(Minghui.org) Une habitante de 31 ans de la ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, a comparu trois fois devant le tribunal entre novembre 2024 et avril 2025 pour avoir refusé d’abandonner sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Li Lixia, médecin diplômée de l’école de médecine du Hebei, a été arrêtée dans la nuit du 25 mars 2024. Quatre agents ont fait irruption chez elle et ils lui ont confisqué ses livres sur le Falun Gong, son ordinateur, son téléphone portable, une imprimante défectueuse et d’autres objets. Ils l’ont emmenée au poste de police de Zhentou et l’ont transférée au deuxième centre de détention de la ville de Shijiazhuang le lendemain.
La police a pris Mme Li pour cible après avoir découvert qu’elle avait retiré des informations calomnieuses sur le Falun Gong d’un panneau d’affichage mis en place par le Comité des affaires politiques et juridiques (CAPJ) du district de Qiaoxi en mars 2024.
Sous la direction du CAPJ, un organisme extrajudiciaire chargé d’orchestrer la persécution du Falun Gong, le procureur Zhang Shiyao du bureau du procureur du district de Qiaoxi a inculpé Mme Li. La date exacte n’est pas connue. Les deux avocats de Mme Li ont demandé à rencontrer Zhang à plusieurs reprises, mais ce dernier a utilisé diverses excuses pour les éviter. Lorsque les avocats ont finalement réussi à le joindre, il a déclaré qu’il avait transmis l’affaire au tribunal du district de Qiaoxi. Cela signifie que les avocats n’ont jamais eu la possibilité de vérifier les preuves de l’accusation et de présenter leur avis juridique au parquet.
Première audience
Avant la première audience du 20 novembre 2024, les avocats de Mme Li ont découvert que dix des CD qui auraient été saisis au domicile de leur cliente ne pouvaient pas être écoutés et qu’il était donc impossible de voir ce qu’ils contenaient. Le procureur Zhang les a tout de même inclus dans les preuves de l’accusation.
Au cours de l’audience, les avocats ont plaidé non coupable au nom de Mme Li. Ils ont souligné qu’aucune loi chinoise ne considère le Falun Gong comme un crime et que les documents relatifs au Falun Gong confisqués au domicile de leur cliente étaient ses biens légitimes.
Les avocats ont également accusé le procureur Zhang d’avoir fabriqué des preuves, soulignant qu’il avait enregistré chaque dépliant à deux volets confisqué au domicile de Mme Li comme étant deux dépliants, afin de pouvoir atteindre le minimum de preuves requis pour engager des poursuites contre un suspect.
Après l’audience, Mme Li a déposé une plainte contre Zhang auprès de différents organismes aux niveaux municipal, provincial et central. Sa famille a également demandé l’abandon des poursuites, mais n’a jamais reçu de réponse de la part du tribunal.
En mars 2025, le juge président Qi Jingjing a informé les avocats de Mme Li qu’elle avait reçu un avis de la Division de la sécurité intérieure du Département de police de la ville de Shijiazhuang vérifiant les preuves. L’avis était signé par Du Jingbo et Zhang Kangping, qui affirmaient que tous les objets confisqués au domicile de Mme Li étaient de la propagande sectaire. Les preuves énumérées dans l’avis différaient toutefois de celles mentionnées dans l’acte d’accusation.
Deuxième audience
La deuxième audience a eu lieu le 1er avril 2025. Le juge Qi n’a jamais notifié à Mme Li l’avis de vérification des preuves avant cette date, comme l’exige la loi.
Pendant l’audience, les avocats ont remarqué que le procureur portait un masque. Ils lui ont demandé sur quelle catégorie de preuves portait l’avis de vérification. Selon la loi, seules huit catégories de preuves sont admissibles. Le procureur n’a pas su répondre et est sorti pour téléphoner. Il est ensuite revenu pour dire qu’il s’agissait de la catégorie « documentaire ». Ce n’est qu’à ce moment-là que les avocats ont compris que le procureur n’était pas Zhang. Selon la loi, les avocats doivent être informés à l’avance de tout changement de procureur. Ils ont protesté contre la violation de la procédure légale et le juge Qi a suspendu la séance.
Troisième audience
Le procureur Zhang a comparu à la troisième audience le 24 avril 2025 et a reclassé l’avis de vérification des preuves de « documentaire » à « témoignage d’expert ».
Les avocats ont demandé aux deux personnes qui avaient signé l’avis de vérification des preuves de se présenter au tribunal pour accepter le contre-interrogatoire. Selon la loi, seule une agence indépendante et tierce est autorisée à vérifier les preuves de l’accusation. Dans cette affaire, les deux vérificateurs travaillaient pour le département de police du district de Qiaoxi, qui supervisait le poste de police qui a arrêté Mme Li. Les avocats ont déclaré qu’il s’agissait d’un conflit d’intérêts, mais le juge Qi a ignoré leur plainte.
Un médecin bienveillant
Au début de l’année 2021, lorsque Shijiazhuang a été frappée par une nouvelle vague de la pandémie du COVID-19, Mme Li s’est portée volontaire pour travailler et vivre dans des zones de quarantaine afin de mieux s’occuper des patients. Son acte désintéressé lui a valu de nombreux éloges, mais elle est aujourd’hui jugée pour sa croyance dans le Falun Gong.
Traduit de l’anglais
Copyright © 2025 Minghui.org. Tous droits réservés.