(Minghui.org) Une femme âgée de 83 ans de la ville de Nanchang, province du Jiangxi est jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

L’affaire de Mme Wang Fengying découle d’un incident survenu le 14 juin 2023 autour de 16 h. Mme Hong Guifang âgée d’environ 63 ans et elle, parlaient du Falun Gong à des gens, lorsque plusieurs vendeurs qui travaillaient sur des projets de construction à proximité les ont entendus. Ils ont encerclé les deux femmes et l’un d’eux, un jeune homme, a saisi Mme Wang par le collet tellement fort qu’elle pouvait à peine respirer. Les badauds ont condamné les travailleurs, mais le jeune homme a quand même appelé la police.

Une voiture de police a emmené Mme Wang et Mme Hong au poste de police de Xincheng dans le district de Nanchang, qui est sous l’administration de la ville de Nanchang. Elles ont été interrogées pendant la majeure partie de la nuit et emmenées à l’hôpital de la ville de Liantang pour des examens physiques le lendemain matin. La tension artérielle de Mme Wang était supérieure à 200 mmHg (la normale est de 120 ou moins), elle a donc été libérée dans l’après-midi. La police a fait une descente à son domicile avant qu’elle ne parte. Ils ont confisqué un exemplaire du Zhuan Falun, l’enseignement principal du Falun Gong, et ils ont arraché les couplets décoratifs qu’elle avait sur sa porte.

Le 30 juin 2023, Mme Hong a été libérée sous caution après quinze jours de détention dans le centre de détention de Guashan. Le statut de son dossier n’est pas clair.

Au début décembre 2024, trois personnes d’une agence inconnue se sont présentées à la porte de Mme Wang pour l’informer que le procureur Song Hongyang du parquet du district de Xihu dans la ville de Nanchang l’avait inculpé. Ils ont tenté de l’emmener en détention en attendant son procès, mais elle a refusé de s’y rendre et ils sont partis.

Par la suite, Mme Wang a récupéré une copie de son acte d’accusation au tribunal du district de Xihu. Elle a essayé à plusieurs reprises de rencontrer le procureur Song en personne, mais elle n’a pas réussi. Elle a donc soumis une demande à son assistant, exigeant que Song abandonne son acte d’accusation. Elle a expliqué qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ni ne le qualifie de secte et que l’acte d’accusation ne précisait pas qu’elle loi elle avait enfreinte ni a quelle personne elle avait causée préjudice.

Peu après, Song a pris rendez-vous avec Mme Wang. Il lui a demandé de contacter le capitaine Yang de la Division de la sécurité intérieure du district de Nanchang, car c’était Yang qui avait émis l’acte d’accusation. Mme Wang a dit que Song était toujours responsable de l’inculpation, car il lui avait demandé de la signer.

Quelques jours plus tard, une femme a téléphoné, Mme Wang pour lui dire qu’elle était l’avocate commise d’office. Mme Wang a refusé de faire appel à ses services, mais elle s’est tout de même rendue à son bureau pour lui expliquer l’absence de base légale pour les poursuites engagées contre elle.

Le juge Liu Yufang du tribunal du district de Xihu a appelé la fille de Mme Wang pour dire qu’une date d’audience avait été fixée à un jeudi (date exacte inconnue). Le lendemain, trois personnes se sont présentées au domicile de Mme Wang et ont appelé la juge Liu, qui a continué à dire que Mme Wang devait être jugée à la date fixée. Les trois personnes ont pris une photo de sa demande écrite d’abandon de l’acte d’accusation, qu’elle avait précédemment soumise au procureur Song.

À la mi-décembre 2024, Mme Wang a posté deux lettres au procureur en chef et à la Division des appels du parquet du district de Xihu. La réceptionniste a ouvert les deux lettres et a dit qu’elles étaient identiques et que seule l’une d’entre elles était adressée au procureur en chef.

Mme Wang a également remis trois documents au tribunal du district de Xihu. Le premier demandait une audience publique. Le deuxième demandait un report de la date de son procès, car le procureur Song ne l’avait jamais informée de l’acte d’accusation avant de transmettre l’affaire au tribunal. En outre, elle attendait toujours une réponse à sa demande d’abandon de l’acte d’accusation. Le troisième document demandait que la juge Liu soit récusée du procès, car elle avait fixé une date d’audience alors qu’il n’y avait aucune base légale pour l’inculper en premier lieu.

Quelques heures après que Mme Wang a soumis ses demandes, la juge Liu l’a appelée pour lui dire qu’elle souhaitait avoir une conversation avec elle « jeudi prochain » (la date exacte n’est pas connue). Peu de temps après, Mme Wang a reçu un autre appel d’un employé du tribunal lui rappelant la même date d’audience. On ne sait pas si elle a reçu une réponse à ses trois demandes.

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(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais