"Utiliserla raison pour prouver la Loi, utiliser la sagesse pour expliquer clairement lavraie image, utiliser la compassion pour que la Loi soit immensément répandueet pour donner le salut aux gens de ce monde" (Rationalité)
Le Courrier, le 20 mars 2001
Falun Gong manifestedevant l’ONU contre une persécution aussi féroce qu’absurde.
CRUAUTE CHINOISE DENONCEE A GENEVE
En ouverture de laCommission des droits de l’homme ( qui a perdu hier sa présidente Mary Robinson), 1500 personnes ont médité sur la place des Nations pour dénoncer les séviceset les emprisonnements pratiqués en Chine.
Le 3 septembre 1998, Li Hongzhi, fondateur du Falun Gong, s’exprimait à Genève, dans la salle des assembléesde l’ONU, devant 1200 personne… à l’invitation des fonctionnaires chinois duPalais des Nations.
Pékin encourageait alors la pratique du qigong ( exercices d’énergie etde concentration inspirés des tradition taoïstes ) parce qu’elle améliorait lasanté des masse. Comment expliquer alors la répression qui s ‘est abattue,dès juillet 1999, sur des milliers de femmes, retraités, enfants, ouvriers ouintellectuels pratiquant la méditation dans les parcs ?
Bilan à ce jours : 165 morts, 10000 internésdans des goulags, tortures systématiques, femmes déshabillées et exposées auxsévices de policiers ou de criminels, licenciements, expulsions d’écoles et delogement…
LA PEUR
DUCOMPLOT« le succès du Falun Gong a été très rapide et de nombreux cadresdu parti le pratiquaient. Les autorités ont eu peur d’un complot. En fait,c’est absurde, le pouvoir ne nous intéresse pas, il s’agit seulement des »améliorer soi-même », explique Erping Zhang, psychologue etconsultant, porte-parole du mouvement à New York, où est exilé Li Hongzhi.« Ne dites pas mouvement. corrige-t-il : nous n’avons pas de temple,de rituels, de bureaux, de cotisations. Chacun applique librement dans sa vieles principales vérité-bienveillance-tolérance et s »engage bénévolement ». Qui sont vraiment cesgens ? De dangereux fanatiques, comme l’affirme le régime ? Ou unedéferlante non violente contre l’injustice, comparable aux premiers chrétiens,aux mouvements de Gandhi ou Martin Luther King ?
En tout cas, l’usage des termes « secte, gourou, adeptes »,repris par certains médias occidentaux, fait le jeu de Pékin. Dans leur guerrepsychologique contre Falun Gong, les Chinois savent que le mot secte fait tilten Occident : une arme fatale qui discrédite automatiquement. Pourtant, l’imaged’illuminés superstitieux ne colle pas, affirme le sinologue David Ownby,professeur d’histoire à Montréal, dans un article du « New YorkTimes » intitulé « La Chine en guerre contre elle-même » :La plupart des pratiquants chinois que j’ai rencontrés en Amérique du Nord ontl’air jeunes et très éduqués, souvent dans les sciences exactes ». Lemessage de M.Li ajoute-t-il, est à la fois traditionnel et scientifique :« Il insiste sur le fait que vérité, bienveillance, tolérance sont les qualitésphysiques de l’univers ».
« Falun Gong agagné les cœurs de millions de gens qui ont perdu la foi dans un communismeéculé qui prône le capitalisme », estime Danny Schechter, journaliste etréalisateur américain, auteur du livre FalunGong’s Challenge to China ( édition Akashic Books ).
L’immolation par lefeu de cinq personnes fin janvier à Pékin était une tragique mis en scène de lapolice, filmée par un caméraman dans le coup, selon Schechter. L’agence Chinenouvelle a sorti son communiqué quelque minutes après et en anglais. Lecorrespondant du « Washington Post » a enquêté à Kaifend, la ville dela femme décédée : une entraîneuse de bar dépressive que personne n’ajamais vu pratiquer le Falun Gong.
Autre faittroublant : les victimes, opérées à la tranchée, auraient parlé le jourmême ( !) aux journalistes chinois ( mais pas occidentaux ), déclarant« renier la secte ». Selon Erping Zhang, le Falun Gong interdittotalement le meurtre et le suicide.
UNE QUESTION D’ IMAGE
L’affaire est devenueun enjeu de la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis. Pékin se débat dansla corruption et les réformes économiques qui créent des millions de chômeurs.Désigner un nouvel « ennemi public » fait taire les dissensions. Washingtonredoute l’invasion commerciale qui résultera de l’adhésion chinoise àl’Organisation mondial du commerce… et fait pression sur la Chine au nom desdroit de l’homme. Avec un projet de résolution qui sera présenté à Genève.
Le sort des victimesdépend d’une chose : le Falun Gong sera-t-il admis par l’opinioninternationale dans le cercle des dissidents « corrects », comme lesdémocrates ou les Tibétains ?
http://www.minghui.org/mh/articles/2001/3/22/9263.html