(Minghui.org) Nina Shea, chercheuse principale et directrice de l’Institut Hudson pour la liberté religieuse, a publié un commentaire dans Agenda, un magazine publié par l’Université internationale de Floride, le 2 juillet 2025. Elle a condamné la répression transnationale du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC), qui menace la liberté de croyance des Sino-Américains et interfère avec la compagnie Shen Yun Performing Arts.

Nina Shea, chercheuse principale et directrice de l’Institut Hudson pour la liberté religieuse

Mme Shea a expliqué comment le PCC utilise des espions et des réseaux aux États-Unis pour surveiller, intimider et réprimer les pratiquants de Falun Gong, ainsi que les musulmans ouïghours, les bouddhistes tibétains et les dissidents démocrates. L’article recense les poursuites judiciaires, les menaces, les sabotages et les campagnes de désinformation menées par des agents chinois ; il souligne également l’urgence d’une réponse institutionnelle plus large de la part du gouvernement américain.

L’article indique : « Les membres de la famille de Ying Chen étaient d’éminents musiciens classiques de l’Orchestre philharmonique national de Chine en 1999, lorsque Pékin a soudainement décrété l’interdiction de leur religion d’origine bouddhiste, le Falun Gong, et les a persécutés dans des camps de travail pénibles, où ils ont été torturés à coups de matraques électriques. »

« Il y a vingt ans, ils ont fui la Chine et se sont installés dans le comté d’Orange, dans l’État de New York, attirés par le centre spirituel du Falun Gong. Ils ont contribué à la création de la compagnie artistique Shen Yun. Ying est aujourd’hui une Américaine et une cheffe d’orchestre renommée de Shen Yun, mais elle et sa communauté religieuse n’ont pas encore retrouvé la liberté. »

Mme Shea a souligné que le PCC cible le Falun Gong aux États-Unis et œuvre à sa répression mondiale, ainsi que celle des bouddhistes tibétains, des musulmans ouïghours et des dissidents chinois pro-démocratie. Cette répression ne se limite pas aux cyberattaques. Un réseau obscur d’agents chinois, dirigé et financé par Pékin, est actif aux États-Unis pour réduire au silence et porter atteinte à la liberté de religion et d’expression de Ying, de sa communauté et des autres groupes.

Elle a dit : « La liberté religieuse est la première liberté inscrite dans la Déclaration des droits de la Constitution américaine et est considérée comme l’un des “droits inaliénables” conférés par notre Créateur, comme le stipule la Déclaration d’indépendance. Au cours des 250 dernières années, ce droit a été continuellement renforcé et farouchement défendu pour relever divers défis. Aujourd’hui, le PCC représente un nouveau défi sérieux aux libertés constitutionnelles des Américains.

« Un récent rapport du Congrès révèle que des espions chinois opèrent sous le nez des États-Unis depuis deux décennies. En 2022, le FBI a découvert qu’un poste de police secret chinois espionnait, complotait contre le Falun Gong et d’autres Sino-Américains, et rendait compte à Pékin de leur situation depuis le cœur du quartier chinois de New York. »

Le FBI a en effet signalé que les ministères chinois de la Sécurité d’État (MSS) et de la Sécurité publique (MPS) menaient de telles opérations. Le MPS dispose d’un groupe d’élite, le « Groupe de travail spécial du 12 septembre », qui cible spécifiquement le Falun Gong et les autres groupes à l’étranger. Les agents chinois espionnent et mènent des campagnes d’influence sur eux, ainsi que sur les Américains en général, et dirigent également des diffamations, des agressions physiques, des intimidations et d’autres mesures coercitives pour restreindre leurs libertés.

Le ministère américain de la Justice a arrêté et inculpé Jianwang Lu pour avoir ouvert et géré le poste de police clandestin de New York. Jianwang a visé le Falun Gong en 2015. Une affaire fédérale en cours allègue qu’il a travaillé comme agent du MPS pour aider le consulat chinois à perturber une activité de protestation légale du Falun Gong.

L’article poursuit : « La déclaration sous serment du FBI indique que Lu a décrit sa collaboration avec le consulat chinois pour transporter en bus une centaine de membres d’associations communautaires chinoises de New York et de Philadelphie, versant à chacun 60 dollars pour bloquer une activité du Falun Gong à Washington. Une photo montre Lu recevant une plaque du MPS, expliquant qu’elle lui avait été remise pour avoir « veillé à ce que les membres du Falun Gong ne perturbent pas la visite du président [chinois] Xi. »

Le PCC juge intolérables les représentations de Shen Yun, car elles mettent en avant la spiritualité et les traditions artistiques chinoises d’avant le communisme et montrent les atrocités commises par le PCC. Présentés dans des théâtres prestigieux, les spectacles de Shen Yun jouissent d’une grande visibilité. En revanche, les compagnies de ballet chinoises présentent encore « Le détachement rouge des femmes », un hymne au PCC.

Ying a dit que Shen Yun est souvent harcelé. « Lors de sa tournée, les pneus et des pièces de bus ont été crevés et sabotés, les décors vandalisés et les salles de spectacle contraintes d’annuler. Le FBI a été alerté à plusieurs reprises à propos de menaces de mort [j’en ai récemment examiné une]. Juste avant que je ne voie Shen Yun en février au Kennedy Center de Washington, une alerte à la bombe a provoqué un report de plusieurs heures.

« Shen Yun a également été pris pour cible par John Chen, condamné en novembre dernier à vingt mois de prison pour avoir été un agent chinois non déclaré et avoir soutenu la campagne chinoise de répression et de harcèlement des pratiquants de Falun Gong, selon le ministère de la Justice. Chen a exploité un programme américain de dénonciation pour tenter de priver Shen Yun de son statut d’exonération fiscale en soudoyant un prétendu agent du fisc. Il a ensuite offert 50 000 dollars à l’agent infiltré pour qu’il ouvre un audit sur Shen Yun. Chen a déclaré qu’il mettait en œuvre l’objectif de Pékin de “renverser” le Falun Gong.

« Des militants du Falun Gong, des Ouïghours et des militants pro-démocratie de Hong Kong ont déclaré avoir été suivis et photographiés en catimini par des espions chinois, même sur le National Mall à Washington », a écrit Mme Shea. « En 2023, des manifestants tibétains ont été assassinés par des voyous à San Francisco. Des agents de Pékin sont soupçonnés d’être derrière tout cela.

« Washington a réagi en poursuivant au cas par cas les agents chinois, généralement pour des chefs d’accusation mineurs, mais gagnables, comme la violation de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers et le mensonge au FBI. Bien qu’essentiel, cela ne suffira pas à enrayer la menace. Un groupe de travail fédéral interagences est nécessaire. Le Conseil de sécurité nationale et les départements d’État, du Trésor et de la Sécurité intérieure devraient tous aider le ministère de la Justice à protéger les droits “inaliénables” des Sino-Américains contre une puissance étrangère répressive. »

Traduit de l’anglais