(Minghui.org) Mme Yu Yingzhu est privée de visites familiales depuis qu’elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Hunan le 26 octobre 2023, pour y purger une peine de trois ans en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de l’esprit et du corps qui est persécutée par le Parti communiste chinois depuis juillet 1999.

On a également interdit à sa famille de lui envoyer de l’argent et des vêtements. Elle n’avait même pas de papier hygiénique (que les détenus doivent acheter avec leur propre argent) et devait compter sur les autres pour partager le leur avec elle. Sa famille a appris de l’intérieur qu’elle était dans un état grave en raison des mauvais traitements subis. Vers mars 2024, elle a entamé une grève de la faim qui a duré plus de dix jours. Quelqu’un a remarqué que ses pieds étaient enflés.

Ce n’est pas la première fois que Mme Yu, de la ville de Zhuzhou, dans la province du Hunan, est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà purgé trois peines de travail forcé pour un total de près de huit ans pour sa pratique du Falun Gong. Pour plus d’informations sur la persécution subie par Mme Yu dans le passé, voir le deuxième rapport cité à la fin de cet article.

À plusieurs reprises, on a refusé le droit de visite à la famille et on leur a dissimulé des informations au sujet de leur parente

Mme Yu a été arrêtée le 29 mars 2023 et condamnée à trois ans de prison quelques mois plus tard, le 8 septembre. Après le rejet de son appel, elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Hunan le 26 octobre 2023.

Mme Yu est détenue au sein de l’équipe de gestion stricte du quartier de haute sécurité depuis son admission à la prison. Les membres de sa famille ont été refoulés à de nombreuses reprises lorsqu’ils ont tenté de lui rendre visite. Ils n’ont pas non plus été autorisés à envoyer de l’argent ou des vêtements. Ce n’est qu’à la fin de l’année 2023 qu’ils ont appris qu’elle avait été maltraitée au point d’être dans un état grave.

La sœur de Mme Yu, Mei (nom d’emprunt), s’est rendue à la prison dans l’après-midi du 11 décembre 2023, mais elle a été bloquée à l’extérieur. Elle a alors appelé deux numéros de la prison (+86-731-82323290, +86-731-82323210), et les gardiens qui ont répondu au téléphone ont tous affirmé que sa sœur allait très bien. Ils ont également déclaré que le fait même que la prison n’ait pas appelé sa famille était la preuve qu’il n’y avait rien d’anormal pour Mme Yu.

Dès que Mei a dit qu’elle avait appris que sa sœur était dans un état grave, les gardes se sont écriés : « Comment l’avez-vous su ? De qui l’avez-vous appris ? Qui vous l’a dit ? »

Mme Yu a entamé une grève de la faim pendant plus de dix jours aux alentours de mars 2024. Quelqu’un a remarqué que ses pieds étaient enflés.

Le 25 avril 2024, vers 10 heures du matin, la prison a appelé Mei au numéro +86-16763687584. Elle l’a manqué, mais a rappelé dès qu’elle l’a vu. Personne n’a décroché le téléphone. Elle a alors appelé le service des affaires pénitentiaires, qui lui a dit d’attendre qu’on la rappelle. Elle a composé le numéro de l’équipe de gestion stricte et on lui a dit la même chose. Personne ne l’a rappelée. Elle les a appelés de nombreuses fois par la suite et on lui a toujours dit d’attendre qu’ils la rappellent.

Mei se doutait que quelque chose avait dû arriver à sa sœur après la grève de la faim, sinon la prison ne l’aurait pas appelée. Mais elle ne comprenait pas pourquoi ils ne lui disaient pas directement ce qui se passait au téléphone et lui demandaient sans cesse d’attendre qu’ils la rappellent. Elle a rappelé le bureau des affaires de la prison les 27 et 28 avril pour demander la libération immédiate de sa sœur. Les gardiens ont affirmé que sa sœur allait bien.

Le poste de police de Xiangtianqiao a appelé le frère de Mme Yu le 30 juillet 2024 et lui a dit que le chef de police nouvellement nommé l’accompagnerait à la prison la semaine suivante pour rendre visite à sa sœur et déposer de l’argent sur son compte. Le lendemain, un chef de police adjoint est venu remettre deux lettres que Mme Yu avait écrites à sa famille et dans lesquelles elle leur demandait de lui envoyer de l’argent. Son frère a noté que les lettres avaient été écrites respectivement en mai et en juin 2024. Lorsqu’il a demandé pourquoi elles n’avaient pas été remises plus tôt, le chef adjoint a répondu qu’il n’en avait aucune idée, car il venait de recevoir les lettres de leur agence de supervision. Il a demandé au frère de Mme Yu de ne pas lui virer d’argent et a indiqué que le poste de police se renseignerait auprès de la prison pour savoir quand la famille serait autorisée à lui rendre visite.

Voir aussi :

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