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Un couple persécuté pour leur croyance dans le Falun Gong, le mari décède, l’épouse est condamnée une deuxième peine et leur fille est harcelée

3 juin 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Hebei, Chine

(Minghui.org) La famille de Mme Wang Yonghua a confirmé le 20 avril 2024 qu’une habitante de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamnée à trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Avant sa dernière condamnation, Mme Wang avait déjà purgé une peine de prison de trois ans et demi pour sa croyance. Son mari, aussi pratiquant de Falun Gong, est décédé en 2017, cinq ans après avoir purgé une peine de quatre ans durant laquelle il a enduré des tortures incessantes.

Après la dernière arrestation de Mme Wang, sa fille qui a grandi en voyant ses parents persécutés a été fréquemment harcelée par la police. Même si elle ne pratique pas le Falun Gong, la police l’a inscrite sur la liste comme « individu sensible » et lui a interdit de voyager sans autorisation.

Arrestation et condamnation de Mme Wang

Mme Wang, âgée de 60 ans, a été arrêtée chez son fils à Tianjin le 5 juillet 2023, avec la belle-mère de son fils, Mme Zhang Maoxia, qui pratique aussi le Falun Gong. Les deux femmes ont été détenues au centre de détention de Binhai et n’ont pas été autorisées à recevoir des visites de leu famille.

La famille de Mme Wang a confirmé en avril 2024 que les deux femmes ont été condamnées à trois ans de prison, mais les détails de leurs inculpation, procès et condamnation n’étaient pas disponibles au moment d’écrire cet article.

Selon l’avocat de Mme Wang, elle souffre d’un problème médical dû aux mauvais traitements subis dans le centre de détention et elle est incapable de marcher seule.

Sa fille licenciée, sous étroite surveillance et interdite de voyager

Le 14 juillet 2023, plus de dix agents du poste de police du bourg de Xugezhuang ont saccagé le domicile de Ming (alias), la fille de Mme Wang dans la ville de Tangshan, province du Hebei, et ils ont confisqué des biens personnels d’une valeur de plusieurs dizaines de milliers de yuans. Ils ont prétexté qu’ils enquêtaient sur l’affaire de sa mère.

La belle-mère et le mari de Ming, tous deux pratiquants de Falun Gong, ont aussi été arrêtés et emmenés au poste de police. Sa fille de sept ans et elle sont restées à la maison et ont été surveillées par trois agents. Sa belle-mère a été libérée vers minuit et son mari a été libéré vers 16 h le lendemain.

Ming travaillait pour une société de médias. Peu après l’arrestation de sa mère, la police a contraint son directeur à la licencier.

Quatre agents du poste de police du bourg de Xugezhuang sont entrés par effraction chez Ming à nouveau le 22 novembre 2023. Ils l’ont emmenée, ainsi que son mari et sa fille, au poste de police. Ils ont prétendu que la Division de la sécurité intérieure avait décidé de détenir le couple pendant quinze jours, mais sans produire une copie de l’acte de détention. À cause du jeune âge de leur fille, la police a envoyé Ming à la prison locale tandis qu’elle a libéré son mari et sa fille.

Ming a plus tard été libérée à une date inconnue. Elle a réservé un voyage à Pékin pour le 22 mars 2024. Après avoir acheté le billet de train, la police l’a appelée et a demandé qu’elle annule son voyage. Elle a obtempéré. Lorsqu’elle a tenté d’acheter un autre billet le 22 avril, on lui a encore dit qu’elle n’avait pas la permission d’aller à Pékin, en raison de l’anniversaire imminent de l’appel historique du 25 avril. La police a aussi dit qu’elle avait une restriction de voyager et devait obtenir son accord avant d’aller à Pékin. Ming a réussi à faire accepter à la police qu’elle aille à Pékin, mais ils ont insisté pour qu’elle revienne le jour même. Le jour de son voyage, elle a été interceptée à la gare par un agent de sécurité et son sac a été fouillé.

Ming a plus tard réservé ses vacances en Corée du Sud. Elle a dépensé des dizaines de milliers de yuans pour l’hôtel et les billets d’avion, mais les agents de la douane les ont empêchées elle et sa fille de monter à bord de l’avion, et ont dit que la police avait ordonné qu’elle se présente immédiatement au bureau. Elle est allée au poste de police, où les policiers lui ont dit qu’ils l’avaient inscrite sur la liste des « individu sensible » et l’avaient placée sous « étroite surveillance ». Elle n’était pas autorisée à quitter Tangshan sans leur permission, et encore moins à quitter le pays. La police a également menacé de forcer l’employeur de son mari à la licencier.

Depuis l’arrestation de sa mère en juillet 2023, la famille de Ming, particulièrement sa fille âgée de sept ans, vit dans la peur en raison du harcèlement policier incessant. La police a tout de même menacé le couple de revenir, ou de l’envoyer au poste de police.

La précédente peine de prison de Mme Wang et le décès de son mari

Mme Wang a reçu un diagnostic de leucémie en 1998, mais elle a complètement guéri après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong plus tard cette année-là. Sa maladie du cœur et son cancer du sein ont aussi été guéris. Son mari, M. Guo Daoyou, était si impressionné qu’il a aussi commencé à pratiquer le Falun Gong.

Le couple est resté fidèle à sa croyance après le début de la persécution, et a été pris pour cible à plusieurs reprises. Mme Wang a décidé d’aller faire appel à Pékin en faveur du Falun Gong, mais elle a été interceptée à la gare routière de la ville de Qinghuangdao. Elle a été emmenée au poste de police local et menottée à un panneau de basket-ball dans la neige. Le froid a déclenché une rechute de sa maladie cardiaque. La police a forcé son mari à payer 3000 yuans (413 $ US) avant de la libérer.

Plus de deux dizaines d’agents ont fait irruption au domicile du couple le 18 juillet 2008, et ont confisqué leurs objets de valeur, notamment un ordinateur de bureau, une imprimante, un ordinateur portable, un cuiseur à riz et les fournitures scolaires de leurs deux enfants. La police a emmené M. Guo, seul soutien de la famille, au centre de détention du district de Funing. Mme Wang a lutté pour joindre les deux bouts et s’est adressée à diverses agences gouvernementales pour obtenir la libération de son mari.

En revenant d’une foire communautaire le 19 mars 2009, Mme Wang a été arrêtée par l’agent Chen Yingli du Département de police du district de Funing, qui lui a ordonné de l’accompagner pour répondre à quelques questions. Son fils de 14 ans qui était avec elle est retourné seul à la maison. Après avoir emmené Mme Wang au centre de détention du district de Funing, la police est allée à l’école de sa fille et lui a ordonné de signer les documents relatifs à l’affaire de sa mère.

Le lendemain matin, Chen est retourné avec trois autres agents pour saccager le domicile de Mme Wang. Ils ont ordonné à son fils de coopérer avec eux, mais le fils a refusé. Chen a appelé quatre agents supplémentaires. Ils ont poussé le garçon dans un coin et l’ont surveillé de près tandis que les autres agents fouillaient les lieux. En découvrant une chambre condamnée, Chen a ordonné au garçon de lui donner la clé. Mais le garçon était si terrifié qu’il était incapable de parler. Chen a appelé un serrurier pour ouvrir la porte. Les livres du Falun Gong de Mme Wang ainsi que les ordinateurs portables de ses enfants ont été confisqués dans cette chambre.

M. Guo et Mme Wang étant détenus, la police a souvent harcelé leurs enfants à l’école et leur a ordonné de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong au nom de leurs parents. Ils ont menacé les deux enfants de ne pas leur permettre d’obtenir leur diplôme s’ils n’obtempéraient pas. La fille du couple était sur le point de passer l’examen d’entrée à l’université et qu’elle était l’une des meilleures élèves de l’école, la direction de l’école a offert plusieurs repas à la police et l’a exhortée à ne pas harceler les frères et sœurs.

Pendant les vacances d’été, la fille du couple est allée à la Division de sécurité domestique intérieure du district de Funing chaque jour pour demander la libération de ses parents, mais en vain.

M. Guo et Mme Wang ont plus tard été condamnés à quatre ans et trois ans et demi de prison respectivement, et ont été emprisonnés en septembre 2009. Mme Wang a souvent été suspendue par ses poignets à la prison pour femmes de Shijiazhuang.

Alors qu’il était encore détenu au centre de détention du district de Funing, M. Guo a souvent été battu par les détenus et a eu de sévères blessures à ses jambes. Les gardiens de la prison Jidong ont continué de le battre après son transfert. Lorsqu’il a été libéré en août 2012, il souffrait d’hypertension artérielle et de séquelles d’un accident vasculaire cérébral. Il avait une démarche instable et des troubles de l’élocution. Il tremblait de façon incontrôlée lorsqu’il voyait la police dans la rue. Il a dit qu’il était souvent battu en prison, privé de sommeil et qu’il ne recevait pas assez à manger. Il ne parvenait pas à surmonter sa peur et sa tension artérielle restait très élevée. En raison d’une santé déclinante, M. Guo est décédé le 6 février 2017.

Voir aussi :

Deux belles-mères, précédemment emprisonnées pour leur croyance, de nouveau détenues et privées de visites familiales

Des parents emprisonnés pour leur croyance, leurs enfants appellent à laide

Traduit de l’anglais