(Minghui.org) Le 30 septembre 2024, la cour intermédiaire de la ville de Linyi, dans la province du Shandong, a confirmé le verdict de culpabilité prononcé à l’encontre d’une femme de la région pour sa pratique du Falun Gong.

Le 30 mai 2024, Mme Feng Guichun, une trentenaire et employée de la banque centrale de sang de la ville de Linyi, a été illégalement condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 20 000 yuans. On ignore si elle a été envoyée en prison après avoir perdu son appel en septembre 2024.

Acte d’accusation et condamnation illégale

Le 24 août 2023, Mme Feng a été illégalement arrêtée et illégalement détenue au centre de détention de la ville de Linyi. Les policiers de la Division de la sécurité intérieure du district de Lanshan qui ont procédé à l’arrestation illégale ont soumis son dossier au parquet du district de Lanshan. La police et le procureur Li Peipei ont refusé de rencontrer sa famille. Ils ont aussi refusé d’accepter leurs demandes d’annuler le mandat d’arrêt à son encontre et d’exclure les « preuves » recueillies illégalement par la police.

La famille de Mme Feng a porté plainte contre la police et le procureur Li pour violation des procédures légales et manquement au devoir. Li a inculpé Mme Feng à une date inconnue et a transmis son dossier au tribunal du district de Lanshan.

Le 18 janvier 2024, le président du tribunal, le juge Li Jianguang (sans lien de parenté avec le procureur Li) a tenu une première audience sur ce dossier. Il a interdit à l’avocat de Mme Feng de la défendre au tribunal au motif qu’il n’avait pas produit de preuve d’absence de casier judiciaire. Mme Feng a insisté pour que son avocat soit présent. Le juge Li a alors interrompu l’audience.

Aucun des témoins n’était présent au tribunal pour subir un contre-interrogatoire. Le juge Li a rejeté la demande de l’avocat de la défense de les appeler à la barre.

L’avocat a souligné que la liste des objets confisqués ne contenait que le nom d’un seul témoin, sans aucune information sur les policiers qui ont effectué la perquisition. La police n’a toujours pas restitué à Mme Feng son téléphone portable, son ordinateur, sa carte d’identité ou la clé de son domicile. En outre, tous les autres documents fournis par la police ne contenaient pas non plus les informations requises, telles que les cartes d’identité et les titres des agents concernés.

Les procès-verbaux d’interrogatoire portaient bien la signature de Mme Feng, mais celle-ci a témoigné contre la police et a déclaré qu’ils avaient usé de tromperie et de menaces pour l’obliger à se soumettre. Elle a dit avoir été tellement choquée par l’arrestation soudaine et illégale qu’elle a failli s’effondrer. La police lui a promis de la relâcher dans les trois jours si elle signait le procès-verbal de l’interrogatoire et l’a menacée de l’envoyer en prison si elle n’obtempérait pas. Elle a donc signé contre son gré.

Le procureur Li a accusé Mme Feng d’essayer de renverser le Parti communiste chinois. Son avocat a fait valoir qu’elle ne faisait qu’informer les gens de la persécution illégale du Falun Gong par le PCC. Il a demandé son acquittement.

Le 30 mai 2024, le juge Li a tout de même illégalement condamné Mme Feng. Les juges Qiu Jinan et Jiang Jinsong, ainsi que le greffier Liu Qian, ont aussi signé le verdict.

Mme Feng a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Linyi, qui a confirmé le verdict de la première instance le 30 septembre 2024. Le verdict portait les signatures du président du tribunal, le juge Qiu Wen et des juges Chen Gang et Xue Caixi et du greffier Sun Lu et de l’assistant des juges, Jiang Jie.

Traduit de l’anglais