(Minghui.org) Au total, 522 cas de pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance ont été signalés en septembre 2024, soit 253 arrestations et 299 épisodes de harcèlement.
Les 253 arrestations comprenaient 42 cas dans la première moitié de l’année 2024, 15 cas en juillet 2024, 72 en août 2024, 113 en septembre 2024, et 11 cas dont le mois est inconnu en 2024. Les 299 cas de harcèlement ont également tous eu lieu en 2024, dont 28 au cours du premier semestre, 29 en juillet 2024, 63 en août 2024, 175 en septembre 2024 et 4 dont le mois n’est pas connu.
Le retard dans les rapports est principalement dû à la censure de l’information en Chine sous le régime communiste, ce qui rend difficile pour les correspondants de Minghui de collecter, de vérifier et d’envoyer les données au site Internet. Les pratiquants persécutés risquent également de faire l’objet de représailles s’ils signalent leur persécution sous leur vrai nom.
Les pratiquants étaient originaires de 24 provinces et de 4 municipalités contrôlées par le gouvernement central. C’est dans la province du Hebei que l’on trouve le plus grand nombre de cas cumulés, soit 77 (14,8 %), suivi de 71 (13,6 %) dans la province du Jilin et de 58 (11,1 %) dans la province du Shandong. Onze autres régions ont également enregistré un nombre de cas à deux chiffres, compris entre 11 et 49. Les quatorze régions restantes comptaient un nombre de cas à un chiffre, compris entre 1 et 6. Au total, 109 des pratiquants visés étaient âgés de 60 ans ou plus au moment de leur arrestation ou du harcèlement, dont 38 sexagénaires, 50 septuagénaires et 21 octogénaires.
Les nouveaux cas signalés comprennent trois arrestations groupées, dont deux ont eu lieu dans les provinces du Jiangxi et du Jilin en août 2024, et une autre à Pékin en septembre 2024. Pour les arrestations groupées dans la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi, les 21 et 22 août 2024, la police a surveillé les pratiquants pris pour cible pendant des mois avant de procéder aux arrestations. Ils ont détenu les pratiquants dans un centre local de lavage de cerveau dans le district de Qingyunpu pendant une semaine avant de les transférer à la maison d’arrêt locale.
Surveillance à Shanghai
À Shanghai, avant les vacances de la fête nationale du 1er octobre (date à laquelle le Parti communiste chinois a déclaré la mise en place du gouvernement) et depuis la fin du mois de septembre 2024, les autorités ont commencé à surveiller les pratiquants locaux 24 heures sur 24.
La plupart des pratiquants étaient surveillés par quatre personnes, travaillant en deux équipes de deux. Ces personnes étaient équipées de vélos ou de voitures électriques. La plupart de ces personnes étaient des agents contractuels engagés par l’intermédiaire d’agences de placement. Ces personnes avaient également signé des accords de confidentialité avec les postes de police locaux. Dès que les pratiquants sortaient, ils les suivaient et signalaient leurs activités à la police.
Selon les pratiquants figurant sur les listes noires du gouvernement, les autorités s’arrangent souvent pour que des personnes les surveillent lors des « dates sensibles », telles que les grandes festivités, les événements ou les anniversaires liés au Falun Gong. Au total, ils sont surveillés 24 heures sur 24 pendant plus de trente jours par an.
Mme Li Hong a dit qu’elle a commencé à remarquer qu’elle était suivie lorsqu’elle est sortie le 27 septembre 2024. Des personnes se trouvaient également près de l’ascenseur de son immeuble.
Mme Chen Ping a dit que la police l’avait prévenue qu’elle serait surveillée entre le 30 septembre et le 7 octobre.
M. Du Ting n’a pas été autorisé à quitter son quartier pendant la première semaine d’octobre. Des personnes sont restées 24 heures sur 24 devant son domicile pour le surveiller.
La vie quotidienne perturbée
La surveillance et le harcèlement des pratiquants n’ont pas seulement lieu lors des « dates sensibles », mais affectent aussi tous les aspects de leur vie quotidienne. Voici quelques exemples récents.
Après avoir été fouillée, une femme âgée de 69 ans a raté son train parce qu’elle portait une amulette du Falun Gong
Le 19 août 2024, Mme Liu Hongli, âgée de 69 ans, était déjà assise dans le compartiment couchette d’un train à la gare de la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, lorsque deux agents en civil, un homme et une femme, ont demandé à vérifier son identité. Ils lui ont ordonné d’ouvrir son sac et ont inspecté son téléphone et son portefeuille. Après avoir découvert une amulette du Falun Gong dans son portefeuille, les agents lui ont ordonné de descendre du train et d’emporter ses bagages avec elle. Ils ont également pris sa carte d’identité et son téléphone.
Mme Liu a expliqué aux agents qu’elle allait voir sa mère âgée de 90 ans, qui était en soins intensifs à l’hôpital, mais les agents ont insisté pour qu’elle descende.
Ils ont dit à Mme Liu qu’ils faisaient partie du poste de police ferroviaire, mais ni l’un ni l’autre n’a présenté de pièce d’identité. Avant le départ du train, les agents ont pris la carte d’identité de Mme Liu et ont changé son billet de 20 h à 22 h 40 sur un siège dur.
De 20 h à 22 h, Mme Liu a été détenue au poste de police et surveillée par huit policiers. Elle a été interrogée et n’a pas été autorisée à utiliser les toilettes ni à passer des appels téléphoniques.
Une enseignante de la province du Zhejiang licenciée et harcelée par la police
Le 25 juin 2024, Mme Jiang Xinbo, institutrice à Wenzhou, dans la province du Zhejiang, a reçu un appel d’une personne prétendant être du poste de police de Wumajie. L’appelant lui a demandé les coordonnées et l’adresse de son lieu de travail et lui a dit que la police voulait la rencontrer à son domicile locatif. Le lendemain, deux policiers et quatre membres du comité de quartier se sont présentés et ont commencé à filmer son domicile. Un agent en civil lui a demandé si elle ou ses proches pratiquaient le Falun Gong.
Mme Jiang Xinbo
Le 28 juin 2024, Mme Jiang a reçu un autre appel. L’appelant prétendait être du Bureau de la sécurité publique du district de Lucheng et exigeait de la rencontrer à nouveau à son domicile. Cette fois, elle a refusé.
Peu après, les administrateurs de l’école de Mme Jiang lui ont dit que ses cours d’été avaient été suspendus parce qu’il n’y avait pas assez d’élèves. Un mois plus tard, on lui a dit qu’il n’y avait pas non plus assez d’élèves pour les cours d’automne, ce qui impliquait qu’elle n’avait plus besoin de venir travailler.
Le 17 juillet 2024, Mme Jiang est retournée dans sa ville natale, dans la province du Heilongjiang, pour assister au mariage d’un parent. Vers 23 , des policiers sont arrivés et ont filmé l’endroit où elle se trouvait. L’un d’entre eux a demandé à un autre agent de le prendre en photo avec Mme Liu et a contrôlé sa carte d’identité et son numéro de téléphone.
Une habitante du Hubei harcelée chez elle
Mme Yin Fengying, de la ville de Xianning, dans la province du Hubei, était chez elle en août 2024 lorsque plusieurs policiers ont fait irruption, affirmant qu’elle avait distribué des documents sur le Falun Gong dans un quartier. Leur preuve était la silhouette floue d’une femme enregistrée par leur caméra de surveillance. Les policiers ont saccagé son domicile, pris deux brochures de Falun Gong et lui ont demandé sans cesse qui lui avait donné ces brochures. Elle a refusé de répondre.
Mme Yin a été emmenée au poste de police et ses empreintes digitales ont été relevées. Elle a également dû se tenir devant une machine et se faire photographier sous tous les angles. Elle a ensuite été emmenée au centre de détention pendant cinq jours. Après sa libération, elle a encore été harcelée.
Des policiers du Hebei ont encouragé les habitants à signaler les pratiquants de Falun Gong
À partir d’août 2024, des agents du comité de quartier et du poste de police de la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, se sont rendus au domicile des pratiquants de Falun Gong pour les harceler et les prendre en photo. Les pratiquants ont également reçu l’ordre d’écrire des déclarations de garantie pour renoncer à leur croyance.
Dans certains districts, les agents frappaient à la porte de chaque habitant et leur offraient de l’argent pour qu’ils signalent les pratiquants de Falun Gong. Certaines personnes ont donc enregistré secrètement les pratiquants lorsqu’ils sortaient pour parler du Falun Gong. Si les pratiquants s’en apercevaient, la personne le niait et disait qu’elle n’avait rien enregistré. Lorsque les pratiquants essayaient de parler du Falun Gong à la personne, celle-ci enregistrait à nouveau.
Une famille du Shandong subit un harcèlement incessant pour sa pratique du Falun Gong
Une famille de la ville de Weifang, dans la province du Shandong, subit depuis vingt-cinq ans un harcèlement incessant pour le maintien de sa croyance dans le Falun Gong.
Avant les sessions plénières annuelles du Congrès national du peuple et de la Conférence consultative politique du peuple chinois en mars 2024, la police a appelé Mme Li Zuping, lui ordonnant de se présenter avec le certificat de libération de prison de son mari, M. Xian Chunwei.
Le 6 janvier 2016, M. Xian et Mme Li ont été arrêtés et condamnés le 6 septembre 2016 à des peines de quatre ans et trois ans et demi respectivement. Après avoir été libéré au début de l’année 2020, M. Xian a été contraint de vivre loin de chez lui pour éviter d’être constamment harcelé par la police. Incapable de le trouver, la police a souvent appelé Mme Li pour l’intimider.
Le 30 août 2024, la police a de nouveau appelé Mme Li pour lui demander le numéro de téléphone de M. Xian. Mme Li a refusé de le leur donner. Ce même jour, la police s’est également présentée au domicile de la sœur de M. Xian et a tenté en vain d’obtenir son numéro de téléphone et de savoir où il se trouvait.
Le lendemain, un groupe de policiers a frappé à la porte de Mme Li. Elle n’était pas chez elle, et son père qui vivait avec elle n’était pas en mesure d’ouvrir la porte en raison de sa mobilité réduite. La police a frappé à la porte du voisin de Mme Li, qui a également refusé d’ouvrir. Les policiers ont attendu un peu en bas et sont revenus frapper à la porte de Mme Li. Ils ont fait cela plusieurs fois dans la matinée et sont finalement partis lorsque personne n’a ouvert la porte lors de leur dernière tentative, vers 13 h.
La porte de Mme Li Zuping a été gravement endommagée par les coups de pied de la police.
La porte d’entrée de Mme Li
En outre, la mère de Mme Li, Mme Shan Shuyun, a également été fréquemment harcelée pour sa pratique du Falun Gong et vivait constamment dans la peur. Chaque fois qu’elle entendait des gens marcher dans le couloir de leur immeuble, elle devenait nerveuse et retenait sa respiration, craignant que la police ne vienne à nouveau fracasser leur porte. Lorsqu’elle regardait la télévision, elle réduisait toujours le volume au minimum, afin de pouvoir entendre le moindre son à l’extérieur. Elle vérifiait également en permanence que la porte d’entrée était bien fermée à clé. La pression mentale constante a eu raison de sa santé et elle est décédée en octobre 2014.
Une persécution répétée
Après plus de seize ans derrière les barreaux, un homme âgé de 61 ans du Sichuan est de nouveau détenu pour sa pratique du Falun Gong.
Le 24 juillet 2024, M. Zeng Yuxian, un habitant âgé de 61 ans du district de Cangxi, dans la province du Sichuan, a été arrêté alors qu’il s’entraînait à la conduite avec un ami. La police a confisqué sa voiture et l’a emmené au centre de détention local.
L’ami, M. Yang Shiyuan, est également un pratiquant de Falun Gong. Il a été arrêté en même temps que M. Zeng, mais a été libéré le 7 août 2024 après quatorze jours de détention.
Avant sa dernière arrestation, M. Zeng a été pris pour cible à plusieurs reprises pour avoir maintenu sa croyance. Il a passé au total seize ans et neuf mois derrière les barreaux, dont une peine de travaux forcés de deux ans et trois peines de prison (deux ans, cinq ans et sept ans, respectivement). En plus de sa peine de travaux forcés et de ses trois peines de prison, M. Zeng a également été détenu dans divers centres de détention pendant plus d’un an au total.
Après avoir été incarcérée pour sa croyance il y a dix ans, une femme du Zhejiang a été droguée et battue lors d’une récente détention dans un lieu secret
Le 23 février 2024, Mme Wang Lijun, âgée de 54 ans et originaire de la ville de Wenling, dans la province du Zhejiang, a été arrêtée. Dans le lieu de détention secret, on l’a incitée à boire une tasse d’eau. Très rapidement, elle a commencé à avoir mal à l’estomac. La douleur était si intense qu’elle se roulait sur le matelas. Elle a dit qu’elle n’avait jamais ressenti une telle douleur de toute sa vie et que ce jour-là, elle se demandait si elle allait mourir. Environ trente minutes plus tard, le malaise s’est étendu au reste de son corps. Elle avait l’impression que quelque chose grouillait partout sur son corps tandis que des substances remontaient de son estomac à sa langue. Elle a lutté contre la douleur pendant environ quatre heures, jusqu’à ce qu’elle s’endorme.
Le lendemain matin, on lui a offert un plat de riz. Elle l’a mangé et n’a rien ressenti. Le gardien lui a donné de l’eau au déjeuner. Elle avait décidé de ne pas boire d’eau dans ce lieu secret, mais le repas était si salé qu’elle a bu deux gorgées d’eau.
Mme Wang a immédiatement senti encore une fois que quelque chose n’allait pas. Par rapport à la veille, les mêmes symptômes étaient un peu moins graves, car elle n’avait pas bu toute la tasse. Elle n’avait aucun doute sur le fait que l’eau qu’on lui avait donnée contenait des substances inconnues. Au dîner, elle n’a pas bu l’eau qu’on lui a apportée.
Le troisième jour, Mme Wang a commencé à avoir mal aux yeux et à verser des larmes. Il y avait également un excès de sécrétions. Elle avait du mal à voir. Elle avait également mal au dos. Les jours suivants, elle se sentait épuisée. Elle n’a plus bu d’eau. Elle a remarqué que l’eau sentait parfois l’acide et que d’autres fois, elle était verdâtre.
Mme Wang est restée fidèle à sa croyance et, au bout de trois semaines, elle a été brutalement battue. Les gardiens l’ont menacée et lui ont dit qu’ils ne subiraient aucune conséquence même s’ils la battaient à mort. Lorsqu’elle a perdu l’appétit après avoir bu de l’eau, ils lui ont également ordonné de manger. Pour qu’ils la battent moins, elle a mangé, mais elle a eu mal à l’estomac. Elle a également dit avoir entendu des cris provenant de la pièce voisine, où un autre pratiquant était détenu et battu. Au bout d’un certain temps, les cris ont cessé, mais Mme Wang ne sait pas où l’autre pratiquant a été emmené.
Le 22 mars 2024, à 20 h, la police a finalement libéré Mme Wang. Ils lui ont couvert la tête d’une cagoule noire et l’ont reconduite jusqu’à son appartement. Plusieurs mois après sa libération, elle se sentait toujours étourdie et avait du mal à garder l’équilibre lorsqu’elle marchait. Ses dents sont maintenant si déchaussées qu’elle ne peut même pas croquer une pomme. Elle ne peut pas non plus rester seule chez elle à cause de ses crises de panique et vit avec un parent depuis plus de quatre mois. Ses yeux sont toujours douloureux et larmoyants, et sa vision est floue.
Ce n’est pas la première fois que Mme Wang est prise pour cible en raison de sa croyance. Fin 1999, elle s’est rendue à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée. En juillet 2000, après des mois de détention criminelle, elle a été condamnée à un an et demi de travaux forcés.
En 2001, Mme Wang est retournée à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong et a été arrêtée et condamnée à trois ans de travaux forcés.
Après une nouvelle arrestation en mars 2007, Mme Wang a été condamnée à sept ans à la prison pour femmes de la province du Zhejiang. Elle a été libérée le 11 mars 2014.
Les pratiquants âgés pris pour cible
Dans la matinée du 17 mai 2024, quatre agents en civil ont fait irruption au domicile de Mme Fan Huifang, âgée de 87 ans, dans la ville de Changchun, province du Jilin. Ils ont saccagé son domicile. Elle a tendu les bras pour empêcher les policiers d’entrer dans la pièce où elle gardait ses livres de Falun Gong. Compte tenu de son âge, les policiers ont cédé et sont partis.
Mme Zhang Shuxiang, âgée de 75 ans, habitant la ville de Zhaoyuan dans la province du Shandong, a été arrêtée le 14 août 2024 après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong lors d’une foire communautaire. Comme elle souffrait de plusieurs fractures dues à un accident de voiture survenu quelques jours auparavant, le centre de détention a refusé de l’admettre et la police l’a assignée à résidence. Ayant appris que la police avait tenté d’installer une caméra de surveillance à son domicile, elle a été contrainte de vivre loin de chez elle pour éviter la persécution. Sa vue déclinante et ses problèmes de mobilité font qu’elle a aujourd’hui du mal à vivre seule.
Le 3 septembre 2024, Mme Liu Yuxia, âgée de 75 ans et originaire de la ville de Yushu, dans la province du Jilin, a été harcelée à son domicile par la police. Ils l’ont prise en photo contre son gré. Quelques jours plus tard, la police l’a emmenée au poste de police pour l’interroger. Ils ont également confisqué à son domicile plusieurs livres de Falun Gong, une liste de noms d’habitants locaux qui ont démissionné du Parti communiste chinois et de ses organisations affiliées, ainsi qu’une radio. Les objets confisqués ont ensuite été restitués à Mme Liu.
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Traduit de l’anglais
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