(Minghui.org)

Nom : Liu Shengzhi

Nom chinois : 刘胜志

Sexe : Masculin

Âge : 70 ans

Ville : Pékin

Province : Pékin

Profession : N/C

Date du décès : 17 juillet 2024

Date de la dernière arrestation : 26 avril 2021

Dernier lieu de détention : N/C

Nom : Liu Fengxia

Nom chinois : 刘凤霞

Sexe : Féminin

Âge : 70 ans

Ville : Pékin

Province : Pékin

Profession : N/C

Date du décès : 2020

Date de la dernière arrestation : 10 novembre 2016

Dernier lieu de détention : N/C

En raison de leur pratique du Falun Gong, M. Liu Shengzhi, sa femme et sa sœur, tous habitants de Pékin, ont enduré des décennies d’incarcération et de torture. M. Liu a reçu des décharges électriques sur ses parties intimes et est devenu incontinent. Il a lutté contre un œdème systémique pendant des années et est décédé le 17 juillet 2024. Il avait 70 ans. Sa sœur, après avoir purgé deux peines de camp de travail et une peine de prison, est décédée en 2020. Sa femme, qui a failli être battue à mort en détention, a entendu un jour un gardien dire : « Nous sommes la police. Les autorités supérieures ont dit que nous ne sommes pas responsables si nous vous battons à mort. Et personne ne saurait si vous seriez effectivement mort. »

Début décembre 1999, cinq mois après que la persécution a commencé contre le Falun Gong, M. Liu, son épouse Mme Su Xiurong et sa sœur Mme Liu Fengxia ont été illégalement arrêtés et emmenés à l’hôpital psychiatrique de Zhoukoudian tout comme 65 autres pratiquants de Falun Gong. Malgré le temps glacial, les autorités les ont forcés à prendre des douches froides dans des pièces sans chauffage. Après quarante-huit jours, ils ont été transférés au centre de réhabilitation pour toxicomanes de Huangshandian et ont été contraints de regarder chaque jour des vidéos de propagande diffamant le Falun Gong. Chacun d’entre eux a été illégalement condamné à une amende de 1000 yuans lorsqu’ils ont été libérés au début de l’année 2000.

Mme Su a été de nouveau arrêtée et condamnée à un an de camp de travail en juillet 2000. M. Liu s’est rendu à Pékin pour faire appel. À son retour, lui, sa fille adolescente et plusieurs pratiquants de la région ont été convoqués par le responsable du village, Liu Shicheng. Chacun d’entre eux a été enfermé dans une pièce séparée avec des rideaux de fenêtre fermés. Les fonctionnaires leur ont demandé s’ils pratiquaient toujours le Falun Gong. Les pratiquants ayant répondu par l’affirmative, les fonctionnaires les ont torturés, notamment en leur administrant des décharges électriques avec des matraques de la tête aux pieds et en les fouettant. M. Liu a notamment reçu des décharges sur ses parties intimes, ses pieds et ses aisselles. En conséquence, il est devenu incontinent et a subi d’autres traumatismes.

La fille de M. Liu était couverte d’ecchymoses à cause des coups et des décharges électriques. Elle s’est évanouie trois fois et ne pouvait plus marcher. Pour dissimuler les tortures subies, les fonctionnaires l’ont gardée en détention et l’ont laissée allongée sur le ventre pendant plus de trois semaines, ne la relâchant qu’après qu’elle se soit rétablie.

Mme Su a été de nouveau illégalement arrêtée en février 2006 et condamnée à une peine de cinq ans et demi. En prison, elle a été battue, a reçu des décharges électriques et s’est vu injecter des drogues inconnues. Elle a failli mourir à plusieurs reprises. Une fois, alors qu’elle était à moitié consciente pendant une séance de torture, elle a entendu quelqu’un dire : « Nous sommes la police. Les supérieurs ont dit que nous ne sommes pas responsables si nous vous battons à mort. Et personne ne saurait si vous êtes effectivement morte. »

Au cours des années suivantes, M. Liu a été illégalement arrêté à plusieurs reprises et son domicile a été saccagé. Il a purgé deux peines de camp de travail et a été détenu à de nombreuses reprises dans des centres de lavage de cerveau et des hôpitaux psychiatriques. Parce qu’il refusait d’abandonner le Falun Gong, il a été placé à l’isolement, affamé, privé de sommeil, privé de douche, privé de visites familiales et contraint de travailler sans rémunération. Les gardiens s’arrangeaient souvent pour que des détenus le surveillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ils avaient toute latitude pour le battre et l’agresser verbalement à leur guise.

L’arrestation suivante du couple a eu lieu le 17 novembre 2016. M. Liu a été libéré le jour même en raison de sa tension artérielle extrêmement élevée. Mme Su a été détenue au centre de détention de Tiangezhuang, dans le district de Fangshan, pour une durée inconnue.

Ils ont été signalés pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes en mars 2021 et ont été illégalement arrêtés le 26 avril 2021. La police a confisqué une boîte de CD et quelques brochures contenant des informations sur le Falun Gong. Ces objets ont ensuite été utilisés comme preuves par l’accusation. La police a continué à harceler le couple après l’avoir remis en liberté sous caution.

Le tribunal du district de Fangshan a condamné M. Liu à une peine de deux ans avec une amende de 2000 yuans et Mme Su à une peine de trois ans et demi avec une amende de 4000 yuans en 2022. Ils ont fait appel auprès de la Cour supérieure de Pékin, mais ont perdu leur procès. En raison de leur état physique, ils n’ont pas été placés en détention pour purger leur peine immédiatement après leur condamnation.

Le 24 novembre 2023, plusieurs policiers se sont présentés au domicile du couple et leur ont ordonné de subir des examens physiques. Les policiers ont dit que l’ordre venait du tribunal du district de Fangshan : si les deux personnes étaient jugées aptes à être emprisonnées, elles seraient placées en détention, sinon le tribunal leur ordonnerait de purger leur peine à domicile. On ne sait pas si le couple a subi les examens physiques ordonnés.

En raison du stress lié aux poursuites judiciaires, la santé de M. Liu s’est rapidement dégradée. Il a été hospitalisé à quatre reprises entre 2021 et 2023, avant de décéder le 17 juillet 2024.

La persécution de Mme Liu Fengxia

Après sa première arrestation en 1999, Mme Liu a été de nouveau illégalement arrêtée en janvier 2002, trois jours avant le Nouvel An chinois. Après sa libération, la police l’a souvent harcelée, ainsi que sa famille. Son père a été tellement terrifié qu’il a développé une maladie cardiaque et est décédé en 2003. Son fils a souffert d’une dépression mentale.

Mme Liu a été de nouveau arrêtée le 29 octobre 2004. Elle a d’abord été détenue au centre de détention de Fangshan, puis transférée au camp de travaux forcés pour femmes de Daxing pour y purger une peine non précisée. Elle a été contrainte d’effectuer des travaux forcés sans être payée. Elle est tombée une fois et s’est cassé la hanche gauche.

En 2008, Mme Liu a été transférée au camp de travaux forcés pour femmes de Hohhot, en Mongolie intérieure, où elle a été contrainte de travailler plus de dix heures par jour. Sans équipement de protection individuelle approprié, elle a été empoisonnée par les matériaux avec lesquels elle travaillait. Son corps était enflé et suintait le pus. Elle a également été nourrie de force, ce qui a entraîné le déchaussement de ses dents. Malgré son état physique, elle a dû continuer à travailler.

Plus tard, Mme Liu a trouvé des substances blanches dans sa nourriture, et le détenu chargé de la surveiller a admis que c’étaient les gardiens qui avaient demandé aux détenus d’ajouter des drogues toxiques à sa nourriture. Elle a également déclaré qu’on lui avait prélevé une fois deux gros tubes de sang et qu’elle s’était ensuite sentie étourdie.

Mme Liu a été illégalement arrêtée à deux autres reprises, en 2007 et en 2014. Elle a été détenue dans des centres de lavage de cerveau les deux fois, pendant dix-sept jours et trente-deux jours, respectivement. Elle a ensuite été illégalement condamnée à quatre ans de prison pour l’arrestation de 2014 et a été remise en détention pour purger sa peine le 10 novembre 2016. Elle est décédée en 2020.

Voir aussi :

Nouvelles tardives : Un couple de Pékin condamné à la prison, l’épouse a déjà été emprisonnée pendant 5,5 ans

(D’autres articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)

Traduit de l’anglais