Le 11 juin 2002

La Chine est un pays pratiquant le terrorisme d’état. Ainsi, le régime communiste exerce un rigoureux contrôle sur les gens en utilisant toutes les ressources mises à sa disposition – les politiques économiques, la politique, la force policière, etc. De nombreux citoyens chinois arrivent aux Etats-Unis chaque année afin d’échapper à ce contrôle impérieux. Beaucoup de ces immigrants ont beaucoup souffert et les États-Unis sont devenus un havre qui leur permet de faire ce qui leur est impossible dans leur pays natal: De vivre en liberté. Mais, comme nous discutons aujourd’hui, en devenant simplement des Américains, ces personnes n’ont certainement pas pu s’échapper totalement de la forteresse du régime communiste. Tout le monde sait que la Chine est un des plus grands exportateurs de produits fabriqués pour les États-Unis. Peu de gens savent  que la Chine est aussi un des plus grands exportateurs du terrorisme d’état intérieur.

Durant mes douze années de carrière à titre de militant en faveur des droits de l’Homme, je suis tombé sur des dizaines de Chinois d’outre-mer qui se sont échappés récemment de la persécution ou d’autres violations des droits de l’Homme en Chine. Ces gens pourraient fournir un témoignage inestimable et de la recherche en vue de soutenir la cause pour l’amélioration des droits de l’Homme à la maison. Ce qui les empêche presque à chaque fois est le simple fait que pour chaque action qu’ils entreprennent aux États-Unis, cela provoque probablement une grave réaction de la part des autorités sur les membres de leurs familles. Les êtres chers deviennent des otages dans leur propre maison. Les gens qui sont ici avec nous aujourd’hui penseront que c’est sévère et injuste; les dirigeants chinois pensent que c’est un système très fiable pour apeurer et rendre inquiets ceux qui sont à l’étranger, et de les garder sous le joug du gouvernement communiste peu importe leur lieu.

Comme je fais partie d’un des dissidents des plus recherchés en Chine, naturellement, j’ai subi moi aussi beaucoup de harcèlement. Étant donné qu’il me reste très peu de parents en Chine continentale, il n’y a eu aucune menace sur leur sécurité. Plutôt, le genre de harcèlement auquel j’ai été assujetti était beaucoup plus classique: menaces de mort, menaces par appels téléphoniques, tentatives de chantage, et d’innombrables autres genres qu'il serait trop longs à citer individuellement. Ce qui a été le plus choquant a été les tentatives du consulat chinois d'organiser les étudiants étrangers pour user de représailles en allant a l'encontre de mon travail.

Dans certains cas, les autorités tourmentent les critiques du régime se trouvant à l’étranger en révoquant leurs droits de retourner au pays natal. La semaine dernière, j’ai participé à une conférence pour honorer le 13e anniversaire du massacre de la place Tienanmen à Chicago. Pendant que j’étais là-bas, j’ai rencontré une jeune dame talentueuse nommée Fengshi Yang. Étant la première chinoise de la Chine continentale à obtenir un doctorat en musique aux États-Unis, elle aurait dû être la fierté de son pays natal. Après l’incident de Tienanmen, cependant, elle a commencé à utiliser son talent à commémorer ses pairs qui ont été tués. Chaque année en juin, elle a honoré cet anniversaire par des activités artistiques spéciales. Cependant, elle ne se rendait pas compte qu’en raison de ses activités, elle devenait  « persona non grata » en Chine jusqu’à l’an 2000. À ce moment-là, son père était gravement malade, et elle espérait aller le voir pour la première fois en huit ans. Sans aucune explication, son visa a été refusé. Elle a fait un appel pendant des mois, mais ce fut en vain. Rassemblant beaucoup de courage, elle n’a pas succombé aux pressions de la Chine et a continué à utiliser sa musique pour promouvoir la liberté en Chine, mais elle a payé le prix en ne pouvant plus revoir sa famille.

C’est vraiment tragique que madame Yang n’aura pas la chance de voir son père. C’est dommage que les récipiendaires de l’asile politique ont trop peur de lutter dans un pays libre contre les mauvais traitements qu’ils ont endurés. Le fait que les dirigeants chinois introduisent leurs propres méthodes brutales de législation dans notre pays est immoral et, je suspecte,  illégal. J’exhorte les législateurs américains à mener une enquête approfondie sur ces violations potentielles des lois internationales et internes. Cette situation n’est pas seulement une violation des droits de l’Homme; elle constitue un flagrant mépris des politiques d’un autre pays et de son peuple.

http://www.house.gov/lantos/caucus/briefs.htm

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