(Minghui.org) Un habitant âgé de 55 ans du district de Suizhong, dans la province du Liaoning, a été jugé le 26 décembre 2024 pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

M. Yang Jiangwei a été arrêté le 19 avril 2024 après avoir été repéré en train d’apposer sur un poteau électrique un autocollant portant la mention « Authenticité-Bienveillance-Tolérance [le principe fondamental du Falun Gong] est bon  ». Le policier Guo Tiejun du poste de police de la ville de Gaoling a soumis l’affaire au parquet du district de Suizhong. Le 1er mai, le procureur Kang Qi a délivré un mandat d’arrêt formel contre M. Yang, puis a transmis l’affaire le 21 juin au parquet du district de Lianshan, dans la ville de Huludao. Le procureur Du Yang l’a inculpé à une date inconnue.

Le juge Wang Yueqiu du tribunal du district de Lianshan avait initialement prévu une date d’audience pour le 20 août 2024, mais l’a reportée au 26 décembre. Au début de l’audience, l’avocat de M. Yang a demandé à ce que Wang et le procureur Zhang Xiaojin soient libérés, ce qui lui a été refusé.

Le procureur Zhang a demandé à M. Yang pourquoi il avait apposé cet autocollant et celui-ci a répondu : «  Authenticité-Bienveillance-Tolérance est la chose la plus précieuse au monde.  »

Zhang a accusé M. Yang de promouvoir le Falun Gong et celui-ci a répliqué : «  Y a-t-il quelque chose de mal avec Authenticité-Bienveillance-Tolérance  ? » Il a également refusé d’admettre sa culpabilité lorsque le juge Wang a tenté de faire pression sur lui.

L’avocat a accusé le policier Guo et la témoin Liu Huan d’avoir fabriqué des preuves contre son client. L’acte d’accusation indique que M. Yang a apposé un autocollant indiquant « Falun Dafa est bon  » alors que son autocollant indiquait en réalité «  Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ».  En outre, dès qu’il a vu Guo venir vers lui le 19 avril 2024, il a arraché l’autocollant du poteau électrique et l’a déchiré. Il n’y avait plus d’autocollant sur le poteau au moment où Guo l’a saisi. Le dossier contenait toutefois une photo montrant un autocollant indiquant «  Falun Dafa est bon » sur le poteau électrique, qui a manifestement été mis en scène par la police par la suite.

Malgré l’apparente divergence concernant ledit autocollant, le procureur Zhang a tout de même utilisé ces «  preuves  » pour inculper M. Yang. Le dossier contient également la déposition de la témoin Liu. À un endroit, elle a affirmé qu’elle roulait à vélo pour aller chercher du courrier lorsqu’elle a vu le policier Guo saisir M. Yang. Guo lui a alors demandé de l’aider à prendre une photo de la scène. Mais à un autre endroit, elle a déclaré avoir vu M. Yang coller l’autocollant alors qu’elle passait à côté de la scène.

Cependant, selon M. Yang, il a vu la témoin Liu et Guo, qui était en civil, descendre ensemble d’une voiture de police pour l’arrêter, au lieu de voir Liu passer à vélo. En raison de leur proximité, il a pensé qu’ils étaient mari et femme. Après avoir été emmené au poste de police de la ville de Gaoling, il a appris par d’autres policiers que Liu et Guo n’étaient pas un couple.

Les preuves de l’accusation comprenaient également des livres de Falun Gong et une décoration du Nouvel An portant l’inscription «  Fu » («  bénédiction  » en chinois) confisqués au domicile de M. Yang. Son avocat a réfuté le fait qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et qu’il est tout à fait légal de posséder des publications du Falun Gong. Il a ajouté que Guo et d’autres policiers n’avaient pas présenté de mandat de perquisition lors de la descente chez son client ni produit une liste des objets confisqués sur place.

Le procureur Zhang a accusé M. Yang d’être un récidiviste. Avant sa dernière arrestation, il avait purgé trois peines de travaux forcés pour une durée totale de sept ans et demi, entre 2000 et 2008. Peu de temps après avoir purgé sa troisième peine de travail forcé, il avait été arrêté à nouveau en février 2008 et condamné à dix ans de prison. Au cours des vingt-cinq dernières années de persécution, il n’a pu passer qu’un peu plus de sept ans avec sa famille.

L’avocat de M. Yang a fait valoir qu’il n’aurait jamais dû être incarcéré autant de fois, car il n’a enfreint aucune loi en exerçant son droit constitutionnel à la liberté de croyance, et que ses antécédents de persécution ne devraient pas être utilisés comme preuve admissible dans son procès actuel.

Guo et Liu n’étant pas présents au tribunal pour un contre-interrogatoire, l’avocat a demandé leur présence. Le juge Wang a ajourné l’audience en réponse à cette demande.

Voir aussi :

Un quinquagénaire du Liaoning à nouveau arrêté pour sa croyance, après avoir déjà passé dix-sept ans et demi derrière les barreaux

Yang Jiangwei condamné à dix ans de prison après sept ans de travaux forcés

M. Yang Jiangwei emprisonné depuis 2008, les visites de la famille refusées

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise de l’article.)

Traduit de l’anglais