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Rapporté en juillet et août 2024, 1219 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

16 septembre 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui

(Minghui.org) Selon les informations recueillies par Minghui.org, un total de 1219 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance en juillet et août 2024.

Les 1219 pratiquants ciblés proviennent de 20 provinces, de quatre municipalités contrôlées par l’État (Pékin, Tianjin, Shanghai et Chongqing) et de deux régions autonomes (Mongolie intérieure et Ningxia). C’est dans la province du Hebei que l’on a recensé le plus grand nombre de cas combinés d’arrestation et de harcèlement, soit 296 (24,3 %), suivi par 180 (14,8 %) dans la province du Liaoning, 147 (12,1 %) dans la province du Shandong et 112 (9,2 %) dans la province du Jilin. Ces quatre provinces représentent 60,3 % du total des cas de persécution. Treize autres régions ont enregistré 10 cas ou plus, soit entre 10 et 83. Les neuf autres régions ont enregistré un nombre de cas compris entre 2 et 9.

Parmi les pratiquants arrêtés, au moins 130 avaient 60 ans ou plus au moment de leur arrestation, incluant 61 soixantenaires, 56 septuagénaires, 12 octogénaires et un pratiquant âgé de 91 ans. Soixante-neuf des pratiquants harcelés avaient 60 ans ou plus, dont 24 soixantenaires, 30 septuagénaires et 15 octogénaires (trois d’entre eux avaient 88 ans).

I. Persécutions dans tout le pays

a) Arrestations de groupe

Plusieurs arrestations de groupe ont eu lieu en juillet 2024. Dans la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, 25 habitants ont été arrêtés le 6 juillet. Selon des personnes bien informées, cette arrestation massive a été baptisée « Projet 6.6 ». La police a surveillé les pratiquants ciblés et recueilli des preuves contre eux pendant au moins six mois avant l’opération.

Le 12 juillet, deux arrestations de groupe ont eu lieu dans la ville de Chengde, dans la province du Hebei, et dans le district de Qingyuan, dans la province du Liaoning, où neuf et dix pratiquants ont été arrêtés, respectivement.

Vers 5 h du matin, le 12 juillet, M. Wang Zexing, du district de Qingyuan, a été réveillé par un grand coup sur sa porte. Il a ouvert la porte, et deux policiers vêtus de noir l’ont repoussé pour laisser la place à huit autres policiers. Lorsque sa femme est venue dans le salon pour vérifier la situation après avoir entendu le vacarme, elle a été bouleversée de voir son mari maîtrisé par plusieurs policiers, tandis que les autres policiers mettaient à sac leur maison. En la voyant, ils lui ont crié dessus et lui ont ordonné de ne pas bouger. Après avoir terminé le raid à la hâte, les policiers ont emmené M. Wang, laissant derrière eux un véritable fouillis.

Le 1er août, lorsque la famille de M. Wang a informé son père, âgé de 83 ans, de son arrestation, l’homme, accablé de chagrin, a insisté pour se rendre au Département de police afin d’exiger la libération de son enfant unique, mais en vain. Après avoir passé deux nuits agitées, le vieil homme est mort subitement dans la soirée du 3 août. L’épouse de M. Wang a demandé à ce que son mari soit libéré sous caution pour pouvoir assister aux funérailles de son père, mais la police a refusé.

b) Arrêtées par la police de l’extérieur de la province pour avoir sensibilisé le public à la persécution

Mme Qiu Hongmei et Mme Li Hongli, deux employées du champ pétrolier de Shengli dans la ville de Dongying, province du Shandong, ont passé des vacances ensemble dans le district de Longsheng, province du Guangxi, le 13 mai 2024. Elles ont parlé du Falun Gong à des gens pendant leur séjour et ont été arrêtées pour cela. Elles ont été détenues dans un centre de détention près de Longsheng et n’ont pas pu recevoir la visite de leur famille. Le 21 mai, la police de Longsheng a parcouru plus de 1200 km, pour se rendre à leur domicile dans la ville de Dongying, avant d’effectuer une perquisition. Elles font maintenant l’objet de poursuites judiciaires à Longsheng.

Toujours dans le sud-ouest de la Chine, fin juillet 2024, Mme You Quanfang, originaire de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, a été arrêtée et emmenée dans un centre de détention de la ville de Lijiang, dans la province du Yunnan. Son calvaire découle d’une arrestation antérieure, le 21 avril 2023, alors qu’elle rendait visite à la famille de sa fille à Lijiang. La police l’a soupçonnée de distribuer des documents de Falun Gong et l’a placée en détention pendant 15 jours. Ils ont continué à surveiller ses activités quotidiennes et après l’avoir libérée sous caution le 5 mai 2023, ils ne l’ont pas autorisée à sortir sans surveillance. Elle est rapidement retournée à son domicile de Pengzhou. En raison du harcèlement continu, elle a été forcée de vivre loin de chez elle, pour être à nouveau arrêtée quelques mois plus tard.

II. Tentatives de réduire au silence ceux qui s’expriment

Comme indiqué plus haut, les pratiquants de Falun Gong sont souvent victimes de représailles lorsqu’ils exposent leurs récits de persécution. C’est le cas de Mme Xie Xiaoting, étudiante de premier cycle au campus de la ville de Zhongshan de l’université pharmaceutique du Guangdong. Elle a été arrêtée plus tôt cette année, le 9 janvier, pour avoir enlevé une affiche diffamant le Falun Gong sur un panneau d’affichage sur le campus. La police a collaboré avec la direction de l’école pour l’interroger et lui a ordonné de renoncer au Falun Gong, menaçant de l’expulser si elle n’obtempérait pas. Après sa libération, les autorités l’ont fréquemment harcelée.

Mme Xie a remarqué qu’elle était suivie par le personnel du bureau de gestion de son dortoir et par des policiers du campus lorsqu’elle s’est rendue à la cafétéria et à la bibliothèque les 4 et 5 juin 2024. Le lendemain, alors qu’elle assistait à un cours matinal, elle a été convoquée au bureau du conseiller scolaire, puis emmenée au poste de police local. Les policiers lui ont présenté l’article de Minghui sur la persécution qu’elle avait subie et lui ont demandé qui avait rédigé l’article. Elle a répondu qu’avant tout, c’était la police qui l’avait arrêtée arbitrairement et que c’était la raison pour laquelle elle craignait d’être dénoncée. Différents agents de police, responsables de l’école et « experts en lavage de cerveau » se sont succédé pour parler à Mme Xie, tentant toujours de la forcer à rédiger une déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle est restée ferme dans sa croyance. La police a menacé de l’arrêter à nouveau si elle voyait à nouveau sur Minghui.org des articles à son sujet dans lesquels la police était citée comme auteur des faits.

Dans un autre cas, Mme Liu Cong, habitante de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, a été prise pour cible parce qu’elle demandait justice pour son mari, M. Luan Changhui, ingénieur maritime principal, qui purge une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong. Elle a représenté son mari en tant que défenseur de la famille lors de son procès et a aussi travaillé sans relâche sur son appel après sa condamnation.

Liu a déposé une demande de réexamen de la condamnation injustifiée de son mari après le rejet de son appel. Le 12 juillet 2024, dans l’attente d’un résultat, elle a été arrêtée, après que la police l’a incitée à ouvrir la porte en se faisant passer pour sa voisine du dessous. Lors de la perquisition de son domicile, la police n’a pas seulement emporté les objets liés au Falun Gong, mais aussi les documents juridiques qu’elle avait préparés pour le dossier de son mari. Elle est maintenant elle-même poursuivie en justice. Ses parents et sa sœur aînée, qui vivent actuellement au Japon, demandent sa libération immédiate.

III. « Diffamer leur réputation, les accabler financièrement et les détruire physiquement »

a) Violence policière lors des arrestations

La « destruction physique » étant l’une des trois politiques de la persécution, la police s’est souvent vantée que si les pratiquants étaient torturés à mort, elle n’avait qu’à déclarer leur décès comme étant un suicide. Par conséquent, la police n’hésite pas à recourir à la torture pour tenter de faire plier les pratiquants après les avoir arrêtés.

Le 13 avril 2024, Mme Xu Qingyan, 66 ans, résidente de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire à la suite de son arrestation. Les gardiennes l’ont emmenée à l’hôpital pour la faire gaver tous les jours. Elle est maintenant émaciée, incontinente et paralysée. L’infirmière en chef qui s’occupait d’elle a prévenu qu’il ne lui restait plus beaucoup de jours à vivre.

Au lieu de la relâcher, la police a tenté de la faire opérer afin de pouvoir la détenir plus longtemps. Sa famille a refusé de signer le formulaire de consentement à l’opération. La police a engagé une aide pour s’occuper d’elle à l’hôpital et a aussi soumis son cas au parquet pour qu’il engage des poursuites contre elle.

Un jour, après l’arrestation de Mme Xu toujours à Jinzhou, Mme Meng Chunying a été arrêtée et emmenée à l’hôpital pour un examen physique, comme l’exigeait le centre de détention local. Lorsqu’elle a refusé de donner un échantillon d’urine, trois agents masculins ont baissé son pantalon et l’ont poussée sur le siège des toilettes, avant d’utiliser une sonde pour recueillir un échantillon d’urine. L’intérieur de sa cuisse droite a également été gravement meurtri après avoir reçu des coups de pied de la part de policiers lors de son arrestation.

Dans la ville de Xiangtan, province du Hunan, une femme de 71 ans a déclaré avoir été malmenée par sept policiers après avoir été arrêtée le 21 mai 2024. Afin de prélever un échantillon de sang, les empreintes digitales et plantaires et la température corporelle de Mme Li Mengjun, sept agents ont saisi de force ses bras et ses jambes et ont pressé ses doigts sur l’appareil biométrique. Il a fallu plusieurs heures à la police pour obtenir tout ce dont elle avait besoin. Ils lui ont aussi prélevé deux petits tubes de sang contre son gré.

Le 11 mai 2024, la police de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, s’est présentée à l’imprimerie de M. Lan Qingzhong dans la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, après avoir découvert qu’il avait fourni des documents de Falun Gong à un couple marié de la ville de Chaoyang, M. He Hongjun et Mme Fu Wenhui. La police a mis à sac le magasin de M. Lan, confisquant quatre imprimantes, deux ordinateurs, 320 000 yuans en liquide à M. Lan et 120 000 yuans en liquide à M. He et à sa femme. Lorsque deux clients se sont présentés pendant la descente, la police leur a ordonné d’insulter le fondateur du Falun Gong. Les deux clients ont refusé d’obtempérer et ont été détenus pendant quelques heures.

Alors qu’ils emmenaient M. Lan à Chaoyang (à une centaine de kilomètres de Chifeng) dans l’après-midi, les policiers lui ont attaché les mains. Un agent l’a frappé à la tête et au visage jusqu’à ce que du sang sorte de sa bouche. Les policiers ont essuyé le sang pour dissimuler les coups reçus. Lorsque M. Lan a appelé sa famille dans l’après-midi, celle-ci a remarqué qu’il avait des troubles d’élocution et qu’il avait du mal à s’exprimer. Il a déclaré qu’il se sentait très mal à l’aise, surtout au niveau de la tête. Il avait également perdu une partie de la mobilité de ses membres.

La police a utilisé l’argent de M. Lan non seulement pour payer l’examen physique, mais aussi le péage de l’autoroute en direction de Chaoyang. L’examen a révélé qu’il avait subi un accident vasculaire cérébral et que sa pression artérielle systolique était de 195 mmHg (alors que le niveau normal ne dépasse pas 120 mmHg). Le médecin qui a effectué le contrôle l’a tout de même déclaré apte à la détention. Il a été admis au centre de détention de la ville de Chaoyang et fait actuellement l’objet de poursuites judiciaires.

b) Privées de pension, d’allocation de subsistance et de la possibilité de travailler

Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, Mme Gao Jie, 66 ans, ancienne institutrice à Chongqing, a été arrêtée une dizaine de fois pour sa croyance. Son mari, craignant d’être impliqué, a demandé le divorce. Leur fille a eu du mal à s’inscrire à l’université. Les parents de Mme Gao ont été harcelés par les autorités et sont morts de détresse.

Lorsque Mme Gao a été libérée le 3 janvier 2024, après avoir purgé sa deuxième peine de prison, elle s’est vu refuser une allocation de subsistance et a été constamment harcelée par la police lorsqu’elle a essayé de trouver des petits boulots pour gagner sa vie.

Début mars 2024, quelques jours seulement après avoir commencé à travailler comme aide-soignante pour un enseignant à la retraite, les autorités l’ont harcelée au domicile de son employeur. Elle n’a eu d’autre choix que de quitter son emploi. Elle a alors trouvé un autre emploi d’aide-soignante dans une famille de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, à plus de 200 kilomètres de là, avant d’être à nouveau arrêtée deux semaines plus tard et de recevoir l’ordre de quitter Chengdu. Elle est rentrée chez elle le 31 mars 2024.

Mme Gao a trouvé un autre emploi d’aide à domicile à Chongqing à la mi-juillet 2024. Après l’avoir découvert, la police a commencé à la surveiller.

Mme Gao a été arrêtée le 24 juillet 2024, alors qu’elle sortait un billet de 20 yuans pour payer ses courses, lorsque la police qui la surveillait a remarqué un message relatif au Falun Gong imprimé sur le billet. On ne sait pas où elle se trouve actuellement.

Mme Zhao Xianchang, une habitante de 54 ans de la ville de Guanghan, dans la province du Sichuan, a été détenue dans deux camps de travaux forcés pour une durée totale de cinq ans (2000-2002 et 2004-2007) depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999. Son employeur, l’école secondaire no 3 de Guanshan, l’a licenciée peu après son arrestation en juin 2004. Il a effacé ses années de service dans la formule de calcul de ses futures prestations de retraite, la privant ainsi de toute pension.

Après avoir effectué sa deuxième peine de travaux forcés en 2007, Mme Zhao s’est battue de façon acharnée pour retrouver son emploi et réintégrer ses années de service dans le calcul de sa pension. Le conseil de l’éducation a non seulement rejeté ses demandes répétées, mais a aussi révoqué sa licence d’enseignante. Il l’a même signalée à la police lorsqu’elle a redemandé son poste en 2022. La police a installé une caméra de surveillance et a demandé à des personnes en voiture ou à pied de la surveiller, ce qu’elle fait encore aujourd’hui.

Le 16 janvier 2024, Mme Zhao a écrit au Bureau des appels de la ville de Guanghan et le 9 mai 2024, au gouverneur de la province du Sichuan, pour demander une allocation de bas revenus et des prestations de retraite [car elle approchait de l’âge de la retraite de 55 ans pour les enseignants en Chine]. Ses lettres ont été transmises au gouvernement local de la ville de Xiangyang, qui lui a répondu par message texte le 3 juillet 2024.

La réponse du gouvernement a été la suivante : « Nous avons reçu votre lettre du bureau du gouverneur et nous répondons maintenant à vos préoccupations. Après votre libération du camp de travail, le conseil de l’éducation a eu plusieurs entretiens avec vous pour essayer de vous aider à vous défaire de votre dépendance à l’égard de la pratique du Falun Gong. Vous avez refusé de recevoir de l’aide et le conseil de l’éducation a procédé à la révocation de votre licence d’enseignant. Avant la restructuration du comité résidentiel local, vous avez demandé une allocation de subsistance au directeur de l’époque, Yin Daxiang. Le directeur Yin vous a expliqué que vous deviez rédiger une déclaration dans laquelle vous renonciez au Falun Gong. Vous avez refusé d’obtempérer et l’allocation vous a donc été refusée. Comme vous avez été licenciée et que vos années de service ont été effacées après avoir été soumise à des travaux forcés, nous n’avons pas pu traiter votre demande de retraite. Comme vous n’avez pas perdu votre capacité de travail, nous ne pouvons pas non plus vous accorder de prestations d’invalidité. »

Aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong. Mme Zhao n’aurait jamais dû être soumise à des travaux forcés, et encore moins être licenciée et voir ses années d’ancienneté réduites à néant pour le calcul de sa retraite. Elle lutte aujourd’hui pour survivre.

c) Les familles des pratiquants persécutées ensemble ; les membres de la famille des non-pratiquants impliqués

Après que le Falun Gong a été présenté au public en Chine en 1992, il s’est rapidement répandu dans tout le pays, et de nombreux membres des mêmes familles ont commencé à pratiquer. Après le début de la persécution, ces membres de la famille ont souvent été pris pour cible ensemble pour défendre leur croyance commune. Certains autres membres de leur famille qui ne pratiquent pas le Falun Gong ont été mis en cause.

M. Wei Yingxin, 85 ans, est un scientifique médical à la retraite de la Société pharmaceutique de Baiyunshan à Guangzhou, dans la province du Guangdong. Il a aussi travaillé comme chercheur à l’Académie chinoise des sciences de gestion. Lui et son épouse, Mme Wan Mengying, ont été pris pour cible à plusieurs reprises au cours des vingt dernières années en raison de leur pratique du Falun Gong. Il a déjà été condamné à quatre ans de prison après une arrestation en 2005 et a subi des tortures brutales à la prison de Yangjiang. Il n’a pas été autorisé à voir sa mère une dernière fois lorsqu’elle est décédée à 97 ans en 2008. Son fils cadet a eu du mal à supporter son emprisonnement et a développé une dépression clinique.

Le couple âgé a de nouveau été harcelé le 19 juin 2024, lorsque quatre policiers ont frappé à leur porte pendant une heure. Dès que les policiers sont entrés, l’un d’entre eux a commencé à filmer et à photographier le couple.

Le couple a appris par leur fille, qui leur a rendu visite vers 20 h, que les policiers s’étaient présentés chez elle avant de harceler ses parents. Ils ont ordonné à son fils de les emmener chez ses grands-parents. L’adolescent, terrifié, a appelé son père, qui a averti les policiers au téléphone qu’il les poursuivrait en justice s’il arrivait quelque chose à l’enfant.

La fille du couple a alors dit que son frère viendrait les chercher dans un instant, car la police avait aussi appelé le fils aîné du couple âgé et lui avait ordonné d’emmener ses parents au poste de police avant 21 h. M. Wei a immédiatement envoyé un message texte à son fils pour lui demander de ne pas se plier aux ordres de la police, car ses parents n’avaient enfreint aucune loi en exerçant leur droit constitutionnel à la liberté de croyance. Il a aussi conseillé à son fils d’en référer à la police s’ils rappelaient. Son fils a suivi son conseil, mais a reçu un autre appel de la police le lendemain, lui demandant à nouveau d’emmener ses parents au poste de police. M. Wei a essayé de contacter la police lui-même, mais en vain.

La fille et le gendre de M. Wei lui ont rendu visite le 16 juillet 2024 et ont déclaré que la police les avait à nouveau harcelés la nuit précédente. Les policiers les ont menacés de mettre en péril leur emploi et les futures études universitaires de leur fils s’ils refusaient de collaborer avec eux pour amener M. Wei et sa femme à renoncer au Falun Gong.

Dans la ville de Xingning, province du Guangdong, un autre couple marié, M. Li Zhuozhong et Mme Liao Yuanqun, a été arrêté le 19 avril 2024. La police a scié une porte latérale, remplacé la serrure d’origine et scellé la porte d’entrée. Pendant une longue période après leur arrestation, la police n’a cessé de revenir pour fouiller les lieux. La police a aussi refusé les visites de la famille du couple et n’a pas autorisé leur famille à leur livrer des vêtements.

Le couple n’a qu’une fille, qui venait de décrocher un emploi après avoir obtenu son diplôme universitaire. Au cours des vingt-cinq dernières années, elle a assisté à de nombreuses arrestations de ses parents et a grandi dans la peur. Elle a dû rester avec sa famille lorsque ses deux parents ont été arrêtés. Après la dernière arrestation du couple, la police n’a cessé d’insister auprès des membres de la famille pour obtenir le numéro de téléphone de la jeune femme. Ils l’ont ensuite appelée et lui ont demandé si ses parents avaient des contacts avec d’autres pratiquants ou même si elle avait un petit ami. Terrifiée, elle a rapidement perdu du poids.

M. Li a développé une maladie grave en juillet et est actuellement isolé dans un hôpital. Il est contraint de prendre des médicaments contre la tuberculose et le diabète trois fois par jour.

d) Surveillance et harcèlement continus après 15 ans d’incarcération

Mme Huang Zhenglan, une habitante de Chongqing âgée de 61 ans, fait l’objet de harcèlement et d’une surveillance continus depuis qu’elle a purgé sa troisième peine de prison en juillet 2023 pour sa pratique du Falun Gong.

Le comité résidentiel local a installé deux caméras de surveillance devant la porte de Mme Huang en juillet 2023, juste après sa sortie de prison. Liu Yi, du comité résidentiel, a aussi fait venir la police à son domicile à plusieurs reprises pour la harceler.

Le 9 avril 2024, le tribunal local a saisi environ 5000 yuans dans le compte bancaire de Mme Huang pour couvrir l’amende qui lui a été imposée lorsqu’elle a été condamnée à une troisième peine de prison après son arrestation en décembre à 2020. Ce montant correspondait à l’allocation accumulée au cours des quatre dernières années pour les parents n’ayant qu’un seul enfant. De ce fait, Mme Huang a dû faire des petits boulots pour joindre les deux bouts.

Mme Huang a assisté aux funérailles de son ex-belle-mère le 20 juillet 2024, lorsque des fonctionnaires du village et un responsable du réseau l’ont suivie tout au long du trajet. Les invités aux funérailles étaient furieux et l’un d’entre eux a déclaré : « Ces fonctionnaires ne savent qu’intimider les bonnes gens ! »

Le trio a suivi Mme Huang jusqu’à son domicile après les funérailles.

Voir aussi :

Au cours du premier semestre 2024 : 2714 pratiquants de Falun Gong arrêtés et harcelés en raison de leur croyance

Rapporté en mars et avril 2024 : 1031 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en janvier et février 2024 : 310 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Traduit de l’anglais