(Minghui.org) Un habitant de la ville de Yushu, province du Jilin, âgé de 70 ans, a été condamné à une peine de quatre ans de prison pour avoir posé une affiche de Falun Dafa près d’un hôpital.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Ma Changqing a été arrêté vers le 10 août 2022 après que la police l’a vu poser l’affiche grâce à la caméra de surveillance de l’hôpital de médecine chinoise de la ville de Yushu. Le même jour, il a été emmené dans un centre de détention de la ville voisine de Changchun. Sa fille, qui souffre d’épilepsie et ne peut pas s’occuper d’elle-même, a été emmenée dans un centre pour personnes âgées. Le tribunal de la ville de Dehui a condamné M. Ma en 2023. Au moment où nous écrivons ces lignes, il a été transféré à la prison de la ville de Jilin.

Aperçu de la persécution

M. Ma a pris sa retraite de la division de l’entretien des routes de la ville de Yushu. Il s’est blessé à la moelle épinière en octobre 1981 en soulevant des objets lourds sur son lieu de travail et doit depuis porter une orthèse dorsale pour éviter la paraplégie. Il ne pouvait pas lever l’un de ses bras. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa en mai 1996, il n’a plus eu besoin de l'attelle et son bras est devenu entièrement fonctionnel. La pratique lui a permis d’être en bonne santé et d’avoir une famille heureuse.

Au cours des vingt-quatre années de persécution du Falun Dafa lancées par le Parti communiste chinois depuis 1999, M. Ma a subi de nombreuses arrestations et détentions. Il a purgé une peine de deux ans pour avoir possédé des objets de Falun Dafa chez lui. Sa femme, Mme Mu Chunbo, directrice du comité de rue et également pratiquante, est décédée en 2012 à cause de la persécution. Leur fille souffrait d’épilepsie depuis son plus jeune âge et son état n’a cessé de s’aggraver au fil des ans, car elle a été traumatisée par la persécution de ses parents.

Les paragraphes suivants résument les détails de la persécution subie par la famille.

Arrêté et condamné à une amende pour avoir défendu le Falun Dafa

Les trois membres de la famille de M. Ma ont décidé de se rendre à Pékin le 18 janvier 2000 pour défendre le Falun Dafa. Ce jour-là, la police les a interceptés dans la ville voisine de Changchun. La fille a été libérée et le couple a été enfermé au centre de détention de la ville de Yushu pendant 46 jours. Ils ont dû payer la nourriture et une amende, soit plus de 4300 yuans.

Décès de l’épouse

Le 15 novembre 2010, quelques agents de la Division de la sécurité intérieure du Département de police de la ville de Yushu ont fait irruption au domicile de M. Ma. Sans s’identifier ni présenter de document légal, ils ont mis la maison sens dessus dessous, ont confisqué les livres de Falun Dafa et 33 516 yuans d'argent liquide.

Après l’arrestation et la détention de M. Ma, sa fille a été terrifiée et a eu des crises d’épilepsie quatre fois ce jour-là. Mme Mu s’est également inquiétée de l’état de sa fille et de la sécurité de son mari.

M. Ma a été détenu pendant 11 jours. La police a essayé de le placer dans le camp de travaux forcés de Chaoyanggou, mais le gardien a refusé de l’y admettre en raison de son mauvais état de santé. Après avoir été libéré, il s’est rendu au Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Yushu et a demandé à la police de lui rendre les 33 516 yuans qu’elle lui avait confisqués. La police ne lui a rendu que 24 000 yuans.

La persécution financière a porté un coup dur à Mme Mu. Elle a souffert d’une hémorragie cérébrale et est tombée dans le coma en décembre 2010. Son traitement a entraîné une facture médicale de 50 000 yuans.

Mme Mu Chunbo dans le coma

Mme Mu étant toujours dans le coma, M. Ma est retourné au poste de police un an plus tard, en décembre 2011, pour demander à la police de lui rendre les 11 516 yuans destinés à payer son traitement. La police a répondu qu’elle avait remis l’argent au gouvernement, mais a refusé de lui montrer le reçu. Incapable de payer le séjour à l’hôpital, il a dû ramener sa femme à la maison.

À la maison, M. Ma a nourri Mme Mu avec des aliments liquides à l’aide d’un tube et a drainé ses mucosités par une incision externe sur sa gorge. Par la suite, elle a développé de graves escarres sur le dos, les fesses et les jambes. Elle est décédée le 29 mars 2012.

Torturé dans un centre de lavage de cerveau

Les autorités ont arrêté M. Ma en juillet 2013 et l’ont détenu dans un centre de lavage de cerveau pendant 15 jours. Après son retour chez lui, il a commencé à souffrir de maux d’estomac et de douleurs abdominales. Il est resté alité pendant près de deux semaines et n’arrivait pas à s’alimenter. Ses vomissures étaient noires. À l’hôpital, le médecin lui a fait subir une gastroscopie et une colonoscopie et a dit que la paroi de son estomac et de son intestin avait complètement suppuré et s’était détachée.

M. Ma a soupçonné les autorités d’avoir ajouté des substances toxiques à sa nourriture au centre de lavage de cerveau. Une autre pratiquante qu’il connaissait, Mme Cui Zhanyun, détenue dans le même centre de lavage de cerveau et gavée avec des médicaments inconnus, a souffert de symptômes similaires à sa libération et est décédée peu de temps après.

Arrestation à la gare

Deux agents ont arrêté M. Ma à la gare de Changchun le 14 octobre 2017. La police a fouillé son sac et a trouvé 10 178 yuans en billet de banque sur lesquels étaient imprimées des informations exposant la persécution brutale (en raison de la censure stricte de l’information en Chine, de nombreux pratiquants de Falun Gong utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser à la persécution, y compris l’impression de messages sur des billets de banque).

Au Bureau de la sécurité publique du chemin de fer, M. Ma a clarifié la vérité à la police et leur a raconté comment il s’était remis d’une fracture de la moelle épinière grâce à la pratique. Il leur a également dit qu’il avait une fille à la maison qui avait besoin de son attention. La police s’est rendue à son domicile et a vérifié son histoire. Ils l’ont relâché le lendemain, mais ont refusé de lui rendre l’argent. Ils lui ont également délivré un avis de surveillance résidentielle et lui ont demandé de se présenter au poste de police chaque fois qu’il était convoqué.

Condamné à une peine de deux ans de prison

M. Ma a été de nouveau placé en détention sept mois plus tard, le 7 mai 2018. La police l’a placé dans le deuxième centre de détention de la ville de Changchun, et sa fille dans le centre d’aide sociale de la ville de Yushu.

Le tribunal des chemins de fer de la ville de Changchun a tenu une audience le 25 mai 2018 et l’a condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement et à une amende de 2000 yuans le 15 juin. Il a fait appel, mais la juridiction supérieure a décidé de maintenir le verdict initial.

Torture incessante en prison

Portant des menottes enchaînées à ses entraves, M. Ma a été emmené à la prison de Gongzhuling le 21 août 2018, où il a subi des tortures indicibles.

Mourir de faim

M. Ma a été placé sous gestion stricte pendant quatre mois. Au cours des deux premiers mois, il n’a reçu qu’un bol de porridge dilué à chaque repas, qui était parfois trop salé pour être consommé. Son poids a chuté de 54 kg à 36 kg au cours de cette période.

Les gardiens ont utilisé la torture de la faim qui le maintenait à peine en vie pour épuiser sa volonté. Comme M. Ma a dit au médecin que les gardiens l’avaient affamé lors d’un examen médical en septembre 2018, il a subi des tortures encore plus brutales.

Il a été électrocuté à l’aide de matraques électriques et couvert d’ampoules sanguinolentes.

Un gardien-chef a traîné M. Ma dans une pièce isolée, où trois autres gardiens l’ont maintenu au sol et lui ont administré des décharges électriques avec des matraques à la tension maximale. Les matraques devaient être rechargées toutes les dix minutes. Les gardiens ont utilisé plus de 30 matraques en deux heures. Une fois qu’ils ont eu fini, M. Ma était couvert d’ampoules sanguinolentes et souffrait d’une douleur indicible.

Il n’a pas pu boire d’eau pendant les 24 h qui ont suivi. Dès qu’il buvait de l’eau, ses ampoules se remplissaient de liquide. Il craignait que si elles éclataient, il ne soit victime d’une grave infection cutanée.

Un jour de 2019, un détenu a pris les chaussures de M. Ma. Alors qu’il essayait de récupérer ses chaussures, trois gardiens lui ont reproché d’avoir cherché la bagarre. Ils l’ont emmené dans une pièce sans caméra de surveillance et lui ont administré des décharges électriques avec des matraques.

Passages à tabac et tortures

La première torture par la faim a endommagé l’estomac de M. Ma. Au cours des deux années suivantes, il a souvent souffert de douleurs à l’estomac et à l’abdomen. Il a eu plusieurs autres épisodes au cours desquels il n’arrivait pas à avaler de la nourriture et ne pouvait pas reprendre son souffle dès qu’il s’allongeait. Il se demandait également si les gardiens ne l’avaient pas drogué.

Une fois, il a lutté contre la diarrhée et a eu un besoin urgent d’aller aux toilettes. Trois gardiens l’ont arrêté et lui ont ordonné de leur parler dans leur bureau. Il a été contraint de se soulager dans le couloir. Les gardiens sont devenus furieux et l’ont battu.

Un collaborateur a calomnié le Falun Dafa dans le but d’amener les pratiquants emprisonnés à renoncer à leur croyance. M. Ma a exhorté le collaborateur à cesser ses agissements. Le collaborateur l’a dénoncé à un gardien, qui l’a violemment battu. Une autre fois, le collaborateur l’a poussé et l’a fait tomber en le blessant au coccyx. Il a alors ressenti des douleurs aiguës dans le bas du dos et pouvait à peine utiliser les toilettes.

En février 2019, M. Ma a souffert de douleurs à la poitrine et au dos. Le médecin de la prison a dit qu’il souffrait d’angine de poitrine. Lorsqu’il a dit à un gardien-chef qu’il voulait aller à l’hôpital, celui-ci l’a giflé deux douzaines de fois à la tête et au visage, et lui a interdit de porter un bonnet en hiver.

Les coups brutaux, les gifles sur la tête et les décharges électriques avec des matraques à haute tension lui ont fait perdre l’ouïe des deux oreilles et une partie de la vue.

Persécution financière

Au cours des vingt-quatre années de persécution, les autorités ont saccagé sa maison, confisqué ses biens et son argent, et suspendu deux années de sa retraite. Cela lui a causé une perte financière totale de 261 761 yuans. Cette perte financière est due aux incidents suivants :

- Sa détention et celle de sa femme en janvier 2000 lui ont coûté 4300 yuans.

- Les agents du Bureau de la sécurité intérieure ont gardé 11 516 yuans sur les 35 516 yuans qui lui ont été confisqués lors de son arrestation le 15 novembre 2010. L’accident vasculaire cérébral de sa femme est la conséquence directe de son arrestation, et sa facture médicale s’élève à 50 000 yuans.

- La police ferroviaire de la ville de Changchun lui a confisqué 10 178 yuans en espèces le 14 octobre 2017. Un juge l’a condamné à une amende de 2000 yuans et à une peine de deux ans d’emprisonnement.

- Alors qu’il était en prison et que sa fille était renvoyée pour deux ans, sa maison a été cambriolée. Sa voiture électrique, sa télévision et d’autres appareils ont été volés pour un montant de 70 000 yuans.

- Les autorités de la sécurité sociale ont suspendu sa pension pendant deux ans, ce qui a représenté un total de 115 773 yuans.

Voir aussi :

La police arrête un homme pour sa croyance, place sa fille épileptique dans un centre de soins

La police de la Sécurité Intérieure de Jilin mène perquisitions et arrestations illégales, une femme est laissée dans le coma (photos choquantes)

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais