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Une femme du Sichuan termine sa deuxième peine d’emprisonnement avec de graves blessures au dos dues à une longue période de torture

18 janvier 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans province du Sichuan, Chine

(Minghui.org) Le 4 novembre 2023, une habitante de la ville de Xichang, dans la province du Sichuan, a fini de purger sa deuxième peine de trois ans d’emprisonnement avec de graves blessures au dos dues aux mauvais traitements subis en prison durant une longue période. Un médecin de la prison l’a avertie qu’elle risquait de devenir paralysée.

La dernière peine de prison de Mme Zhao Jun découle de son arrestation le 23 juillet 2019 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de l'esprit et du corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Elle a été libérée sous caution le 21 août 2019 et remise en détention vers novembre 2020. Elle a été condamnée à trois ans de prison en décembre 2020 et transférée du centre de détention de la ville de Xichang à la prison pour femmes de la ville de Chengdu le 27 avril 2022.

Pendant ses dix-huit mois de détention, Mme Zhao n’a pas été autorisée à parler à d’autres personnes, sauf lorsque les gardiens ou les détenues chargés de la surveiller lui posaient des questions. Chaque fois qu’elle a protesté contre ces mauvais traitements, ils l’ont menacée d’augmenter sa peine d’emprisonnement. En outre, ils l’ont soumise à une « gestion stricte » pendant quinze mois au total. La « gestion stricte » visait à briser la volonté des pratiquantes de Falun Gong prises pour cible en les soumettant à diverses formes de mauvais traitements, notamment le fait de rester assise sur un petit tabouret ou debout pendant de longues périodes, la privation de sommeil, l’absence de douche pendant de longues périodes et l’achat limité de produits de première nécessité.

Avant cette dernière épreuve, Mme Zhao a purgé une autre peine de trois ans (novembre 2010 - novembre 2013) pour sa pratique du Falun Gong et a également été brutalement torturée en prison. Sa mère, qui dépendait de Mme Zhao pour ses soins, est décédée au cours de sa deuxième peine d’emprisonnement.

Quatre premiers mois de gestion stricte (5 mai 2022 – 28 août 2022)

Le 28 avril 2022, le lendemain de l’admission de Mme Zhao dans le pavillon 6 de la prison pour femmes de la ville de Chengdu, les gardiens lui ont ordonné de rédiger des déclarations de renoncement du Falun Gong. Elle a refusé et ils l’ont placée en « gestion stricte » le 5 mai 2022 et ne l’ont pas levée avant le 19 septembre de la même année.

Au cours des quatre premiers mois de gestion stricte, Mme Zhao a été contrainte de rester assise ou debout dans une position particulière toute la journée, sauf pour les repas et le sommeil. Elle devait se lever trente minutes avant les autres détenues et se coucher une heure plus tard que les autres. Elle ne disposait que de cinq à dix minutes par jour pour se brosser les dents et se laver le visage. Elle ne pouvait se doucher et faire sa lessive qu’une fois par semaine. Il faisait extrêmement chaud à Chengdu cet été 2022, et d’autres détenues se sont plaintes de ne pas se sentir à l’aise, même avec une douche par jour. Mme Zhao, qui ne pouvait se doucher qu’une fois par semaine, n’arrivait pas à dormir la nuit, car ses vêtements étaient trempés de sueur.

Les gardiens ont affirmé qu’ils avaient été très indulgents au cours des quatre premiers mois de gestion stricte parce qu’ils voulaient lui donner une chance de « changer d’avis ». Mme Zhao est restée ferme dans sa croyance et les gardiens ont eu recours à des tactiques plus sévères à partir du 29 août 2022.

Une gestion stricte et brutale de 22 jours (29 août 2022 – 19 septembre 2022)

Le 29 août 2022, les gardiens ont ordonné à Mme Zhao de reconnaître qu’elle était une criminelle avant de l’autoriser à boire de l’eau ou à aller aux toilettes. Elle a refusé d’obtempérer, car elle n’avait enfreint aucune loi en pratiquant le Falun Gong. Les gardiens ne l’ont donc pas autorisée à boire de l’eau ni à aller aux toilettes de toute la journée.

Les gardiens ont ensuite envoyé Mme Zhao dans le pavillon 2. Pendant trois jours, elle n’a pas été autorisée à laver son bol de riz et a dû continuer à l’utiliser même s’il contenait encore des os et d’autres débris alimentaires. Elle n’a pas non plus reçu de papier hygiénique ni de papier-mouchoir. Elle avait droit à six heures de sommeil et était obligée de s’asseoir sur un petit tabouret le reste de la journée. Pendant sa détention au centre de détention de la ville de Xichang, Mme Zhao s’est fait mal au dos et sa colonne vertébrale n’était plus alignée. Le fait de rester longtemps assise sur un petit tabouret dans la prison a aggravé ses douleurs dorsales. Le troisième jour, une détenue l’a soudainement saisie par les épaules et lui a donné trois coups de genou dans le bas du dos alors qu’elle était assise sur le petit tabouret. La douleur était atroce. Néanmoins, Mme Zhao est restée fidèle à sa croyance et n’a pas renoncé au Falun Gong.

Mme Zhao a été renvoyée dans le pavillon 6 le sixième jour. Le 15 septembre 2022, elle a été emmenée dans le pavillon 4, où elle a subi les mêmes sévices. Deux jours plus tard, son mal de dos est devenu insupportable et elle a demandé à voir un médecin.

Deux gardiens et trois détenues l’ont escortée jusqu’à l’hôpital de la prison. Elle a vu une chaise et a voulu s’asseoir pour faire une pause. Les détenues ne le lui ont pas permis. Elle a eu du mal à marcher jusqu’à la salle d’examen. Un médecin lui a dit qu’elle risquait fort d’être paralysée si elle n’était pas soignée. Elle a été choquée d’entendre cela et a failli s’évanouir. Elle a supplié pour s’asseoir, mais les détenues ont continué à refuser. Le médecin lui a donné quatre pilules et ne l’a même pas autorisée à prendre un congé de maladie. Elle est retournée dans sa cellule et s’est effondrée sur le sol. Une détenue l’a relevée trente minutes plus tard.

Le 18 septembre 2022, les détenues qui surveillaient Mme Zhao lui ont encore ordonné de s’asseoir sur un petit tabouret ou de rester debout. Son dos lui faisait terriblement mal, mais les détenues l’ont obligée à s’asseoir ou l’ont relevée d’un coup de coude pour la mettre debout. Elle trébuchait sur le sol, avant d’être à nouveau tirée pour s’asseoir ou s’accroupir. Un gardien est entré et a remarqué que Mme Zhao refusait toujours d’écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong. Il a appelé l’une des détenues qui est revenue dans la cellule pour annoncer que Mme Zhao n’était pas autorisée à utiliser les toilettes.

Mme Zhao a été ramenée au pavillon 6 cette nuit-là. Plusieurs détenues l’ont maltraitée et l’une d’entre elles l’a secouée pour la réveiller à deux reprises au milieu de la nuit.

Le 19 septembre 2022, Mme Zhao a de nouveau été emmenée dans la salle 4. Elle a de nouveau demandé à aller aux toilettes. Les gardiens ont de nouveau exigé qu’elle rédige d’abord une déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a pleuré et son cœur saignait. Le Falun Gong l’a sauvée de la misère des maladies et elle ne le trahirait jamais volontairement. Cependant, si elle continuait à être maltraitée et devenait invalide, elle se demandait qui allait s’occuper de sa mère âgée et comment sa fille et son mari allaient s’en sortir.

Elle a rédigé une déclaration requise pour renoncer au Falun Gong contre sa volonté et les gardes ont levé la gestion stricte ce jour-là.

Trois mois sans gestion stricte

Le 20 septembre 2022, les détenues ont ordonné à Mme Zhao de rédiger des déclarations critiquant le Falun Gong. Elle a fermement refusé. Les gardiens se sont entretenus avec elle plus tard et elle a déclaré que sa croyance dans le Falun Gong n’avait jamais changé.

En décembre 2022, Mme Zhao a rédigé un « rapport de pensée » dans lequel elle déclarait nulles et non avenues toutes les déclarations qu’elle avait été contrainte d’écrire pour renoncer au Falun Gong.

Les gardiens l’ont alors placée à nouveau en régime strict à compter du 1er janvier 2023.

Gestion stricte pendant le reste de la peine d’emprisonnement (1er janvier 2023 – 4 novembre 2023)

De janvier à mai 2023, Mme Zhao n’a été autorisée à se laver que trois fois (début mars, mi-avril et mi-mai). À partir de début juin, elle a été autorisée à se laver une fois toutes les deux semaines. À chaque fois, elle n’a reçu qu’une petite bassine d’eau pour se laver en cinq minutes.

En raison du manque d'hygiène, Mme Zhao a développé de l’eczéma et avait encore des éruptions cutanées lorsqu’elle a été libérée le 4 novembre 2023.

À l’exception des travaux forcés, des repas et du sommeil, Mme Zhao a été contrainte de rester assise pendant dix-sept heures chaque jour, du 1er au 21 janvier 2023. Ses hanches et le bas de son dos ont donc subi de graves lésions internes. À partir du 22 janvier 2023, elle a été contrainte de rester debout la majeure partie de la journée. En juin 2023, ses jambes et ses pieds étaient extrêmement enflés et ses douleurs dorsales étaient devenues insupportables. Ce n’est qu’à ce moment-là que les gardiens ont réduit la durée de la station debout, mais les restrictions concernant les douches ont continué à s’appliquer.

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(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais