(Minghui.org) Les 10 et 11 juillet 2023, dix habitants de la ville de Qujing, dans la province du Yunnan, ont été arrêtés pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Selon des personnes de l’intérieur, l’arrestation collective a été menée conjointement par la police de Qujing et leurs homologues de Kunming, la capitale de la province du Yunnan. La police surveillait les pratiquants depuis mars 2023, depuis les « deux sessions » du régime communiste.

Les « deux sessions » font référence aux sessions plénières annuelles du Congrès national du peuple (NPC) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC) qui ont lieu en mars chaque année. Le régime intensifie généralement la persécution du Falun Gong autour des dates sensibles, y compris les réunions politiques importantes et les anniversaires liés au Falun Gong.

Un policier a même menacé une pratiquante, lors de son arrestation, lui disant : « La consommation de ta bande passante Internet a dépassé 5 gigaoctets. Tu vas voir comment je vais tous vous tuer ! »

L’une des pratiquantes arrêtées, Mme Huang Xilan, s’est souvenue de ce qui s’était passé lorsqu’elle avait passé les contrôles de sécurité dans une gare au début du mois de juin 2023. Lorsque son tour était arrivé, un agent de sécurité avait dit à ses collègues : « Cette femme en noir n’est-elle pas la même que celle qui figure dans notre base de données ? » Mme Huang a réalisé, après son arrestation un mois plus tard, que l’agent de sécurité avait dû la comparer à la photo d’elle figurant dans leur base de données. Ils ne l’avaient pas arrêtée à la gare, mais l’avaient apparemment surveillée par la suite.

Les autres pratiquants arrêtés étaient Mme Li Hongmei, M. Chen Zhongcun, Mme Xu Yamei, Mme Pu E’mei, Mme He Zeying, Mme Zhao Qunmei, Mme Yang Yufen, M. Yan Jianming et un pratiquant dénommé Liu, mais dont le prénom est inconnu.

Les enfants de Mme Pu ont été terrifiés lorsque la police a fait irruption chez elle le 10 juillet. Elle n’était pas chez elle, mais a été arrêtée ailleurs, quelques heures plus tard.

Mme Huang, Mme Li, Mme Xu et Mme Pu sont toujours détenues au centre de détention du district de Qilin. Mme He et M. Chen sont actuellement en liberté sous caution. Les autres pratiquants ont été libérés « sans condition » (selon les termes de la police), mais font toujours l’objet d’une surveillance étroite et d’une restriction de leurs libertés individuelles.

Mme Zhao Feiqiong et Mme Chen Fachun, toutes deux âgées, n’ont pas été arrêtées, mais la police a mis leur domicile à sac le 13 juillet.

Persécution passée de Mme Xu

Mme Xu a été fréquemment harcelée depuis qu’elle a été libérée de prison le 16 juillet 2020, après avoir purgé une peine de trois ans pour sa croyance. Le poste de police de Baishijiang et le comité de la rue Jiangnan ont menacé de causer des problèmes à ses nièces dans leur carrière, dans le but de monter sa famille contre elle. Ses frères n’en pouvaient plus et lui ont même demandé qu’elle se désolidarise de leurs parents, tous deux septuagénaires. Elle ne l’a pas fait et a continué à bien s’occuper de ses parents.

En décembre 2022, à 21 h passées, des policiers ont fait irruption chez Mme Xu pour la harceler. Elle n’était pas là et ses parents, qui vivaient avec elle, ont été terrifiés.

Le 3 janvier 2023, un policier a appelé le père de Mme Xu pour qu’il persuade cette dernière de renoncer à sa croyance. Lorsqu’elle a entendu parler de cet appel, elle a obtenu le numéro de téléphone portable du policier (+86-159-24861326) et l’a rappelé. L’agent a dit qu’il était du poste de police de Baishijiang, mais a refusé de révéler son numéro d’insigne, son nom ou sa fonction. Il a exigé de s’entretenir en personne avec elle. On ne sait pas si Mme Xu a obtempéré.

Voir aussi :

Les pratiquantes de Falun Gong dans la prison pour femmes n° 2 du Yunnan sous « discipline stricte »

Traduit de l’anglais