Chérir chaque occasion de cultiver

(Minghui.org) Lily a dû déménager dans une autre ville en raison d’un changement d’emploi. Comme elle avait beaucoup de choses à faire, David et moi avons décidé de l’aider à déménager.

Lily et moi n’avions aucune expérience de la conduite sur de longues distances, alors que David avait une certaine expérience. Comme le trajet était long et qu’il se faisait en grande partie sur l’autoroute, afin d’éviter de nous perdre, nous avons décidé que Lily et David seraient devant et que je les suivrais. Nous avons utilisé nos téléphones portables pour nous orienter.

J’ai fait de mon mieux pour les suivre. Mais sur les jonctions d’autoroute, d’autres voitures « coupaient » souvent la route entre nos voitures. Au début, j’avais peur de ne pas pouvoir les suivre ou de me perdre. J’étais anxieuse et je pensais : « Ce serait formidable si cette voiture devant moi tournait sur la voie rapide. Quand quittera-t-elle la voie ? » Parfois, j’attendais le bon moment pour dépasser l’autre voiture sur les routes de transition afin de réduire le risque d’être coupée. Même si ces actions étaient dangereuses, elles apportaient des solutions temporaires au problème.

Cependant, d’autres voitures me coupaient la route de temps en temps, et cela semblait hors de mon contrôle. J’ai réalisé que j’étais obsédée par le fait d’être coupée. Du point de vue de la cultivation, j’avais peur que mes intérêts soient lésés et que mes plans soient affectés, alors j’avais des émotions négatives envers ces voitures et je les considérais comme des obstacles. Je n’avais aucune compassion. Lorsque je faisais des choses, comme les dépasser, c’était pour protéger mes propres intérêts. Cela semblait résoudre temporairement le problème, mais ce comportement impatient et imprudent n’était pas en phase avec la tolérance.

La cultivation est merveilleuse. Ce qui semblait être une toute petite chose a exposé et m’a aidée à réaliser mes problèmes. J’ai pu voir la situation dans son ensemble à partir de ces petites choses qui sont des occasions de cultivation. J’ai réalisé que ma nature du cœur (xinxing) devait être corrigée.

Toutes les pensées négatives que je générais en me faisant couper venaient de l’égoïsme : je considérais les problèmes uniquement de mon point de vue, je me souciais de mes propres sentiments et je voulais me protéger du danger. En tant que pratiquante, je devais abandonner ces mauvaises pensées causées par l’égoïsme, et maintenir une attitude positive.

Quand d’autres voitures m’ont à nouveau coupée, même si j’étais toujours réticente et inquiète, je me suis dit : « Ne te presse pas, suis-le et conduis prudemment. » En même temps, j’ai examiné mes propres pensées et me contrôlais pour essayer de ne pas avoir d’émotions négatives et de mauvaises pensées. J’ai constaté que j’étais progressivement capable de me calmer et que la voiture devant moi semblait moins « ennuyeuse ». J’ai même commencé à observer de quelle ville venait la voiture devant moi, ainsi que son apparence et ses caractéristiques. Lorsque je me suis calmée, j’ai découvert que la plupart de ces voitures quittaient l’autoroute à la sortie suivante, peut-être dix ou vingt minutes plus tard. Mon horaire n’a en aucun cas été affecté, et je n’ai pas perdu de vue la voiture de mon compagnon de cultivation ni ne me suis perdue à cause de cela. De toute évidence, mes inquiétudes étaient inutiles.

Le Maître a dit :

« Nous disons que le bien ou le mal surgit d’une seule pensée, une différence dans la pensée provoque un résultat différent. » (Quatrième Leçon, Zhuan Falun)

La route était longue. Alors que nous nous rencontrions par hasard sur l’autoroute, nous n’avions peut-être que ces dix courtes minutes de destin à parcourir ensemble. Ces voitures qui me « coupaient » n’étaient peut-être pas des obstacles, mais une sorte de compagnie. C’était une sorte de destin. Je devais les chérir, et ne pas rejeter l’occasion de cultiver ou me plaindre.

Lorsque j’ai changé ma façon de penser, tout a semblé changer. Mes pensées et émotions négatives ont disparu. Mon cœur était rempli de gratitude et de paix. Je me sentais mal à cause des émotions négatives que je venais d’émettre. Pourquoi n’avais-je pas chéri ces conducteurs pendant notre brève rencontre ? Peut-être que je n’aurai plus la chance de les revoir. Je me suis dit de faire mieux la prochaine fois et de chérir tous les êtres que je rencontrerai. Peu importe que cette affaire semble être une bonne ou une mauvaise chose à ce moment-là, je dois la chérir.

Quand je suis tombée sur une section de jonction, je ne me suis plus précipitée pour suivre la voiture des compagnons de cultivation, mais j’ai plutôt ralenti et laissé les voitures qui se joignaient à moi entrer sur l’autoroute. J’ai aussi salué silencieusement ces nouveaux amis rencontrés par hasard : « Bonjour, merci de m’accompagner. Conduisons ensemble. »

Après avoir changé d’état d’esprit, j’ai eu l’impression qu’un morceau de glace dans mon cœur avait fondu. J’ai réalisé que j’avais en fait des problèmes similaires dans ma vie et mon environnement de travail. J’utilisais souvent des concepts acquis pour évaluer les autres et les « étiqueter » dans mon esprit. Lorsque l’autre personne ne répondait pas à mes critères ou pouvait m’affecter dans certains aspects, je pensais que la personne bloquait ma progression, j’avais des émotions négatives, et je la rejetais et l’évitais. Même si je pouvais encore maintenir une apparence paisible en surface, mon cœur traçait déjà une ligne et tenait les gens à distance.

La cultivation consiste à cultiver son cœur. Ne me suis-je pas trompée moi-même ? Tous les êtres que j’ai rencontrés étaient prédestinés. Est-ce que j’ai chéri ces relations prédestinées ? Les personnes et les choses que je rencontre peuvent-elles être accidentelles ? J’ai réalisé que je devais maintenir des pensées positives et de la gentillesse, et regarder et traiter toutes les personnes et choses que je rencontre de manière positive.

À travers cette expérience, j’ai réalisé que je manquais de gentillesse et de patience, et que j’étais égoïste. J’espère pouvoir faire mieux à l’avenir, vraiment respecter et bien traiter les autres, chérir mon environnement de cultivation et ne pas avoir de regrets.

Traduit de l’anglais