(Minghui.org) Un petit garçon de cinq ans de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, a été terrifié lorsque plusieurs agents en civil ont soudainement encerclé son père le matin du 11 mai 2024, alors qu’ils s’apprêtaient à se rendre à son école maternelle.

Le garçon a pleuré de peur et s’est agenouillé devant les policiers : « S’il vous plaît, n’arrêtez pas papa ! »

Les policiers ont tout de même menotté M. Tian Pengfei et l’ont suivi alors qu’il emmenait son fils à vélo à l’école maternelle. La scène a suscité un vif émoi, de nombreux parents et enseignants l’ayant observée avec horreur. Le petit garçon a raconté à tout le monde que son père avait été illégalement arrêté par la police. À son insu, son grand-père paternel, sa mère et le frère de celle-ci ont également été illégalement arrêtés le même jour. Tous trois ont été libérés sous caution tard dans la nuit, mais son père est toujours détenu à ce jour.

Aucun des adultes de la famille Tian n’a enfreint la loi. Ils ont été pris pour cible parce que les parents de M. Tian pratiquent tous deux le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Bien que M. Tian, sa femme et son beau-frère ne soient pas eux-mêmes des pratiquants de Falun Gong, ils ont été mis en cause pour leur soutien au Falun Gong.

M. Tian a été jugé en décembre 2024 et est actuellement toujours détenu au centre de détention du district de Chaoyang. Sa mère se cache désormais pour éviter d’être poursuivie.

La dernière persécution découle d’un épisode survenu en 2021

M. Tian et son épouse, Mme Sun Limin, géraient un atelier de réparation d’ordinateurs et partageaient la même résidence que ses parents, qui les aidaient à s’occuper de leurs deux jeunes fils, âgés de 7 et 5 ans.

Le 19 janvier 2021, un groupe de policiers, dont Wu Dali, s’est introduit au domicile de M. Tian et a confisqué son ordinateur, son imprimante et plus de 40 000 yuans en liquide. La police est restée chez lui toute une nuit avant de l’emmener, ainsi que sa femme et sa mère, au Département de police de Xiangyang, dans le district de Shuangta. Ils ont tous les trois été libérés sous caution, mais ont dû faire face à un harcèlement constant de la part de la police.

L’agent Wu a ordonné à M. Tian de se présenter tous les jours et d’envoyer de temps en temps des photos de lui, de sa femme et de ses parents à la maison (pour s’assurer qu’ils ne sortaient pas pour sensibiliser la population à la persécution). Il leur a également été ordonné de signer des déclarations dénonçant le Falun Gong. Ils ont fermement refusé. Sa femme a été illégalement arrêtée le 18 janvier 2022 et détenue pendant cinq jours. Wu avait l’intention de la placer dans un centre de détention, mais elle n’a pas été admise en raison de son mauvais état de santé.

La police a soumis l’affaire contre la mère de M. Tian, Mme Sun Xiaomei, au parquet du district de Longcheng le 20 janvier 2022, date à laquelle sa caution d’un an a pris fin. Le parquet l’a entendue le lendemain. Elle a refusé d’admettre sa culpabilité dans la pratique du Falun Gong et ils ont appelé M. Tian environ trois semaines plus tard, menaçant d’infliger une peine de trois ans à sa mère assortie d’une amende de 2000 yuans si elle n’admettait pas sa culpabilité. Le même jour, son cas a été soumis au tribunal du district de Longcheng.

Pour éviter d’être poursuivie, Mme Sun s’est cachée. Lorsqu’elle a réussi à voir ses deux petits-fils en 2024, le garçon de cinq ans ne l’a plus reconnue. Son frère de sept ans se souvenait encore de leur grand-mère et lui tenait la main en disant : « Mamie, rentrons à la maison et cachons-nous à l’étage. Il n’y a pas de police là-bas. » En entendant ces mots, le cœur de Mme Sun s’est brisé en mille morceaux.

Détails de la dernière persécution

Quelques jours avant sa dernière persécution, M. Tian a reçu un appel de l’agent Wu, qui l’a menacé d’inscrire sa mère sur la liste des personnes recherchées s’il ne lui envoyait pas ses dernières photos. Il n’a eu d’autre choix que de se rendre à l’appartement qu’elle loue pour demander des photos. La police l’a suivi et a découvert le logement de sa mère.

M. Tian a été conduit directement au Département de police de Qianjin le 11 mai 2024, après avoir déposé son fils cadet à l’école maternelle. La police a également tenté d’arrêter sa mère le même jour. Elle n’était pas là, et ils ont perquisitionné son logement.

M. Tian a été jugé par le tribunal du district de Shuangta en décembre 2024. Le statut de son père, de sa femme et de son beau-frère, qui sont toujours en liberté sous caution, n’est pas clair.

Le procureur Bai Yanli a dit que selon Jiang Zonglin, l’un des agents ayant procédé à l’arrestation, M. Tian possédait de nombreux objets liés au Falun Gong. Il a réfuté que ces objets appartenaient à d’autres pratiquants arrêtés, et non à lui. Son avocat a poursuivi en disant que M. Tian n’avait enfreint aucune loi en tenant un atelier de réparation d’ordinateurs.

Bai a immédiatement appelé le Département de la police de Qianjin, qui lui a rapidement envoyé par courrier électronique des photos de preuves supplémentaires à charge. L’avocat de M. Tian a souligné qu’une telle action constituait une violation flagrante de la loi, qui exige que toute enquête et tout élément de preuve supplémentaire soient soumis dans un délai d’un mois après que la police a transmis l’affaire au parquet.

Les photos montraient prétendument la scène de la perquisition du domicile de M. Tian. Elles sont datées du 27 mai 2024, alors que son domicile a été perquisitionné le 11 mai. Le juge Geng Hongyan et le procureur Bai n’avaient pas de réponse à apporter à cette divergence de date. Ils sont toutefois restés silencieux lorsque l’avocat a fait valoir que les photos étaient irrecevables dans le cadre du procès.

M. Tian est resté au centre de détention de la ville de Chaoyang après le procès. Sa femme s’est efforcée de subvenir aux besoins de la famille après la fermeture du magasin d’informatique et la confiscation de plus de 40 000 yuans d’économies (dont seulement 5000 yuans ont été restitués par la police).

Traduit de l’anglais