Chang Hai, 3 décembre- La Chine est le pays qui censure le plus Internet au monde, en restreignant, de façon régulière, aux utilisateurs l’accès à 19 000 sites Internet, que le Gouvernement considère comme une menace. L’étude a été réalisée par l’École de Droit de Harvard.

L’étude, qui a testé l’accès Internet à partir de plusieurs différents lieux,  en Chine,  sur une période de 6 mois, a révélé que Pékin bloquent des milliers de nouvelles les plus populaires, sites religieux et politiques, ainsi que certains sites de divertissements et d'éducation.

Les  chercheurs disent que les censeurs parfois punissent les gens qui recherchent de l’information interdite en leurs rendant difficile l’accès à Internet pour un temps déterminé.

Défiant les prédictions que Internet serait trop diversifié et malléable pour que l’État puisse en prendre contrôle, la Chine refuse à la grande majorité de ses 46 millions d’internautes, l’accès à de l’information qui lui paraît menacer son pouvoir d’autorité. Pékin accomplie cette censure en même temps qu’il permet l’utilisation d’Internet pour des buts commerciaux, culturels, éducationnels et de divertissements, lesquels sont considérés comme essentiels dans cette ère de globalisation.

L’étude révèle que seulement l’utilisateur le plus déterminé et qui a le plus de jugeote peut échapper à cette censure, mais il y arrive, en prenant des  risques personnels.

«Si le but de la censure est de restreindre ce que l’utilisateur moyen de l’Internet chinois peut voir, le succès pourrait être proche.» Avance Jonathan Zittrain, un professeur de l’École de

Droit et co-auteur de l’étude.

L’étude offre de nouvelles évidences que Internet pourrait se révéler plus facile à contrôler que les anciennes méthodes de communication comme le téléphone, les machines de fac-similé ou même les lettres. La Chine peut écouter les lignes téléphoniques,  lire les fax et le courrier mais il lui est impossible de contrôler tous les appels, les messages par télécopieur et les lettres.

L’Internet a cependant des points de contrôle communs. Tout le trafic doit passer par des itinéraires fixes qui forment la base de la télécommunication en Chine. La Chine bloque tous les accès à plusieurs de ces sites et le contenu a commencé à se faire filtrer en même temps, alors que quelqu’un demande accès à l’information- et même alors des liens individuels ou des pages Web trouvés trop offensives y sont supprimés.

En testant de façon régulière les 200 000 adresses Internet les plus populaires, les chercheurs ont trouvé que  la Chine bloquait 50 000 de ceux-ci en un temps donné durant la  période de 6 mois durant laquelle cette recherche s’est déroulée. De ceux-ci, l’étude révèle que 19 000 de ces sites ne peuvent être accédés à partir de plusieurs endroits en Chine, et ce à plusieurs reprises. L’étude peut être trouvée à l’adresse suivante : http://cyber.law.harvard.edu/filtering/china .

Comparé avec l' Arabie Saoudite, qui fut aussi étudié précédemment, la Chine exerce un contrôle beaucoup plus étendu bien que moins en profondeur. Pékin bloque radicalement l’accès à tous sites majeurs traitant du Tibet et de Taiwan. Un utilisateur qui inscrit «démocratie en Chine» dans Google, un site de recherche populaire, trouverais presque tous les sites les plus populaires répondants à ces mots, inaccessibles. Le site Google lui-même a été bloqué en septembre, bien que l’accès y soit maintenant restauré.

Les utilisateurs Internet chinois peuvent que rarement accéder à des sites d’Amnistie Internationale ou de « Human Right Watch». La Chine aussi interdit à ses utilisateurs de se connecter aux sites principaux des religions occidentales.

Les sites des médias des nouvelles sont aussi souvent bloqués. Permis ceux qui furent difficiles à accéder, durant la période des 6 mois, on retrouve :« National Public Radio, The Los Angeles Times, The Washington Post and Time magazine».

Bien que la Chine prétende que la raison majeure pour le contrôle de l’information est la prolifération de la pornographie, la restriction à de tels sites y est moins opiniâtre. L’étude rapporte que la Chine bloque moins de 15% des sites explicites de sexualité les plus populaires. L’Arabie Saoudite bloque 86% de cette liste.