Témoignage de Joseph K. Grieboski, Fondateur de l'Institut sur les Politiques Publiques et Religieuses, devant le Congrès du Comité Électoral sur les Droits de l’Homme

Harcèlement chinois envers les Américains sur des questions religieuses


Le 11 juin 2002

Comme le démontre le rapport du Département d'État sur la Liberté Internationale de Religion, "La constitution de Chine pourvoie la liberté de croyance religieuse et la liberté de ne pas croire; cependant, le Gouvernement1 cherche à limiter les pratiques religieuses à des organisations sanctionnées par le gouvernement et a des places enregistrées de prières et cherche aussi a contrôler la croissance et l'étendue des activités des groupes religieux". L'adhésion grandit rapidement dans plusieurs croyances; cependant, pendant que le gouvernement ne cherche généralement pas a supprimer complètement cette croissance, il essaie de contrôler et de réglementer les groupes religieux pour prévenir la montée des groupes ou de sources d'autorités en dehors du contrôle du gouvernement et du Parti Communiste Chinois (PCC), et opère une répression sur les groupes perçus comme représentant une menace.

Pendant 2001, le respect du gouvernement pour la liberté de religion et la liberté de conscience a empiré, particulièrement pour certains groupes religieux et mouvements spirituels sans enregistrements tels que le Falun Gong. Le gouvernement a intensifié sa répression de [certains groupes] en général, et du Falun Gong. Plusieurs sources rapportent que des dizaines de milliers d'adhérents du Falun Gong ont été arrêtés, détenus et emprisonnés, et que plus de 300 adhérents du Falun Gong sont morts en détention depuis 1999 [Le dernier chiffre officiel est de 513 -ed]. De plus, sous le déguisement d'un renouveau urbain et faisant répression sur les places de prières sans enregistrements, les autorités de Wenzhou, province de Zhejiang, ont rasé un nombre inconnu d'églises et de temples à la fin de l'an 2000.

Le gouvernement de Chine - reconnu comme un pays de préoccupations particulières, un contrevenant majeur des droits humains et un persécuteur des croyants religieux par le Département d'État des États-Unis, la Commission sur la Liberté Internationale de Religion des États-Unis, les Organisations Non Gouvernementales et d'autres - a tenté de d'entreprendre des tactiques grossières similaires contre les médias et les représentants élus aux États-Unis qui utilisaient leurs droits de liberté de parole, d'assemblement et de religion garantis par la Constitution pour lever la conscience sur le traitement des croyants de plusieurs religions en Chine.

Les adeptes du Falun Gong hors de Chine ont répondu au terrorisme d'état commis contre ses croyants en Chine en recherchant les gestes d'appuis de la part du public et du gouvernement à tous ses niveaux. C'est une habitude répendue et de grand ornement que d'émettre des proclamations sur des questions variées et actuelles, célébrant une grande rafale de groupes, de thèmes et de causes du jour. Alors le Gouverneur George W. Bush du Texas a déclaré un "Jour de Jésus" en l'an 2000. Les pratiquants du Falun Gong ici en Amérique ont demandé à plusieurs maires, gouverneurs et législateurs d'état dans les récentes années d'émettre des proclamations honorant leur mouvement.

Le gouvernement chinois, sans contentement dans sa persécution envers les groupes religieux, particulièrement le Falun Gong en Chine, a répondu en faisant pression sur les politiciens américains pour repousser et même harceler ces derniers à la maison en Amérique même. Les tactiques incluent les lettres, les appels téléphoniques ou les visites personnelles par un représentant chinois de l'ambassade à Washington ou d'un de ses nombreux consulats. Le représentant tend à utiliser de la désinformation flagrante et des tactiques d'intimidation; dans certains cas, laissant supposer entre les lignes des pressions diplomatiques et commerciales.

En particulier, Beijing a fait de grandes pressions sur des centaines de maires américains, dans de grandes métropoles et de petites villes, partout à travers le pays. Le Peoria Journal Star a noté le 26 avril dernier "qu'une proclamation de formalité courante, en apparence inoffensive, reconnaissant un groupe religieux chinois, a enfoncé un groupe de maires Illinois dans le domaine inattendu des diplomaties étrangères".

La portée du gouvernement chinois s'étend au delà du harcèlement de représentants locaux du gouvernement et atteint les médias domestiques américains et les relations publiques. [...]

Des évidences considérables et vérifiables existent également sur le fait que le gouvernement chinois influence les médias de langue chinoise - radio, journaux et télévision - ici aux États-Unis. De telles utilisations des médias par les autorités chinoises mènent à des perceptions erronées sur les États-Unis et le Falun Gong. La nature des reportages est dangereuse. Dans la plupart des cas, les standards journalistiques sont de très loin inférieurs à ceux de leur contreparties de langue anglaise, avec des demies vérités et même de grossières fausses informations parfois concoctées en "nouvelles". Les analyses des reportages prenant place dans cette arène est en grand besoin d'examen méticuleux, et un tel effort va bien sur au delà de l'ampleur de ce présent témoignage. Mais pour plusieurs des 2.4 millions d'Américains chinois aux États-Unis, de tels reportages pourrait être tout ce qu'ils lisent, entendent ou visionnent. Il existe peu ou, dans certains cas, aucune alternative. Le "monde extérieur" et les évènements de l'actualité sont filtrés et présentés à travers un nombre limité de médias, dont la majorité est influencée -- ou même gérée, comme nous l'avons maintenant constaté -- par le gouvernement communiste de Beijing.

Le gouvernement chinois insiste régulièrement sur le fait que la surveillance et la production de rapports par les Américains sur les violations des droits humains et des libertés religieuses soit une intrusion dans les affaires domestiques chinoises. Si les représentants chinois croient vraiment que cela soit le cas - au lieu de se servir de cette revendication comme une excuse pour amoindrir le rôle du gouvernement de la nation et des localités dans la persécution - alors je fait appel au gouvernement chinois de respecter ce principe dans la pratique en n'interférant pas avec les affaires domestiques des politiciens locaux qui supportent la liberté de conscience aux États-Unis et qui supportent les droits de groupes religieux individuels.

Madame la présidente, le Congrès des États-Unis devrait:

  • Faire appel au Département d'État des États-Unis pour lancer une démarche publique officielle - une protestation - avec les dirigeants chinois à l'intérieur des États-Unis et avec le Ministre des Affaires Étrangères de Chine pour les violations sérieuses des droits humains fondamentaux traités dans les conventions internationales dont la Chine est signataire;
  • Faire appel au Département d'État de la Sécurité pour œuvrer de manière plus rapprochée avec les Américains chinois pour identifier les autorités chinoises qui ont été personnellement responsables d'actes de violence et de persécution en Chine, et d'implémenter la Section 405 (a) (7) de la Loi sur la Liberté Internationale de Religion: "Le déni d'une ou de plusieurs visites de travail, de représentation ou d'état";
  • Préparer et faire passer une résolution supportant les croyants religieux chinois, en particulier le Falun Gong, et leur droit inhérent d'exister.

Tandis que cela ne représente que de petits premiers pas, ils seraient un important signe donné au gouvernement de la Chine, que le Congrès des États-Unis n'apprécie pas son inobservance des droits des dirigeants politiques, des médias et des citoyens américains et des droits garantis dans la Constitution.

Note 1: Plusieurs représentants de hauts niveaux du gouvernement, des membres du Parti Communiste et des officiers militaires étaient des pratiquants du Falun Gong avant que Jiang Zemin et quelques-uns de sa bande lancent leur persécution en 1999; alors pour être plus exact, nous attribuons la suppression illégale actuelle du Falun Gong en Chine au "régime de Jiang" plutôt qu'au "gouvernement chinois".

http://www.house.gov/lantos/caucus/briefs.htm

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