(Minghui.org) Le 29 février 2024, une habitante du district de Huanren, province du Liaoning, âgée de 73 ans, a été jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Niu Yan a été arrêtée le matin du 9 mars 2023, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Le policier Wang Qi l’a emmenée au Département de police du district de Huanren pour l’interroger. Le lendemain après-midi, elle a été emmenée à l’hôpital de la ville de Benxi pour un examen physique avant d’être admise au centre de détention de la ville de Benxi. La ville de Benxi supervise le district de Huanren.
Le procureur Hou Yue (+86-24-45830112) du parquet du district de Xihu dans la ville de Benxi a rapidement émis un mandat d’arrêt formel à l’encontre de Mme Niu. Le 12 mai 2023, son avocat a déposé une requête auprès du Département de police du district de Huanren, demandant qu’elle soit libérée sous caution. Cinq jours plus tard, l’avocat s’est rendu au parquet du district de Xihu pour demander la révocation du mandat d’arrêt contre Mme Niu. La personne chargée d’accepter les demandes a passé deux appels téléphoniques à ses supérieurs avant de recevoir les documents.
Le 6 juin 2023, l’avocat a appelé le procureur Hou et s’est vu répondre que le parquet n’allait pas abandonner le mandat d’arrêt. L’avocat a averti que le 30 mai, quelques jours auparavant, la famille de Mme Niu avait déposé une plainte contre M. Hou auprès de l’équipe d’inspection de la province du Liaoning (chargée d’enquêter sur les manquements au devoir des fonctionnaires).
Néanmoins, Hou a inculpé Mme Niu et a transmis son dossier au tribunal du district de Xihu. L’un des membres de sa famille a demandé à être son défenseur non avocat, mais le juge Wang Mian (+86-24-42885848, +86-18641467710) a rejeté la demande invoquant le motif qu’elle avait déjà un avocat, alors que la loi prévoit que chaque défendeur peut avoir jusqu’à deux défenseurs non avocats, quel que soit le nombre d’avocats qui le représente.
Mme Niu a été jugée le 29 février 2024 et six membres de sa famille et amis ont été autorisés à assister à l’audience. Son avocat a défendu son droit constitutionnel à la liberté de croyance.
Le procureur Hou a accusé Mme Niu d’être une récidiviste, puisqu’elle avait déjà été condamnée à un an de travaux forcés et deux fois à la prison, pour un total de dix ans et demi. L’avocat de Mme Niu a réfuté le fait qu’aucune loi chinoise ne criminalise le Falun Gong et qu’elle n’aurait jamais dû être emprisonnée. Le juge a ajourné l’audience sans prononcer de verdict.
Persécution antérieure
Un an de travaux forcés en 2000
Le 29 janvier 2000, Mme Niu s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée sur la place Tiananmen. Après avoir été raccompagnée, elle a été détenue pendant quinze jours au centre de détention du district de Huanren.
Mme Niu a été de nouveau arrêtée au cours de l’été 2000, alors qu’elle regardait des vidéos d’enseignement du Falun Gong chez un particulier. Elle a été condamnée à un an de travaux forcés au camp de travail de Masanjia.
Condamnée à sept ans de prison après son arrestation en 2001
Peu de temps après sa libération du camp de travail, Mme Niu a été de nouveau arrêtée en août 2001, alors qu’elle se rendait dans le district voisin de Xinbin, dans la même province. Au début de l’année 2002, le tribunal du district de Xinbin l’a condamnée à sept ans de prison et en mars 2003, elle a été admise dans l’équipe 9 de la prison pour femmes de la province du Liaoning.
Les gardiennes de la prison se sont concertées pour que deux détenues surveillent Mme Niu vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle a été contrainte d’effectuer des travaux forcés sans rémunération de 6 heures du matin jusqu’au soir (parfois jusqu’à minuit). Elle n’était pas non plus autorisée à parler à qui que ce soit. Une fois, elle a échangé quelques mots avec quelqu’un et les gardiennes lui ont retiré, ainsi qu’à ses deux compagnes, le droit de se laver à l’eau et d’utiliser les toilettes. Les gardiennes ont agi ainsi pour susciter la haine des surveillantes à son égard.
Après avoir découvert des enseignements manuscrits du Falun Gong en sa possession, les gardiennes ont infligé à Mme Niu des décharges électriques sur la bouche, le visage et le cou pendant plus de dix minutes. Dès la fin de la séance de torture par les décharges électriques, ils l’ont forcée à se rendre à l’atelier pour fabriquer des vêtements. Après avoir trouvé pour une seconde fois des enseignements du Falun Gong sur elle, les gardiennes l’ont punie à nouveau. Elles l’ont convoquée dans leur bureau et lui ont infligé des décharges électriques. Ensuite, elles lui ont attaché les mains derrière le dos et lui ont fermé la bouche avec du ruban adhésif avant de la faire asseoir sur un petit tabouret.
Incapable de supporter la torture, Mme Niu a rédigé des déclarations de renonciation au Falun Gong contre son gré. Après avoir repris ses esprits, elle a éprouvé un regret extrême et s’est jurée de continuer à pratiquer le Falun Gong.
En 2014, arrestation et condamnation à une peine de trois ans et demi
Le 18 juillet 2014, Mme Niu s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée alors qu’elle déployait une banderole sur la place Tiananmen. Elle a été escortée et détenue au centre de détention de la ville de Benxi pendant quatorze mois avant d’être condamnée à trois ans et demi de prison par le tribunal du district de Huanren en 2015. Le juge président Wang Xijie, ainsi que les juges Chen Xiaoyun et Zhu Fuchen, ont signé le verdict. Le lieu où elle a purgé sa peine n’a pas été précisé.
Voir aussi :
La persécution dont a souffert Madame Niu Yan du canton de Huanren, province du Liaoning
Traduit de l’anglais
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