« Ne pas se disputer » lors de conflits dans un projet

(Minghui.org) Il n’y a pas longtemps, j’ai eu une conversation avec plusieurs pratiquants, au cours de laquelle nous avons échangé des opinions et avons soudain eu l’idée de nous réunir pour échanger nos expériences de cultivation, pratiquer les exercices ensemble et faire d’autres activités liées à Dafa. Cela n’avait pas été fait depuis longtemps au niveau national en raison des circonstances difficiles dans notre pays.

Nous avons rétabli une activité de cultivation à laquelle nous avions participé il y a quelques années, en y apportant des ajustements basés sur nos expériences plus récentes. Nous avons également demandé à des pratiquants d’autres pays ayant vécu des expériences similaires de se joindre aux efforts de planification.

Nous étions enthousiastes et avons immédiatement commencé à travailler sur le programme et la logistique. Nous avons décidé que la date idéale pour l’activité serait le mois de mai, soit proche de la célébration de l’anniversaire de Maître Li Hongzhi, le fondateur du Falun Dafa.

Une fois l’ébauche prête, l’étape suivante a consisté à diffuser l’information auprès des autres pratiquants à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

L’idée était qu’une fois le programme de base établi, d’autres personnes pourraient suggérer des changements s’ils considéraient quelque chose d’important à inclure dans le programme final. Pour ce faire, nous avons organisé une réunion en ligne pour partager notre projet, ce qui a constitué une étape importante dans notre cultivation.

Je me souviens avoir pensé que nous allions pouvoir enfin nous réunir avec les nombreux pratiquants dispersés dans tout le pays, dont beaucoup ont connu des difficultés considérables liées au transport, à la fiabilité d’Internet, aux pannes d’électricité, aux problèmes de téléphone portable, etc. Lorsque la réunion a débuté, je n’ai jamais imaginé que les frictions de xinxing commenceraient aussitôt.

Un groupe de pratiquants ayant des liens familiaux a eu la première occasion de parler, et le groupe qui a proposé le projet a été le suivant. Le premier pratiquant a commencé à parler intensément, disant qu’il était très clair que l’objectif fondamental du projet n’était pas ce que nous proposions. Il nous a accusés de planifier quelque chose comme « légaliser ou mettre à jour l’Association du Falun Dafa du Venezuela » dans son dos, et de profiter des autres en ne leur permettant pas d’avoir leur mot à dire. Bien qu’il ne l’ait pas dit exactement, c’est ce qui semblait le préoccuper.

Quel choc ! Je n’arrivais pas à croire ce que j’entendais. D’où lui venait cette idée farfelue ? J’ai senti mon cœur battre à tout rompre, mais je suis resté assez calme. Nous avons écouté son opinion et aucun des pratiquants du projet n’est intervenu.

Quand ce fut le tour du second pratiquant, il s’est exprimé avec intensité et fureur. Il avait le même point de vue que le pratiquant précédent, et l’accusation était encore plus grande. À cet instant, je n’arrivais pas à croire ce que disaient ces pratiquants. Leurs paroles semblaient chargées de rage et de dédain. Même s’ils ne disaient pas de gros mots, l’effet était très blessant.

Le Maître a dit :

« Si nous ouvrons la bouche et parlons, nous devons toujours parler conformément au xinxing d’un pratiquant de gong, sans semer la discorde ni répandre des propos négatifs. En tant que pratiquants, nous devons suivre les critères de la Loi...» (Huitième Leçon, Zhuan Falun)

Je pensais que ce qu’ils disaient n’était pas fondé sur des faits, et que leurs accusations absurdes n’avaient jamais été considérées dans notre projet. Mon cœur était maintenant agité de façon incontrôlable, et mon plexus solaire et mon estomac étaient remués par une forte et désagréable énergie. Au moment où j’étais sur le point de perdre le contrôle alors qu’il continuait à nous insulter, en particulier moi et un autre pratiquant, j’ai entendu les mots du Maître dans mon esprit :

« Comme personne qui pratique le gong, vous devez d’abord parvenir à ne pas rendre “les coups” quand on vous frappe, à ne pas rétorquer quand on vous insulte ; vous devez exercer le Ren. Sinon, comment seriez-vous digne d’être un pratiquant de gong ? » (Neuvième Leçon, Zhuan Falun)

Grâce aux indices du Maître, j’ai pu garder un esprit stable pour me retenir alors que mon corps était un amalgame de sensations terribles.

Le Maître a dit :

« Endurer avec patience n’est pas facile dans l’adversité. Certains disent : “Mais on serait un Ah Q si on ne rendait pas les coups quand on vous frappe, si on ne rétorquait pas quand on vous insulte, si on se laissait humilier devant ses parents et ses amis ?” À mon avis, personne ne vous traitera d’imbécile si vous vous conduisez normalement à tout point de vue, en vous montrant aussi intelligent qu’un autre, à une seule différence près : vous prenez avec légèreté vos intérêts personnels. Ren, ce n’est ni lâcheté ni idiotie. C’est au contraire le signe d’une ferme volonté et d’un bon contrôle de soi. » (Chapitre III, Falun Gong)

À ce moment-là, d’autres pratiquants sont intervenus pour éclaircir les points honnêtes et authentiques de notre projet, mais ce pratiquant a continué avec ses offenses, à mon avis, irrespectueuses. Pendant ces longues minutes, voulant intervenir pour faire valoir mon point de vue, une partie de moi savait qu’à ce moment-là, je n’avais pas assez de contrôle pour appliquer Shan et exprimer mes idées comme un vrai pratiquant selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J’ai donc continué à regarder à l’intérieur comme le Maître nous l’a demandé, et je n’ai pas dit un mot.

Je me suis dit : N’est-ce pas une excellente occasion d’élever mon xinxing dans ce test de friction entre pratiquants ? N’est-ce pas le Maître qui a tout arrangé ? Je savais que c’était une grande opportunité, mais il n’était pas du tout facile de rester en contrôle pendant que j’attendais que le pratiquant finisse de parler. Au moment où il a terminé, tout mon être s’est aligné et j’ai pu parler dans une harmonie contrôlée.

J’ai exprimé mon opinion sur le projet et la réunion, tout en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J’ai donc pu enfin parler correctement et calmement, en me concentrant sur la vérité du projet que nous avions proposé. J’ai pris soin de ne pas discuter ou me défendre contre ses multiples accusations, car cela ressemblait à une attaque dirigée contre moi, ce que je ne comprenais pas.

Lorsque j’ai fini de parler et que j’ai donné la parole au pratiquant suivant, l’Internet dans ma ville a été coupé et, plus tard, l’électricité aussi. Je n’ai donc pas su comment la réunion s’était terminée. Ces quarante-huit heures sans Internet ni téléphone ont été très difficiles pour moi, seul et sans pouvoir communiquer avec mes compagnons. Les tests de xinxing et les occasions de me cultiver continuaient !

Plus tard, lorsque j’ai pu parler avec mes partenaires dans le projet, j’ai confirmé que nous avions tous la même opinion sur le point de vue surprenant de ces pratiquants. Je me suis demandé : pourquoi cela m’a-t-il affecté à ce point ?

En regardant à l’intérieur, j’ai vu que mon cœur était très ému par le qing, et je me suis souvenu qu’il y a des années, lorsque nous nous étions réunis pour promouvoir Dafa, j’avais senti que certains de ces pratiquants avaient été comme des parents biologiques dans d’autres vies. J’ai constaté que j’étais très attaché à la sentimentalité familiale avec eux. Lorsque quelqu’un que vous appréciez vous insulte ou vous réprimande, il est plus douloureux et difficile de maintenir votre équilibre. J’ai immédiatement commencé à me détacher de ce qing familier.

Au cours des jours suivants, j’ai observé que de temps en temps, mon esprit voulait discuter de la question et dire à ces pratiquants « quelques vérités » ! Soudain, l’enseignement du Maître selon lequel un pratiquant ne doit pas contester, m’est venu à l’esprit. Pourtant, c’est exactement ce que je faisais dans mes pensées. J’ai dû traverser un autre test de détachement, à savoir le rejet de cet esprit de désaccord dans mon esprit.

Quelques jours plus tard, alors que j’étudiais le Zhuan Falun, un paragraphe m’est apparu qui disait que je devais aussi remercier ces pratiquants, parce qu’ils avaient créé un environnement difficile pour moi, me permettant d’élever mon xinxing et de tirer le meilleur parti de cette situation. Je me souviens que, dans mon esprit, je me suis fait une sorte de plaisanterie, quelque chose comme : Quoi ? De quelle manière ? Ouah, Maître, je devrais en plus les remercier ? Ha ha ha... Bien sûr, j’ai compris : le Maître a toujours raison !

J’ai ressenti une profonde gratitude envers notre vénérable Maître Li Hongzhi pour ses enseignements sans fin. Si je n’avais pas étudié le Fa et suivi le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance que notre Maître nous a enseigné, je ne me serais pas comporté comme je l’ai fait et j’aurais manqué cette grande opportunité d’élever mon xinxing et de suivre mon chemin de cultivation dans Dafa.

Cet article exprime mon opinion sur cette situation particulière. S’il y a quelque chose qui n’est pas conforme au Fa, par bienveillance, je vous remercie de me le signaler.

Traduit de l’anglais