raison de sa croyance dans le Falun Gong, il n’y a aucun moyen de la faire sortir. Un autre fonctionnaire a dit directement à la famille qu’ils devaient simplement attendre de récupérer les cendres de Mme Zhao.

Une personne de 86 ans condamnée pour avoir organisé chez elle une séance d’étude concernant sa croyance spirituelle

Mme Zhou Shuzhen, ouvrière retraitée d’une usine de textile, a été arrêtée le 10 novembre 2021 alors qu’elle étudiait chez elle les enseignements du Falun Gong avec cinq autres pratiquants. Trois des invités de Mme Zhou ont été relâchés au cours de la soirée. Deux autres, un couple d’une bonne soixantaine d’années, ont été détenus pendant sept jours.

Mme Zhou a été détenue pendant trois jours avant d’être placée en résidence surveillée. Depuis lors, la police locale et les membres du comité résidentiel n’ont pas arrêté d’aller chez elle pour la harceler.

Le tribunal du district de Da’an a jugé l’affaire de Mme Zhou le 15 septembre 2022 et l’a condamnée à trois ans de prison avec cinq ans de probation et une amende de 5000 yuans. Comme elle n’avait pas les moyens de payer le montant total de l’amende avec sa pension limitée, son fils a payé 3000 yuans pour elle.

Un homme de 82 ans est condamné à une peine de trois ans pour sa croyance

M. Wang Zhigeng, 82 ans de la ville de Weifang, province du Shandong, a été arrêté chez lui le 15 août 2022, après avoir été emmené au poste de police de Beihailu, où un membre du personnel du tribunal lui a remis une copie de son acte d’accusation et de son avis de surveillance résidentielle. La police a ensuite demandé à son fils de le ramener chez lui.

Le matin du 26 août (un vendredi), un groupe de neuf personnes, incluant la police, le procureur et le juge, est venu chez M. Wang pour tenir un procès. Il a été condamné à trois ans et à une amende de 5000 yuans. Une fois la sentence prononcée, la police a emmené M. Wang à l’hôpital pour un examen. Lorsqu’ils l’ont emmené au centre de détention de la ville de Weifang, il était déjà tard dans la soirée. Les gardiens ont refusé de l’accepter et ont demandé à la police de revenir le lundi matin.

L’épreuve de M. Wang remonte à son arrestation antérieure du 23 octobre 2019, lorsque la police a prétendu avoir surpris M. Wang en train de poser des affiches sur le Falun Gong deux semaines plus tôt. Le fils de M. Wang a reçu un appel du tribunal le 9 juillet 2020, et on lui a dit que son père devait comparaître un mois plus tard. On ne sait pas exactement si l’audience a eu lieu, avant qu’il soit condamné deux ans plus tard.

Détresse des familles

Invalide, avec deux enfants à charge, un homme se retrouve dans une situation dramatique après l’emprisonnement de sa femme pour sa croyance

La famille de Mme Zhang Xiaona a confirmé le 9 octobre 2022 que cette habitante de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Liaoning pour y purger une peine de quatre ans.

Mme Zhang, 48 ans, a été arrêtée le 3 décembre 2021 puis relâchée et maintenue en résidence surveillée. Elle a été condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans par le tribunal du district de Lianshan. Le 10 juillet, elle a été placée en détention au centre de détention de la ville de Huludao.

L’emprisonnement de Mme Zhang a laissé son mari, M. Chen Jie, et leurs deux enfants dans une situation désespérée. En 2020, après avoir été touché par une ligne électrique dans un accident de travail, M. Chen a été amputé de la partie inférieure de la jambe gauche. Il ne peut plus tenir d’objet avec la main droite. Plus tard, il est également devenu aveugle. La famille étant déjà très endettée pour ses frais médicaux, il a également du mal à payer les frais de scolarité des deux enfants au collège et au lycée, car les élèves chinois n’ont pas accès aux prêts étudiants.

M. Chen a porté plainte contre les personnes impliquées dans l’affaire de Mme Zhang, mais en vain. Il est maintenant désespéré quant à la manière de mener sa vie quotidienne depuis que Mme Zhang a été emmenée en prison.

Capture d’écran de M. Chen Jie demandant de l’aide par vidéo

Les parents d’une résidente américaine condamnés à la prison pour leur croyance

M. Chen Yang et Mme Cao Zhimin ont été visés par une opération policière le 27 octobre 2020, alors qu’ils étudiaient des livres de Falun Gong chez un autre pratiquant. Ils ont été jugés par le tribunal de la ville de Liuyang le 21 décembre 2021. Minghui.org a confirmé fin octobre que M. Chen et Mme Cao sont en prison. La durée de leurs peines de prison n’est pas connue.

Le couple a été arrêté peu de temps après que leur fille Grace Fayuan Chen, 16 ans, a déménagé à New York pour ses études en musique. Elle a maintenant perdu le soutien financier de sa famille et a du mal à subvenir à ses besoins.

Mme Cao et sa fille (photo prise vers 2010)

M. Chen, un ingénieur d’une cinquantaine d’années, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995 et attribue à cette pratique la diminution de ses problèmes de santé, en particulier de son asthme sévère, ainsi que la purification de son esprit. Il a rencontré Mme Cao à un point de pratique collective du Falun Gong en 1996. Ils se sont mariés par la suite. Mme Cao, qui travaillait au département des ressources humaines d’une entreprise automobile publique, attribue au Falun Dafa la guérison de sa grave affection oculaire.

Depuis le début de la persécution, M. Chen et Mme Cao ont été condamnés en 1999 à quatre et trois ans de prison, respectivement, pour avoir fait appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. M. Chen a subi d’horribles tortures en prison. Mme Cao a perdu son emploi après avoir été libérée.

Mme Cao a été de nouveau arrêtée le 5 juillet 2010 avec sa fille et détenue dans un centre de lavage de cerveau.

Une jeune femme est condamnée à sept ans de prison pour sa croyance commune avec ses parents, persécutés et décédés

Après avoir perdu ses deux parents à cause de la persécution du Falun Gong, Mme Sun Yujiao, âgée d’environ 30 ans, a été incarcérée autour de février 2022 pour purger une peine de sept ans en raison de sa croyance.

Mme Sun Yujiao

Mme Sun, du district de Mengyin, dans la province du Shandong, a été arrêtée à son domicile le 10 juin 2021. La police est entrée par effraction et a fouillé la maison. Huit jours plus tard, son père, M. Sun Pinjin, a été arrêté en début de soirée alors qu’il était encore au travail et il est décédé le lendemain.

Lorsque la famille de M. Sun a revu son corps au funérarium du district de Mengyin, elle a constaté qu’il perdait du liquide cérébral, qu’il lui manquait un globe oculaire et que son ventre et la moitié de sa tête étaient enfoncés. La police a refusé d’autoriser sa famille à demander une autopsie. Le 26 juin, les autorités ont forcé la famille de M. Sun à faire incinérer son corps, laissant la cause réelle de sa mort être un mystère définitif.

La mort de M. Sun est survenue six ans seulement après le décès de sa femme, Mme Yu Zaihua, également à cause de la persécution du Falun Gong. Elle est morte le 19 août 2015, à l’âge de 47 ans.

Un enfant de maternelle et un frère destiné à l’université se retrouvent dans une situation désespérée après que leurs parents et leur tante ont été condamnés pour leur croyance

Trois membres d’une famille élargie de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, ont été condamnés à la prison le 9 août 2022. M. Zeng Xingyang, 49 ans, a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Sa femme, Mme Deng Fang, 45 ans, a été condamnée à trois ans et demi et à une amende de 6000 yuans.

La condamnation du couple a dévasté leur famille. Leur fils cadet qui n’a que cinq ans est en maternelle, et leur fils aîné entre à l’université cette année. Lorsque le couple a été arrêté en avril 2021, leur fils aîné était encore au lycée et préparait l’examen d’entrée à l’université. Il a réussi à surmonter le stress lié à l’arrestation de ses parents, à obtenir de bons résultats à l’examen et à être admis dans l’université de ses rêves.

Les garçons sont pris en charge par leurs grands-parents paternels, âgés de 70 ans, depuis l’arrestation de leurs parents. Le couple âgé ne touche pas de pension. Ils ont d’énormes difficultés à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs petits-fils. Le semestre d’automne approchant à grands pas, ils ont également du mal à trouver l’argent nécessaire pour payer les frais de scolarité du plus âgé de leur petit-fils, car la plupart des étudiants chinois n’ont pas accès aux prêts étudiants.

Pendant ce temps, la fille du couple âgé, Mme Zeng, est devenue veuve il y a quelques années alors que son fils n’avait que neuf ans. Ses beaux-parents n’ont aucun revenu et ils sont également confrontés à une situation difficile pour s’occuper de son fils.

Condamnés malgré des problèmes de santé

À cause de la persécution du Falun Gong, une femme dans un état grave est condamnée à huit ans de prison, son mari et sa mère décèdent de terreur

Une femme devenue veuve à cause de la persécution du Falun Gong a récemment été condamnée à huit ans de prison pour sa croyance. Mme Zhang Xiulan, émaciée et très faible, a cependant été battue par les gardiens du centre de détention qui lui ont ordonné de renoncer à sa croyance. Sa famille demande aux autorités de la libérer pour raisons médicales.

Mme Zhang, de la ville de Jiaozhou, dans la province du Shandong, a commencé à pratiquer le Falun Gong avec son mari, M. Liu Fuxi, en 1996. Les migraines, les problèmes d’estomac et la forte dépendance à la nicotine et à l’alcool de M. Liu ont disparu par la suite. Mme Zhang, quant à elle, attribue au Falun Gong la guérison de son arthrite et de sa maladie gynécologique.

Lorsque le Parti communiste chinois a soudain commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, le couple a été contraint de vivre loin de la maison pendant cinq ans pour se cacher de la police.

M. Liu est par la suite devenu invalide et grabataire. Il a été terrifié lorsque la police a soudain fait irruption chez eux à 1 h du matin le 28 août 2016, quand quelqu’un a signalé que Mme Zhang distribuait des informations sur le Falun Gong. La police a mis leur domicile sens dessus dessous et a confisqué un grand nombre de leurs effets personnels. Le stress mental a eu raison de la santé de M. Liu, qui est décédé en moins de vingt jours. Il avait 59 ans.

Après les obsèques de M. Liu, Mme Zhang a été contrainte de se déplacer à nouveau pour éviter de nouvelles persécutions. Chaque fois qu’elle entendait une sirène de police, elle était paralysée par la peur et l’angoisse. Sa propre santé a également commencé à décliner. Elle a perdu beaucoup de poids et est devenue bossue.

Incapable de vivre seule plus longtemps, elle a déménagé chez sa fille pour se faire soigner. Avant qu’elle ne puisse se rétablir, le 16 décembre 2021, la police a trompé sa fille pour qu’elle ouvre la porte, en se faisant passer pour du personnel de la gestion immobilière. Quatre policiers ont fait irruption et ont emmené Mme Zhang. La mère de Mme Zhang, qui vivait avec eux, a été tétanisée et est décédée le lendemain.

Mme Zhang a été jugée par le tribunal du district de Huangdao le 23 août 2022 et condamnée à huit ans de prison. Sa famille n’a pas eu l’autorisation d’assister au procès.

Selon une personne de l’intérieur, Mme Zhang n’a que la peau sur les os et est extrêmement faible. Malgré son état, les gardes continuent de la battre et de l’insulter, afin de la forcer à renoncer au Falun Gong.

Condamnée à trois ans et demi de prison pour sa croyance, une septuagénaire voit sa santé se détériorer

Mme Huang Jingru, septuagénaire de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été condamnée en juin 2022 à une peine de trois ans et demi pour sa pratique du Falun Gong. La santé de cette femme se détériore, notamment après avoir perdu accidentellement son dentier l’année dernière.

Mme Huang Jingru a été arrêtée en 2021 pour avoir fait appel parce que sa pension avait été suspendue lors d’une précédente détention pour avoir exhorté les agents à cesser de participer à la persécution. En juillet 2021 et en février 2022, elle a fait deux grèves de la faim, pendant trois semaines à chaque fois. Les gardiens ont ordonné aux détenues de lui donner de la nourriture de force chaque jour, mais sans lui donner d’eau.

En raison des grèves de la faim, Mme Huang s’est beaucoup affaiblie. Son poids est passé de 50 kg (110 lb) à 30 kg (66 lb). Elle s’est mise à perdre l’équilibre en marchant. Ses mains tremblaient sans cesse et sa bouche tremblait. Les choses ont empiré lorsqu’elle a accidentellement perdu son dentier en octobre 2021.

Le tribunal du district de Chaoyang a prononcé une peine de trois ans et demi d’emprisonnement contre Mme Huang en juin 2022. Le même mois, elle a été transférée du centre de détention no 4 de la ville de Changchun au centre de détention de Weizigou et placée dans le service des détenues âgées et malades.

Mme Huang travaillait dans une entreprise d’extraction d’or. Elle souffrait d’une cardiopathie congénitale, d’une sténose vasculaire et d’un claquage lombaire. Alors qu’elle n’avait qu’une quarantaine d’années, elle s’évanouissait souvent et avait du mal à monter les escaliers jusqu’à son domicile au cinquième étage. Peu après avoir commencé le Falun Gong en 1997, elle a eu la joie de voir ses maladies disparaître et elle était pleine d’énergie.

Une femme en bonne santé devient invalide puis dans un état végétatif à cause de son emprisonnement illégal

Une septuagénaire en bonne santé a développé de graves symptômes après trois mois d’incarcération pour sa croyance dans le Falun Gong. Malgré son état, les autorités ont tout de même condamné Mme Nie Junhua à cinq ans de prison et l’ont transférée dans une prison locale où, sur une période d’un an, elle a sombré dans un état végétatif et a été libérée pour raisons médicales.

Mme Nie, de la ville de Zhengzhou, province du Henan, a été arrêtée le 27 juin 2021. Après deux jours d’interrogatoire, elle a été emmenée au centre de détention no 3 de la ville de Zhengzhou. Elle a été soumise à une torture intensive pour avoir défendu sa croyance, en conséquence sa santé a rapidement décliné.

Le 26 septembre 2021, deux jours après s’être évanouie dans sa cellule, le centre de détention a informé sa famille qu’elle avait de l’hypertension artérielle, du diabète et des fibromes utérins, et qu’elle avait eu une attaque. Sa famille a interrogé les gardiens sur ce qu’ils lui avaient fait au cours des trois derniers mois et qui avait entraîné cet état, car elle était en parfaite santé et pleine d’énergie lorsqu’elle avait été arrêtée.

En décembre 2021, bien que Mme Nie soit devenue invalide et incapable de prendre soin d’elle-même, le tribunal du district de Zhongyuan l’a secrètement condamnée à cinq ans de prison, assorti d’une amende de 20 000 yuans.

En janvier 2022, la police a emmené Mme Nie à l’hôpital pour une opération, mais n’en a informé sa famille que le 14 février. Lorsque les membres de sa famille se sont précipités à l’hôpital, ils ont été bouleversés de voir devant eux une femme à l’agonie, qui, six mois après son arrestation, avait perdu la moitié de son poids (de près de 70 kg à seulement 35 kg).

Peu après, le juge a ordonné à la police d’emmener Mme Nie à la prison pour femmes de Xinxiang pour y purger sa peine.

En quelques mois seulement, la santé de Mme Nie a continué à se détériorer et elle a sombré dans un état végétatif. Ce n’est qu’en novembre 2022 que la prison l’a libérée pour raisons médicales. Sa famille a cherché à la faire soigner dans deux hôpitaux, mais son état ne s’est pas amélioré. Son mari s’occupe d’elle maintenant.

Avant cette dernière épreuve, Mme Nie avait été condamnée à deux ans de prison en 2008 en raison de sa pratique du Falun Gong et avait été libérée le 10 décembre 2009.

Violations de procédures légales

Un juge change l’âge d’une femme de 84 ans pour 75 ans avant de la condamner pour sa pratique du Falun Gong

En février 2022, lorsqu’un tribunal de district de la province du Sichuan a condamné une pratiquante de Falun Gong à un an et demi de prison pour avoir refusé d’abandonner sa croyance, le président du tribunal a inventé le lieu de naissance de la pratiquante et trafiqué son âge dans le verdict, le passant de 84 ans à 75 ans.

La condamnation de Mme Cai Zefang du district de Yingshan, province du Sichuan, découle de son arrestation du 29 janvier 2021, pour avoir parlé du Falun Gong à des gens.

Le 8 novembre 2021, Mme Cai a été notifiée par le parquet qu’elle avait été inculpée. Elle a comparu devant le tribunal le 3 janvier 2022, avec l’accusation d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé pour criminaliser le Falun Gong. La persécution qu’elle avait subie auparavant a été répertoriée comme preuve pour l’accusation.

Le 9 février 2022, le juge a convoqué Mme Cai pour lui signifier sa sentence d’un an et demi de prison. Elle a également écopé d’une amende de 3000 yuans. Mme Cai a demandé au juge pourquoi son âge de 84 ans avait été changé pour 75 ans, le juge a répondu que : « 75 était 80 ».

Condamné pour sa pratique du Falun Gong, un homme du Hebei voit sa peine passée de 3 ans et demi à 6 ans

À la mi-avril 2022, un habitant de la ville de Hengshui, province du Hebei, a été condamné à trois ans et demi de prison pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Bien qu’il ait été autorisé à purger sa peine à domicile en raison de sa mauvaise santé, néanmoins, quelques mois plus tard, le tribunal a tenu un autre procès et a porté sa peine à six ans.

M. Zhao Changyu, 64 ans, a été arrêté quand quelqu’un a signalé qu’il parlait du Falun Gong à des personnes. On ignore l’année et la date de son arrestation. Bien que la police l’ait libéré sous caution quelques jours plus tard, ils sont revenus à plusieurs reprises pour le harceler. Le traumatisme mental a eu des répercussions sur sa santé et il a perdu la capacité de marcher. Alors qu’il était soigné à l’hôpital, la police a continué de s’y rendre pour le harceler.

À la mi-avril 2022, le tribunal du district de Jizhou a tenu un procès virtuel de M. Zhao et il a été condamné à trois ans et demi de prison. Comme il ne pouvait pas marcher, le juge lui a permis de purger sa peine à domicile.

Cependant, deux mois plus tard, le juge s’est rendu chez M. Zhao et a tenu un nouveau procès à son encontre. Le juge l’a condamné à nouveau et a porté sa peine à six ans.

M. Zhao a été arrêté et emmené en détention, après avoir été trompé en croyant que la police l’emmenait à l’hôpital pour un test de COVID-19.

La peine de prison d’une conductrice d’autobus est prolongée d’un an suite à son refus de renoncer au Falun Gong

Juste au moment où Mme Xu Li était sur le point de finir de purger sa peine de quatre ans pour sa croyance dans le Falun Gong, les autorités ont arbitrairement ajouté une autre année à sa peine.

Mme Xu, conductrice d’autobus dans la ville de Dalian, province du Liaoning, a été signalée par un secrétaire de village en octobre 2018 pour avoir retiré une banderole publique diffamant le Falun Gong. La police a trouvé la plaque d’immatriculation de sa voiture grâce à des caméras de surveillance, et a localisé son adresse. Le soir du 28 octobre, elle a été arrêtée chez elle et emmenée au centre de détention de Yaojia. Fin juin 2019, le tribunal du district de Gaoxinyuan l’a condamnée à une peine de quatre ans de prison.

Le 22 octobre 2019, Mme Xu a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Liaoning. Comme elle a refusé de renoncer au Falun Gong tout au long de son emprisonnement, la Commission des affaires politiques et juridiques de Dalian et le Bureau 610, deux agences chargées d’orchestrer la persécution, ont ordonné au tribunal local d’ajouter un an à sa peine. Elle devrait maintenant être libérée le 27 octobre 2023.

Mme Xu avait été précédemment arrêtée le 22 juillet 2013 quand quelqu’un a signalé qu’elle distribuait des DVD contenant des informations sur le Falun Gong. Le 28 décembre de la même année, elle a été condamnée à quatre ans par le tribunal du district de Ganjingzi. Alors qu’elle était détenue dans la prison pour femmes du Liaoning, elle a été ligotée, frappée à coups de matraques électriques, battue, forcée à rester debout pendant une longue période et privée de sommeil.

Un jour de novembre 2014, les gardiennes l’ont déshabillée, l’ont attachée à une chaise et lui ont scotché la bouche. Alors que l’une l’a frappait avec une matraque électrique sur des zones sensibles, une autre la giflait et une troisième écrivait des mots diffamatoires contre le Falun Gong sur son visage, son corps, ses chaussettes et ses chaussures.

Un homme du Shandong condamné à une peine de 3 ans et demi après un procès virtuel de 20 minutes par téléphone

Trois semaines après le début de la détention de M. Zhu Tianfu dans un centre de lavage de cerveau pour avoir refusé de renoncer à sa foi dans le Falun Gong, un tribunal local a tenu une audience virtuelle de son cas par téléphone. En vingt minutes, il a été condamné à une peine de trois ans et demi et à une amende de 5000 yuans. En raison d’une flambée locale de cas de COVID, il a été libéré le jour même, en attendant l’évolution de la situation de la pandémie.

M. Zhu, 69 ans, de la ville de Weifang, dans la province du Shandong, a été arrêté chez sa sœur le 6 décembre 2022 et emmené au centre de lavage de cerveau du district de Fangzi.

Le policier Liu Guangyong est allé dans la cellule de M. Zhu dans le centre de lavage de cerveau le soir du 8 décembre. Il l’a insulté, ainsi que ses parents et le fondateur du Falun Gong, tout en le maintenant attaché sur une chaise de fer. Liu a également menacé de tuer M. Zhu par balle s’il osait quitter le centre de lavage de cerveau.

Le 9 décembre, la police a soumis le cas de M. Zhu au parquet du district de Fangzi. Le 23 décembre, Jiang Xiaohui, le chef du centre de lavage de cerveau, a soudain dit à M. Zhu qu’il devait être jugé ce jour-là. Jiang a ouvert une réunion virtuelle sur son téléphone et a connecté M. Zhu au tribunal du district de Fangzi. Un juge a annoncé que M. Zhu avait été condamné à une peine de trois ans et demi après un procès de vingt minutes. Jiang a trompé M. Zhu pour qu’il signe le verdict et ne lui a pas donné de copie papier. Il a été autorisé à rentrer chez lui peu de temps après.

M. Zhu souffrait autrefois de rhumatismes sévères et de maux de dos. Alors qu’il n’avait que 40 ans, il n’était plus capable de faire des travaux lourds. Il a essayé des remèdes à base de plantes, l’acupuncture et plusieurs écoles de qigong différentes, mais en vain. Un mois après avoir commencé la pratique du Falun Gong en 1995, il a récupéré. Il a également changé son mauvais caractère et est devenu une meilleure personne. Impressionnée, sa femme, Mme Zhang Ximei, a également commencé la pratique et a recouvré la santé.

Comme M. Zhu refusait de renoncer au Falun Gong, il a été arrêté en 2002 et condamné à une peine de cinq ans. Alors que sa femme devait vivre loin de leur domicile pour se cacher de la police, leurs deux enfants adolescents ont été laissés sans surveillance. Leur fils a quitté la maison et est allé travailler à l’âge de 18 ans. Leur fille de 15 ans a déménagé fréquemment pendant plusieurs années.

Peu après que M. Zhu a été libéré en 2007, sa femme a été arrêtée et envoyée au camp de travaux forcés de Wangcun. Lorsqu’elle a été libérée un an et demi plus tard, elle était dans un état de délire à cause de la torture incessante.

Une enseignante de collège condamnée à tort pour sa croyance

Malgré les efforts diligents de son mari pour la secourir, une ancienne enseignante de collège de la ville de Dongying, dans la province du Shandong, a été condamnée à la prison en juin 2022 pour sa pratique du Falun Gong.

Le 23 avril 2021, Mme Meng Yu, enseignante à l’école intermédiaire no 1 de Shengli, a été arrêtée sur son lieu de travail. La police a saccagé son domicile et confisqué l’ordinateur professionnel de son mari, son téléphone portable et son disque dur, bien qu’il ne pratique pas le Falun Gong. Le fils du couple, qui étudiait à l’étranger et était de retour à la maison, dormait encore quand la police est arrivée. Il a été terrifié lorsque la police lui a arraché sa couette. Il a eu des problèmes digestifs par la suite et vomissait après avoir mangé.

M. Zhou Gong, ingénieur concepteur principal et mari de Mme Meng, se souvient qu’il travaillait chez lui ce matin-là. Il a été emmené au poste de police et interrogé de 2 h 20 à 20 h 30. Les policiers ne lui ont présenté aucun document légal concernant la fouille du domicile ou l’interrogatoire. Ils ne lui ont pas présenté de liste des objets confisqués non plus. Sous une immense pression, M. Zhou a dit qu’il ne se souvenait plus comment il avait répondu à leurs questions. On l’a forcé à signer son nom sur la déposition.

Après avoir été libéré, il est retourné plusieurs fois au poste de police pour s’enquérir du sort de sa femme et demander une copie de son certificat de détention, mais en vain. La plupart du temps, la police refusait de répondre à son appel ou le bloquait à l’entrée du poste de police. La même situation s’est produite lorsqu’il s’est adressé au parquet.

Sans aucune preuve démontrant que Mme Meng avait violé la loi en pratiquant le Falun Gong, le procureur Ren Yaohai a approuvé son arrestation et l’a inculpée pour « atteinte à l’ordre public avec une organisation sectaire ». La déposition que M. Zhou a dû signer de force après six heures d’interrogatoire a également été incluse dans les preuves de l’accusation contre Mme Meng.

Le tribunal du district de Dongying a tenu deux audiences sur l’affaire de Mme Meng, l’une le 10 mars, et une autre en mai 2022. Son avocat a plaidé non coupable pour elle, mais lorsque Mme Meng s’est apprêtée à lire sa propre déclaration de défense, le juge Yan Xiaohui, qui présidait le tribunal, l’en a empêché.

M. Zhou n’a pas eu l’autorisation d’assister aux séances, car selon le juge, il était un témoin dans son affaire, sa déposition ayant été utilisée par le procureur.

Les autres preuves incluses par le procureur Ren étaient des documents d’information sur le Falun Gong et des cartes mémoire confisquées à leur domicile. Aucun de ces documents n’a été présenté au tribunal. Le juge a simplement déterminé la peine d’emprisonnement de Mme Meng en fonction du nombre d’exemplaires des documents. Le 23 juin, Mme Meng a été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 30 000 yuans.

M. Zhou est très inquiet pour sa femme, ayant appris qu’elle avait été battue à deux reprises par des détenues du centre de détention de Binhai. Deux de ses paires de lunettes ont été cassées. Elle a également été contrainte de porter des menottes et des entraves tous les jours pendant un mois.

Le tribunal du Hubei prélève des amendes sur les comptes bancaires d’un pratiquant de Falun Gong et l’inscrit sur la liste noire de son système de crédit social

La famille de M. Wang Meiqing a récemment découvert que le tribunal local avait retiré des fonds de trois de ses comptes bancaires à son insu pour payer son amende de 6000 yuans pour sa pratique du Falun Gong. Il a également été inscrit sur la liste noire du système de crédit social et n’est plus autorisé à voyager ni même à rénover sa propre maison.

M. Wang Meiqing a été arrêté le 15 avril 2021 parce qu’il parlait du Falun Gong à des gens dans la ville voisine de Dangyang. Le 12 octobre 2021, il a été condamné à une peine de deux ans et six mois et à une amende de 6000 yuans par le tribunal de Dangyang. Il a été transféré à la prison de Fanjiatai à la mi-mai 2022.

À l’insu de sa famille, le tribunal de la ville de Dangyang a retiré 2321 yuans de l’un de ses comptes bancaires, a prélevé le solde de 157 yuans d’un deuxième compte et a retiré la totalité du solde de 2390 yuans d’un troisième compte. Le tribunal a également gelé le troisième compte, que M. Wang utilisait pour acheter des produits de première nécessité au centre de détention local, sans donner d’explication. Le tribunal ordonne maintenant à la famille de M. Wang de payer le solde de l’amende, soit 1132 yuans.

Le 3 juin, la famille de M. Wang a reçu un courrier express du tribunal indiquant que ce dernier avait désigné M. Wang comme étant une « personne indigne de confiance » et l’avait inscrit sur une liste noire, ce qui signifie qu’il n’a plus l’autorisation de voyager, de prendre le bateau ou l’avion, de rénover sa maison ou d’inscrire ses enfants dans des écoles privées.

Deux décennies de persécution

Un homme du Guangdong persécuté depuis lâge de 16 ans fait face à une nouvelle mise en accusation pour sa croyance

M. Tong Xuesheng, de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, est persécuté par le régime communiste chinois pour sa foi dans le Falun Gong depuis l’âge de 16 ans. Après avoir été expulsé de l’école à l’âge de 16 ans, après avoir été condamné à un an de travaux forcés à 17 ans et avoir purgé quatre ans de prison alors qu’il avait à peine 20 ans, il a été condamné à nouveau après sa dernière arrestation, il y a deux ans.

Le 3 juillet 2020, M. Tong Xuesheng, 38 ans a été arrêté en compagnie de Mme Sun Xiuli, Mme Zhang Yongmei et M. Mai Kanglin. La police a soumis leurs dossiers au parquet du district de Haizhu le 29 octobre, mais le procureur les a renvoyés deux fois, invoquant des preuves insuffisantes. La police a refusé de les libérer et a présenté leurs dossiers pour la troisième fois le 8 février 2021. Le procureur a ensuite inculpé les pratiquants.

Le 2 novembre 2021, le tribunal du district de Haizhu a tenu une audience pour les quatre affaires. Le juge a annoncé leurs verdicts en juillet 2022. M. Tong a été condamné à quatre ans de prison et les trois autres pratiquants à des peines allant de deux à quatre ans.

M. Tong, 38 ans, a commencé à pratiquer le Falun Gong en septembre 1997, à l’âge de 13 ans. Peu de temps après, l’adolescent coléreux et grossier, aux nombreuses mauvaises habitudes, est devenu un jeune homme large d’esprit et au bon cœur.

La persécution a commencé deux ans plus tard. L’adolescent, alors âgé de 16 ans, s’est rendu à Pékin en mars 2000 pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été arrêté et expulsé de l’École supérieure de l’industrie légère de Tianjin qu’il fréquentait.

M. Tong a été condamné à un an de travaux forcés en 2001 après avoir été à nouveau arrêté pour être retourné à Pékin afin de faire appel. Après sa troisième arrestation en 2005, le jeune homme, alors âgé de 21 ans, a été condamné à quatre ans.

Comme il a refusé de renoncer au Falun Gong, il a souvent été menotté et battu par les gardiens de la prison. Une fois, on lui a ordonné de rester sur le terrain d’athlétisme toute la journée, debout ou assis, mais sans bouger. Les gardiens le frappaient s’il bougeait. On lui donnait une quantité limitée d’eau à boire malgré le soleil brûlant. Il ne pouvait pas dormir la nuit à cause des moustiques.

Nouvelle condamnation secrète d’une femme de Mongolie intérieure déjà condamnée pendant 13 ans pour sa croyance

Une ancienne enseignante de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, a été arrêtée le 13 juillet 2022, quand quelqu’un a signalé qu’elle parlait du Falun Gong aux gens. Sa fille a été bouleversée d’apprendre que sa mère avait été condamnée à quatre ans d’emprisonnement, lorsqu’elle s’est rendue au centre de détention de Pingzhuang début novembre pour effectuer un dépôt en espèces pour sa mère. Les autorités, notamment la police, le parquet et le tribunal, n’ont jamais informé la famille de son procès et de sa condamnation. Mme Wang fait appel du verdict.

Avant sa dernière arrestation, Mme Wang, 56 ans, employée à la centrale électrique de Yuanbaoshan avant son arrestation, a été arrêtée de nombreuses fois, condamnée deux fois à sept ans de prison et à trois peines de travaux forcés pour une durée totale de six ans pour avoir refusé d’abandonner sa croyance. L’une de ses peines de prison a été prolongée de cinq mois. Pendant son incarcération, elle a été fouettée, attachée à une chaise de fer, suspendue, forcée de rester debout sous un soleil de plomb, a été battue à coups de matraques électriques et a été privée de sommeil.

Une fois, dans le but de la forcer à renoncer à sa croyance, le mari de Mme Wang l’a frappée dans le dos avec un couteau. Puis il a essayé de l’étrangler. Terrifiées, leurs deux filles ont couru jusqu’à la maison de leur grand-père paternel. Apprenant ce qui se passait, le grand-père est rapidement arrivé. Voyant que Mme Wang saignait de la bouche et du nez, il a ouvert la fenêtre d’un coup de pied et a grimpé à l’intérieur pour retenir son fils.

En raison des arrestations répétées et de la longue incarcération de Mme Wang, son mari a divorcé, la laissant s’occuper seule de leurs deux jeunes filles. Sa fille aînée a abandonné l’école à l’âge de 12 ans et est allée travailler pour aider à subvenir aux besoins de la famille.

Condamnés pour avoir sensibilisé les gens concernant la persécution

Onze pratiquants de Falun Gong de Pékin condamnés à la prison à l’approche des Jeux olympiques d’hiver

Onze pratiquants de Falun Gong ont été condamnés par le tribunal du district de Dongcheng à Pékin le 14 janvier 2022, après avoir été arrêtés pour avoir envoyé à des médias étrangers des photos de la ville vide pendant la pandémie. La condamnation est intervenue quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de 2022, qui ont eu lieu en Chine du 4 au 20 février.


Mme Su Na

— Mme Xu Na a été condamnée à huit ans de prison et à une amende de 20 000 yuans.

— M. Li Zongze, M. Li Lixin, Mme Zheng Yujie et Mme Zheng Yanmei ont été condamnés à cinq ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.

— Mme Deng Jingjing, M. Zhang Renfei, M. Liu Qiang et Mme Meng Qingxia ont été condamnés à quatre ans de prison et à une amende de 8000 yuans.

— Mme Li Jiaxuan et Mme Jiao Mengjiao ont été condamnées à deux ans de prison et à une amende de 4000 yuans.

Les onze pratiquants ont été arrêtés le 19 juillet 2020 par plus de 100 policiers. Des agents du ministère de la Sécurité d’État ont vu des photos de Pékin publiées sur le site Internet de The Epoch Times en juin 2020. En examinant les vidéos de surveillance, les fonctionnaires ont vu Mme Xu et d’autres pratiquants passer et ont donc commencé à les surveiller.

Les pratiquants ont été inculpés le 2 avril 2021. Le président du tribunal du district de Dongcheng a limité l’accès des avocats des pratiquants à l’examen de leurs documents. Il a décidé qu’il ne les autoriserait à consulter les documents que lorsque tous les avocats représentant les onze pratiquants se présenteraient en même temps au tribunal. De plus, les avocats n’ont pas eu l’autorisation de faire des copies ou de prendre des photos des documents, et le tribunal n’a fourni aucune copie papier ou électronique des dossiers.

Les pratiquants ont été jugés le 15 octobre 2021 et condamnés le 14 janvier 2022.

Avant cette condamnation, Mme Xu a aussi été ciblée lors les Jeux olympiques de Pékin en 2008 et a été condamnée à trois ans de prison le 25 novembre 2008. Son mari, le chanteur folk bien connu, M. Yu Zhou, est mort en détention onze jours plus tard, le 6 février, à l’âge de 42 ans.

Trois ans et demi de prison pour une lettre demandant justice

Un peu plus d’un an après avoir été libérée d’une peine de deux ans et demi pour avoir accroché une banderole sur le Falun Gong, une habitante de Tianjin a de nouveau été arrêtée pour avoir écrit une lettre et elle a été condamnée à une peine de trois ans et demi.


Mme Zhao Shuxia

Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, Mme Zhao Shuxia, 58 ans, a purgé deux peines de camps de travaux forcés et une peine de prison en raison de sa croyance.

À la suite de son arrestation en 2016 pour avoir accroché une banderole sur le Falun Gong, la santé de son père s’est détériorée en raison de son inquiétude constante à son sujet. Il a souffert de diabète sévère et est devenu aveugle. Il est décédé le 10 septembre 2016. Un an plus tard, Mme Zhao a été condamnée à une peine de deux ans et demi.

Après que Mme Zhao a été libérée, elle a dû faire des petits boulots pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de sa mère âgée. Plus tard, elle a trouvé un emploi d’aide ménagère auprès d’une femme âgée, après avoir fait la connaissance de sa fille en prison, une pétitionnaire condamnée pour avoir fait appel contre les autorités qui ont saisi illégalement sa propriété.

Lorsque les autorités ont harcelé la pétitionnaire après sa libération, ils ont découvert que Mme Zhao travaillait chez elle et lui ont ordonné de renvoyer Mme Zhao. Ne voulant pas mettre de pression sur la famille, Mme Zhao a quitté son emploi.

Peu de temps après, Mme Zhao a entendu que la pétitionnaire avait fait appel et avait été arrêtée à nouveau. Elle a écrit une lettre à la police les exhortant à libérer la pétitionnaire, avant d’être elle-même arrêtée le 3 février 2021. Après avoir comparu deux fois devant le tribunal du district de Nankai en juillet et septembre 2021, elle a été condamnée à trois ans et demi et emmenée à la prison pour femmes de Tianjin à la mi-mai 2022.

Voir aussi :

Rapporté en octobre 2022 : 28 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en novembre 2022 : 26 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en septembre 2022 : 47 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapport d’août 2022 : 57 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapport de juillet 2022 : 55 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté au premier semestre 2022 : 366 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mai 2022 : 42 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en avril 2022 : 57 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mars 2022 : 74 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2022 : 33 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en janvier 2022 : 132 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

En 2021, 1187 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais