(Minghui.org) Selon sa famille, une habitante de la ville de Dongguan, province du Guangdong, qui purge une peine pour sa croyance dans le Falun Gong, risque de se voir administrer des médicaments à son insu.

Le 28 juin 2021, Mme Dai Xiaolan, 52 ans, a été arrêtée et condamnée à une peine de deux ans et trois mois à l’issue d’une audience tenue le 12 septembre 2022. Elle a fait appel de cette condamnation injustifiée, mais sa peine a été portée à deux ans et neuf mois. La prison pour femmes du Guangdong l’a admise le 19 juin 2023.

Le 21 août 2023, sa famille a reçu un appel l’informant qu’elle a développé une hypertension artérielle sévère en prison.

Alors que Mme Dai était en attente de son procès, les gardiens du centre de détention ont prétendu qu’elle souffrait d’hypertension et à deux reprises, ils ont ajouté des médicaments inconnus à sa nourriture, ce qui a entraîné des difficultés respiratoires et des faiblesses dans les membres. Aujourd’hui, la prison prétend également qu’elle souffre d’hypertension et ses proches craignent que ce ne soit qu’une excuse pour lui administrer à nouveau des médicaments inconnus.

Pratiquer le Falun Gong

Mme Dai est originaire du district de Longchuan, dans la province du Guangdong, et travaille à Dongguan depuis plusieurs années.

Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong en 1998, Mme Dai souffrait d’une hépatite B, de gastro-entérite, d’une paralysie faciale et d’autres maladies. Elle avait le teint pâle et était très faible. Une semaine après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, tous ses symptômes ont disparu et pour la première fois depuis des décennies, elle ne souffrait d’aucune maladie.

Après que le Parti communiste chinois a lancé une campagne nationale contre le Falun Gong en juillet 1999, Mme Dai a été extrêmement attristée qu’un gouvernement persécute une telle méthode pacifique du corps et de l’esprit qui avait transformé sa vie. Elle s’est sentie obligée de faire savoir que le Falun Gong n’avait rien à voir avec ce qui était décrit dans la propagande calomnieuse. Elle a commencé à utiliser divers moyens pour faire prendre conscience de l’illégalité de la persécution, notamment en utilisant des billets de banque sur lesquels étaient imprimés des messages concernant le Falun Gong.

Arrestation, administration non volontaire de médicaments et condamnation

Le 28 juin 2021, alors qu’elle faisait des achats dans la ville de Humen, à Dongguan, Mme Dai a été arrêtée après que quelqu’un l’a signalée pour avoir utilisé des billets de banque portant des messages sur le Falun Gong pour régler ses achats. La police l’a d’abord emmenée au poste de police de Taiping avant de la transférer au centre de détention de la ville de Dongguan pour une mise en quarantaine.

En juillet 2021, Mme Dai a été transférée au deuxième centre de détention de la ville de Dongguan. Pendant ce temps, elle a été temporairement détenue à l’hôpital Hongchuan, qui, selon une personne bien informée, a été furtivement utilisé pour persécuter les pratiquants de Falun Gong de la région en utilisant des moyens médicaux. Les gardiens du centre de détention ont prétendu qu’elle souffrait d’hypertension (alors qu’elle était en parfaite santé avant son arrestation) et lui ont administré des médicaments inconnus à deux reprises à l’hôpital. La première fois, ils ont mélangé les médicaments à son bol de riz. La deuxième fois, ils les ont ajoutés à ses nouilles.

Dans les deux cas, les autorités n’ont pas informé Mme Dai, de la prise de médicaments. Elle a simplement eu l’impression bizarre que sa nourriture avait un goût amer et elle a pensé que sa plaie buccale avait altéré ses papilles gustatives. Mais peu après avoir fini de manger, elle a ressenti des douleurs dans tout le corps et s’est sentie faible. Elle n’arrivait même pas à redresser son dos. Elle a ensuite eu du mal à respirer et n’a pas pu se lever du lit. Ses symptômes se sont progressivement atténués lorsque sa nourriture n’a plus eu de goût amer. Elle s’est alors rendu compte qu’on avait dû lui administrer des médicaments inconnus.

Le 12 septembre 2022, le deuxième tribunal de la ville de Dongguan a tenu une audience concernant le dossier de Mme Dai. Tous les autres ne portaient qu’un masque, mais elle a été obligée de porter un EPI (équipement de protection individuelle) qui protégeait son corps en entier, probablement pour empêcher les autres de voir à quel point elle était devenue faible. Malgré cela, sa famille a pu voir à travers l’EPI qu’elle avait l’air très malade. Ils ont également remarqué qu’elle ne pouvait pas marcher correctement.

Le procureur Huang Zhiting a recommandé une peine de trois à sept ans de prison et le juge l’a ensuite condamnée à deux ans et trois mois.

Le 19 juin 2023, Mme Dai a fait appel, mais sa peine a été prolongée de six mois. Elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Guangdong. Sa famille s’est renseignée auprès de la prison et a appris qu’elle avait dépensé 109,49 yuans pour ses besoins quotidiens en juillet, mais aucun en août. Ses proches ont demandé pourquoi il n’y avait pas eu de dépenses en août et on leur a répondu qu’elle était soumise à une gestion stricte, ce qui limitait ses dépenses pour les produits de première nécessité.

Le 21 août 2023, sa famille a reçu un appel du poste de police de Tiechang. L’appelant a transmis le message de la prison selon lequel Mme Dai présentait des symptômes d’hypertension artérielle sévère. Ce terme médical a immédiatement rappelé à la famille ce qui s’était passé lorsqu’elle avait été détenue au deuxième centre de détention de la ville de Dongguan et emmenée à l’hôpital de Hongchuan pour administration involontaire de médicaments. Ils craignent qu’elle ne subisse à nouveau les mêmes sévices.

Traduit de l’anglais