(Minghui.org)
Nom : Tian Ziqiang
Nom chinois : 田自强
Sexe : Masculin
Âge : 76 ans
Ville : Qiqihar
Province : Heilongjiang
Profession : Employé du Bureau des impôts
Date du décès : Début 2024
Date de la dernière arrestation : Août 2023
Dernier lieu de détention : Centre de détention local
Un habitant de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, âgé de 76 ans, est décédé au début de l’année 2024, quelques mois après avoir été illégalement détenu pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
M. Tian Ziqiang a rencontré sa belle-fille dans le district de Tiefeng en août 2023 pour discuter de quelques affaires familiales privées. Il a été filmé par des caméras de surveillance, ce que la police a utilisé comme preuve pour alléguer qu’« il était sorti pour promouvoir le Falun Gong ». Il a rapidement été illégalement arrêté et ses échantillons de sang et d’urine ainsi que ses empreintes digitales ont été prélevés. Malgré une tension artérielle élevée de 200 mmHg (la normale étant de 120 ou moins), il a été emmené dans un centre de détention local. Huit jours plus tard, il a été libéré après avoir payé une caution de 3000 yuans.
La police du district de Jianhua, d’où est originaire M. Tian, et ses homologues du district de Tiefeng, ont continué à le harceler alors qu’il était en liberté sous caution. Sa tension artérielle est restée élevée. Il a eu un accident vasculaire cérébral au début de l’année 2024 et est décédé (heure exacte inconnue).
Avant ce dernier épisode de persécution, M. Tian avait été illégalement arrêté à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies pour avoir défendu sa croyance. Il a été condamné à une peine d’un an de camp de travail en 2001, et son employeur, le Bureau des impôts de la ville de Qiqihar, a suspendu son salaire pendant sa détention. Il a été licencié de son emploi après avoir été condamné à trois ans de prison en 2007. Sa femme, également pratiquante de Falun Gong, a été illégalement condamnée à une peine de cinq ans à la même époque. Leur fils venait d’entrer au lycée à l’époque et n’a pas été autorisé à leur rendre visite en prison. La police a également harcelé l’adolescent à la maison de temps à autre. Son grand-père maternel a été tellement traumatisé par les peines de prison de M. Tian et de sa femme qu’il est tombé et s’est cassé la jambe. Il est décédé peu de temps après la libération de sa fille.
Le 28 juin 2015, M. Tian a déposé une plainte pénale contre l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin, pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong, avant d’être arrêté quelques autres fois et soumis à d’horribles tortures pendant sa détention.
Un an de travaux forcés en 2001
M. Tian s’est rendu à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong le 1er janvier 2001 et a été illégalement arrêté sur la place Tiananmen. Après huit jours de détention au centre de détention du district de Haidian à Pékin, il a été pris en charge par Xu Huan, chef adjoint du poste de police de la rue Wenhua à Qiqihar. Xu et ses agents, dont Gao Weixing, ont interrogé M. Tian au poste de police et lui ont confisqué les 1000 yuans qu’il avait sur lui, ainsi que sa montre Seiko et un stylo en or, qui ne lui ont jamais été rendus.
Cette nuit-là, les policiers ont ouvert une fenêtre pour geler M. Tian pendant quatre heures alors qu’il portait de fines couches de vêtements. Ils lui ont ensuite attaché les mains à un tuyau de chauffage. Un jeune policier de l’équipe de nuit a serré les menottes si fort qu’elles ont causé une douleur insupportable à M. Tian. Les menottes n’ont été retirées qu’à 9 heures du matin le lendemain, lorsque la police l’a transféré au Deuxième centre de détention de la ville de Qiqihar. Ses doigts étaient tout engourdis et il n’a pu les tenir ensemble que trois mois plus tard.
Après deux mois dans le centre de détention, M. Tian s’est vu imposer un an de travaux forcés et a été emmené au camp de travail de Fuyu par le chef de la police de l’époque, Hu Bin, et le policier You Chiqi. Il y a été forcé à effectuer des travaux manuels, notamment à creuser des fossés de drainage et à construire des fondations, ainsi qu’à porter de lourds sacs d’un endroit à l’autre.
Quinze jours de détention en 2002
Environ huit agents du poste de police de Hubin, dont les chefs adjoints Zhang, Tian Chunli et Niu Gang, sont entrés par effraction au domicile de M. Tian en avril 2002. Ils ont fait une descente sans mandat de perquisition et ont confisqué des documents d’information de Falun Gong, avec d’autres objets de valeur. Zhang a révélé qu’un supérieur avait ordonné à chaque poste de police d’arrêter 50 pratiquants de Falun Gong.
M. Tian a été forcé de s’asseoir sur le sol en ciment froid du poste de police pendant toute une nuit. Le chef adjoint Zhang l’a frappé à coups de pied et de poing. Trois jours plus tard, il a été transféré au Deuxième centre de détention de la ville de Qiqihar pour y purger une peine de quinze jours de détention.
Arrêté deux fois en 2006, la deuxième arrestation a été suivie d’une peine de prison de trois ans
L’agent Chi Qi du poste de police de la rue Wenhua s’est présenté au domicile de M. Tian le 3 avril 2006 et lui a ordonné de se rendre au poste de police. Comme il refusait d’obtempérer, Chi a fait appel à d’autres agents. Ils ont fait une descente à son domicile et l’ont emmené, ainsi que sa femme, au poste de police.
La femme de M. Tian a été libérée cette nuit-là et M. Tian a été emmené au Premier centre de détention de la ville de Qiqihar, où il a été contraint de rouler des cure-dents tous les jours. Il n’était pas autorisé à dormir s’il ne terminait pas son quota. Il a été libéré quarante jours plus tard.
Un groupe de policiers du poste de police de Zhengyang a trompé M. Tian pour qu’il ouvre la porte dans la nuit du 25 août 2006, en prétendant qu’ils vérifiaient son compteur d’eau. Le policier responsable était Zhao Shimin. Ils ont fait une descente au domicile de M. Tian et ont tout enregistré sur vidéo.
M. Tian et son épouse ont été emmenés au poste de police. Il a refusé de répondre aux questions de la police et a été emmené au Département de police du district de Longsha. Dès son arrivée, le policier Zhao a demandé à d’autres policiers de menotter M. Tian derrière le dos et de le suspendre à une poutre en hauteur à l’aide de cordes reliées aux menottes, de manière à ce que ses pieds ne touchent pas le sol. Ils ne l’ont laissé descendre que vingt minutes plus tard, pour le pendre à nouveau quelques instants plus tard. Ils ont répété cette torture à plusieurs reprises. M. Tian souffrait atrocement. Pendant la torture de la suspension, les policiers ont également allumé des cigarettes près de son nez, lui ont enduit les narines d’huile de moutarde et lui ont chatouillé la plante des pieds, afin de le faire souffrir encore plus.
La torture n’a cessé que plusieurs heures plus tard, vers le soir. Après une brève pause, les policiers ont repris la séance de torture. L’un des agents a inventé une nouvelle méthode de torture. Il a tordu les mains de M. Tian derrière son dos et l’a forcé à s’agenouiller, avant de lui attacher les mains et les pieds ensemble derrière son dos. Le policier a ensuite inséré une épaisse barre de bois dans la cavité entre ses membres attachés et son dos, avec les deux extrémités de la barre reposant sur deux tables. Sa partie médiane s’est incurvée vers le bas, et un agent l’a piétinée pour le faire souffrir encore plus. Cette torture s’est poursuivie jusque tard dans la nuit.
M. Tian a refusé d’admettre qu’il était « coupable » au cours d’une séance d’interrogatoire, et l’agent Liu Fushan lui a donné un coup de pied à la tête avec ses chaussures en cuir. À ce moment-là, M. Tian avait les mains menottées dans le dos, attachées à un tuyau sur le sol, et il était incapable de bouger. Liu lui a donné plusieurs coups de pied. Sa tête saignait tellement que ses cheveux étaient collés par le sang. Sa bouche et ses oreilles ont également saigné. Liu lui a alors enlevé les menottes et lui a ordonné de se laver du sang, mais il ne pouvait ni se tenir debout ni marcher régulièrement. Le chef adjoint Tian Chunli est entré par hasard et a demandé ce qui s’était passé. Avant qu’il n’ait eu le temps de parler, Liu a répondu : « Il s’est cogné la tête contre le mur. »
Pendant ses cinq jours de détention au poste de police de Zhengyang, M. Tian n’a pas reçu d’eau à boire et n’a pas été autorisé à utiliser les toilettes. Tous les soirs, ses mains étaient menottées et devenaient extrêmement enflées. Il a été transféré au Premier centre de détention de la ville de Qiqihar le 31 août 2006. Un détenu lui a donné un coup de pied sur le bras, qui était encore en train de se remettre des blessures qu’il avait subies au poste de police. La plaie s’est ouverte et le sang a giclé partout sur le lit.
M. Tian et son épouse ont tous deux été illégalement condamnés par le tribunal du district de Longsha en juillet 2007, avec une peine de trois ans pour lui et de cinq ans pour son épouse. Parce qu’il a refusé d’être pris en photo ou de subir une prise de sang, un gardien du centre de détention, nommé Fang, a demandé à un détenu de le serrer contre lui et de le prendre en photo. Un autre gardien, Wang Shuli, a demandé à des détenus de maintenir ses mains vers le bas pour lui faire une prise de sang. Les gardiens lui ont ensuite mis un appareil de torture spécial (semblable à des menottes, mais plus douloureux pour la victime) et des chaînes, avec l’appareil et les chaînes reliés de manière à ce qu’il ne puisse pas redresser le dos ou se soulager par lui-même. Cette torture s’est poursuivie pendant trois jours, jusqu’à un jour en octobre 2007 où il a été admis à la prison de Tailai. La veille de son transfert de prison, il a demandé à voir sa femme, mais Guo Zhenchuan, vice-directeur du centre de détention, l’a refusé au motif que le couple pratiquait tous deux le Falun Gong.
Comme M. Tian refusait de renoncer à sa croyance, les gardiens de la prison l’ont forcé à se tenir debout sans bouger, tous les jours de 5 heures à 21 heures (cette période a ensuite été prolongée jusqu’à 22 heures, puis minuit). Cette torture debout a duré deux mois d’affilée et a provoqué l’enflure extrême de ses jambes. Pendant huit mois en 2008, il n’a eu droit qu’à des brioches à la vapeur, sans aucun légume ni viande. Parfois, on ne lui donnait même pas d’eau pour faire descendre les petits pains secs à la vapeur.
Les gardiens ont demandé à deux détenus de surveiller M. Tian toutes les nuits pendant environ trois semaines au printemps 2009, et ne l’ont pas laissé dormir du tout. Dès qu’il fermait les yeux, les deux détenus tiraient sur son oreiller pour le réveiller. Le détenu principal Song Changchun s’est même assis à côté de son lit et l’a boxé lorsqu’il s’assoupissait. À l’aube, il devait effectuer des travaux forcés. Il était tellement endormi qu’il lui arrivait de tomber pendant qu’il était debout.
Pendant l’hiver, les gardiens demandaient à M. Tian de laver et d’entreposer les légumes dans la cave. Il y faisait froid et humide, et le manteau de coton qu’on lui avait donné était trop fin pour lui tenir chaud. Il a développé des douleurs aux genoux après être resté longtemps debout dans la cave. Il lui était difficile de monter les escaliers et, un jour, il n’a même pas pu bouger l’articulation de son genou droit, qui était coincée et gelée. Même après sa libération, il a dû se déplacer en sautillant sur sa jambe gauche, car il avait toujours des problèmes avec son genou droit.
Une autre arrestation en 2009
Trois agents du poste de police de la rue Wenhua ont arrêté M. Tian en novembre 2009 et l’ont emmené dans un hôtel, dont une partie a été utilisée comme centre de lavage de cerveau. Li Jiaming et Zhao Ping, responsables du Bureau 610 de la ville de Qiqihar et du district de Jianhua, étaient en charge du centre de lavage de cerveau. M. Tian a été forcé d’étudier des documents dénigrant le Falun Gong. On ignore quand il a été libéré.
Traduit de l’anglais
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