(Minghui.org) Le temps file, et vingt-six ans ont passé depuis que j’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa. Quel bonheur et privilège de pouvoir cultiver et d’être protégée par le Maître dans cet immense univers !

Qu’une conférence de partage d’expériences soit grande ou petite, c’est une occasion précieuse pour moi de réfléchir sur moi-même, de voir où sont mes insuffisances et d’élever mon caractère. Ces occasions sont rares, et elles sont le moyen que le Maître nous a laissé pour nous élever dans la cultivation.

Quand les pratiquants parlent de leurs expériences de cultivation, il y a toujours tellement à dire. J’aimerais partager certaines de mes expériences récentes alors que je mémorisais le Fa.

Mémoriser le Fa et améliorer mon caractère

Comme beaucoup de pratiquants, j’ai essayé de mémoriser le Fa toute seule, mais je n’ai pas pu persévérer et je n’ai jamais terminé un cycle complet. J’ai aussi essayé de copier le Fa, mais je me suis arrêtée à mi-parcours (j’ai repris depuis). Après avoir écouté la série du site web Minghui « Persister à mémoriser le Fa », j’ai été profondément émue. Surtout en voyant comment les pratiquants changeaient après avoir mémorisé le Fa ; ils devenaient plus calmes et plus stables face aux défis. Ils pouvaient cultiver la parole et prenaient les conflits à la légère. Cela m’a fait réaliser que mémoriser le Fa fait vraiment une différence.

Il y a environ un an, une autre pratiquante a suggéré que nous mémorisions le Fa ensemble. Je crois que le Maître a vu mon intention et a arrangé cette occasion pour moi. Nous nous sommes engagées à y consacrer une heure chaque fois sans nous presser, nous nous concentrons simplement sur l’assimilation du Fa. Bien que nous ayons rencontré diverses perturbations, nous avons persévéré et avons mémorisé le Zhuan Falun trois fois.

Nous nous concentrons et mettons tout notre cœur à intérioriser chaque mot. Je révise aussi ce que j’ai mémorisé pendant mes trajets quotidiens en bus, et cela m’aide à mieux me souvenir.

Le changement le plus notable depuis que je mémorise le Fa, c’est que mon esprit est devenu plus paisible. Je ne suis plus aussi anxieuse qu’avant lorsque des choses se produisent. Maintenant, je commence par me calmer, je suis moins impulsive, et je contrôle mieux mes émotions et mes pensées, les empêchant de s’égarer. Avant, je trouvais cela difficile à faire. Je pensais même que dire tout ce qui me passait par la tête était une forme d’honnêteté ou de pureté parmi les gens ordinaires. Je voyais cela comme être « authentique » et je ne pensais qu’il n’y avait rien de mal à cela. Mais en réalité, c’était une façon de laisser libre cours à mes émotions et de relâcher ma discipline. Je laissais mes émotions soi-disant naturelles me contrôler, mais je ne m’en rendais pas compte.

Le Maître a dit :

« Lorsque l’homme fait une chose dans un état rationnel, qu’il est capable de savoir ce qu’il fait, c’est souvent sous la pensée bienveillante, là c’est son vrai soi. » (« Enseignements à la conférence en Europe »)

En écrivant ceci, j’ai fait face à une épreuve. Chaque année, de juin à août, les gens prennent des vacances, mais ils essaient de les échelonner pour éviter de perturber le travail et d’incommoder les autres. Cependant, cette fois-ci, j’ai dû remplacer plusieurs pratiquants pendant de nombreux jours d’affilée.

Tout d’abord, une pratiquante de mon groupe a soudainement dû prendre deux semaines de congé en raison du karma de maladie, et j’ai dû la remplacer. Je n’ai pas hésité et je ne me suis pas sentie perturbée. Elle prenait soin de sa mère, qui était aussi pratiquante, pendant une maladie grave. Après le décès de sa mère en août dernier, elle a fait face à des défis physiques et mentaux importants, mais elle a travaillé pour les surmonter. Nous devons nous soutenir et nous entraider pendant les tribulations.

La semaine suivante a été plus difficile. La pratiquante qui travaillait les dimanches a voulu emmener ses enfants en vacances. J’ai accepté de la remplacer, ce qui signifiait que je devais travailler sept jours d’affilée la semaine suivante. Je n’y ai pas réfléchi à deux fois, et je n’ai vu aucune raison de refuser. Il est normal que nous nous aidions les uns les autres.

Mais ce n’était pas tout. Une semaine, deux personnes ont été absentes en même temps. Leurs horaires de travail étaient opposés aux miens, et comme je venais d’ajuster mon emploi du temps après avoir remplacé des collègues pendant une semaine, j’ai dû encore le modifier. Quand mon superviseur m’a demandé si ça allait, j’ai dit que c’était bon, que c’était quelque chose que je devais faire, et il n’y avait rien de plus à dire.

Mon mari, qui est aussi pratiquant, a dit : « Remplacer les autres est une bonne chose ; cela montre que tu réussis bien dans la cultivation et que tu as une énergie abondante. » Je ressentais la même chose.

En ce qui concerne le désir de me faire valoir, c’est une mentalité sur laquelle je dois travailler. Depuis mon enfance, j’ai été obéissante, j’ai bien réussi à l’école, occupé des postes de leadership, et fréquenté des établissements prestigieux. Entendre des éloges était devenu si courant que je m’y suis habituée. J’ai fini par former la conception que je pouvais tout faire. Cela me rendait souvent autoritaire ou indifférente aux autres.

De plus, je suis enseignante depuis plus de vingt ans, donc toujours en train de guider les autres. Je pouvais rapidement repérer les problèmes et croyais qu’un bon enseignant devait identifier les problèmes et aider les élèves à les résoudre ; cela était devenu une habitude. Avant de commencer à pratiquer le Falun Dafa, mes collègues plaisantaient parfois en disant : « Tu nous donnes encore une leçon » ou « La voilà encore en train d’enseigner. »

Pour surmonter le désir de me faire valoir, j’ai mémorisé à plusieurs reprises la section sur « Le désir de se faire valoir » dans le Zhuan Falun. Chaque fois que je le fais, j’acquiers de nouvelles perspectives. Je comprends que dans la cultivation, on ne peut que ‒ et on doit ‒ pratiquer selon le Fa pour s’élever, bien faire les trois choses, et remplir notre mission de sauver les êtres. Nous devons éliminer les pensées humaines, les conceptions ou les habitudes, peu importe à quel point elles semblent bonnes ou raisonnables. Nous devons éliminer toutes les conceptions humaines et attachements qui ne sont pas alignés avec le Fa, car c’est le critère pour les pratiquants.

Je ne peux pas dire que j’ai complètement éliminé la mentalité de me faire valoir, mais maintenant, quand elle commence à apparaître, je peux rapidement la repérer et la supprimer consciemment. Je sens que le Maître m’aide à éliminer ces substances nuisibles, et elles ne m’affectent plus.

Un sentiment de paix intérieure

Beaucoup de choses qui occupaient autrefois mon esprit se sont estompées, et je ne m’en préoccupe plus. Je ne me soucie plus de ce que les autres disent ou font. Je me sens tranquille et en paix, comme si le monde avait changé. Les conflits de toutes sortes ne me perturbent plus. Je suis devenue plus rationnelle, mature, et je me sens comme une véritable pratiquante.

Le Maître a dit :

« Les êtres humains dans la société des gens ordinaires sont tous influencés par toutes sortes de conceptions, sans cesse ils continuent à former toutes sortes de conceptions, cela influence sérieusement la pensée authentique provenant de la nature originelle de la personne. » (Enseignement du Fa au moment de la Fête de la lanterne de l’an 2003)

Je comprends le Fa plus profondément qu’avant. Ce que le Maître dit est absolument vrai. J’ai réalisé que l’esprit d’une personne n’est jamais vide — s’il n’est pas rempli de pensées divines et droites, il sera occupé par des conceptions humaines. Mémoriser le Fa permet au Fa de remplir nos esprits et nos cœurs. Plus nous mémorisons le Fa, plus nous nous assimilons à lui. Peu à peu, sans que nous le remarquions, notre façon de penser change.

Alors que je réfléchissais à l’épreuve que j’ai traversée en remplaçant des collègues, le président Biden a assisté à la cérémonie de remise des diplômes à West Point et a prononcé un discours ce jour-là. Son discours a commencé avec 40 minutes de retard. Sans le discours de Joe Biden, notre article n’aurait pas été à la hauteur. C’était un événement important ce jour-là, et tous les grands médias l’ont couvert. Bien que nous n’ayons pas les effectifs, les ressources ou les moyens que possèdent les médias ordinaires, nous devrions avoir la sagesse et les compétences qui surpassent les gens ordinaires. Nos critères devraient être plus élevés que ceux des médias ordinaires.

Après s’être coordonnés avec un compagnon de cultivation et utilisé toutes les ressources disponibles, nous avons terminé le reportage juste à temps pour l’échéance. Quand le superviseur est venu chercher le reportage, j’ai dit : « Joe Biden a eu 40 minutes de retard aujourd’hui. » Il n’était pas convaincu et a insisté sur le fait que nous ne devrions pas prendre de retard. J’ai expliqué : « Cette nouvelle est assez importante. » Il n’a pas écouté. J’ai vaguement entendu qu’il disait aux autres, en riant : « Elle parle encore du retard de 40 minutes de Biden. »

J’ai pensé que tout cela m’était dirigé, mais je devais quand même faire ce qui devait être fait. Le reportage a été publié et l’audio original a été inclus. Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu ajouter davantage de contenu original et l’améliorer.

Tout au long du projet, je ressens que chaque nouvelle, chaque phrase, et même chaque mot, s’ils sont réalisés avec soin et une pensée droite, peuvent devenir un outil puissant pour éliminer la perversité et sauver les gens. Mais s’ils ne sont pas faits avec tout notre cœur, ils n’ont aucun pouvoir – ils n’accomplissent rien. Cela ne parvient ni à supprimer le mal, ni à clarifier la vérité, ni à sauver les gens. Notre travail d’équipe durant le processus de production sert également à sauver les gens. Les autres n’auraient pas été aussi anxieux si j’avais communiqué avec eux plus tôt. En regardant à l’intérieur, j’ai réalisé que je n’avais pas mis les autres en premier.

À ce moment-là, un autre pratiquant m’a critiquée à haute voix pour avoir sélectionné une citation de manière désinvolte. Il a mentionné que, comme elle concernait Washington et impliquait des Britanniques, le public ne comprendrait pas. J’ai répondu : « Cette citation est importante. » J’ai ensuite expliqué que Joe Biden avait cité le président Washington pour souligner l’importance historique de West Point. Lors de la cérémonie de remise des diplômes à West Point, Washington et la guerre d’indépendance sont inévitablement mentionnés. À ce moment-là, je ne savais pas que c’était Washington qui avait en fait choisi West Point.

Le pratiquant a alors dit que j’aurais dû me préparer plus tôt, et ainsi de suite. J’ai pensé : « Tu ne comprends pas l’histoire et la culture américaines, pourtant tu te permets de commenter. Les nouvelles en temps réel ne peuvent pas être préparées à l’avance. » Mais je me suis retenue, me rappelant de ne pas argumenter. Il restait encore beaucoup à faire, alors j’ai laissé tomber, mais j’ai remarqué que mes mains tremblaient ‒ un signe que mon cœur était troublé. Heureusement, cela n’a duré que quelques secondes.

En réfléchissant ensuite, j’ai réalisé que je n’avais pas cultivé solidement. J’aurais dû rester complètement impassible ‒ sans explications ni plaintes. Bien que j’aie passé de nombreux tests, en fin de compte, je dois toujours regarder à l’intérieur. Ce n’est qu’en éliminant mes attachements que je peux m’améliorer. Regarder à l’intérieur est un trésor.

Je suis vraiment reconnaissante envers le pratiquant qui m’a critiquée et mise mal à l’aise. Il m’a offert l’occasion d’améliorer mon caractère. Au fond de moi, j’ai réalisé que je pensais toujours avoir raison, que je méprisais les autres, que j’aimais me mettre en avant et que j’appréciais les éloges, mais que je n’aimais pas les avis divergents. Je dois éliminer ces conceptions en moi pendant les conflits pour pouvoir progresser.

Gratitude

Quand j’étais enfant, je souhaitais souvent que les gens ne meurent pas, que nous puissions vivre sans manger et que nous puissions devenir immortels. La vie après la vie, à travers la naissance, le vieillissement, la maladie et la mort, la souffrance semblait sans fin. Où est la fin ?

Je croyais qu’il devait y avoir des êtres supérieurs aux humains qui pouvaient nous enseigner le chemin et le secret de la vie éternelle.

Au collège, notre professeur principal a montré à certains élèves des photos de personnes dont on disait qu’elles avaient des capacités précises. Un élève a pointé ma photo et a dit : « Cette personne sera différente dans le futur. » Ce n’est que lorsque j’ai commencé à pratiquer que j’ai compris en quoi j’étais différente et j’ai réalisé combien j’étais incroyablement chanceuse d’avoir reçu quelque chose d’aussi précieux !

Les enseignements du Maître révèlent les mystères de l’univers et chaque mot du Maître est rempli de sens profond. On ne peut pas s’élever aux cieux en se faisant tirer par les cheveux ; nous devons avoir l’aide et la protection du Maître. Les sacrifices du Maître sont immenses, et au-delà des mots.

Je ne dois jamais oublier la grâce infinie du Maître et je dois toujours être reconnaissante. Comme le disaient les anciens : « Une goutte d’eau dans le besoin doit être récompensée par une source de bonté. » La gratitude approfondit ma croyance dans le Fa et me rappelle de me voir comme une pratiquante.

Merci, Maître. Merci, chers compagnons de cultivation.

(Présenté lors de la Conférence de partage d’expériences du Falun Dafa du New Jersey 2024)

Traduit de l’anglais