(Minghui.org) Lorsque le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, l’ancien dirigeant du Parti, Jiang Zemin, aujourd’hui décédé, a émis trois politiques d’éradication : « Salissez leur réputation ! Ruinez-les financièrement ! Détruisez leur corps physique ! » En plus de diffuser de la propagande pour salir le Falun Gong, de condamner et de torturer ses pratiquants, le régime communiste a également ordonné aux bureaux locaux de la sécurité sociale de suspendre la pension des pratiquants, les laissant dans une situation financière désastreuse.

Cet article montre comment les autorités de la ville de Jinzhou, dans la province du Liaoning, mènent la persécution financière des retraités qui ont été emprisonnés en raison de leur pratique du Falun Gong.

Pour les pratiquants qui ont travaillé dans le secteur privé et dont la pension était gérée par les bureaux de sécurité sociale, ce sont ces derniers qui ont retenu et suspendu le versement de leur pension.

Quant à ceux qui ont travaillé dans le secteur public, la quasi-totalité d’entre eux ont vu leurs décennies de service effacées du calcul de leur pension depuis juin 2020, ce qui les prive essentiellement de toute prestation de retraite. Il leur a également été ordonné de restituer la pension qu’ils avaient perçue plus tôt pendant leur peine de prison. Notamment, parmi ces pratiquants figurent : Mme Wu Xiulan, M. Wu Baogui, Mme Wang Lige, Mme He Jiumei, M. Li Shirong, Mme Zhang Ruobing, Mme Mu Shulan, Mme Lu Suping et Mme Xu Suqing.

En particulier, Mme Wu s’est rendue au Bureau de la sécurité sociale de Jinzhou pour demander le rétablissement de sa pension, mais Dong Ye, alors chef de la section des pensions des institutions publiques du Bureau de la sécurité sociale de Jinzhou, a ignoré sa demande et lui a ordonné de restituer les fonds qu’elle avait perçus pendant sa période d’emprisonnement. Dong Ye a eu une attitude grossière envers les pratiquants et les a parfois agressés verbalement.

Outre la suspension de leur pension, certains pratiquants ont également vu d’autres prestations, notamment l’assurance maladie ou la subvention pour le chauffage domestique, supprimées.

À l’exception de Mme Wu qui recevait des subventions pour le chauffage, M. Wu, Mme Wang et Mme He ont tous vu cette prestation annulée par leur ancien employeur. Ces avantages sociaux non liés à la pension étaient gérés directement par leurs employeurs et non par le Bureau de la sécurité sociale, mais leurs employeurs ont soutenu à tort le bureau en suspendant les pensions des pratiquants et en réduisant encore leurs autres avantages de manière arbitraire.

Tout comme l’absence de base juridique pour condamner un pratiquant du Falun Gong, il était également illégal pour les autorités de suspendre la pension des pratiquants, qui constituait leur patrimoine légalement acquis, avec des contributions de leur part et de celles de leurs employeurs. D’un point de vue fonctionnel, les bureaux de sécurité sociale ne faisaient que gérer les fonds de retraite des pratiquants. Les paiements ne provenaient pas du gouvernement ou des bureaux de sécurité sociale. Aucune personne, entreprise ou entité gouvernementale n’a le pouvoir de retenir la pension d’un retraité, de la suspendre ou même d’exiger du bénéficiaire qu’il la restitue après avoir reçu le paiement.

Selon la « Constitution », le « droit du travail » et la « loi sur l’assurance sociale » de la Chine, la condition préalable pour commencer à percevoir une pension est d’avoir cotisé pendant quinze ans au total et d’avoir atteint l’âge légal de la retraite. Le seul critère pour suspendre la pension d’une personne est son décès.

Voici quelques cas de pratiquants de Jinzhou dont la pension a été suspendue.

Mme Wu Xiulan

Mme Wu Xiulan est une retraitée âgée de 80 ans de l’Institut des sciences environnementales de Jinzhou. Elle a été arrêtée en mai 2015, puis condamnée à une peine de deux ans de prison. En 2016, le Bureau de la sécurité sociale de Jinzhou a suspendu sa pension.

Mme Wu a déposé des plaintes contre le Bureau de la sécurité sociale, exigeant qu’il rétablisse sa pension. En 2018, le Bureau des ressources humaines et de la sécurité sociale de Jinzhou, le Bureau des finances et l’Institut des sciences de l’environnement ont accepté de lui verser une allocation de subsistance minimale. Elle n’a pas accepté, mais a insisté pour obtenir la totalité de sa pension, soit plus de 3000 yuans par mois.

Alors que Mme Wu continuait à demander justice, le Bureau des affaires civiles du district de Linghe a déclaré en 2024 qu’il pouvait lui accorder une aide spéciale pour difficultés particulières à hauteur de 1200 yuans par mois. Mme Wu a toujours refusé de l’accepter, car cette somme ne suffisait pas à couvrir ses frais de subsistance.

Le 6 février 2025, Mme Wu s’est rendue au Bureau de la sécurité sociale de Jinzhou, exigeant que le Bureau lui fournisse des documents détaillés sur le fonds qu’il avait suspendu. Un employé lui a répondu qu’il n’était pas en mesure de lui fournir de telles informations.

Mme Wang Lige

Mme Wang Lige, ancienne enseignante de la Deuxième école secondaire de la ville de Jinzhou, a été condamnée à une peine de quatre ans de prison en 2009. Après sa libération, la Deuxième école secondaire de la ville de Jinzhou a fusionné avec la Quatrième école secondaire de la ville de Jinzhou. Cette dernière a approuvé sa demande de retraite en 2014. Quelques années plus tard, l’école a fusionné avec l’école expérimentale de la ville de Jinzhou, qui a collaboré avec le Bureau de la sécurité sociale de la ville de Jinzhou pour suspendre la pension de Mme Wang en juin 2020. Son assurance maladie, sa prime de chauffage et la subvention gouvernementale pour avoir un seul enfant ont également été supprimées.

Après n’avoir perçu aucun revenu pendant quatre ans, Mme Wang s’est adressée au directeur de l’école expérimentale de la ville de Jinzhou et lui a demandé de lui accorder au moins l’allocation de chauffage et l’allocation pour enfant unique. Le directeur lui a dit plus tard qu’il avait consulté le directeur de l’école, le Bureau de la sécurité sociale de Jinzhou et le Bureau de l’éducation de la ville de Jinzhou, mais qu’ils avaient rejeté sa demande.

M. Wu Baogui

M. Wu Baogui a travaillé pour le Bureau de l’administration des pêches de Jinzhou et a pris sa retraite en 2010. Il a été arrêté le 27 mai 2020 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes et a été condamné à une peine de trois ans de prison quelques jours plus tard. Après avoir été libéré en 2023, il a été choqué d’apprendre que sa pension avait été suspendue pendant plus de deux ans et qu’on lui avait ordonné de restituer les 300 000 yuans qu’il avait reçus auparavant.

Lorsque l’employeur de M. Wu a essayé de l’aider à obtenir quelques paiements pour couvrir les frais de subsistance minimaux, le Bureau municipal des finances de Jinzhou, qui est responsable de l’allocation des fonds de retraite au Bureau d’administration de la pêche de Jinzhou, a dit au Bureau que les états de service de M. Wu avaient été mis à zéro et qu’il n’était plus sur la liste des retraités pour recevoir un quelconque paiement.

Mme He Jiumei

Mme He Jiumei a enseigné à l’école primaire centrale de Qianyang dans le district de Yi avant de prendre sa retraite en septembre 2010. Elle a été arrêtée en juin 2015 et condamnée à une peine de quatre ans de prison le 16 décembre 2015 par le tribunal du district de Linghe. En avril 2016, le Centre des ressources humaines et de la sécurité sociale du district de Yi a suspendu sa pension. Son assurance maladie a également été suspendue en 2020. Elle a contacté l’école et le centre de services de sécurité sociale à plusieurs reprises, leur demandant de rétablir sa pension. La direction de l’école a promis d’en discuter avec ses supérieurs, mais sa pension n’a toujours pas été rétablie à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Voir aussi :

Persécution financière des pratiquants de Falun Gong par le Centre des services de la sécurité sociale de Jinzhou, dans la province du Liaoning

Ville de Jinzhou, province du Liaoning : Plus de 30 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance ont vu leur pension suspendue

Traduit de l’anglais