(Minghui.org) On a appris récemment qu’une femme âgée de 66 ans de la ville de Fuzhou, dans la province du Fujian, a été condamnée à une peine de quatre ans de prison pour avoir donné à un enfant de 7 ans une amulette portant les mots « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. »

Le Falun Dafa, également connu sous le nom de Falun Gong, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

La condamnation de Mme Lai Dongping découle de son arrestation au parc Dongfang le 11 juillet 2023. Les parents du garçon susmentionné l’ont signalée au poste de police de Chayuan après qu’elle a donné à leur fils l’amulette de Falun Dafa. La police est rapidement arrivée pour l’arrêter et l’a emmenée au deuxième centre de détention de la ville de Fuzhou.

Un agent en uniforme du poste de police de Chayuan et trois agents en civil du Bureau de la sécurité intérieure du district de Jin’an ont perquisitionné le domicile de Mme Lai la nuit de son arrestation. Ils n’ont montré à sa famille aucune pièce d’identité ni aucun mandat de perquisition. Ils ont confisqué son ordinateur portable, plusieurs dizaines de livres sur le Falun Gong et quelques billets de banque portant des messages imprimés sur le Falun Gong (afin de sensibiliser la population à la persécution). La police est revenue le lendemain pour faire signer à sa famille la liste des objets confisqués. Ses proches n’ont jamais reçu son avis de détention.

Zhang Xiang, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Jin’an, a soumis l’affaire de Mme Lai au parquet du district de Mawei en août 2023. Elle a été rapidement mise en cause et a comparu devant le tribunal du district de Mawei le 7 décembre 2023. Sa famille a récemment appris sa condamnation, mais on ne sait pas exactement quand elle a été condamnée. Elle fait appel de son verdict.

Pratiquer le Falun Gong

Mme Lai est une travailleuse médicale à la retraite du Centre provincial de contrôle et de prévention des maladies de Fujian. Elle souffrait de maladies cardiaques, de gastrite chronique atrophique, d’ulcère gastrique, d’arthrite, de migraines, d’eczéma, de dermatite et d’autres maladies.

En 1998, elle a visionné un enseignement vidéo donné par Maître Li Hongzhi (le fondateur du Falun Gong) et a été ravie de constater que les éruptions d’eczéma sur ses mains avaient disparu dès le lendemain. Elle a donc officiellement commencé à pratiquer le Falun Gong et ses autres maladies ont progressivement disparu.

Autrefois têtue, impatiente et déraisonnable, Mme Lai est devenue beaucoup plus gentille, plus calme et plus attentionnée. Un jour, un patient a apporté son traitement injectable sur son lieu de travail pour qu’un membre du personnel médical le lui administre. Mme Lai a été chargée de faire l’injection, mais n’a pas trouvé le médicament. Elle a alors demandé à son superviseur ce qu’il en était. Le patient est entré dans une colère noire et l’a accusée d’avoir perdu ses médicaments. Elle est restée calme et a expliqué qu’ils cherchaient le médicament. Il était toujours en colère et elle s’est excusée auprès de lui (même si elle n’était pas chargée de recevoir et de conserver ses médicaments en vue d’une injection ultérieure). Il a fini par se calmer.

Son superviseur a assisté à la scène et s’est étonné que le Falun Gong ait permis à Mme Lai de rester aussi calme face à de fausses accusations.

Après le début de la persécution en 1999, Mme Lai a été prise pour cible à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance.

Détenue pendant quinze jours en 1999

Fin octobre 1999, Mme Lai s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Un groupe d’agents en civil l’a encerclée devant le bureau des appels du Conseil d’État et a prétendu qu’ils étaient également des pratiquants de Falun Gong. Elle les a crus et a répondu qu’elle venait de la province du Fujian lorsqu’on lui a demandé d’où elle venait. Ils lui ont alors dit qu’elle devait d’abord écrire une lettre de recours. Elle est retournée à son hôtel pour rédiger sa lettre. Lorsqu’elle est revenue au bureau des appels le lendemain, le fonctionnaire a fait appel à la police pour la surveiller avant que le bureau de liaison de la ville de Fuzhou à Pékin ne vienne la chercher.

Elle a ensuite été raccompagnée à Fuzhou et détenue pendant quinze jours.

Trompée pour se rendre au centre de lavage de cerveau en mars 2001 et détenue pendant plus d’un mois

Un jour de mars 2001, le supérieur de Mme Lai lui a demandé de l’accompagner, ainsi que l’infirmière en chef, à un endroit où des échantillons de sang devaient être prélevés. Pensant qu’il s’agissait d’une sorte d’épidémie de virus, elle est montée dans une camionnette comme on le lui avait demandé. Elle a été surprise de voir que le secrétaire du Parti et les chefs de la sécurité se trouvaient également dans la camionnette.

La camionnette est entrée dans un centre d’études juridiques (un centre de lavage de cerveau déguisé) situé à l’intérieur d’un camp de travail. Mme Lai a demandé au secrétaire du Parti pourquoi ils lui avaient fait cela alors que la tâche qui lui avait été confiée était de « prélever des échantillons de sang ». Il a répondu qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de suivre l’ordre du supérieur de l’emmener au centre de lavage de cerveau.

Son supérieur s’est alors rendu compte qu’il avait lui aussi été dupé et n’a cessé de répéter : « Méchant ! Méchant ! » Il s’était en fait fait porter malade ce jour-là, mais on lui avait ordonné de se présenter au travail. On lui a alors demandé, ainsi qu’à l’infirmière en chef, de prélever des échantillons de sang.

Mme Lai a été détenue au centre de lavage de cerveau pendant plus d’un mois, au cours duquel elle a été contrainte de regarder des vidéos anti-Falun Gong et d’écrire des rapports de réflexion tous les jours. Parfois, les personnes présentes lui parlaient au milieu de la nuit. Le directeur du camp de travail l’a même gardée au camp de travail pendant trois jours et l’a menacée de la soumettre aux travaux forcés si elle ne se comportait pas correctement dans le centre de lavage de cerveau.

Une fois, les personnes chargées de surveiller Mme Lai l’ont agressée verbalement pendant plusieurs heures d’affilée. Ces violences, ainsi que le lavage de cerveau et les menaces incessantes, ont provoqué chez elle des pertes de mémoire et de l’anxiété pendant un certain temps.

Un an de travaux forcés après son arrestation en octobre 2001

Mme Lai a été arrêtée en octobre 2001, après avoir été aperçue en train d'afficher des dépliants de Falun Gong à l'extérieur du bâtiment gouvernemental de la ville de Fuzhou. La police lui a demandé où elle habitait et elle a refusé de répondre. Plus tard, une femme policière de grande taille l'a emmenée dans une pièce et lui a donné un violent coup de poing sur la tête. Son visage est devenu enflé et engourdi, et la policière était épuisée à force de la battre. Elle a finalement été trompée et a révélé son adresse, un groupe de policiers l'a ensuite ramenée chez elle et a confisqué ses livres de Falun Gong et d'autres objets de valeur.

La police a placé Mme Lai en détention pendant quinze jours dans un centre de détention local après avoir effectué une descente à son domicile. Le 16e jour, elle a été transférée dans un camp de travail pour y purger une peine d’un an.

Afin de la forcer à renoncer au Falun Gong, les gardiens du camp de travail n’ont laissé à Mme Lai que deux à trois heures de sommeil par nuit. Ils lui parlaient à tour de rôle le reste de la journée pour tenter de briser sa volonté et de la faire succomber.

Pendant la détention de Mme Lai, sa mère s’est sentie si désespérée qu’elle s’est suicidée et est devenue une victime indirecte de la persécution du Falun Gong.

Traduit de l’anglais