Reuters: La Chine devrait mettre au rebut ses camps de travail, clame M. Robinson des Nations-Unies
Beijing, le 26 février 2001
. Chef des droits humains des Nations Unies, Mary Robinson a pressé la Chine de mettre au rebut son système de camps de rééducation par le travail, qu’elle a utilisé pour emprisonner les membres protestataires du mouvement spirituel interdit Falun Gong. "La sanction aux travaux forcés est contre les principes internationaux agréés sur les droits humains, tels qu’ils se retrouventà travers de nombreux outils de travail internationaux", a déclaré Mary Robinson à des membres officiels chinois et experts légaux. Le Haut Commissaire des droits humains des Nations Unies, ouvrant un séminaire sur les sanctions des délits mineurs à Beijing, a fait appel à "une sérieuse révision pouvant mener à une abolition de ces pratiques". Les remarques de Mary Robinson se joignent aux demandes faites par des militants des droits humains occidentaux et des experts légaux chinois, disant que cette habitude, vieille de 45 ans, d’envoyer des gens dans des camps de travail sans procès ne peut que répandre de larges abus, incluant la détention arbitraire. "Nous sommes heureux que Mary Robinson ait fait cette déclaration importante au séminaire et se tienne aux côtés de ceux qui vivent en Chine dans l’expectative", déclara Sophia Woodman, directrice de recherches, à New York, pour les droits humains en Chine.
Réforme ou abolition ?
Les appels pour abolir les camps de travail vont au-delà des considérations officielles de la Chine en matière de réformes judiciaires à développer. Selon Woodman, les discussions académiques de réforme "ne veulent pas dire que les ministres de la sécurité ont changé de point de vue". Les droits humains en Chine, s’appuyant sur des sources chinoises, ont émis un rapport la semaine passée disant que 260'000 personnes étaient dans des camps de travail, 60% d’entre eux sous l’accusation fourre-tout de "trouble de l’ordre public". Les porte-parole du Falun Gong disent que 5'000 membres du groupe spirituel interdit en 1999, se trouvent dans des camps de travail. Il n’y a pas eu de réaction chinoise directe aux appels de Mary Robinson. Prenant la parole au cours du séminaire, le vice-ministre des Affaires Étrangères Wang Guangya déclara : "Aucun pays ne peut prétendre être 100% parfait en matière de droits humains". "Nous espérons non seulement travailler dur pour nous améliorer, mais aussi apprendre de l’expérience des autres pays", a -t- dit encore… La semaine passée, la Chine a insisté pour que le sport et la politique soient séparés, au moment où les experts du Comité International Olympique examinent à nouveau la candidature de Beijing pour 2008. Dans sa vaine tentative d’accéder aux Jeux 2000 à Sidney, la Chine avait libéré Wei et Wang. Plus tard, ils furent remis en prison. Plusieurs dissidents ont été détenus pendant l’inspection Olympique et une femme qui avait écrit au CIO pour qu’ils fassent pression sur Beijing afin de libérer les prisonniers politiques fut envoyée dans un camp de travail pour deux ans. La visite de Robinson, qui arriva dimanche, vient aussi au moment où Beijing renforce son combat permanent pour éviter la censure formelle au colloque annuel des Nations Unies, de Genève.
Et pendant qu’il se trouve à Beijing, le Département d’État américain va publier son rapport annuel global sur les droits humains un événement qui a toujours suscité la colère de la Chine au cours des dernières années. Le rapport, qui devrait sortir lundi à 17h00 GMT, laisse prévoir de sérieuses questions au sujet de la répression de la Chine sur le Falun Gong, sur sa dure politique dans les régions bouddhistes du Tibet et sur le contrôle d’Internet.
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