Une femme du Shandong purge encore une peine de dix-neuf ans pour avoir exprimé sa croyance persécutée et se voit refuser les visites de sa famille depuis septembre 2022

(Minghui.org) Une femme de la ville de Weihai, dans la province du Shandong, a été illégalement condamnée à dix-neuf ans de prison en juin 2003 pour avoir capté le signal de la télévision locale afin de diffuser des informations réfutant la propagande diffusée par le Parti communiste chinois pour dénigrer sa croyance, le Falun Gong.

M^me Lyu Guiling, âgée de 64 ans, a été relâchée à deux reprises sur parole après s’être retrouvée dans un état critique, mais elle a été à chaque fois ramenée en détention peu de temps après. Elle purge toujours sa peine à la prison pour femmes dans la province du Shandong, mais devrait être libérée le 19 octobre 2026.

M^me Lyu Guiling

M^me Lyu a travaillé avec trois autres pratiquants, M. Huang Min, M. Zhang Yuejin et M. Jiang Luguang, pour diffuser des informations sur le Falun Gong dans les villes de Rongcheng, Rushan et Wendeng en 2002. Les quatre pratiquants ont été arrêtés le 23 janvier 2003 et emmenés au centre de détention de Weifang. M^me Lyu a entamé une grève de la faim et a été nourrie de force. Elle a vomi du sang et s’est évanouie dix jours plus tard. Les gardiennes l’ont emmenée à l’hôpital pour des soins d’urgence. Elle est restée très faible par la suite.

La police a emmené M^me Lyu au centre de lavage de cerveau de la ville de Rongcheng le 8 février 2003. Ils l’ont privée de sommeil pendant plus de deux semaines. Lorsqu’elle commençait à s’assoupir, ils lui poignardaient la paume des mains et la plante des pieds avec des cure-dents. Ils l’ont également forcée à marcher ou à se tenir debout devant une fenêtre ouverte pour que le vent froid puisse souffler sur elle. Parce qu’elle a refusé de regarder des vidéos de propagande diffamant le Falun Gong, Xing Jianping, chef du Bureau 610 de la ville de Rongcheng, lui a donné des coups de pied, lui a entravé les chevilles et lui a passé les menottes dans le dos pour l’attacher à une chaise. Elle n’a pas pu bouger ses jambes pendant plusieurs jours et ses mains étaient toujours engourdies six mois plus tard.

Le tribunal du district de Huancui à Weihai a illégalement condamné les quatre pratiquants le 20 juin 2003 : M^me Lyu, alors âgée de 42 ans, a été condamnée à dix-neuf ans de prison ; M. Huang, alors âgé de 59 ans, M. Zhang, alors âgé de 36 ans, et M. Jiang, alors âgé de 27 ans, ont été condamnés à vingt ans d’emprisonnement chacun.

Au centre de détention de Weihai, M^me Lyu a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et s’est retrouvée dans un état critique. Alors qu’elle attendait toujours les résultats de son appel, elle a été libérée pour raison de santé après cinq mois de grève de la faim.

M^me Lyu après sa libération

Le 21 septembre 2003, deux mois seulement après sa libération, la police et le personnel du tribunal ont de nouveau placé M^me Lyu en garde à vue, sous prétexte que la cour d’appel avait décidé de confirmer le verdict initial. Le lendemain, elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Shandong, dans la capitale de la ville de Jinan. La prison a d’abord refusé de l’admettre, car elle était encore très affaiblie par la grève de la faim précédente, mais la police et le personnel du tribunal ont insisté.

M^me Lyu a entamé une autre grève de la faim pour protester. Elle s’est encore affaiblie et a été emmenée à l’hôpital de la police de Jinan en décembre 2003. À ce moment-là, elle avait fait des grèves de la faim pendant neuf mois au total depuis sa première arrestation. Son poids était passé de 65 kg avant son arrestation à 31 kg. Ne voulant pas qu’elle meure en prison, les gardiens l’ont libérée le 15 janvier 2004.

M^me Lyu s’est cachée pour éviter d’être ramenée en prison, mais elle a été illégalement arrêtée en novembre 2008 alors qu’elle rentrait chez elle pour rendre visite à sa famille. Le Bureau 610 de la ville de Weihai l’a ramenée à la prison pour femmes de la province du Shandong. Parce qu’elle a crié « Falun Dafa est bon », elle a été placée directement en isolement dès son admission en prison.

Lorsque M^me Lyu a été transférée dans une cellule ordinaire, elle était très faible et incapable d’effectuer les travaux forcés. Les gardiennes l’ont battue, lui ont donné des coups de pied et l’ont traînée par les cheveux pour lui faire avaler de force des médicaments inconnus.

Parce que M^me Lyu est restée fermement attachée au Falun Gong, elle a été soumise à toutes sortes de tortures. En hiver, les gardiennes lui ont retiré sa veste chaude et ne lui ont donné que des vêtements fins. Elle n’a eu droit qu’à un drap fin sur le lit et n’a pas été autorisée à garder la couverture épaisse que sa famille lui avait envoyée. Lorsqu’elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution, les gardiennes l’ont emmenée à l’hôpital pour la nourrir de force.

Les gardiennes ont également forcé M^me Lyu à prendre des comprimés contre l’hypertension (il n’est pas certain qu’elle soit atteinte de cette maladie), mais elle a recraché les comprimés lorsque les gardiennes ne la surveillaient pas. En 2015, elle a souffert d’une occlusion intestinale et a été soignée à l’hôpital.

Après septembre 2022, la famille de M^me Lyu n’a pas été autorisée à lui rendre visite ou à lui parler au téléphone. Selon une personne bien informée, les cheveux de M^me Lyu étaient devenus complètement gris, toutes ses dents étaient tombées et elle souffrait de graves problèmes cardiaques et pulmonaires. En 2023, elle a ressenti de fortes douleurs dans les jambes et a été incapable de marcher pendant un mois.

Avant son arrestation et sa lourde condamnation en 2003, M^me Lyu a été arrêtée en 2000, puis en 2002. Le 22 février 2000, elle s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong et a été arrêtée. Au bureau de liaison de la ville de Weihai à Pékin, la police l’a frappée avec une massue épaisse et lui a administré des décharges avec des matraques électriques. Elle était couverte d’ecchymoses. Deux jours plus tard, elle a été raccompagnée à Weihai et détenue pendant quinze jours. Elle a été condamnée à une amende de 15 000 yuans et les 1400 yuans qu’elle avait sur elle ont également été confisqués.

M^me Lyu a été de nouveau illégalement arrêtée à son domicile dans la soirée du 28 avril 2002. Deux agents l’ont battue, lui ont tiré les cheveux et l’ont interrogée pendant la nuit. Après avoir été emmenée au centre de détention le lendemain, elle a entamé une grève de la faim et a été nourrie de force. Les gardiennes l’ont maintenue attachée sur une chaise métallique et l’ont laissée à l’extérieur. Elle était frigorifiée et affamée. Elle est devenue émaciée et a vomi du sang. Au bord de la mort, elle a été libérée. La police a menacé de l’arrêter à nouveau lorsqu’elle serait rétablie. Pour éviter les persécutions, elle a vécu loin de chez elle.

Pendant son déplacement, elle a rencontré les trois autres pratiquants masculins et a décidé d’utiliser le signal de la télévision locale pour sensibiliser la population à la persécution, avant d’être à nouveau arrêtée et condamnée à une lourde peine de prison.

(Des articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)

Traduit de l’anglais