(Minghui.org)Les pratiquants de Falun Gong de 45 pays ont soumis, à leur gouvernement respectif, une nouvelle liste de responsables du Parti communiste chinois (PCC) ayant persécuté le Falun Gong et les pratiquants. Comme ces fonctionnaires ont participé à cette persécution, les pratiquants ont demandé qu’ils soient interdits d’entrée, ainsi que les membres de leur famille, et que leurs avoirs soient gelés.

Ces 45 pays sont les suivants :

* L’Alliance des Five Eyes, à savoir les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ; et

* Les 27 pays de l’Union européenne (UE), à savoir l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, la Belgique, l’Irlande, l’Autriche, le Danemark, la Roumanie, la Tchéquie (la République tchèque), la Finlande, le Portugal, la Grèce, la Hongrie, la Slovaquie, la Bulgarie, le Luxembourg, la Croatie, la Lituanie, la Slovénie, la Lettonie, l’Estonie, Chypre et Malte ;

* 13 pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique, comprenant le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein, Israël, le Mexique, l’Argentine, la Colombie, le Chili, la Dominique et le Paraguay. C’est la première fois que le Paraguay a rejoint la liste.

La persécution du Falun Gong par le PCC se poursuit depuis vingt-cinq ans et le régime a récemment renforcé son contrôle à l’étranger. Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale d’investigation sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG), le PCC a souligné un objectif lors d’une réunion organisée par le ministère de la Sécurité publique en mai 2024 : « Accorder une attention particulière à la coopération entre le Falun Gong et les personnalités politiques occidentales pour sanctionner les dirigeants chinois de haut niveau. Mettre fin à un tel comportement à tout prix. »

Le nom de Gao Changshen, secrétaire adjoint du groupe de direction du Parti et directeur adjoint du ministère de la Justice de la province du Liaoning, secrétaire du comité du Parti et directeur du Bureau de l’administration des prisons de la province du Liaoning, figure parmi les auteurs de ces actes.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet du responsable : Gao (nom de famille) Changsheng (prénom)

Nom chinois : 高长生

Sexe : Masculin

Date/année de naissance : Septembre 1966

Lieu de naissance : Inconnu

Titre ou fonction

Novembre 2014 — janvier 2018 : Directeur du Bureau de contrôle de la supervision de l’inspection et de la discipline des cadres de la Commission d’inspection de la discipline de la province du Liaoning.

Février 2018 — octobre 2021 : Membre du Comité de supervision de la province du Liaoning

Novembre 2021 à aujourd’hui : Secrétaire adjoint du groupe de direction du Parti et directeur adjoint du ministère de la Justice de la province du Liaoning, secrétaire du Comité du Parti et directeur du Bureau de l’administration des prisons de la province du Liaoning

Principaux crimes

La province du Liaoning est l’une des provinces où la persécution des pratiquants de Falun Gong est la plus brutale. Le nombre de décès causés par la persécution, d’arrestations et de condamnations est l’un des plus élevés du pays. La torture des pratiquants est horrible dans de nombreuses prisons de la province, telles que la prison pour femmes de la province du Liaoning, la Première prison de Shenyang, la prison de Panjin, la prison de Nanguanling, la prison de Benxi et la prison de Dongling.

Depuis que Gao Changsheng a pris ses fonctions de directeur adjoint du ministère de la Justice de la province du Liaoning et de secrétaire du Comité du Parti et de directeur du Bureau de l’administration des prisons de la province du Liaoning en novembre 2021, il a continué à mettre en œuvre des politiques de persécution, transformant par la force les pratiquants incarcérés dans diverses prisons. Les autorités ont également incité les détenus criminels à torturer les pratiquants, souvent avec des incitations de réduction de peine.

Au cours des trois dernières années, huit pratiquants ont été torturés à mort en prison ou sont décédés peu après leur libération. Certains sont devenus handicapés à cause de la torture ou ont souffert de troubles mentaux.

Première prison de la ville de Shenyang

La Première prison de la ville de Shenyang a été utilisée comme base centrale pour la persécution et les pratiquants sont brutalement torturés dans toutes les divisions de la prison. Dans la « division de haute sécurité », les pratiquants sont soumis à diverses méthodes de torture, notamment : nourrir de force avec des excréments et de l’urine ; le banc du tigre ; être aspergés de gaz lacrymogène dans les yeux ; gratter les côtes ; frapper des boîtes de conserve sur leurs orteils (ce qui peut casser un ongle d’orteil en un seul coup) ; rester assis sur un petit tabouret sans bouger pendant seize heures par jour ; être privés de sommeil ; se voir refuser l’accès aux toilettes ; être ébouillantés avec de l’eau bouillante ; être suspendus par les poignets ; recevoir des décharges électriques, en particulier sur les parties sensibles telles que les organes génitaux ; geler les testicules avec des glaçons ; et être contraints à écouter des discours calomniant le Falun Gong avec des écouteurs à haut volume.

M. Liu Dianyuan, un habitant de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, a été condamné à onze ans et demi de prison en 2016, à l’âge de 78 ans, pour sa pratique du Falun Gong. Malgré son état de santé extrêmement précaire, la Première prison de la ville de Shenyang l’a tout de même accepté. Son état a continué à se dégrader et il est décédé en prison le 10 février 2024, jour du Nouvel An chinois. Il avait 86 ans.

Prison de Dongling

Dans la prison de Dongling, les méthodes de torture couramment utilisées sont les suivantes : privation de sommeil ; coups de poing, coups de pied et gifles ; décharges électriques au moyen de matraques électriques, y compris l’administration de décharges électriques sur les pénis enveloppés de fils métalliques des pratiquants ; arrachage des poils pubiens ; insertion de bâtons de bambou dans les pénis des pratiquants ; versement d’eau glacée sur les pratiquants, souvent par temps froid ; et versement d’urine et de matières fécales sur les pratiquants.

De nombreux pratiquants qui étaient en bonne santé ont développé des maladies physiques dues aux mauvais traitements qu’ils ont subis et sont morts peu de temps après. Lorsqu’ils étaient dans un état critique en raison de la torture qui leur avait été infligée, Tian donnait l’ordre à ses subordonnés de dissimuler l’information aux familles des pratiquants afin que la persécution ne soit pas révélée au public.

Prison pour femmes de la province du Liaoning

La 12e division de la prison pour femmes de la province du Liaoning est connue comme la zone d’entraînement intensif et de correction et est spécialement désignée pour persécuter les pratiquantes de Falun Gong. Les détenues, à l’instigation des gardiennes, non seulement torturent les pratiquantes, mais ajoutent également des substances inconnues à leur nourriture.

Les pratiquantes ne sont pas autorisées à apporter quoi que ce soit dans la prison lorsqu’elles y sont admises. Elles sont d’abord envoyées à la 2e division pour des séances de lavage de cerveau. Si elles refusent de renoncer à leur croyance, elles sont envoyées à la 12e division trois mois plus tard.

Une fois que les pratiquantes sont envoyées à la 12e division, les membres de leur famille ne sont pas en mesure d’obtenir la moindre information à leur sujet. Elles ne sont pas non plus autorisées à recevoir la visite de leur famille. Deux détenues sont affectées à la surveillance d’une pratiquante. Les pratiquantes sont emmenées dans une pièce pour y être torturées. Les méthodes de torture comprennent la privation de sommeil, l’interdiction de manger ou d’utiliser les toilettes, forcée de rester debout pendant de longues heures, les coups, l’humiliation, regarder de force des vidéos calomniant le Falun Gong, devoir rédiger des déclarations de garantie et des rapports de pensée, et devoir dire des choses diffamant le Falun Gong. Le but de ces méthodes est de les forcer à renoncer à leur croyance.

Mme Xu Xiuyun, de la ville de Fushun, a reçu de la nourriture droguée pendant une longue période ; on a souvent forcé Mme Jiang Wei, de la ville de Chaoyang, à rester debout pendant des heures et elle a été battue, maltraitée et droguée par les détenues, ce qui l’a rendue extrêmement faible. Certaines pratiquantes ont été placées à l’isolement. Quelques pratiquantes sont décédées quelques mois ou quelques années plus tard, après leur libération, à cause des substances inconnues.

Les gardiennes ou les détenues donnent immédiatement des substances inconnues aux pratiquantes si elles perdent connaissance à cause de la torture. Les substances sont également ajoutées à leurs repas. Les pratiquantes qui jettent la nourriture (avec les substances) sont punies si les gardiennes ou les détenues s’en rendent compte. Il a été rapporté que les gardiennes de la 11e division menaient des « expériences en matière de drogues » sur les pratiquantes.

Certaines pratiquantes nourries avec ces substances ont souffert de pertes de mémoire, se sont senties désorientées ou ont développé des symptômes similaires à ceux du diabète et de maladies coronariennes.

Mme Jia Guiqin n’était plus la femme que sa famille connaissait lorsqu’elle est sortie de la prison pour femmes de la province du Liaoning le 24 avril 2023. Après avoir purgé une peine de treize ans pour sa croyance dans le Falun Gong, cette femme de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, autrefois en bonne santé, était bossue et ne pouvait plus reconnaître son mari. Quelqu’un a entendu qu’une gardienne de la prison disait : « C’est un miracle que cette vieille femme ait survécu à toutes ces années de prison. »

Cependant, Mme Jia ne se souvenait pas beaucoup de ce qu’elle avait vécu. Elle a rarement parlé après son retour à la maison. Lorsqu’elle ouvrait la bouche, il s’agissait de souvenirs épars de son calvaire. Sa famille l’a entendue dire : « On m’a empêchée de dormir parce que je refusais de renoncer au Falun Gong… trois ou quatre personnes me suivaient et m’empêchaient de parler… Je ne voulais pas prendre les comprimés, mais on m’a forcée à le faire. Je suis tombée dans le coma après avoir pris les comprimés et j’ai été transportée d’urgence à l’hôpital… »

Mme Jia avait du mal à s’endormir et se plaignait également de maux de tête. Elle est décédée six mois plus tard, le 28 octobre 2023, à l’âge de 74 ans.

Peu de temps après l’admission de Mme Sui Boqin à la Deuxième prison pour femmes de la province du Liaoning, en avril 2023, une criminelle condamnée, Luan Ling, lui a donné des coups de poing à la tête, lui laissant des ecchymoses sur tout le visage. Luan lui a également donné des coups de pied dans le bas du corps, provoquant de graves gonflements et des ecchymoses. À une autre occasion, Luan l’a frappée à la tête avec une brosse à chaussures. Elle a saigné abondamment, tachant ses vêtements.

Luan a traîné la couette de Mme Sui jusqu’aux toilettes et l’a fait tremper dans l’eau sale qui se trouvait par terre. Elle a ensuite versé de l’eau froide sur la couette avant de la rapporter dans la cellule. Elle a arraché les vêtements chauds de Mme Sui et les a jetés. Mme Sui n’a pas pu faire autrement que de dormir la nuit sous la couette froide et mouillée.

Lorsque Mme Sui a protesté contre la violence et les mauvais traitements, Luan a répondu qu’elle faisait ce que le gouvernement lui avait ordonné de faire. Une fois, elle a frappé une autre pratiquante sur la tête avec une bassine et fouetté une troisième pratiquante avec un cintre.

Les gardiennes obligeaient Mme Sui à effectuer des travaux pénibles pendant la journée. Alors qu’on offrait aux détenues le petit-déjeuner et le déjeuner à l’atelier, Mme Sui n’avait pas le droit d’aller chercher de la nourriture à la cafétéria et elle ne pouvait prendre son dîner qu’après avoir regagné sa cellule. Elle n’a eu bientôt plus que la peau sur les os.

Les gardiennes permettaient aux autres détenues de s’asseoir et d’effectuer les tâches qui leur étaient assignées dans l’atelier, mais Mme Sui devait rester debout pendant plus de dix heures au cours de la journée et terminer son quota de travail. Après avoir regagné sa cellule le soir, elle devait rester debout pendant deux ou trois heures supplémentaires pour la punir d’avoir refusé de renoncer au Falun Gong. Ses jambes et ses pieds sont devenus extrêmement enflés en raison de sa position debout prolongée.

Les gardiennes n’ont pas fourni de produits de première nécessité à Mme Sui et ont également interdit aux autres de partager des articles avec elle. Elle n’avait pas non plus l’autorisation d’acheter des produits de première nécessité. Elle devait ramasser des mouchoirs en papier ou du papier hygiénique froissé dans les poubelles pour s’essuyer lorsqu’elle avait besoin d’aller aux toilettes.

Par ailleurs, on a interdit à Mme Sui de se laver dès son entrée en prison. L’odeur qu’elle dégageait est devenue écœurante après plusieurs mois et ses codétenues avaient même du mal à manger en sa présence.

Sélection de cas de décès

Cas 1. Deux ans après la mort de sa femme, un homme du Liaoning meurt alors qu’il purgeait une peine de dix ans d’emprisonnement

Ayant perdu ses parents et sa femme dans la persécution du Falun Gong, M. Yin Guozhi est décédé le 22 mai 2022, alors qu’il purgeait une peine de dix ans de prison pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Il avait 56 ans.

M. Yin, originaire de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, a été arrêté le 26 septembre 2019, quand son appartement de location a pris feu et que la police est venue enquêter sur l’accident. L’arrestation a eu lieu après qu’il ait été en fuite pendant dix ans pour se cacher de la police. Il a été détenu au centre de détention du district de Jianping et a été battu par les détenus.

Le tribunal du district de Jianping a secrètement condamné M. Yin à dix ans d’emprisonnement. Le tribunal n’a informé la famille de l’état d’avancement du dossier de M. Yin qu’au moment où il a été envoyé à la prison de Jinzhou.

Peu après la condamnation de M. Yin, son épouse, Mme Fu Jinghua, qui avait également été déplacée, est décédée dans son appartement de location le 31 décembre 2019, succombant à des années de persécution en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong.

Le 8 mars 2022, deux gardiens de prison et un responsable du village ont rendu visite à un parent de M. Yin. Ils ont déclaré que M. Yin avait développé un cancer du poumon à un stade avancé et qu’il recevait de l’oxygène à l’hôpital. Sa famille a reçu l’ordre de couvrir ses frais médicaux. Il n’est pas certain que sa famille ait obtempéré, mais M. Yin est décédé deux mois plus tard, le 22 mai.

Cas 2. Un homme du Liaoning meurt subitement alors qu’il purgeait une peine de sept ans de prison

Le 17 décembre 2022, la fille de M. Di Yongchi a soudain reçu un appel de la Prison no 1 de Shenyang, dans la province du Liaoning, lui annonçant que son père était décédé malgré les tentatives de l’hôpital pour le réanimer.

M. Di, 69 ans, ingénieur retraité d’une centrale électrique de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, purgeait une peine de sept ans d’emprisonnement pour sa croyance dans le Falun Gong. Sa mort est survenue un an et demi seulement avant la fin de sa peine.

Cas 3. Un homme atteint d’un cancer meurt quelques jours après s’être vu refuser une libération conditionnelle pour raisons médicales ; mourant, il est maintenu enchaîné

M. Teng Yuguo, originaire de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été arrêté le 13 octobre 2020 et condamné à une peine de cinq ans par le tribunal du district de Yuhong vers février 2021. Il a développé un cancer du côlon et une incontinence vers mai 2022 alors qu’il était incarcéré à la prison de Dongling. Malgré son état, les autorités de la prison ont refusé de le mettre en liberté conditionnelle pour raisons médicales. Il était si faible qu’il n’avait pas la force de s’asseoir. Il ne pouvait pas non plus aller à la selle.

M. Teng est décédé à l’âge de 67 ans le 2 décembre, sous haute surveillance. Après sa mort, les gardiens n’ont pas autorisé sa famille à s’approcher de son corps ou à l’habiller. Ils ont engagé une entreprise pour préparer son corps. Toujours sous haute surveillance, le corps de M. Teng a été transporté dans un funérarium et incinéré le 4 décembre.

Sa femme n’est pas arrivée à dormir pendant des jours et fondait souvent en larmes. Elle a déclaré que dès qu’elle fermait les yeux, elle voyait son mari émacié, toujours enchaîné, qui agonisait dans le lit d’hôpital lourdement gardé.

Cas 4. Un homme de 51 ans meurt quatre mois après avoir purgé une peine de quatre ans et demi

M. Zhao Changfu, un homme de 51 ans de la ville de Lingyuan, dans la province du Liaoning, est décédé le 18 juillet 2023, quatre mois après avoir fini de purger une peine de quatre ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong.

La peine d’emprisonnement de M. Zhao a été infligée à la suite de son arrestation le 22 août 2018. Le parquet a renvoyé à deux reprises son dossier à la police en invoquant l’insuffisance des preuves. Mais la police a fabriqué davantage de preuves et a persuadé le parquet de l’inculper le 9 mai 2019. Le tribunal local l’a condamné à quatre ans et demi avec une amende de 2000 yuans des semaines après une audience secrète le 5 juin 2019.

M. Zhao a été soumis à une torture brutale dès le jour de son arrestation, et sa santé s’est rapidement dégradée. Il a été hospitalisé à maintes reprises tout au long de son incarcération, mais les autorités n’ont jamais accédé à la demande de sa famille, qui souhaitait qu’il bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales afin de pouvoir bénéficier d’un meilleur traitement.

L’état de M. Zhao s’est aggravé à la fin de l’année 2021. Il est devenu aveugle d’un œil et il voyait flou avec l’autre œil. Il ne pouvait voir les choses que dans un rayon d’un mètre avec ce seul œil. Ses jambes étaient gravement enflées, ses mollets suintants de liquide. Deux autres hôpitaux de Shenyang étaient mieux équipés pour traiter son état, mais les autorités ne l’ont autorisé à se rendre qu’à l’hôpital no 4 de la ville de Shenyang, qui était surchargé à l’époque. Alors que M. Zhao attendait un lit, l’état de ses yeux s’est encore aggravé. Il a alors été autorisé à subir une chirurgie oculaire à l’hôpital He Eye, à ses propres frais.

Lorsqu’un lit s’est libéré à l’hôpital no 4 de la ville de Shenyang vers avril 2021, M. Zhao y a été admis, mais dès que son état s’est un peu amélioré, les autorités l’ont transféré à l’hôpital de la prison de Xinkang, où il a purgé le reste de sa peine d’emprisonnement.

Partout où il a été emmené, que ce soit dans divers centres de détention ou hôpitaux, M. Zhao a toujours reçu un grand nombre d’injections ou devait prendre beaucoup de comprimés, qui ont eu de graves effets secondaires et ont causé des dommages à son corps. Un détenu a vu un jour une infirmière lui donner un grand nombre de comprimés et les a regardés après le départ de l’infirmière. Il a dit à M. Zhao de ne pas prendre un comprimé en particulier parce qu’il l’avait déjà vu et savait qu’il ne serait pas bon pour M. Zhao. Ce détenu, autrefois procureur, savait de l’intérieur comment le régime utilisait l’administration forcée de substances comme moyen de persécuter les gens.

Après que M. Zhao a été libéré le 21 février 2023, il ne s’est jamais remis, et a également été traumatisé par la crainte que sa femme, également pratiquante de Falun Gong, soit à nouveau arrêtée. Elle avait été arrêtée avec lui le 22 août 2018, mais avait été libérée beaucoup plus tôt, le 30 janvier 2019. Avant cela, elle avait été arrêtée à de multiples reprises au fil des ans, également pour sa pratique du Falun Gong. Ses propres souffrances physiques et l’anxiété liée au bien-être de sa femme ont fini par emporter sa vie le 18 juillet 2023.

Cas 5. Un homme de 78 ans libéré de prison dans un état critique meurt sept mois plus tard

M. Wang Zhongsheng, ancien maître de conférences dans le district de Xinbin, dans la province du Liaoning, est tombé dans un état critique alors qu’il purgeait une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong. Il a été libéré six mois avant la date prévue, le 30 avril 2024, mais est décédé sept mois plus tard, le 16 novembre. Il avait 78 ans.

M. Wang a été arrêté et son domicile a été saccagé le 1er novembre 2020. Il a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 4000 yuans le 26 avril 2021.

Après avoir été emmené à la troisième division de la prison de Dongling, on a forcé M. Wang à rester assis sur un petit tabouret pendant de longues heures sans bouger, ce qui a provoqué l’apparition de plaies sur ses fesses et d’une grave infection. L’état de M. Wang continuant à se détériorer, il a été emmené à l’hôpital de la prison pour y être traité. La prison l’a libéré le 30 avril 2024, six mois avant la date prévue de sa libération.

En raison de la pression mentale exercée par la persécution, M. Wang a eu du mal à se rétablir à son retour chez lui. Il a fait une chute en octobre 2024 et s’est cassé le fémur. Il est décédé quelques semaines plus tard, le 16 novembre.

Son épouse, Mme Wang Guilan, a également été prise pour cible à répétition pour sa pratique du Falun Gong. Elle est décédée des suites de la persécution en décembre 2019.

Cas 6. Un homme de 66 ans meurt alors qu’il purgeait une peine de onze ans pour avoir poursuivi un ancien dictateur du régime communiste

M. Yan Xuguang, de la ville de Chaoyang, province du Liaoning, est décédé le 16 octobre 2024, alors qu’il purgeait une peine de onze ans pour avoir poursuivi Jiang Zemin en justice, l’ancien chef du régime communiste chinois qui a ordonné la persécution du Falun Gong. M. Yan avait 66 ans.

À l’époque, en mai 2015, le Parquet populaire suprême et la Cour populaire suprême de Chine avaient annoncé qu’ils accepteraient toutes les affaires déposées auprès d’eux. Cela a déclenché un raz-de-marée de poursuites pénales de la part des pratiquants de Falun Gong du monde entier contre le rôle déterminant de Jiang Zemin dans le lancement de la persécution.

Une équipe spéciale a été créée dans la ville de Chaoyang pour poursuivre les pratiquants de Falun Gong qui poursuivaient Jiang en justice. Plus de 300 pratiquants ont été arrêtés à Chaoyang le 9 novembre 2015. M. Yan a été arrêté par la police alors qu’il roulait en moto dans la rue. La police l’a localisé en suivant son téléphone portable.

Li Chao, directeur du Bureau de la sécurité publique de la municipalité de Chaoyang, a ordonné aux parquets et aux tribunaux locaux d’accélérer la procédure de poursuite des pratiquants. M. Yan, qui était coordinateur bénévole de pratiquants locaux, a été considéré comme une cible clé.

Au centre de détention de la ville de Chaoyang, M. Yan a contracté une maladie infectieuse. Malgré son état grave, la police a refusé de le libérer et l’a transféré à la division médicale du centre de détention de la province du Liaoning. Ils ont strictement contrôlé les informations concernant l’état de santé de M. Yan et le lieu où il se trouvait. Lorsque sa famille a réussi à s’informer de sa situation et a interrogé la police à ce sujet, on ne leur a pas répondu directement, mais on leur a demandé comment la famille avait appris sa situation.

M. Yan, alors qu’il était détenu à la division médicale du centre de détention de la province du Liaoning.

Le tribunal du district de Shuangta a tenu une audience sur l’affaire de M. Yan le 19 août 2016. Son avocat a plaidé non coupable pour lui. Bien que le procureur Bao Lei du parquet du district de Shuangta n’ait pas présenté de preuves montrant que M. Yan avait enfreint la loi, le président du tribunal Zhang Xiaohua l’a tout de même condamné à onze ans d’emprisonnement. Il a ensuite été transféré à la division pour personnes âgées et infirmes de la Première prison de Shenyang.

Lorsque la famille de M. Yan lui a rendu visite en octobre 2023, il était encore de bonne humeur. Elle ne lui a pas rendu visite pendant l’année qui a suivi. (Il n’est pas clair s’ils n’ont pas pu lui rendre visite eux-mêmes, ou si la prison a refusé la visite de sa famille.) Le 12 octobre 2024, ils ont soudain reçu un appel de la prison, disant que M. Yan était dans un état critique. Lorsqu’ils se sont précipités au dixième hôpital de Shenyang, il était déjà inconscient.

La prison a approuvé la libération conditionnelle pour raisons médicales de M. Yan deux jours plus tard. Il a été ramené en ambulance au sanatorium de la ville de Chaoyang, où il a été admis. Il est décédé deux jours plus tard, le 16 octobre.

Sélection de cas de torture

Cas 1. Mme Zhang Chuanwen perd quatre dents et entre en état de choc après avoir été brutalement battue en prison

Mme Zhang Chuanwen, du district de Qingyuan, province du Liaoning, a été admise à la prison pour femmes de la province du Liaoning à Shenyang le 26 juillet 2023, pour purger une peine de trois ans et demi. Une personne bien informée a révélé qu’elle avait été affectée à la division 12 le 1er août 2023. Les gardiennes et les détenues ne l’ont pas autorisée à dormir et lui ont ordonné de rester debout et de regarder des vidéos dénigrant le Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer et a été battue et agressée verbalement. Elle a perdu quatre dents et est tombée en état de choc à la suite des coups reçus. Après avoir été transportée d’urgence à l’hôpital, les médecins lui ont diagnostiqué une maladie cardiaque.

Les gardiennes, cependant, ne lui ont pas parlé de son diagnostic et l’ont ramenée à la prison sans lui fournir d’autres soins médicaux. Pendant les trois mois qui ont suivi, elle n’a été autorisée à dormir que deux ou trois heures par nuit, le reste du temps étant consacré rester assise sur un petit tabouret sans bouger.

Lorsque la famille de Mme Zhang a finalement été autorisée à lui rendre virtuellement visite fin octobre 2023, elle n’a pas osé leur parler de ses mauvais traitements subis. Elle a été transférée dans la division 5 fin décembre 2023. Les gardiennes l’ont forcée à effectuer des travaux pénibles pendant de longues heures chaque jour. Elle a été prise de vertiges et a ressenti une sensation d’oppression dans la poitrine. Les chefs d’équipe Wang Zhuo et An Xinlei l’ont agressée verbalement, et les détenues qui la surveillaient lui ont retiré son matelas et ne l’ont pas autorisée à s’asseoir.

Cas 2. Mme Wang Jinfeng privée de visites familiales en prison pendant plus de neuf mois

Mme Wang Jinfeng, une habitante de 64 ans de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été soumise à diverses formes de sévices depuis son admission en prison en mars 2023 pour purger une peine de quatre ans en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Les gardiennes de la prison ont intentionnellement limité sa consommation de nourriture chaque jour. Elle est devenue émaciée et se trouvait dans un état précaire. Sa famille s’est vu refuser toute forme de communication avec elle pendant plus de neuf mois.

Après que Mme Wang a été affectée à l’équipe 4 de la division 10, les gardiennes ont ordonné aux détenues de la torturer pour tenter de la faire renoncer à sa croyance. Un jour, les détenues lui ont fermé la bouche avec du ruban adhésif et elle a failli mourir étouffée.

En septembre 2023, Mme Wang a refusé d’obtempérer à une demande déraisonnable à la fin d’une journée de travail et deux détenues lui ont serré les bras tandis qu’une troisième détenue lui a attrapé les cheveux et lui a tiré la tête vers le haut. Une quatrième détenue a condamné les trois premières détenues pour l’avoir maltraitée. Lu Wei, chef du pavillon 10, a vu ce qui se passait, mais elle a agressé verbalement Mme Wang au lieu de sanctionner les trois détenues.

Comme Mme Wang est restée ferme dans sa croyance, les gardiennes ne l’ont pas autorisée à avoir une quelconque forme de communication avec sa famille ou à acheter des produits de première nécessité. Pour la punir davantage, elles ont commencé à limiter sa consommation de nourriture il y a environ trois ou quatre mois. Parfois, elles ne lui donnaient même rien à manger.

Cas 3. Mme Guo Peilu soumise à une torture debout et à un lavage de cerveau

Mme Guo Peilu a été transférée à la 12e division de la prison pour femmes de la province du Liaoning six jours après son admission, le 28 mars 2023. Elle a été placée à l’isolement, où deux à quatre collaboratrices se sont relayées pour l’insulter et l’agresser verbalement. Elles l’ont obligée à rester immobile pendant de longues heures et l’ont empêchée d’aller aux toilettes. Elle a été forcée de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong et elle n’avait pas le droit de dormir ni de fermer les yeux. Lorsqu’elle ne pouvait plus se tenir debout, les détenues la soutenaient et la forçaient à continuer à regarder les vidéos. Elle est entrée en état de choc à la suite de ces mauvais traitements et ses jambes ont été gravement enflées. À un moment donné, elle avait cinq mille yuans sur son compte en prison, mais ils ont disparu.

Traduit de l’anglais