(Minghui.org) Je suis originaire du Kerala, mais je réside actuellement à Bangalore. Je suis développeur de logiciels et j’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa il y a plus de dix ans.

Le Kerala, un État du sud de l’Inde, abrite les gens parlant malayalam. La traduction des livres de Falun Dafa est depuis longtemps un souhait cher aux pratiquants de la région parlant malayalam. Il y a eu plusieurs tentatives de traduction des livres de Dafa en faisant appel à des traducteurs extérieurs, mais nous n’étions pas sûrs de la marche à suivre.

À l’époque, nous étions des étudiants en ingénierie et nous n’avions jamais rien traduit auparavant. Nous n’avions jamais imaginé que nous serions impliqués dans des œuvres littéraires. Un nouveau pratiquant avait déjà commencé la traduction, mais nous n’avons pas pu la terminer avec lui ni l’aider.

Cependant, une pratiquante de la région de Thrissur, au Kerala, avait commencé à traduire le livre Zhuan Falun. Nous n’avions pas de guide ou de lignes directrices à l’époque. Elle a donc commencé à traduire la version du Zhuan Falun de 2003. Plus tard, elle a découvert que la plupart des pratiquants indiens lisaient la version de mars 2000, et les coordinateurs ont dit que la version de mars 2000 du Zhuan Falun devait être utilisée pour la traduction. Elle a donc recommencé à traduire le livre. En entendant cela, j’ai été impressionné par son attitude de « ne jamais arrêter » et j’ai pensé : « J’aimerais l’aider. » Je me suis porté volontaire pour traduire les dernières conférences.

Une sage décision

Vers 2015, après avoir terminé la traduction, les pratiquants n’étaient pas satisfaits de nos efforts. Alors un autre pratiquant a commencé à réécrire pour plus de clarté. Je suis intervenu et j’ai conseillé au pratiquant d’arrêter, car cela demandait plus de temps et d’efforts. J’ai proposé soit de réviser la traduction terminée, soit de traduire un autre livre, le Falun Gong. En conséquence, nous ne nous sommes pas divisés en groupes.

En 2016, j’ai pris quelques mois de congé pour aider à faire venir Shen Yun en Inde, mais cela ne s’est pas concrétisé. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas utiliser ce temps pour corriger la traduction ? » J’ai donc commencé à corriger ligne par ligne en comparant l’édition anglaise du Zhuan Falun à la version en malayalam. À l’époque, je vivais seul et menais une vie discrète. Mes journées se résumaient à la traduction, à la solitude et à l’immense pression familiale de me trouver un emploi. Pourtant, avec le recul, je me rends compte que c’était une époque fantastique. Nous avons réalisé l’ensemble de la correction en quelques mois.

En 2016, j’ai démissionné du projet technologique le plus en vogue, car nous espérions faire venir Shen Yun en Inde, mais en 2017, on m’a offert une meilleure opportunité dans une grande entreprise qui avait un bon environnement d’équipe.

En 2017, nous avons soumis la traduction du Zhuan Falun pour approbation, mais il y avait un obstacle. Nous n’avions pas traduit le Falun Gong, et le coordinateur a donc refusé de le publier. Nous avons donc accepté de traduire le Falun Gong.

Traduire le Falun Gong

J’ai repris là où les autres traducteurs s’étaient arrêtés et j’ai traduit presque tous les jours. Il m’était difficile de taper en malayalam. De plus, la technologie n’était pas au point. Je passais mes week-ends à traduire. Là encore, je continuais dans la solitude, mais se concentrer pendant des heures peut être épuisant et même ennuyeux. Pendant la journée, je me rendais donc à Lalbagh ou à Cubbon Park et je traduisais.

À l’époque, je n’étais pas marié et je vivais seul. Je n’avais pas encore éliminé tous mes attachements et j’étais donc distrait lorsque je voyais des couples ou des familles s’amuser. Je sentais que je devais me marier parce que je voulais aussi fonder une famille.

J’espérais trouver une femme convenable. Lorsque je demandais à mes parents de commencer à chercher, ils me répondaient toujours qu’ils le feraient une fois que mon frère aîné serait marié. J’ai senti que je devais faire preuve d’une certaine retenue mentale, et j’ai donc décidé de me consacrer à la traduction.

Mon attention a également été occasionnellement détournée par de meilleures offres d’emploi d’autres entreprises, pour lesquelles je devais apprendre de nouvelles technologies, comparer les salaires, etc. Mais, avec l’aide d’autres traducteurs et d’autres pratiquants, j’ai pu garder un esprit stable.

J’ai commencé à taper à la machine après avoir fini de traduire. Au milieu de l’année 2019, ma famille a commencé à me pousser à me marier. La famille a commencé à explorer des alliances selon la méthode habituelle des mariages arrangés. Le jour où j’ai fini de traduire les Questions et Réponses du Falun Gong a été le jour où la famille de ma femme a consenti à notre mariage. C’était la Journée internationale de la gentillesse. Nous nous sommes mariés en janvier 2020, après un confinement dû à la pandémie de la COVID.

Il est si douloureux de voir la traduction

Après mon mariage, j’ai fait une pause dans mon travail de traduction. Les autres pratiquants m’ont encouragé à continuer à me cultiver et à être diligent dans ma cultivation. Lorsque j’ai réalisé à quel point les autres pratiquants avaient changé la structure des phrases de ma traduction, cela a été atrocement douloureux. Mais j’ai réalisé que ce n’étaient pas mes mots, mais plutôt ceux du Maître et du Fa. J’ai fait de mon mieux pour ne pas créer de conflits et pour ajuster ma pensée.

D’autres pratiquants et ma femme ont commencé à faire des corrections et des suggestions sur ma traduction. Le processus de correction était fastidieux et difficile. Nous avons donc décidé que certains traducteurs auraient la permission d’éditer, et que d’autres n’auraient que la permission de commenter. Tout le monde pouvait faire des commentaires, et nous avons évalué et approuvé chacun d’entre eux avant de les ajouter.

J’ai parfois soupçonné d’autres traducteurs de ne pas inclure mes commentaires. Dans certains cas, ma compréhension était différente de celle du co-traducteur. Nous avons donc décidé que pour qu’une correction soit acceptée, les deux parties devaient accepter le changement.

Conflit avec la coordinatrice

Après l’inclusion des commentaires de révision d’autres pratiquants, nous étions prêts à publier les deux livres au deuxième semestre de 2020. Cette fois, nous avions fini de traduire le Zhuan Falun et le Falun Gong. Lorsque nous les avons soumis, la coordinatrice a dit que le formatage était incorrect et elle a refusé d’envoyer les manuscrits à la maison d’édition tant qu’ils n’auraient pas été corrigés. Le malayalam contient de longs mots, de sorte que certaines lignes sont séparées par de grands espaces. J’ai eu le cœur brisé et je me suis disputé avec la coordinatrice. J’étais déprimé et j’avais l’impression que tous mes efforts avaient été vains. Le reformatage par un fournisseur extérieur nécessiterait du temps et de l’argent, et il faudrait relire le document pour y déceler les erreurs.

Lorsque j’en ai parlé à ma femme, elle m’a encouragé à chercher d’autres possibilités. J’ai commencé à chercher des solutions sur Internet et j’ai miraculeusement trouvé un caractère « espace invisible » qui peut être utilisé pour couper les longs mots. L’espace et la coupure ne sont présents qu’en fin de ligne, pas au milieu, donc la solution était bonne.

Le format du livre est désormais plus attrayant. Rétrospectivement, la suggestion de la coordinatrice s’inscrivait dans le cadre de plusieurs efforts de traduction en Inde et non pas parce qu’elle voulait affirmer son autorité. Lorsque j’y repense aujourd’hui, je me rends compte que ses commentaires ont rendu le formatage plus ordonné. Je me suis également rendu compte que j’étais paresseux et que je ne voulais pas faire davantage d’efforts.

Un rêve longtemps caressé devient réalité

Après avoir obtenu une solution pour la mise en forme, j’ai pris le temps de terminer le travail. J’ai passé encore du temps à corriger les fautes d’orthographe que d’autres pratiquants avaient signalées. J’ai passé plusieurs nuits à le formater. Parce que ma femme et moi pratiquons, nous avons tous deux connu des tribulations, des purifications corporelles, des conflits, etc. Nous avons également eu un bébé.

Une autre traductrice voulait publier le livre rapidement pour une prochaine foire du livre à laquelle nous avions déjà participé en 2015 à Kochi. Nous avons reçu tellement d’encouragements de la part des gens, car ils réclamaient un livre de Dafa en malayalam, et la pratiquante voulait y participer.

Nous avions très peu de temps et je n’ai pas aimé son attitude pressante. Tout au long du processus de traduction et de correction, j’étais très enthousiaste et j’avais l’impression que mon rêve de longue date se réalisait. Comme elle insistait pour finir plus vite, même si je ne pensais pas que c’était la bonne approche, je me suis efforcé de terminer la mise en forme et d’ajouter les commentaires rapidement, puis j’ai envoyé le document à l’impression. Deux pratiquants malayalam à l’étranger m’ont aidé financièrement et nous avons pu imprimer les copies papier.

D’une manière ou d’une autre, avec la précipitation de dernière minute, il n’y a pas eu d’excitation ni de saut de joie. Les traductions ont été achevées au terme d’années de dur labeur. J’espère que d’autres profiteront de la lecture de ces traductions.

Je pense que les gens de langue malayalam ont apporté des changements dans le monde grâce à leurs liens maritimes dans l’histoire. Je pense donc que les habitants du Kerala embrasseront également le Falun Dafa.

Lorsque j’ai lu la version malayalam du livre de Falun Dafa, j’ai fait une percée dans ma façon de penser en me basant sur mon état de cultivation. Le Maître m’a également éclairé à la lecture du Zhuan Falun en anglais. J’ai senti que le Maître me guidait, même si j’ai lu la version malayalam.

Merci Maître pour votre grâce salvatrice et pour m’avoir guidé.

Traduit de l’anglais