(Minghui.org) Hu Aimin et Zhou Yonglin, deux agents à Hong Kong affiliés au Parti communiste chinois (PCC), ont récemment été inculpés de deux chefs d’accusation de dommages criminels pour avoir détruit des stands d’information du Falun Gong en 2021. Le tribunal de première instance de la ville de Kowloon a annoncé la condamnation le 21 avril 2023, condamnant Hu à une peine d’emprisonnement immédiate de quinze semaines. Zhou, qui avait plaidé coupable plus tôt, a été condamné à une peine d’emprisonnement immédiate de neuf semaines. 

Lors de l’annonce de la condamnation, le magistrat Frances Leung Nga-yan a déclaré que les accusés avaient endommagé à plusieurs reprises ces objets en public devant les passants. De tels comportements violent les lois et doivent recevoir un emprisonnement immédiat. Cela envoie un message public que Hong Kong est une société de droit et d’ordre et que de tels comportements ne sont pas tolérés. Le magistrat a déclaré que, même si les accusés avaient du ressentiment envers d’autres groupes ou autorités chargées de l’application de la loi, ils ne pouvaient pas nuire à autrui à volonté.

Interrogé par la police sur vidéo, Hu a déclaré qu’il était passé par là et avait pris des vidéos. Il a également affirmé ne pas connaître ceux qui ont endommagé des objets. Le magistrat a déclaré que bien que Hu n’ait que pris des vidéos avec un téléphone portable au lieu de commettre lui-même des dommages, il s’est présenté aux stands du Falun Gong du temple Wong Tai Sin et du quartier commerçant de Mong Kok en une heure. En plus d’avoir pris un repas avec les deux auteurs du crime, Hu a également envoyé un message WeChat la nuit précédant le vandalisme, affirmant qu’il allait « viser tous les [pratiquants] de Falun Gong à Hong Kong demain ». Tout cela montrait que Hu était un complice qui jouait un rôle différent.

Des vidéos de surveillance diffusées au tribunal montraient deux hommes, un en chemise noire et un en chemise blanche, déchirant les affaires des pratiquants de Falun Gong avec des couteaux de service d’abord à Wong Tai Sin puis à Mong Kok. Ils ont également pulvérisé de la peinture sur les affaires. Un homme vêtu d’une chemise à fleurs a filmé le processus. Des vidéos de surveillance ont également montré que ces trois personnes ont ensuite quitté les lieux sur Nathan Road, puis se sont rendues ensemble au restaurant Ocean Super Seafood pour manger. 

Selon le magistrat, les preuves présentées par le procureur indiquaient que l’homme en noir (Zhou) et l’homme en blanc avaient des caractéristiques uniques, et qu’il s’agissait des mêmes personnes qui avaient endommagé des objets sur les deux scènes de crime. La chemise de Hu, quant à elle, avait clairement un motif reconnaissable en forme de poisson. Ces preuves montraient que les trois personnes appartenaient à la même équipe.

Lors de l’inspection du téléphone portable de Hu, la police a découvert qu’il avait filmé la scène du crime. Une capture d’écran de son compte WeChat a montré qu’il avait envoyé un message la veille de l’événement. « Nous allons viser tous les [pratiquants] de Falun Gong à Hong Kong demain », a-t-il écrit. « Voulez-vous soutenir ça ? » Interrogé par la police sur vidéo, il s’est également plaint, demandant pourquoi la police n’avait pas retiré les stands du Falun Gong. 

Selon le magistrat, chaque chef d’accusation de préjudice criminel a reçu neuf semaines d’emprisonnement. Étant donné que les deux incidents se sont produits dans un court laps de temps, trois semaines des deux peines se chevaucheraient. C’est pourquoi Hu a reçu une peine de quinze semaines. Zhou avait plaidé coupable plus tôt et avait reçu une déduction d’un tiers, soit six semaines pour chaque chef d’accusation. Avec trois semaines qui se chevauchent, la durée totale a été de neuf semaines. De plus, le magistrat a ordonné à Hu et Zhou de payer chacun 2300 dollars de Hong Kong aux victimes dans un délai de quatre mois. 

Quant aux éléments de preuve liés à l’affaire, le tribunal a ordonné que les panneaux d’affichage endommagés soient restitués aux propriétaires. Le couteau de service de Zhou a été confisqué comme arme du crime. Les vêtements et les téléphones portables ont été restitués aux deux accusés.

Hu : venu de Chine continentale avec neuf crimes à son actif

L’avocat qui représentait Hu a déclaré que son client venait de Chine continentale. Depuis le décès de sa femme en 2015, Hu vit maintenant avec sa fille de 15 ans dans le logement public de Ngau Tau Kok, comptant sur un revenu de 6000 dollars de Hong Kong de la Comprehensive Social Security Assistance (CSSA). Bien qu’ayant neuf chefs d’accusation d’actes criminels au dossier, Hu n’avait pas commis de dommages criminels avant cette affaire. Le magistrat a souligné que Hu avait commis une agression en 2008, qui était également un crime violent.

Zhou avait plaidé coupable plus tôt, disant qu’il ne pensait pas clairement à ce qu’il faisait. En tant qu’employé de rénovation, il devait terminer un projet avant la fin de l’année. Il espérait que le tribunal serait indulgent à son égard. Après avoir été condamné, il a demandé une libération sous caution de trois semaines, mais sa demande a été refusée.

L’agent pro-PCC Hu Aimin

L’agent pro-PCC Zhou Yonglin

Harcèlement répété contre les pratiquants

L’incident examiné par le tribunal s’est produit le 3 avril 2021. En une semaine à peu près à cette époque, au moins six stands du Falun Gong ont été attaqués plus de dix fois. Quatre des huit personnes arrêtées par la police ont plaidé coupables de dommages criminels et ont été détenues pendant huit mois. Une personne n’a pas été inculpée. Les trois autres étaient accusés dans cette affaire. Outre Hu et Zhou, la police pensait que Zhuo Jinshen était l’agresseur vêtu de blanc. Mais le tribunal a rejeté l’affaire contre lui, citant des preuves insuffisantes. 

Avant sa condamnation, Hu a endommagé des stands du Falun Gong à cinq reprises en décembre 2020. Il a été condamné à deux semaines d’emprisonnement le 1er décembre 2022, avec sursis de trente mois. Pendant le procès de cette affaire, des agents pro-PCC ont également fait du bruit à l’extérieur de la salle d’audience, notamment Tang Ka-piu (membre du Conseil législatif de la Fédération des syndicats de Hong Kong), Lan Hong Tsung (ancien secrétaire aux affaires intérieures) et Yang Guanhua (célébrité pro-PCC sur Internet).

Historique

Le Falun Gong est une discipline méditative et spirituelle ancestrale basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Il a été présenté au public par M. Li Hongzhi en mai 1992. Le Falun Gong attire des gens de plus de 100 pays en raison de grands bénéfices pour la santé et l’amélioration de soi.

Depuis que le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, les pratiquants ont informé les gens à propos de la pratique et ont dénoncé la propagande haineuse du PCC. Pour cela, ils ont été constamment harcelés par des agents à l’instigation du PCC. Après que la pratiquante de Falun Gong, Mme Liao, a discuté avec la police en septembre 2019 d’une marche prévue le 1er octobre, elle a été battue par des voyous, la blessant gravement à la tête. En janvier 2022, Ke Yanzhan, 22 ans, qui faisait le guet pendant l’agression, a été condamné à une peine de deux ans et neuf mois.

Voir aussi :

Hong Kong : Les agents qui ont attaqué les pratiquants de Falun Gong font l’objet de poursuites pénales

Traduit de l’anglais