(Minghui.org) Ces derniers mois, une habitante de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été soumise à deux séances consécutives de lavage de cerveau visant à la contraindre à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Le calvaire de Mme Xiong Lihua a débuté à cause d’un incident survenu le 13 janvier 2024, lorsque cette enseignante de 47 ans de l’école élémentaire Qiaokou District Gymnasium a parlé du Falun Gong à un homme âgé dans une station de bus. Une femme qui se trouvait à proximité a entendu la conversation et l’a signalée à la police.
Quatre jours plus tard, deux agents du poste de police de Baofeng et trois agents de la division de la sécurité intérieure du district de Qiaokou ont fait irruption au domicile de Mme Xiong. Ils lui ont confisqué ses livres sur le Falun Gong, son ordinateur, cinq clés USB et une enceinte acoustique portative.
Mme Xiong a été détenue pendant 15 jours. Le 1er février 2024, jour où elle devait être libérée, l’agent Zhou du poste de police de Changfeng, situé dans son quartier résidentiel, et plusieurs personnes d’un centre local de lavage de cerveau ont tenté de la saisir. Ils ont cédé devant les protestations véhémentes de sa famille.
Après la rentrée scolaire de février 2024, Tao Jun (+86-13100603319), le secrétaire du Parti de l’école, a ordonné à Mme Xiong d’écrire les détails de son arrestation et de sa détention. Il a également informé cette dernière que le conseil local de l’éducation et le Commissions des affaires politiques et juridiques (un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution du Falun Gong) avaient décidé de l’envoyer dans un centre de lavage de cerveau. Ils ont menacé de la licencier si elle ne respectait pas cet ordre.
Mme Xiong a fermement refusé d’obtempérer, car aucune loi chinoise ne criminalise le Falun Gong. Le conseil local de l’éducation et la Commission des affaires politiques et juridiques ont organisé une session de lavage de cerveau d’un mois au sein même de son école. À partir du 25 mars 2024, un centre local de lavage de cerveau a envoyé chaque jour deux personnes à l’école de Mme Xiong pour lui « enseigner » comment « se libérer du Falun Gong ». Elle a appris que leurs noms de famille étaient Zhang, Yang, Chang, Yan et You, mais elle ne connaissait pas leurs prénoms.
Ces « enseignants » restaient parfois toute la journée et d’autres fois une demi-journée. Ils donnaient également des « devoirs » à faire à Mme Xiong. Elle a refusé d’adhérer à leurs idées fausses sur le Falun Gong et a plutôt dénoncé la persécution illégale sur la feuille de « devoirs ».
À l’issue de la session de lavage de cerveau d’un mois, le secrétaire Tao a informé Mme Xiong que ses résultats étaient médiocres et qu’elle n’avait pas été jugée satisfaisante par le conseil local de l’éducation et la commission des affaires politiques et juridiques. Ils lui ont ordonné de participer à une nouvelle session de lavage de cerveau à partir de mai 2024, tout en bénéficiant d’un congé sans solde. Un agent du centre de lavage de cerveau a menacé de l’emmener au centre si elle ne répondait toujours pas aux « exigences » à la fin de la deuxième séance de lavage de cerveau à l’école.
On ne sait pas si la menace d’une suspension de salaire s’est concrétisée.
Un épisode de persécution similaire en 2020-2021
Avant sa dernière persécution, Mme Xiong a connu un épisode similaire en 2020 et 2021. Dans la nuit du 18 juillet 2020, son mari a reçu un appel téléphonique du secrétaire Tao lui demandant si elle était sortie distribuer des dépliants du Falun Gong ce jour-là. Tao et deux autres administrateurs ont interrogé Mme Xiong lorsqu’elle s’est présentée au travail le lendemain matin. Ils lui ont ordonné de signer le procès-verbal de leur interrogatoire. Elle a refusé et ils l’ont menacée de la licencier.
Quatre agents en civil de la division de la sécurité intérieure de la ville de Wuhan se sont rendus à l’école de Mme Xiong dans la matinée du 1er septembre 2020. Ils ont fouillé son sac à main et son bureau, confisquant un livre de Falun Gong, une dizaine de clés USB, 38 cartes de codes QR (utilisés pour contourner le pare-feu du PCC et accéder à des informations non censurées) et une amulette portant des messages de Falun Gong.
La police a ramené Mme Xiong chez elle et a saisi un portrait du fondateur du Falun Gong. Ils l’ont ensuite interrogée dans un poste de police local, puis ils l’ont forcée à subir un examen physique dans un hôpital avant de l’emmener au premier centre de détention de la ville de Wuhan à 23 h ce jour-là. Quinze jours plus tard, un groupe d’agents du poste de police local, de la division de la sécurité intérieure de la ville de Wuhan et du Bureau 610 local sont venus la chercher et l’ont emmenée directement au centre de lavage de cerveau d’Etouwan. Le directeur de son école, Gao Jing (+86-13437196071), et le secrétaire Tao l’ont avertie de « se concentrer sur son apprentissage » au centre de lavage de cerveau.
Mme Xiong a été enfermée dans une pièce dont toutes les fenêtres étaient hermétiquement fermées. Elle n’était pas autorisée à éteindre la lumière pour dormir. Par la suite, son école a engagé des gens, à raison de 150 yuans par personne et par jour, pour la surveiller 24 heures sur 24 et l’empêcher de faire les exercices de Falun Gong.
Le centre de lavage de cerveau ne donnait à Mme Xiong qu’une maigre portion de nourriture chaque jour. Ils ont également préparé intentionnellement des aliments extrêmement épicés, ce qui a provoqué chez elle une constipation et la présence de sang dans les selles. Pourtant, le centre de lavage de cerveau n’a fait appel à un médecin pour l’examiner que dix jours après le début de sa constipation. Ils l’ont même raillée en lui disant : « Vous, les pratiquants du Falun Gong, vous n’avez aucune maladie ? Pourquoi êtes-vous toujours constipée ? »
Mme Xiong a également reçu l’ordre de regarder, d’écouter ou de lire du contenu anti-Falun Gong tous les jours. Elle a refusé d’écrire des déclarations pour renoncer à sa croyance et le centre de lavage de cerveau l’a menacée d’une peine de prison et lui a dit qu’ils impliqueraient également sa famille. Elle est restée fermement attachée à sa croyance et ils ont prolongé le temps d’exposition quotidienne à leur contenu anti-Falun Gong. Ils ont également augmenté le volume des enregistrements vidéo et audio. Même les surveillants du centre ont été gênés par le bruit et se sont plaints de maux de tête.
Les employés du centre de lavage de cerveau ont ensuite imprimé quatre feuilles de papier avec des messages anti-Falun Gong et les ont placées sur les chaises. Ils ont ensuite forcé Mme Xiong à s’asseoir sur les chaises. Elle n’a pas supporté de voir le Falun Gong et son fondateur insultés de la sorte et a écrit des déclarations pour renoncer à sa croyance contre son gré. Les employés lui ont fait réviser ses déclarations à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits. Ils l’ont ensuite filmée en train de lire ses déclarations à haute voix. Le secrétaire du parti Tao de son école a ordonné au centre de lavage de cerveau de la garder si elle ne parvenait pas à « comprendre profondément le crime qu’elle a commis en pratiquant le Falun Gong ». Il a proposé d’envoyer des surveillants pour garder un œil sur Mme Xiong si nécessaire.
Le 13 novembre 2020, le centre de lavage de cerveau a informé Tao qu’il devait venir chercher Mme Xiong ce jour-là. Tao et le directeur Yu Yuanli (+86-18942922273) sont arrivés et ont appelé un taxi pour la raccompagner chez elle. Ils ont ensuite filmé Mme Xiong et son mari avant de partir. Cinq jours plus tard, ils ont informé Mme Xiong qu’elle pouvait reprendre son travail. Ils l’ont interrogée une semaine plus tard et lui ont ordonné de signer les documents écrits et d’y apposer ses empreintes digitales. Ils lui ont également demandé de garder son téléphone allumé 24 heures sur 24 afin de pouvoir répondre à leurs appels à tout moment.
Tao et Xu ont ensuite ordonné à tous les enseignants de signer un engagement à ne pas diffuser de messages « anti-PCC » à leurs élèves et à ne pas accéder à des sites Internet étrangers.
Tao a demandé à Xu d’appeler Mme Xiong le 25 décembre 2020. Celle-ci n’a pas répondu au téléphone. Xu l’a rappelée le matin du 2 janvier 2021, sous prétexte de discuter avec elle d’une question liée au travail.
Tao a demandé à Xu et à un autre administrateur d’interroger Mme Xiong le 6 janvier 2021. Elle a refusé d’obtempérer et Xu a imprimé une liste de questions qu’elle devait signer. Elle a dit qu’elle ne signerait pas. Le directeur Gao a menacé de signaler Mme Xiong à la police. Tao a appelé la police, qui a dit qu’elle arriverait à l’école à 15 h ce jour-là. Mme Xiong a quitté l’école pendant la pause déjeuner et a été obligée de vivre loin de chez elle pendant un certain temps pour éviter d’être arrêtée.
(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)
Voir aussi :
Traduit de l’anglais
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.