"Utiliserla raison pour prouver la Loi, utiliser la sagesse pour expliquer clairement lavraie image, utiliser la compassion pour que la Loi soit immensément répandueet pour donner le salut aux gens de ce monde" (Rationalité)
« Le Falun Gong n’est pas unesecte »
MANIFESTATION. Plus d’unmillier d’adeptes se sont rassemblés dans le calme, hier, devant le Palais desNations. Parmi eux, Bernadette, une Genevoise éprise de paix
Genève
XavierLAFARGUE
Elle applique les exercices de FalunGong depuis cinq ans. Comme plus d’unmillier d’adeptes, en majorité des Asiatiques, Bernadette, une Genevoise de 62ans, est venue les pratiquer en plein air, hier, sur la place des Nations,bravant l’interdiction faite de manifester devant l’ONU. Elle entend ainsidénoncer, dans le plus grand calme, les arrestations dont sont victimes lesmembres de ce mouvement en Chine.
Eprise de paix, cette enseignante àla retraite a découvert le Falun Gong par hasard, « comme la plupart desadeptes, dit-elle. Nous sommes discrets. Le recrutement relève du bouche àoreille. » Il y a bien eu, à Genève, quelques flyers distribués ici et là,mais pas de réelle publicité pour ce mouvement qui ne compte guère plus de 500adhérents en Suisse. Bernadette n’a jamais eu l’impression d’entrer dans unesecte : « ça n’a rien à voir et j’aimerais que ce mot disparaissequand on parle du Falun Gong. C’est simplement une philosophie de vie. Ici, pasde hiérarchie, pas de gourou. On ne demande rien à ceux qui viennent pratiquerles exercices. Ni téléphone ni adresse. Je connais tout juste leur prénom. Ilssont entièrement libres de rester ou de repartit quand bon leur semble. On neveut pas d’argent non plus, il n’y a pas de cotisation. » D’ailleurs, lessalles de gym des écoles genevoises qui accueillent ces adeptes leur sont, pourla plupart, offertes !
Malgré sa discrétion, Bernadette estvenue sur la place des Nations, aux yeux de tous : « C’est notremanière de réagir contre la torture, lâche-t-elle. Franchement, vous trouveznormal qu’on interdise à des personnes pacifiques de se rassembler, qu’on lesemprisonne pour cela ? » Un profond sentiment d’injustice l’anime,mais son regard ne trahit aucune colère. Ce soir ou demain, Bernadette serendra dans une salle de gym et répétera une nouvelle fois ses exercices. Pouratteindre la paix intérieure à laquelle elle aspire, loin de toutecontrainte.
http://mhweb.flgsrc.org/mh/articles/2001/3/22/9235.html