(Minghui.org) Une habitante de la ville de Baoji, dans la province du Shaanxi a enduré la torture incessante du banc du tigre, l’administration de substances nocives et de longues heures de station debout pour ne pas avoir abandonné sa pratique du Falun Gong, une pratique méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Gao Xiaowei a été arrêtée le 21 novembre 2018 et ses livres de Falun Gong ont été confisqués. Elle a été attachée à un banc du tigre pendant la nuit puis transférée à l’hôtel Lingyun le lendemain après-midi pour y être détenue. La police l’a torturée sur le banc du tigre pendant dix-huit autres jours avant de la transférer dans un centre de détention. Elle a été condamnée à quatre ans de prison et a continué à être torturée après avoir été emmenée à la prison.
Dix-huit jours sur le banc du tigre
Illustration de torture : le banc du tigre
Dans la chambre d’hôtel transformée en salle de torture, Mme Gao a été attachée à un banc du tigre pendant dix-huit jours et a été interrogée. Afin de forcer Mme Gao à donner des informations concernant d’autres pratiquants, la police a rationné sa consommation d’eau, ce qui a provoqué l’apparition de sang dans ses selles. Les deux ou trois fois où elle avait l’autorisation d’aller aux toilettes pendant la journée étaient les seuls moments où elle pouvait se lever et faire un peu d’exercice. Pendant les repas, la police la maintenait sur le banc du tigre et lui détachait une main pour qu’elle puisse manger. La nuit, ils lui resserraient toujours les menottes avant de s’endormir.
Tous les dimanches, lorsque le policier Zhang Xiaojun était de service, il ne servait qu’un repas à Mme Gao et aux autres pratiquantes. Lorsqu’elles demandaient à utiliser les toilettes, il répondait qu’il n’avait pas la clé.
La torture causée à Mme Gao lui a fait gonfler les jambes et saigner les fesses et les cuisses. Elle avait aussi des vertiges à cause d’une tension artérielle élevée (190/140 mmHg). Dix-huit jours plus tard, elle a été transférée au centre de détention no 2 de la ville de Baoji. Après un an de détention, elle a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement dans la prison pour femmes de la province du Shaanxi par le tribunal du district de Weibin.
Torture en prison pendant une peine de quatre ans
En prison, Mme Gao a été torturée physiquement et mentalement. À l’instigation des gardiens, les détenues la battaient à volonté, notamment en la giflant, en lui tirant les cheveux, en lui tapant la tête avec des livres et en la forçant, pendant six mois, à se tenir debout de 4 h 50 du matin à 23 h. Parfois elle devait rester debout jusqu’à 2 h du matin sans bouger ni parler aux autres.
Mme Gao a aussi été empêchée de manger, de boire et d’aller aux toilettes. Suite à ces mauvais traitements, Mme Gao a eu de nouveau du sang dans les selles. Elle vomissait également du sang et avait des vertiges. Après plusieurs analyses de sang, on lui a diagnostiqué une forte anémie. Après avoir pris le traitement contre l’anémie prescrit par le médecin, elle a ressenti des palpitations et un essoufflement. Ensuite la détenue a ajouté un comprimé blanc à son traitement quotidien, ce qui lui a provoqué une sensation de malaise à la tête, comme si elle était compressée par un objet lourd.
Mme Gao a fait part de son inconfort à la détenue, mais la détenue lui a dit qu’elle suivait simplement les instructions du médecin. Mme Gao a continué à prendre le traitement prescrit, mais elle a constaté qu’elle avait des peurs fréquentes inexplicables et de graves pertes de mémoire. Même les simples tâches quotidiennes de faire la vaisselle ou de nettoyer les toilettes lui sont devenues difficiles. On l’a vu une fois laver la même assiette pendant plus de dix minutes. Elle avait la sensation d’être au bord de l’effondrement.
Après plus d’un mois, Mme Gao a demandé à arrêter de prendre les comprimés. Le gardien a accepté et lui a fait signer une décharge de responsabilité. Elle s’est rétablie progressivement après avoir arrêté le traitement.
En raison de la torture subie en position debout pendant de longues années, les jambes de Mme Gao sont passées de l’état d’être enflées à celui d’être dures et engourdies. Tout son corps s’est aussi engourdi et elle ne pouvait plus plier les doigts. Elle ne pouvait pas s’accroupir quand elle allait aux toilettes et devait se tenir au mur. Alors les détenues lui criaient après et la poussaient à se dépêcher. En raison de l’engourdissement de ses jambes, Mme Gao tombait souvent en marchant. Une fois, après avoir fait une chute et être retournée dans la cellule, la détenue l’a insultée : « Pourquoi n’es-tu pas morte dans ta chute ? »
Dix mois après que Mme Gao a été transférée de l’équipe d’entrée à un quartier ordinaire, ses jambes sont restées gonflées et dures. Elle ne pouvait pas marcher normalement et avait besoin d’une rampe ou de quelqu’un pour l’aider.
La prison pour femmes de la province du Shaanxi
La prison pour femmes de la province du Shaanxi, connue aussi sous le nom de prison pour femmes de Xi’an, garde toutes les pratiquantes de Falun Gong nouvellement admises dans son équipe d’entrée pendant six mois, parfois jusqu’à un an, avant de les affecter aux quartiers ordinaires. Quiconque refuse de renoncer à sa foi y est torturé.
Les méthodes de torture utilisées sur les pratiquantes comprennent les coups, porter une camisole de force, de longues heures en station debout, des décharges électriques, le gavage, les injections de substances inconnues, le lavage de cerveau intensif et la privation de sommeil et de l’usage des toilettes.
Mme Xiong Jiyu, de la ville de Hanzong, est décédée le 16 avril 2016, peu de temps après avoir été libérée pour raisons médicales suite à l’aggravation de son état de santé à cause de la torture subie dans la prison pour femmes de Xi’an.
Avant son arrestation de juin 2014, elle avait déjà été arrêtée en 2001 et condamnée à deux ans de travaux forcés.
Voir aussi :
Les pratiquantes de Falun Gong nouvellement admises sont torturées à l’entrée de la prison pour femmes de la province du Shaanxi
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Traduit de l’anglais
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