(Minghui.org) Une habitante de la ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, est inculpée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Wang Yueqin, âgée d’environ 53 ans, a été arrêtée le 30 mai 2023 et détenue dans un poste de police pendant quarante-huit heures, soit le double de la durée légale de détention d’un suspect pour un interrogatoire. La police a toutefois inscrit vingt-quatre heures sur l’avis de libération afin de se conformer à la loi. Ils ont également intenté une poursuite pénale contre elle.
Mme Wang a demandé un non-lieu, mais on lui a répondu que les autorités supérieures avaient décidé d’engager des poursuites contre elle pour avoir maintenu sa croyance.
Quarante-huit heures de détention transformées en vingt-quatre heures
Le 30 mai 2023 à midi, Mme Wang est sortie pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. Lorsqu’elle a vu deux hommes marcher dans sa direction, elle les a salués et leur a demandé s’ils voulaient lire quelque chose. Ils l’ont soudain saisie et lui ont arraché son sac à main. Ayant trouvé trois brochures d’information sur le Falun Gong dans son sac, ils ont appelé le poste de police de la rue Weiming, situé à proximité. Les policiers sont rapidement arrivés pour arrêter Mme Wang. Elle a appris plus tard que les deux hommes étaient un instructeur et son subordonné Wang Dahai du poste de police de Keyuan. Ils étaient en civil ce jour-là et à la recherche de pratiquants de Falun Gong.
Au poste de police de la rue Weiming, environ sept agents ont torturé et intimidé Mme Wang. Ils l’ont assise sur le sol et lui ont passé une main derrière le dos et l’ont menottée avec l’autre main passée par-dessus l’épaule (voir l’illustration ci-dessous). À un moment donné, ils l’ont également maintenue sur une chaise métallique. Un agent l’a saisie par les cheveux et lui a tenu la tête fermement pour qu’un autre agent prenne des photos d’elle contre son gré.
Illustration de la torture : Mains menottées dans le dos
Mme Wang a refusé de révéler son identité, mais la police a réussi à trouver son nom et son adresse dans sa base de données sur les pratiquants de Falun Gong. Une personne prétendant appartenir au Département de police du district de Qiaoxi (qui supervise le poste de police) l’a interrogée pendant plus de deux heures.
Après l’interrogatoire, Mme Wang a été enfermée dans une cage métallique. Elle a entamé une grève de la faim en signe de protestation et a rapidement présenté des symptômes de santé dangereux. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’instructeur Li Hui (+86-13102826335) et l’agent Zhao Yingshuang (+86-13722796891) l’ont libérée sous caution le 1er juin vers midi. Elle était alors détenue au poste de police depuis quarante-huit heures.
Mme Wang se souvient d’avoir vu un avis affiché sur le mur de la salle d’interrogatoire : « Les citoyens ne peuvent être retenus pour un interrogatoire pendant plus de vingt-quatre heures. » Elle savait que la police avait violé la procédure légale. L’agent Zhao a toutefois inscrit le 31 mai au lieu du 1er juin comme date de libération sur l’avis de mise en liberté sous caution.
Demande de rejet du dossier
L’article 186 du « Règlement sur les procédures de traitement des affaires pénales par les organes de sécurité publique » stipule qu’un dossier contre un suspect doit être classé s’il n’y a pas de fait criminel. Étant donné que Mme Wang n’a commis aucun délit en parlant à deux agents en civil dans la rue, elle a déposé une demande de non-lieu au poste de police de la rue Weiming le 18 juin.
L’agent Zhao a d’abord promis de transmettre sa demande au Département de police du district de Qiaoxi, mais il a changé d’avis deux jours plus tard. Il a déclaré qu’ils ne classeraient pas l’affaire contre elle. « Vous pouvez faire appel à un avocat ou soumettre directement votre requête au service de police. Mais je vous assure qu’ils n’accepteront pas votre requête, » a-t-il averti Mme Wang.
Mme Wang lui a rappelé que la loi oblige la police à classer une affaire dans un délai de trente-sept jours si le procureur n’approuve pas l’arrestation d’un suspect. Zhao a répondu : « Nous n’entrons même pas les affaires concernant le Falun Gong dans notre système, nous ne sommes donc pas limités par le délai de trente-sept jours. » Mais il a demandé à Mme Wang de ne pas répéter ce qu’il venait de dire à qui que ce soit.
Mme Wang a ensuite parlé à l’instructeur Li et lui a demandé s’il avait lu sa demande d’abandon des poursuites. Li a répondu : « Non, je ne l’ai pas lue. Et il n’est pas nécessaire de lire votre demande. Le Département de police du district de Qiaoxi a pris la décision de vous poursuivre. Nous n’avons pas notre mot à dire. »
Le 25 juillet, Mme Wang a soumis directement sa demande au Département de police du district de Qiaoxi. Une heure et demie plus tard, l’agent Zhao l’a appelée et lui a demandé pourquoi elle l’avait contourné pour soumettre sa demande. Il l’a menacée de l’inculper et de l’inscrire sur la liste des personnes recherchées s’il ne parvenait pas à la joindre. Il a également déclaré qu’il demanderait au poste de police du quartier de Mme Wang de la surveiller de près.
L’agent Zhao persécute activement les pratiquants locaux de Falun Gong depuis des années. Entre 2011 et 2012, il a harcelé le Dr Liang Mingguang et son épouse, Mme He Tongye, à plusieurs reprises chez eux. Le harcèlement incessant a eu des répercussions sur la santé du Dr Liang. Il est tombé malade et est décédé le 27 décembre 2013.
Persécution antérieure de Mme Wang
Ce n’est pas la première fois que Mme Wang est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle avait déjà été arrêtée le 10 mars 2009 et condamnée deux semaines plus tard à un an et demi de travaux forcés. Elle a subi des tortures brutales à la prison pour femmes de la province du Hubei. Les gardiens l’ont saisie par les cheveux et lui ont frappé la tête contre le mur. Ils lui ont également donné des coups de pied dans l’abdomen à plusieurs reprises, ce qui l’a rendue incontinente. Elle a gravement été blessée aux côtes et à l’estomac et elle a été transportée d’urgence à l’hôpital.
Voir aussi :
La condamnation de Mme Wang Yueqin au camp de travaux forcés pour femmes de la province du Hebei est prolongée (photos)
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais
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