(Minghui.org) Quatre jeunes agents ont violemment traîné Mme Huo Guilan depuis son appartement du quatrième étage jusqu’à l’extérieur du bâtiment, lui faisant heurter les escaliers en béton à plusieurs reprises et la blessant gravement. Le juge chargé de l’affaire a cependant affirmé qu’un policier était tombé accidentellement et l’avait emportée dans sa chute.

Mme Huo, née en juin 1950 et originaire de la ville de Baoji, province du Shaanxi, a été prise pour cible en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle et méditative que par le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Son arrestation violente a eu lieu dans la nuit du 11 avril 2024. Les quatre agents du Département de police du district de Chencang qui l’ont illégalement arrêtée ne lui ont pas permis de changer de vêtements ou de chaussures et l’ont traînée en bas de chez elle jusqu’à leur voiture de patrouille.

L’une des chevilles de Mme Huo était gravement blessée et enflée et elle avait du mal à marcher. Le lendemain, la police l’a emmenée au deuxième centre de détention de la ville de Baoji. Son état n’a cessé de s’aggraver. Elle avait des vertiges, des douleurs à la poitrine et au dos, et des difficultés à respirer. Elle a également eu des saignements vaginaux. Son ouïe et sa vue ont baissé. Sa famille a demandé qu’elle soit libérée sous caution, mais cette demande a été rejetée.

La police a soumis son affaire au parquet du district de Jintai, qui l’a inculpée le 18 octobre 2024.

Le tribunal du district de Jintai a débattu de son affaire le 17 décembre 2024, mais les détails font l’objet d’une enquête. On sait seulement que le juge Liu Yan a empêché le greffier d’enregistrer les débats.

Le juge Liu, le procureur Wu Xuan et deux autres personnes ont interrogé Mme Huo au centre de détention le 13 mars 2025. Ils ont vérifié quelques points avec elle, notamment 1) son emploi et son salaire avant sa retraite ; 2) sa peine d’emprisonnement de cinq ans, de début octobre 2001 à fin septembre 2006, pour sa pratique du Falun Gong ; 3) sa condamnation à dix jours de détention en 2020 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong, sachant que la police n’a pas appliqué la sanction en raison de la pandémie de COVID-19.

Liu a également affirmé que les policiers n’avaient pas intentionnellement traîné Mme Huo jusqu’au rez-de-chaussée lors de son arrestation le 11 avril 2024. Au lieu de cela, ils ont prétendu que « un agent est tombé accidentellement et l’a entraînée dans sa chute. » Liu a également affirmé que trois ouvriers de la communauté avaient été témoins de la descente de police ce jour-là, mais ce n’est pas vrai. Lorsque Liu a demandé à Mme Huo si elle avait changé d’avis sur le Falun Gong, celle-ci a répété qu’aucune loi en Chine ne criminalisait le Falun Gong.

Mme Huo a demandé à plusieurs reprises à voir la base juridique des poursuites engagées contre elle. Liu n’avait rien à lui montrer, mais il lui a dit : « Vous connaîtrez la base juridique une fois que le verdict aura été rendu. »

Une deuxième audience a eu lieu le 24 mars 2025, mais les détails de celle-ci ne sont pas clairs non plus.

Ce n’est pas la première fois que Mme Huo est prise pour cible en raison de sa croyance, à laquelle elle attribue l’élimination de sa spondylose cervicale, de son hyperplasie osseuse, de sa trachéite, de sa laryngite, de son intolérance au froid, de sa maladie gynécologique, de ses tensions musculaires lombaires, de ses douleurs aux jambes et de sa gastro-entérite.

Mme Huo s’est rendue à Pékin pour déposer un appel en faveur du Falun Gong en avril 2000 et a été illégalement arrêtée. Après avoir été escortée jusqu’à Shaanxi, elle a été détenue au centre de détention de Xincheng pendant quinze jours. La police locale a continué à la harceler après sa libération.

Mme Huo a été de nouveau illégalement arrêtée en juin 2000 après avoir remis une brochure de Falun Gong au chef du poste de police de Taihua Road. Deux mois plus tard, elle a été condamnée à un an de camp de travaux forcés.

Mme Huo a été libérée plus tôt que prévu, mais elle a été de nouveau illégalement arrêtée en avril 2001 et condamnée à une peine de travaux forcés pour une durée inconnue. Elle a été emmenée au camp de travail pour femmes de la province du Shaanxi le 1er août de cette même année. Elle a réussi à s’échapper pendant que la police s’occupait des formalités administratives avec les gardiennes du camp de travail. Un mois plus tard, en octobre 2001, elle a été illégalement arrêtée et emmenée au camp de travail pour femmes de la province du Shaanxi.

Le tribunal du district de Lianhu a condamné Mme Huo à cinq ans de prison le 2 avril 2002 et elle a été incarcérée à la prison pour femmes de la province du Shaanxi le même jour. Sa peine a commencé en octobre 2001 et s’est achevée le 26 septembre 2006.

Au cours de son incarcération, une codétenue lui a donné un coup de pied dans les côtes, qui lui a causé une douleur atroce et des difficultés pour respirer. Une autre fois, Mme Huo a été menottée à une porte métallique pendant une semaine. Elle a également été mise à l’isolement pendant quatre mois. Une autre fois, les gardiennes ont demandé aux détenues de la déshabiller pour l’humilier. Les gardiennes ont également utilisé des matraques pour la frapper. Ses blessures ont mis plus de trois mois à cicatriser.

Mme Huo a fini de purger sa peine le 26 septembre 2006, avant d’être emmenée directement dans un centre de lavage de cerveau où elle est restée pendant plus de quatre mois.

Après une nouvelle arrestation le 6 juin 2012, Mme Huo a été détenue au centre de détention de Changlepo pendant plus de deux mois. Son arrestation suivante a eu lieu en mai 2013. Elle a été détenue pendant plus de trois mois et on lui a extorqué 10 000 yuans. Elle a de nouveau été enlevée en 2020 et s’est vu imposer dix jours de détention, que la police a choisi de ne pas appliquer en raison de la pandémie.

Traduit de l’anglais