"Utiliserla raison pour prouver la Loi, utiliser la sagesse pour expliquer clairement lavraie image, utiliser la compassion pour que la Loi soit immensément répandueet pour donner le salut aux gens de ce monde" (Rationalité)


GenevaHome Information (GHI), le 29 mars 2001

Prisons chinoises :

ils témoignent !

Domiciliés en Amérique, en Australie et enSuède, ils ont été incarcérés lors d’un séjour en Chine. Parce qu’ilspratiquent le Falun Gong, c’est-à-dire des exercices de méditation et derespiration.

François BAERTSCHI 

La liberté d’opiniona peu d’importance dans la patrie de Mao, nous le savions déjà notamment enassistant au long martyre du peuple Tibétaine qui ne choque, hélas, plus lacommunauté internationale. Mais nous découvrons que les persécutions,emprisonnements et tortures contre les pratiquants du Falun Gong ont pris uneampleur tout à fait alarmante, selon l’organisation indépendante AmnestyInternational qui se bat pour les droits de l’homme.

En particulier,on a relevé des emprisonnements massifs de pratiquants du Falun Gong ou leursinternement dans des hôpitaux psychiatriques des cas de tortures. Venus àGenève lors de la mission des droits de l’homme des Nations Unies, despratiquants ont manifesté pacifiquement la semaine dernière. Plusieurs d’entreeux sont passés par les geôles chinoises. Parce qu’ils sont domiciliés àl’étranger, ils ont pu sortir sans trop de difficultés de leur prison et ontbénéficié d’un traitement privilégié. Malgré tout, il y a de quoifrissonner !

            AlanHun, un ingénieur en informatique vivant en Californie, s’est intéressé auFalun Gong « parce que c’était bon pour ma santé. Cela m’aidait à luttercontre le stresse », témoigne ce citoyen chinois qui détient la précieusecarte verte du résident américain. « En novembre 1999, je suis allé dansle sud de la Chine, à Shinzen pour rendre visite à des amis. » Avec uneautre résidente américaine d’origine chinoise et adepte du Falun Gong. Alicia Zhao

, il se rend à un hôtel oùleur accompagnant est repéré par la police qui les arrête en décembre 99. Onleur prend les passeports, avant de les poser une multitude de questions, sansoublier de leur présenter une vidéo cherchant à les convaincre d’abandonner leFalun Gong.Fabriquer des brosses

            AliciaZhao, une responsable marketing dans une société américaine, elle aussid’origine chinoise, se souvient : « J’étais enfermée avec 40prostituées et droguées dans une même cellule, petite, avec des toilettes sanseau. Nous devions dormir sur le ciment et on ne nous laissait qu’une couverturepour trois personnes, en plein hiver. Nous étions contraints de fabriquer desbrosses en plastique, qui sont destinées à l’exportation, pendant 14 heures parjour. Si nous ne réussissions pas à en fabriquer 70 par jour, nos gardiens nousfrappaient et nous empêchaient de dormir ! Et si j’ai pu sortir de laprison, après deux semaines, c’est grâce au gouvernement américain et grâce auxpressions extérieures. »

            Pour Alan Hun, ce séjour en prison, pendant Noël 1999, a aussi étééprouvant : « J’ai une famille, des enfants en Californie et ma femmeétait très inquiète. Heureusement, des amis ont alerté les journaux !J’étais dans une petite cellule, froide, avec des vêtements        

très légers que nous donnait laprison. A 14 personnes dans la cellule, nous étions très serrés pour dormir,dans des conditions très sales. Si nous n’avions pas été aidés par legouvernement américain et des amis, nous aurions pu rester à longtemps enprison. En Chine, beaucoup de pratiquants ont disparu et les familles sont sansnouvelle d’eux. »Huit mois

            L’histoire de Laura Caster est plus inhabituelle . Quand elle apprend l’existencedes persécutions, cette australienne d’origine chinoise, qui pratique le FalunGong depuis 1996, alerte l’ambassade de ce pays en Australie et son ministèredes affaires étrangères, Sans succès. La situation allant de mal en pis, Laura Castner

décide d’aller en Chinepour en appeler directement au gouvernement, avec tout son enthousiasme et sabonne foi.

            A quatre reprises, elle s’introduitsur le territoire chinois pour allée défendre la cause des pratiquants de FalunGong emprisonnés et pour chercher à convaincre. La dernière fois, elle réussità traverser la frontière mais elle se trouve à nouveau en prison. Là, on lagardera huit mois, de mars à novembre 2000. Laura Castner affirme avoir été victime de plusieurs mauvaistraitements en prison : « Un jour, j’étais en pleine méditation etune prisonnière a commencé à m’étrangler, ce qui m’a fait perdre conscience. Ona alors appelé des gardiens qui ne sont pas venus. Des prisonnières ont ditqu'elles avaient été forcées d'agir ainsi avec moi, sinon elles risquaientd’être punies. Pendant mes huit mois de détention, les méthodes dont ils ontusé pour me persécuter sont trop nombreuses pour les citer. Ils utilisaientdivers moyens de me détruire physiquement, psychologiquement etspirituellement. Mais tout ce qu’ils ont fait a échoué. »

            Il fallut attendre quelques moispour qu’un jugement fût rendre et LaureCastner nous apprend une information tout à fait étonnante qu’on lui arapportée : ce serait Jiang Zemin lui-même, l’actuel grand timonier enChine de plus d’un milliard d’habitants, qui aurait ordonné une peine de prisonde trois mois supplémentaires !

Les loischinoises…Suédoise etpratiquante de Falun Gong, Anne Hakosaloétudiait le chinois à l’université de Dalian. En voyage à Canton ennovembre 1999, elle arrive dans un appartement où se trouvent une quinzaine depratiquants chinois. « Six-sept heures après mon arrivée, la police faitune descente dans cet appartement et nous arrête », témoigne Anne Hakosalo. « Lespoliciers me demandent le passeport, qu’ils prennent, et mon visa, avant de meconduire au poste de police, où je suis placée dans une chambre séparée pour uninterrogatoire. Je leur demande d’entre en contact avec l’ambassade de Suède.Ils me répondent alors : «  Non, vous êtes en Chine, vous devez doncsuivre les lois chinoises. » Ensuite, ils me demandent quand j’ai commencéà pratiquer le Falun Gong. Et où ? Ils réclament des noms. Cela dure plusd’une heure. » 

          AnneHakosalo continue : « Dans d’autres pièces, j’ai entendu despersonnes secouées, des paroles violentes. Mais la nouvelle de mon arrestationest allée jusqu’en Suède où il a été possible d’intervenir, et l’ambassade aappelé. Ils m’ont relâchée à cause de la pression, après une nuit et unejournée d’arrestation. Je me suis sentie forcée psychologiquement de signer unrapport, après une période où j’étais restée sans nourriture et sans dormir.Avec les Chinois, ils étaient plus violents et les traitements étaient plusdurs ; des peines d’emprisonnements de 3 et 7 ans ont étés infligées àd’autres locataires de l’appartement où j’ai été arrêtée. »

          La grande chasse aux« hérétiques », puisque c’est ainsi que le gouvernement chinoisdécrit les adeptes du Falun Gong, n’a pas épargné les étrangers de passage quipeuvent, eux, témoigner. Ce n’est pas le cas des dizaines de milliers deChinois emprisonnés, internés en hôpital psychiatrique ou victimes detraitements  dénoncés par AmnestyInternational. D’après les témoignages qui ont été recueillis, la situation necesse de se détériorer.

GHI enchinois sur Internet !

            F.B.-le 26 octobre 2000, nous avions dénoncé dans GHI les persécutions dont sontvictimes les adeptes du Falun Gong en Chine (« Répression brutale enChine : qui a peur du  FalunGong ? »). Cet article a été traduit en anglais mais aussi en chinois– ce qui est très inhabituel – et il figure désormais sur le réseau Internet.Au fait, comment s’écrit GHI en chinois ? Là, nous n’avons pas encore deréponse…

http://www.minghui.ca/mh/articles/2001/4/2/9574.html