(Minghui.org) Mme Li Junlan, du district de Liuhe, dans la province du Jilin, a été jugée le 6 décembre 2024 pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale persécutée par le Parti communiste chinois depuis juillet 1999.

Mme Li a refusé de faire appel à l’avocat commis d’office, qui a été chargé de plaider coupable pour elle. Le procureur l’a accusée d’avoir enfreint la loi en distribuant des décorations portant les mots suivants : « Authenticité-Bienveillance-Tolérance [le principe fondamental du Falun Gong] ». Mme Li a dit qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que c’est son droit constitutionnel de pratiquer le Falun Gong et d’en parler aux gens.

Le président du tribunal a ajourné l’audience et a dit qu’il rendrait une décision plus tard.

Le procès de Mme Li découle de son arrestation le 27 septembre 2023 par des agents du Département de police du district de Liuhe. Ils ont placé Mme Li en détention pendant quatorze jours au centre de détention de Changliu, dans le bourg de Tonghua, qui dépend du district de Liuhe. Elle a été libérée sous caution le 10 octobre 2023.

Un agent a appelé Mme Li le 3 août 2024 et lui a demandé de récupérer son ordinateur qui avait été confisqué lors de l’arrestation de 2023. Sa fille l’a accompagnée au poste de police de Qianjin. Les policiers ont ordonné à la fille de partir en premier et lui ont promis de laisser sa mère rentrer chez elle dès qu’elle aurait signé quelques documents. Il s’agissait d’un mensonge et Mme Li n’est pas rentrée chez elle ce jour-là. Le 23 août 2024, le mari de Li Junlan s’est rendu au poste de police pour demander sa libération, mais la police a répondu qu’elle n’était plus saisie de l’affaire, car elle l’avait soumise au parquet du district de Liuhe.

La police a ensuite informé le mari de Mme Li par téléphone qu’elle était en détention criminelle au centre de détention de Changliu. Aucune autre information n’a été donnée jusqu’à quelques jours avant la date du procès, lorsque la famille a été informée de l’imminence du procès de Mme Li. Il était alors trop tard pour engager un avocat. Elle a témoigné pour sa propre défense devant le tribunal du district de Liuhe le 6 décembre 2024.

Ce n’est pas la première fois que Mme Li est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle avait déjà été arrêtée le 24 septembre 2015 pour avoir déposé une plainte pénale contre l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin, qui avait ordonné la persécution du Falun Gong. Sa fille était encore à l’école primaire à l’époque et son mari s’efforçait de s’occuper seul de l’enfant.

L’arrestation suivante de Mme Li a eu lieu le 28 octobre 2016 et elle a été libérée sous caution le 8 novembre de la même année.

Mme Li a été arrêtée le 28 juillet 2020 et son domicile a été perquisitionné quelques heures plus tard. Elle a été libérée sous caution le 4 septembre. Le capitaine Jiang Hui de la Division de la sécurité intérieure du district de Liuhe a appelé Mme Li le matin du 27 octobre et lui a ordonné de se présenter. Elle s’y est rendue et a été interrogée par Jiang et un autre policier. Ils lui ont demandé où elle travaillait et elle a refusé de répondre. Ils ont ensuite rempli des formulaires en ligne et lui ont demandé de les signer. Elle a de nouveau refusé et a été autorisée à rentrer chez elle plus tard dans la journée.

Un agent l’a appelée le 17 novembre et lui a demandé si elle voulait signer des déclarations renonçant au Falun Gong. Elle a refusé. La police l’a de nouveau harcelée le 25 décembre 2020 et le 8 mai 2021. Ils ont même harcelé sa mère vers le 10 juin 2021 et lui ont demandé où elle se trouvait.

La police a arrêté Mme Li le 22 décembre 2021 et l’a placée en détention pendant quinze jours. Elle est rentrée chez elle le 7 janvier 2022.

La persécution incessante a profondément traumatisé sa fille, qui a dû être hospitalisée. Mme Li et son mari ont dû se battre pour payer les factures médicales de leur fille et ont emprunté beaucoup d’argent. Après sa sortie de l’hôpital, la fillette a dû s’installer chez un parent, tandis que ses parents effectuaient des petits boulots pour subvenir aux besoins de la famille.

Traduit de l’anglais