(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à réprimer le Falun Gong. Les pratiquants de 44 pays ont soumis une liste actualisée des coupables à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire aux responsables de ces actes et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.
Le nom de Tang Jinfeng, procureur en chef adjointe du parquet de la ville de Fengcheng, dans la province du Liaoning, figure sur cette liste.
Informations sur la responsable de la persécution
Nom complet de la responsable : Tang (nom de famille) Jinfeng (prénom) (唐金凤)
Carte d’identité : 2106211979032200431
Sexe : Féminin
Pays : Chine
Date/année de naissance : 22 mars 1979
Lieu de naissance : Ville de Fengcheng, province du Liaoning
Tang Jinfeng
Titre ou fonction :
Tang Jinfeng a commencé à travailler en tant que procureur au sein de la division des poursuites publiques du parquet de la ville de Fengcheng en 2008, avant d’être promue vice-ministre et directrice du premier Département des poursuites. Elle est actuellement procureur en chef adjointe et membre du parquet de la ville de Fengcheng.
Principaux crimes
Pendant son mandat, Tang Jinfeng a activement mis en œuvre la politique de persécution du Falun Gong du PCC. Elle a utilisé des livres et des documents de Falun Gong, voire des biens personnels tels que des ordinateurs et des téléphones portables, comme preuves à charge contre les pratiquants. Selon les données disponibles, 24 pratiquants de Falun Gong de la ville de Fengcheng ont été condamnés à des peines de prison depuis 2009, dont Leng Dongmei et Qu Shanlin. La plupart d’entre eux ont été inculpés par Tang.
Voici une sélection de cas de persécution pendant le mandat de Tang :
Décès après une peine de prison
Une femme emprisonnée à trois reprises meurt 7 mois après avoir eu droit à une libération conditionnelle pour raisons médicales
Mme Leng Dongmei, habitant la ville de Fengcheng, est décédée 7 mois après avoir eu droit à une libération conditionnelle pour raisons médicales. Elle avait 49 ans.
La mort de Mme Leng marque la fin tragique d’un calvaire de plusieurs décennies pour sa détermination à ne pas renoncer au Falun Gong. Elle avait été condamnée à 2 ans de travaux forcés en 2000, à 4 ans de prison en 2002 et à une deuxième peine de 4 ans en 2008. Sa dernière arrestation a eu lieu le 9 décembre 2015 et a été suivie d’une troisième peine de prison.
La famille de Mme Leng n’a appris sa dernière condamnation à une peine de prison que lorsque son avocat a finalement été autorisé à la voir le 19 mai 2016. Mme Leng a expliqué à son avocat qu’on l’avait trompée en lui faisant signer la liste des livres de Falun Gong confisqués à son domicile, pour ensuite l’utiliser comme preuve contre elle. Le tribunal local a déclaré avoir informé sa famille de son audience du 7 mai, mais Mme Leng a su qu’on lui avait menti lorsqu’aucun de ses proches ne s’est présenté à son procès.
L’appel de Mme Leng a été rejeté et elle a été envoyée à la prison pour femmes du Liaoning pour y purger une peine de 3 ans. Sa santé s’est rapidement détériorée en raison des tortures physiques et psychologiques qui lui ont été infligées. Elle a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales en juillet 2017, mais les autorités pénitentiaires lui ont ordonné de se présenter au bureau judiciaire local une fois par semaine. Elles ont aussi mis son téléphone sur écoute. Elle est décédée le 25 février 2018.
Sélection de cas de condamnation
Une enseignante de maternelle à la retraite condamnée à une peine de prison
Le 30 mai 2018 au matin, Mme Liu Yinfeng, une enseignante de maternelle à la retraite âgée de 68 ans, a été arrêtée alors qu’elle rentrait chez elle après avoir été signalée pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong aux gens qui faisaient leurs courses.
Le 9 janvier 2019, lors de son audience devant le tribunal de la ville de Fengcheng, ses deux avocats ont plaidé non coupable pour elle et ont demandé à ce qu’elle soit acquittée. Le juge a ensuite renvoyé la cause au parquet, invoquant le motif « preuves insuffisantes ». Mais la procureur Tang Jinfeng a refusé de rejeter l’affaire.
Le 13 août 2020, lorsque Mme Liu a comparu à nouveau devant le tribunal, elle a été portée au tribunal par plusieurs huissiers. Selon les personnes présentes, Mme Liu était émaciée et si faible qu’elle avait du mal à lever la tête.
La procureur Tang a de nouveau accusé Mme Liu de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Mme Liu a réfuté ces accusations. Elle a déclaré : « Je n’ai jamais fait de mal à personne ni fait quoi que ce soit d’illégal. Vous m’accusez de porter atteinte à l’application de la loi, mais pouvez-vous me dire à quelle loi j’ai porté atteinte ? »
La procureur n’a pas répondu à sa question.
Mme Liu a fait part de son expérience personnelle du Falun Gong. Elle souffrait de nombreux maux et avait un mauvais caractère. Mais après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, elle a suivi le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance dans sa vie quotidienne et a rapidement recouvré la santé. Elle a exhorté le juge et la procureur à ne pas suivre la politique de persécution du régime communiste et à ne pas être complices.
Les avocats de Mme Liu ont ensuite souligné qu’il s’agissait du droit constitutionnel de Mme Liu de pratiquer sa religion et de s’exprimer librement. Ils ont aussi lu un avis du Bureau chinois des publications qui a levé l’interdiction sur les livres de Falun Gong en 2011.
En plus de souligner l’absence de fondement juridique de l’accusation, les avocats de Mme Liu ont témoigné contre la police pour avoir violé les procédures légales dans le traitement de son cas, en omettant de montrer leurs cartes d’identité lors de son arrestation, en procédant à une rafle de son domicile sans mandat de perquisition et sans qu’aucun membre de sa famille soit présent et en négligeant de faire signer par sa famille la liste des objets confisqués.
Les avocats ont aussi souligné l’irrecevabilité des récits des témoins produits par la poursuite. Un document a été signé par le fils du témoin Shi, et non par Shi lui-même, comme l’exige la loi. Un autre témoin a déclaré avoir brûlé le livre de Falun Gong que Mme Liu lui aurait donné, une affirmation qui n’est corroborée par aucune preuve.
La procureur a fréquemment interrompu la défense des avocats et a recommandé de condamner Mme Liu à 7 ans de prison et à une amende.
Dans leurs conclusions, les avocats ont cité le cas de Mme Leng Dongmei, une connaissance de Mme Liu, qui a été condamnée à 3 ans de prison au début de 2016 et qui est décédée en 2018 à l’âge de 49 ans des suites de la torture subie en prison. Ils ont insisté auprès du juge pour que leur cliente ne devienne pas la prochaine Mme Leng.
Le juge a ajourné l’audience et a condamné Mme Liu à 7 ans de prison quelques semaines plus tard.
Parmi les 5 condamnés à la prison, un condamné meurt en prison
M. Jiao Lin, M. Liang Yuncheng, M. Qu Shanlin, Mme Wu Juan et Mme Sun Zhongqin ont été signalés aux autorités lorsqu’ils ont été vus en train d’expliquer des faits sur le Falun Gong dans les bourgs de Mingzhu et de Ziyou, du faubourg de Baiqi. Ils ont été arrêtés le 5 septembre 2010 et emmenés au poste de police de Baiqi, où ils ont été battus toute la nuit. Leurs familles n’ont pas eu le droit de leur rendre visite au poste de police.
Les cinq pratiquants ont ensuite été inculpés par la procureur Tang et condamnés à 3 ans de prison par le tribunal de la ville de Fengcheng.
À la prison de Dabei, M. Qu a été placé dans une petite cellule et enchaîné à un anneau fixé au sol. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre la torture et a été transféré à la prison de Dongling une semaine plus tard. La torture lui a finalement causé un cancer de l’estomac. Il a été libéré à la fin de l’année 2011 pour un traitement médical et est décédé quelques mois plus tard, le 16 mai 2012. Il avait environ 70 ans.
M. Liang, lui-même juge, a été détenu à la prison de Dabei, à la prison de Benxi et à la prison de Dalian. Les gardiens lui ont couvert la tête avec des sacs en plastique et l’ont battu. Ils ont aussi versé de l’eau pimentée sur ses blessures, inséré des aiguilles en métal dans ses doigts et l’ont attaché en position d’aigle déployé.
Lorsque M. Jiao était détenu au centre de détention de la ville de Fengcheng, les gardiens incitaient les détenus à le brûler avec des mégots de cigarettes, à le fouetter avec un tube en caoutchouc et à lui frapper la tête contre le mur. Sa tête a tellement gonflé qu’il ne pouvait plus ouvrir les yeux. Plusieurs de ses dents se sont déchaussées. Après avoir été emmené à la prison de Dongling en août 2011, M. Jiao a été attaché en position d’aigle déployé et a aussi été constamment battu. Il s’est évanoui à deux reprises sous les coups. Son oreille et ses cordes vocales ont été endommagées de façon permanente.
Mme Wu et Mme Sun ont toutes deux été emmenées à la prison pour femmes de la province du Liaoning. Mme Wu a été détenue dans un entrepôt. Elle était obligée de rester debout pendant 17 heures par jour et dormait sur le carrelage. Une détenue l’a, un jour, battue et lui a arraché une poignée de cheveux. Mme Wu saignait de la bouche et du nez, et son corps était couvert d’ecchymoses. Elle était si faible qu’elle ne pouvait plus se lever.
Mme Sun a déjà été enfermée dans une pièce sombre et forcée à rester debout toute la nuit sans dormir. Les détenues lui ont frappé la tête et le visage avec un bâton de bambou, les mains et les pieds avec un bloc de bois, et l’ont frappée contre un cadre métallique. Sa tête, ses mains et ses pieds ont été gravement meurtris. Les détenues l’ont ensuite plaquée au sol et l’ont frappée dans le dos et sur les fesses avec un bâton de bois. Elle a été prise de vertiges et a vomi. Les coups lui ont causé de graves blessures au dos et elle n’a pas pu se tenir droite pendant plus de 10 jours. Les détenues l’ont aussi déshabillée, lui ont versé de l’eau froide dessus et ont ouvert la fenêtre pour laisser le vent froid souffler sur elle.
La gardienne Liu Xiujuan lui a dit : « Je ne te laisserai pas vivre un seul jour confortablement. Je préfère te faire mourir plutôt que vivre. Si tu ne renonces pas au Falun Gong, ta fille n’a qu’à attendre de venir chercher ton cadavre ! »
M. Jin Biao condamné à 3 ans de prison
M. Jin Biao, 38 ans, a été arrêté le 2 juillet 2014, après que la police de l’Internet l’a signalé pour avoir utilisé son téléphone portable pour naviguer sur des sites web étrangers. Il a ensuite été inculpé par le parquet de la ville de Fengcheng. Il a été jugé par le tribunal de la ville de Fengcheng le 23 septembre 2014 et a été condamné à 3 ans de prison.
Mme Lu Jun condamnée à 3 ans de prison
Mme Lu Jun, 49 ans, a été arrêtée le 2 juillet 2014. Elle a été inculpée par les procureurs Tang Jinfeng et Guan Kunyu du parquet de la ville de Fengcheng. Le 12 décembre 2014, le tribunal de la ville de Fengcheng l’a condamnée à 3 ans d’emprisonnement à la prison pour femmes de la province du Liaoning.
Mme Jiang Fengli condamnée à 3 ans de prison
Mme Jiang Fengli a été arrêtée le 7 septembre 2014, après avoir offert une copie d’un logiciel anti-pare-feu à Zhang Pingxian, le chef adjoint du poste de police de Baoshan, qui travaillait au noir comme chauffeur de taxi. Elle a été inculpée par Tang et condamnée à une peine de 3 ans à la prison pour femmes de la province du Liaoning le 12 décembre 2014.
Une professeur d’art condamnée à 3 ans de prison
Mme Li Xing, 44 ans, professeur d’art au lycée no 2 de la ville de Fengcheng, a été arrêtée le 10 novembre 2015 par plus de 10 agents du Département de la police de la ville de Dandong. Son domicile a aussi été saccagé. La procureur Tang l’a inculpée le 24 décembre sous prétexte qu’elle avait chez elle des livres de Falun Gong et des documents d’information sur le Falun Gong. Le 18 avril 2016, le tribunal de la ville de Fengcheng a condamné Mme Li à 3 ans d’emprisonnement à la prison pour femmes de la province du Liaoning.
Traduit de l’anglais
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