(À une conférence de presse tenue le 7 décembre, sur la Colline Parlementaire, Ottawa, Canada

Le gouvernement canadien a été l'un des premiers pays  à condamner la Chine pour ses violations des droits humains contre les pratiquants du Falun Gong. Ainsi nous avons été des leaders mondiaux. Les Canadiens ont envoyé un message à l'effet qu'ils condamnaient  l’arrestation, la torture, l’emprisonnement et encore plus  le meurtre des personnes qui pratiquent  une forme de méditation.

Cependant les circonstances ont changé et malheureusement le message canadien a changé aussi.

Les mesures de répression contre le Falun Gong ne concerne plus seulement les autorités chinoises qui commet des crimes contre leurs propres citoyens. Ils ont détenu, torturé et emprisonné un citoyen canadien. KunLun Zhang, un canadien, qui a été arrêté le 27 juillet pour avoir pratiqué le Falun Gong dans un parc. Il a été interrogé, torturé et emprisonné.

Samedi le 2 décembre, le département des affaires étrangères a déclaré que,

“ Nous sommes intéressés ( à M. Zhang ) étant donné le fait qu’il soit un citoyen canadien et qu'il a été arrêté pour ce que nous croyons être une contravention à  sa liberté d’expression. "

Roland Doiron, porte-parole, département des affaires étrangères. National Post, 2 décembre 2000.

Le message canadien a changé d'un message de  condamnation  pour un de  complaisance malgré qu’un de nos propres citoyens ait été victime de ces actes horribles. C'est inacceptable.

Notre Premier Ministre a planifié une mission commerciale en Chine et ce faisant, il a envoyé son propre message. Son message nous démontre que pour lui ce n’est pas une priorité de protéger les citoyens canadiens contre les crimes humanitaires ou même il nous démontre aussi qu'il ne se questionne même pas à savoir s'il devrait  retarder sa mission commerciale jusqu’à ce que  les autorités chinoises garantissent la sécurité et la libération de M. Zhang. Son message est que c’est correct de traiter les Canadiens de cette manière.

C’est le mauvais message.

Ce n'est pas le bon moment  pour le Canada d'agir de façon à donner l'impression d'une approbation. Faire ceci est  manquer de respect pour les Canadiens et pour tous les gens qui croient qu’il est mal de persécuter des individus pour simplement s’être exprimé. Le Premier Ministre envoie aussi un message personnel à M. Zhang disant que son pays n’est pas là pour l’aider quand il en a le plus besoin.

J’exhorte tous les membres de tous les partis d’appuyer M. Zhang, de demander sa sécurité et sa prompte libération. Je fais aussi appel au Premier Ministre de repenser  sa mission commerciale à moins que la sécurité de M. Zhang puisse être garantie et qu’une date pour sa libération soit fournie.

Comme Membres du Parlement, c’est notre devoir d’assurer que tous les Canadiens sont protégés à domicile et à l’extérieur.

Scott Reid