(Minghui.org) Je suis une jeune pratiquante de Falun Dafa qui a commencé à pratiquer en 2020. Aujourd’hui, je suis étudiante en deuxième année en restauration de fresques (peintures murales). J’aimerais partager avec vous quelques compréhensions que j’ai acquises dans le monde de l’art de la restauration.
Le Maître me donne des indices par la bouche de mes enseignants
Je me rends parfois compte que, même si mes professeurs parlent de questions scolaires, ils soulignent des problèmes de cultivation plus profonds. Je comprends que le Maître utilise leurs mots pour me donner des indications.
Un jour, alors que nous dessinions une nature morte, je n’y arrivais pas très bien, quelque chose n’allait pas dans mon dessin. Le professeur m’a dit que ma perspective n’était pas bonne et que j’avais placé mon horizon trop bas, que je devais voir les choses sous un angle plus élevé.
J’ai réalisé que j’hésite souvent à commencer un nouveau projet parce que je ne pense pas être assez douée, ou parce que je considère que mes problèmes de cultivation sont trop importants, parce que je me rabaisse trop. Je devrais avoir une perspective plus élevée et, avec la pensée droite que les disciples de Dafa devraient avoir, il n’y a rien que nous ne puissions surmonter, et nous pouvons sauver les êtres avec dignité.
Je me rends compte qu’il est très important de me situer correctement. Je suis une particule de Dafa, et il n’y a donc aucune raison de craindre quoi que ce soit. Que je me sous-estime est en fait aussi égoïste que si j’avais un ego démesuré. Les deux proviennent d’un mauvais positionnement.
Je dois être humble, mais courageuse. J’ai réalisé que si je ne crois pas en moi, je ne peux pas bien faire et je n’ai pas beaucoup de pouvoir pour sauver les êtres, parce que dans de tels cas, je n’ai pas de pensée droite. Au lieu de cela, je ne pense qu’à moi et je m’inquiète de ne rien pouvoir faire. Il ne s’agit pas de moi, mais de sauver les êtres. Je devrais d’abord penser aux autres et faire tout ce qui est nécessaire. De plus, si le Maître croit en moi, mais que je ne crois pas en moi, n’est-ce pas que je ne crois pas en Lui ? C’est donc aussi une question de croyance.
Dans un autre cours, alors que nous faisions du dessin de nu académique, le professeur m’a dit que ma représentation de l’anatomie était inexacte — la silhouette que j’avais dessinée ne se tenait pas bien debout et tombait parce qu’elle n’était pas ancrée dans le sol. Encore une fois, je n’avais pas la bonne perspective.
J’ai réalisé que je devais être fermement ancrée dans le Fa, que peu importe la qualité des choses en surface, la base doit être solide. Si mon point de vue sur les choses est erroné, cela ne marchera pas.
Je me suis rendu compte que ma cultivation était parfois très superficielle. Je fais les cinq exercices, j’étudie le Fa, j’émets la pensée droite et je participe à des activités de clarification de la vérité. Mais est-ce que je fais bien chacune de ces choses ? Est-ce que j’étudie le Fa ou est-ce que je me contente de le lire ? Suis-je assise dans la position du lotus, les mains dans la position permettant d’émettre la pensée droite, alors que mon esprit vagabonde, ou est-ce que je parviens vraiment à émettre une forte pensée droite capable d’ébranler le monde des dix directions ? Est-ce que je ne fais que pratiquer ou est-ce que je cultive vraiment, assimilant chaque petite partie de mon existence au Fa tout en ayant vraiment à cœur de sauver les êtres ? La réponse est : « Pas toujours. »
Je dois vraiment faire les trois choses de tout mon cœur, sincèrement et plus souvent, et atteindre progressivement l’état où je ne serai plus superficielle dans ma cultivation. C’est comme une fresque. Peu importe la qualité de la préparation de l’enduit humide pour la fresque, si le mur n’est pas stable, il s’effondrera. Je me suis rendu compte que parfois, j’avais cette « façade diligente », mais que je ne faisais pas véritablement bien.
Dans notre cours de dessin figuratif, nous travaillons d’habitude longuement sur l’étude d’une silhouette grandeur nature. Un jour, le professeur a changé la consigne et nous a demandé de faire beaucoup de petits croquis rapides. Je n’y suis pas bien arrivé. Je me suis rendu compte que j’étais meilleure dans le travail grandeur nature, parce que j’avais déjà dessiné beaucoup de personnages grandeur nature et que je savais quelle taille devait avoir chaque partie du corps. Mais comme le format avait été modifié, mes proportions n’étaient plus exactes.
J’ai réalisé que c’était la même chose pour moi et mes attachements. Je peux apprendre et ne pas répéter la même erreur dans la même situation. Mais souvent, je ne remarque pas mes attachements dans différentes situations, je ne les reconnais tout simplement pas. Je dois approfondir ma compréhension et mon approche et ne pas me contenter de mémoriser les situations et la manière dont je dois penser, parler et me comporter dans de tels cas. Je dois être plus sincère dans ma cultivation afin que, quelle que soit la situation extérieure, mon approche soit basée sur une compréhension profonde en moi, venant de mon cœur.
La jalousie
J’ai découvert qu’il m’arrivait d’avoir des pensées de jalousie principalement à l’égard d’autres pratiquants. Heureusement, nous partageons ouvertement les uns avec les autres et nous considérons cela comme quelque chose d’étranger à nous qui essaie de créer des barrières entre nous. Lorsque nous constatons que nous sommes jaloux les uns des autres, nous nous aidons et nous nous encourageons mutuellement à éliminer ces mauvaises pensées. Merci, chers compagnons de cultivation !
Mes camarades de classe m’ont beaucoup aidé à réaliser à quel point cette émotion est perturbante et inutile. Mon école est spécialisée dans la restauration de peintures murales, ce qui représente un travail de groupe. À l’école, pendant les cours de préparation au dessin et à la peinture, les professeurs comparent nos travaux et nous sommes censés apprendre les uns des autres. Je réussissais un peu mieux que mes camarades, alors ils étaient jaloux de moi. Mais lorsque nous travaillons ensemble sur l’échafaudage, la façade est tout simplement trop grande pour qu’une seule personne puisse faire le travail — nous devons bien coopérer en tant qu’équipe travaillant ensemble sur quelque chose de beaucoup plus grand (même physiquement) que nous. Il n’y a aucune raison d’être en compétition. De plus, comme nous sommes encore des étudiants, peu importe qui réussit un peu mieux que les autres, nous sommes tous très loin du niveau que nous devrions atteindre et nous avons encore beaucoup à apprendre. Après avoir obtenu notre diplôme, nous ne nous reverrons peut-être plus jamais.
Je me suis rendu compte que c’est la même chose pour nous, les pratiquants. Tant que nous sommes dans ce monde humain, aucun d’entre nous n’a atteint le critère, et nous avons encore beaucoup à cultiver. Nous devrions apprendre les uns des autres, non pas entrer en compétition les uns avec les autres. Non seulement nous pouvons apprendre les uns des autres, mais nous pouvons aussi utiliser les forces de chaque pratiquant pour sauver les êtres plus efficacement. Si l’un est meilleur dans tel domaine et l’autre dans tel autre, nous pouvons faire du bon travail ensemble et nous compléter. Nous devrions bien travailler ensemble, car nous partageons une grande et sainte mission qui nous dépasse. Une fois que nous aurons achevé notre cultivation — une fois que nous aurons atteint la plénitude parfaite — nous devrons gérer nos propres royaumes, et nous ne nous reverrons plus. Je ne peux donc pas laisser la jalousie m’empêcher de travailler avec mes compagnons de cultivation, car c’est comme si nous n’étions que des camarades de classe pour un temps.
Compréhensions grâce à mon cours de chimie et de technologie
Après avoir commencé à pratiquer, j’ai perdu tout intérêt pour l’apprentissage des connaissances ordinaires, et même si j’obtenais d’excellentes notes aux examens, je pensais que je devais simplement « sembler » être une bonne élève pour ne pas nuire à l’image de Dafa. Je ne comprenais pas que je ne devais pas seulement avoir l’air d’être bonne élève, mais que je devais l’être réellement, et ce que cela signifiait. Je me plaignais de devoir apprendre telle ou telle chose. J’ai récemment réalisé que nous pouvons trouver des indices de xinxing en toute circonstance pour nous élever et que le Maître utilise également la science moderne pour expliquer le Fa. J’ai réalisé qu’à travers ces choses matérielles, nous pouvons comprendre des principes supérieurs et qu’en les utilisant, nous pouvons valider le Fa. Je pense qu’il est également respectueux envers les divinités de chérir cet environnement matériel dans lequel nous vivons, car c’est l’environnement qu’elles ont créé pour que nous puissions nous cultiver et valider le Fa.
J’aimerais vous faire part de deux compréhensions que j’ai obtenues de mon cours de chimie et de technologie.
Le professeur a expliqué que l’art moderne est presque impossible à restaurer, même si nous essayons. Il a précisé que les œuvres de Van Gogh ont commencé à se détériorer en quelques dizaines d’années seulement, alors que les œuvres de la Renaissance ont duré des siècles. Et même si les œuvres de la Renaissance sont abîmées, elles sont relativement faciles à restaurer parce qu’elles suivent des techniques traditionnelles et utilisent des matériaux traditionnels, qui sont les meilleures approches dont nous disposons.
La création traditionnelle prenait beaucoup de temps. Par exemple, la simple préparation du support d’une peinture prenait des mois. Les artistes étaient généralement très pauvres, méconnus de leur vivant, et ne recherchaient ni la gloire ni le profit. Ils créaient des œuvres d’art pour honorer les divinités. Ils respectaient également les propriétés physiques et chimiques des matériaux qu’ils utilisaient et suivaient les règles.
En comparaison, l’art moderne fait fi des règles, qu’il s’agisse de la composition ou de la façon dont les matériaux sont utilisés. Dans la peinture moderne, les artistes violent délibérément toutes les conventions, et l’art qu’ils produisent est déroutant. Il est à l’image du spectre communiste qui combat le divin sur tous les plans. Sur le plan matériel, il se manifeste en assemblant des choses qui se combattent chimiquement, en abîmant les toiles, le plâtre et les couches de peinture. Et c’est pour cela qu’il n’est presque jamais possible de les restaurer complètement, parce que les peintures s’autodétruisent.
J’ai réalisé qu’aussi perverses que puissent être les choses (elles peuvent paraître très laides), elles sont en fait très éphémères et faibles. Je vois cela comme une manifestation de « le bien l’emportera toujours sur le mal ».
Le Maître a dit :
« Certains disent : “Quand le Tao se hausse d’un pied, le démon le dépasse de dix pieds”. Ce n’est qu’une affirmation fausse répandue parmi les gens ordinaires, les démons ne peuvent jamais dépasser le Tao. » (Cinquième Leçon, Zhuan Falun)
Nous avons également appris la technique traditionnelle de superposition de la peinture à l’huile, appelée glacis, et une technique plus moderne appelée alla prima, qui signifie « en une seule fois ».
Le glacis est réalisé en plusieurs couches transparentes, ce qui crée une impression plus profonde. Lorsque la lumière atteint la surface de la peinture, elle traverse ces couches, parce que celles-ci sont transparentes, jusqu’à ce qu’elle atteigne la couche de base, où elle est réfléchie. Au cours de ce long processus, beaucoup de lumière est absorbée parce que la lumière rencontre de nombreuses particules de pigment au cours de ce long voyage à travers les différentes couches. C’est pourquoi cette technique peut paraître un peu plus sombre, bien que les mêmes peintures soient utilisées. De plus, les couleurs ne sont généralement pas mélangées sur la palette, et la couleur finale est obtenue en la corrigeant constamment dans une autre couche transparente avec très peu de peinture diluée. Et avec autant de couches transparentes, le fond original, la sous-peinture ou la couche de base peut transparaître.
En comparaison, la technique alla prima n’utilise pas de couches de peinture, mais une seule couche épaisse de peinture dans laquelle est mélangée la couleur souhaitée. Lorsque la lumière atteint une telle peinture, elle ne peut pas pénétrer très profondément et est reflétée presque immédiatement, de sorte que les couleurs sont moins intenses que sur une peinture utilisant la technique de superposition, ainsi, la lumière n’atteint pas la couche de base d’origine. La couche épaisse de peinture la recouvre complètement.
Cela m’a semblé avoir un sens plus profond et m’a amené à examiner ma façon de cultiver. Parfois, je veux faire les choses alla prima : me débarrasser de toutes les ordures que j’ai accumulées au cours de ma vie. Mais c’est très superficiel. En général, lorsque je fais cela, je remplace simplement un attachement par un autre et j’essaie quelque chose d’autre. Mais cela ne peut pas atteindre mon vrai moi, cela ne sera jamais aussi pur que mon vrai moi originel si je ne vais pas plus loin et si je ne fais que le recouvrir en surface d’une épaisse couche de quelque chose. J’ai également réalisé que lorsque je suis impatiente, n’est-ce pas parce que je ne cultive pas selon Ren (Tolérance), l’un des trois principes les plus importants ?
C’est pourquoi la cultivation dans le Falun Dafa est si puissante, parce qu’elle peut vraiment nous changer fondamentalement et nous ramener à notre vrai moi, et non pas seulement apporter des changements superficiels.
Le Maître a dit :
« Je vous le dis, je vois que vous cultivez et pratiquez vraiment très bien, en particulier les anciens pratiquants, je suis vraiment heureux de vous voir. Mais vous pourriez avoir le même problème, et de temps en temps des choses pas bonnes pourraient encore vous venir à l’esprit, parfois vos pensées pourraient même avoir des choses vraiment pas bonnes, et ces choses pas bonnes peuvent encore empirer. Je vais vous dire pourquoi. Tout le monde le sait, au cours de notre xiulian on te transforme depuis le microscopique, depuis la composition de ton être, donc la part de toi qui a été transformée a atteint le critère et ne peut plus être appelée humaine. Alors cette partie ne peut pas suivre quand ta partie humaine fait quelque chose, si elle le faisait, ce serait comme une divinité faisant le mal et ce serait la même chose que si elle avait chuté, ce n’est absolument pas permis. C’est pourquoi alors que vous cultivez et pratiquez sans cesse, les parties de vous qui sont constamment assimilées au Fa sont séparées. Comme les cernes annuels d’un arbre, au cours du xiulian tu t’étends cercle par cercle vers l’extérieur, l’écorce est ta surface. Donc tu cultives depuis la partie qui a été entièrement cultivée et tu t’étends vers l’extérieur jusqu’à ce que la surface soit finalement atteinte. La partie de toi qui a réussi la cultivation est divine, et la partie qui n’a pas encore achevé la cultivation est humaine. » (Enseignement du Fa à la conférence de Fa des assistants à Changchun)
Lorsque je traverse avec honnêteté et patience des couches et des couches d’attachements, je peux aller beaucoup plus loin, et c’est cela être authentique. Parfois, je me sens très sale lorsque je rencontre d’autres attachements qui sont profondément cachés, tout comme la lumière rencontre beaucoup plus de particules de pigment dans les superpositions que dans le travail alla prima. Mais si je fais cela, je peux absorber beaucoup plus de lumière du Fa. Je devrais être transparente et ouverte à propos de mes erreurs pour finalement atteindre mon moi originel et véritable, dont la droiture peut briller à travers les couches de saleté que j’ai accumulées. Par ce processus, j’ai également trouvé le principe de la compassion. Il est normal que je ne devienne pas un Bouddha du jour au lendemain, tout comme il est normal que je ne puisse pas obtenir la couleur désirée en une seule fois. Je peux la construire couche par couche, à petits pas, et m’assimiler au Fa.
J’ai été stupéfaite de constater que la peinture à l’huile traditionnelle occidentale, qui nous a été léguée par le Divin, est si merveilleuse parce qu’elle incarne les qualités de cet univers, Zhen, Shan, Ren !
Passer de me valider moi-même à valider Dafa
Avec le recul, je me suis rendu compte que j’avais développé un fort attachement à me valider moi-même. Je peux maintenant voir à quel point mes pensées étaient horribles (et, dans une certaine mesure, le sont encore), mais à l’époque, je n’étais pas capable de m’en rendre compte parce que c’était comme une seconde nature.
Le Maître m’a donné cette occasion très précieuse de me débarrasser de cet état d’esprit. Pendant les vacances d’été, nous suivons une formation pratique d’un mois en restauration. Après la première année de théorie et de pratique du dessin et de la peinture, c’était notre premier contact avec la restauration réelle. Au cours du semestre, après un épuisement initial, je m’étais habituée à un emploi du temps chargé et à des cours longs, physiquement et mentalement exigeants.
Après un examen de peinture d’une semaine, où nous sommes même restés sur place pendant la nuit, je pensais que je pouvais survivre à n’importe quoi. Quelle suffisance et quel orgueil ! Mais peindre sur un échafaudage n’avait rien à voir avec la peinture en atelier, même si nous ne travaillions pas autant d’heures. J’étais épuisée, comme toujours lorsque la barre est placée plus haut. Je me suis rendu compte que je n’avais pas élevé mon xinxing, et qu’au lieu de cela, je ne faisais que me pousser davantage, devenant encore plus arrogante et ayant un sentiment de satisfaction. Je me suis rendu compte que ce que je faisais pouvait être comparé à des exercices physiques plutôt qu’à une cultivation et pratique. Je n’avais pas du tout élevé mon xinxing, je ne faisais que des efforts ordinaires pour m’habituer à un certain fardeau.
Avant de monter pour la première fois sur l’échafaudage, mes camarades de classe avaient le vertige. Je pensais que ce ne serait pas mon cas, car j’avais fait de l’escalade avant de commencer à cultiver et j’étais habituée à être en hauteur. Mais les plates-formes d’échafaudage ont été construites pour des personnes de taille normale, et je suis plutôt petite. Je devais donc souvent me tenir debout sur une marche pour atteindre les parties les plus élevées de chaque niveau. Nous avions également une grande fenêtre dans notre partie de la façade. L’échafaudage était proche du mur, mais à l’emplacement de la fenêtre, il était impossible de ne pas laisser un espace entre le mur et l’échafaudage. Lorsque je travaillais sur la corniche de la fenêtre, je devais donc utiliser la marche. Il y avait aussi un espace entre moi et le mur, donc un endroit où je pouvais tomber. J’ai compris que je devais toujours rester humble et ne jamais penser que j’avais déjà surmonté certaines difficultés.
Nous utilisions également de nombreux outils puissants qui peuvent être dangereux s’ils sont mal utilisés. J’ai compris que je devais faire attention, ne pas avoir peur, mais aussi ne pas être arrogante et toujours agir avec prudence.
Par exemple, nous utilisions un scalpel pour retirer les retouches incorrectes. J’oubliais toujours à quel point il était tranchant et je me coupais souvent par mégarde. La première semaine, je me suis coupée tous les jours, mais grâce à la protection du Maître, les blessures disparaissaient dans la nuit. Lorsque nous devions nettoyer la façade, les parties cachées qui ne pouvaient pas être nettoyées à l’eau devaient l’être à la vapeur. Lorsque j’ai allumé le jet de vapeur pour la première fois, j’ai été surprise par la force de la vapeur et je me suis ébouillanté les mains parce que je ne tenais pas fermement la lance à vapeur. J’ai réalisé qu’en tant que pratiquants, lorsque nous clarifions la vérité, nous disposons d’outils extrêmement puissants. Nous pouvons nettoyer la saleté des parties les plus cachées de l’esprit des gens. Nous devons tenir cet outil fermement, tout comme j’aurais dû tenir le nettoyeur à vapeur, et ne pas en avoir peur. Mais nous pouvons aussi tout gâcher et nous blesser nous-mêmes ou blesser d’autres personnes si nous ne faisons pas attention, c’est pourquoi nous devons être responsables envers les êtres. Grâce à la protection du Maître, mes mains n’ont pas été blessées, même si je les ai aspergées de vapeur bouillante.
Tout au long du stage, nous avons été maltraités et je me suis rendu compte que, quelle que soit la complexité du travail ou la difficulté de travailler pendant la chaleur de l’été, nous ne serions pas reconnus. D’autres parties du château étant ouvertes, nous rencontrions souvent des visiteurs. De nombreux parents disaient à leurs enfants, suffisamment fort pour que nous puissions les entendre, que s’ils ne réussissaient pas à l’école, ils finiraient comme nous, à faire du travail manuel sur un bâtiment pendant les vacances. Certains pensaient que nous faisions des travaux d’intérêt général pour nous punir de nos méfaits. (Dans mon pays, lorsque les jeunes commettent un délit passible d’une amende, ils sont affectés à des travaux d’intérêt général et ce sont leurs parents qui paient l’amende.)
Lorsque nous descendions des échafaudages pour prendre un café l’après-midi, les agents d’entretien du château nous disputaient parce que nous ne travaillions pas, alors que nous avions déjà travaillé pendant des heures, sans être payés, car cela faisait partie de notre formation.
Au début, cela me blessait, car non seulement personne ne nous était reconnaissant de restaurer notre patrimoine culturel, mais les gens nous méprisaient ou pensaient que nous étions punis. Puis j’ai réalisé que c’était une bonne chose : cela m’aidait à me débarrasser de mon attachement à la réputation, à la reconnaissance. Cela m’a aidée à devenir plus humble et plus gentille.
J’ai remarqué que mes professeurs et les étudiants plus âgés étaient tous très gentils, respectueux et humbles, même si tout le monde les traitait mal. J’ai remarqué que nous, les étudiants de première année, étions les seuls à nous plaindre du travail, de l’absence de vacances, de l’attitude des gens à notre égard, etc.
Lorsqu’une femme de ménage a disputé mon professeur, qui était habillé comme un ouvrier et couvert de plâtre, mais qui est très instruit et très haut placé dans le monde universitaire, il l’a humblement remerciée pour le rappel et a réparé la chose qui n’était même pas de sa faute. J’ai eu honte de constater que même des non-pratiquants se comportaient mieux que moi.
Pendant le reste du stage, j’ai commencé à remarquer à quel point ma façon de penser était mauvaise et égoïste, et chaque fois que je m’excusais auprès d’étudiants plus âgés de leur avoir causé des problèmes, ils me disaient avec gentillesse de ne pas m’inquiéter, que tout le monde avait été un étudiant de première année un jour. Je me suis rendu compte qu’ils avaient dû beaucoup changer et que je devais chérir cet environnement où même les non-pratiquants se cultivent et s’élèvent.
Je leur ai demandé pourquoi ils n’étaient plus dérangés par les choses qui nous dérangeaient. Ils m’ont répondu que cette discipline détruisait l’intérêt personnel, et qu’il fallait donc soit changer et devenir plus altruiste et attentionné, soit ne pas pouvoir rester sur le terrain. J’ai été stupéfaite. Merci, Maître, d’avoir organisé cela pour moi !
Notre professeur nous a appris que, lorsque nous faisons de la restauration, nous devons respecter l’œuvre d’art, parce qu’elle est un témoignage de la tradition et des valeurs que nous avions autrefois, et ne pas y mélanger nos propres choses. Nous devons respecter les restaurateurs précédents et être indulgents, même s’ils ont parfois fait des erreurs. Elle nous a rappelé de ne pas devenir arrogants et de ne pas nous imaginer que nous étions les héros qui avaient sauvé une œuvre d’art de la Renaissance des mains de restaurateurs socialistes. Elle nous a dit que ce n’était pas de leur faute s’ils avaient fait des erreurs, parce qu’ils n’étaient même pas des restaurateurs, mais des artistes exclus d’autres domaines parce qu’ils n’avaient pas adhéré au Parti communiste et ne pouvaient pas travailler dans la spécialité qu’ils avaient étudiée. Ils n’avaient pas non plus les matériaux que nous avons en provenance d’Italie. Ils mélangeaient littéralement ce qu’ils utilisaient dans leur garage. Enfin, nous devions faire preuve de respect et de considération à l’égard des futurs restaurateurs et ne rien faire qui puisse rendre leur travail plus difficile. Nous pouvions apprendre des erreurs des restaurateurs précédents et nous devions nous rappeler que nous n’étions pas les meilleurs restaurateurs de tous les temps, donc nous ne devions pas faire des choses irréversibles.
Cela m’a profondément touchée.
Une autre fois, un camarade de classe et moi avons aidé un restaurateur âgé à la restauration d’un banc confessionnel en bois. Nous devions réparer la polychromie (couches de peinture sur le bois sculpté) qui s’en allait. Il était en si mauvais état que nous ne pouvions pas le déplacer. Mon camarade a donc fait la partie supérieure à partir d’une planche et je me suis allongée sur le sol pour faire la partie inférieure. J’ai réalisé que si c’était ce qu’il fallait faire pour le restaurer, alors c’était mon devoir de le faire. Je ne peux pas faire ce que je veux avec ce banc, mais je dois en tenir compte pour le préserver.
J’ai réalisé que c’était la même chose pour sauver les êtres, que nous devons d’abord les prendre en considération et clarifier la vérité en fonction de ce qu’ils sont en mesure d’accepter et ne pas imposer nos propres idées aux gens. De même, en général, lorsque j’aide quelqu’un, je devrais d’abord prendre cette autre personne en considération. Ce confessionnal m’a fait réfléchir et reconnaître la manière dont je m’étais récemment comportée avec un compagnon de cultivation. Je voulais l’aider, mais je n’étais pas prévenante, et j’avais même été dure avec lui parce que je ne supportais pas ses défauts.
Après la première année, j’ai pu constater à quel point j’étais égoïste, arrogante et orgueilleuse. Aujourd’hui, nous sommes censés rencontrer régulièrement les étudiants de première année et les aider. C’est très intéressant pour moi, car c’est comme si je me regardais dans un miroir pour voir comment j’étais il y a un an et vérifier où j’en suis encore.
Nous étions tous issus de bons lycées, nous étions donc tous très performants et incapables de prendre du recul. Je me souviens d’avoir été frustrée lorsque je faisais moins bien que mes camarades de classe et soulagée lorsque je faisais mieux. Je n’arrive pas à croire à quel point j’avais l’esprit de compétition. Je comprends maintenant qu’il m’était difficile de m’élever parce que je ne voulais pas faire d’erreurs. Maintenant que je suis capable de mettre mon ego de côté et d’accepter de ne pas être parfaite, il est beaucoup plus facile d’apprendre parce que je n’ai pas à m’inquiéter de faire des erreurs. J’en ferai beaucoup et je les mettrai en lumière afin de les remarquer et de m’élever. Mes professeurs me donnent souvent des conseils. Par exemple, on m’a dit de dessiner à l’encre plutôt qu’au crayon pour ne pas cacher mes erreurs.
À la fin de cette année-là, j’ai retrouvé une amie du lycée qui fait des études de médecine. Elle m’a posé des questions sur notre stage et je lui ai raconté des histoires amusantes, comme la fois où j’avais eu peur lorsqu’un camarade de classe s’était approché de moi avec une grosse seringue que nous utilisions pour injecter des produits chimiques dans le plâtre. Elle a ri et m’a dit que si la seringue m’avait été destinée, ils auraient dû en utiliser une plus grosse ! J’ai compris que c’était mon comportement d’avant : j’étais constamment en compétition avec les autres, je ne les respectais pas et je sentais que je devais prouver que je travaillais plus dur, plus longtemps, etc. J’étais agacée lorsque les gens me rabaissaient parce que je faisais des études d’artisanat d’art au lieu de faire des études scientifiques. La plupart de mes amis ordinaires étudient les STIM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) et j’avais l’impression qu’ils me comprenaient mal.
Ma façon de penser a changé. J’ai compris qu’il n’est pas possible de valider Dafa en se validant soi-même. Ainsi, lorsqu’on m’a demandé un jour s’il n’y avait « que des artistes » parmi les disciples de Dafa, je n’ai pas pensé qu’on me faisait du tort. J’ai répondu : « Il y a de nombreux disciples de Dafa qui étudient ou travaillent dans des domaines scientifiques prestigieux. Ils sont médecins, avocats, scientifiques et exercent toutes sortes d’autres professions honorables, et ils sont très bons dans leur domaine. »
J’ai pu voir que cela avait profondément impressionné mon amie, ce que je ne parvenais pas à faire lorsque je me défendais et que j’essayais d’expliquer que les pratiquants travaillent également dans des domaines tels que la chimie, la technologie et l’histoire, et que nous ne sommes pas inférieurs simplement parce que nous faisons du travail manuel. Lorsque j’ai laissé tomber mon ego et accepté de ne pas être l’exemple parfait d’une personne intelligente, et que j’ai au contraire permis aux autres d’être meilleurs que moi, mon amie a dit : « Oh là là, je ne savais pas que les pratiquants de Dafa étaient des personnes aussi diplômées ! »
Il ne s’agit là que de mes compréhensions limitées à mon niveau actuel de cultivation. Veuillez me signaler tout ce qui n’est pas conforme au Fa.
Merci, Maître ! Merci, chers compagnons de cultivation !
Traduit de l’anglais
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