Yoko Kaneko (Luo Rong), dont le mari est japonais, a été torturée et maltraitée en Chine

A l’hôpital, c’est dans la cave sombre et triste que l’on retient les prisonniers. Actuellement, beaucoup de pratiquants de Falun Gong y sont incarcérés dans le secret.

Luo Rong a poursuivi sa grève de la faim, ne prenant ni eau ni aliment. Sa pression sanguine atteignait 220 mmHg et sa tête était encore gravement meurtrie. Malgré cela, les policiers ont refusé de la relâcher, par contre ils l'ont attachée sur un lit ses mains entravées avec des menottes et ses pieds avec des chaînes. Ses deux mains étaient attachées de façon très serrée derrière le dos, une main par le bas du dos, l'autre depuis le haut du dos, causant d'horribles douleurs. Les menottes entamaient profondément la peau de ses poignets. Ses deux pieds étaient attachés de chaque côté du lit, les pieds lacérés et blessés par les chaînes. Ainsi attachée, elle ne pouvait faire le moindre mouvement. C'était comme si tout son corps était déchiré. A plusieurs reprises, les douleurs étaient si fortes qu'elle en perdait conscience.  Son corps étant serré contre le lit, il n'y avait plus d'espace pour un vase de sorte que les draps étaient pleins d'urine , de sang menstruel et de sang résultant des injections qu'elle recevait. Ses habits étaient couverts de bouille de céréale répandue lorsque les policiers l'alimentaient de force. Souvent couverte de sueur, l'odeur de son corps était fétide. Son corps était collant et mouillé et ses cheveux collaient sur son visage. Elle a demandé que ses liens soient relâchés afin de pouvoir utiliser un vase mais a essuyé un refus. Une infirmière cruelle lui a enfoncé un catheter lui causant d'atroces douleurs dans le ventre. Les tortures ont continué malgré les cris de protestation de Luo Rong. Elle a été nourrie de force par un tube nasal. Ses mains, ses bras et ses pieds étaient enflés à cause des injections. Les infirmières pinçaient cruellement son ventre et ses cuisses pour augmenter ses douleurs et son inconfort. Un docteur a tiré sur ses liens déjà très serrés arrachant un cri de douleur à Luo Rong.

A son arrivée à l'hôpital, elle a refusé d'accepter la persécution des policiers et ne voulait pas leur permettre l'usage des menottes et des chaînes. Chaque fois qu'elle essayait d'enlever les aiguilles et le tube nasal, elle était insultée par les policiers et les docteurs. Lorsqu'ils lui plaçaient un gouttes à gouttes, ils devaient s'y reprendre à plusieurs fois. Plusieurs infirmières et docteurs la maintenaient de force. Face à cette persécution, elle a gardé la compassion et a dit aux infirmières qui la tourmentaient et la pinçaient: "Si vous croyez que vous  vous sentirez mieux de me pincer, allez-y. Mais j'aimerais vous dire que le Bien sera récompensé par le bien et le mal rencontrera le mal."

Au prix de grands efforts Luo Rong, avec ses mains menottées, a pu sortir le tube IV. Très souvent, plusieurs bouteilles du liquide infusé se répandaient sur le sol. Elle ne cédait pas bien que les infirmières l’injuriaient et la battaient lorsqu’elles s’en rendaient compte. Elles leur disait : " Chaque fois que je sors les aiguilles et le tube nasal je résiste aux arrangements des forces anciennes, et c’est un coup pour ces forces anciennes perverses." Une fois, lorsque Luo Rong a sorti les aiguilles IV, toute l’infusion de liquide s’est répandue au sol. Elle s'est sentie défaillir et sa figure est devenue rouge tandis qu’elle avait une forte fièvre. Elle avait si mal qu’elle pouvait à peine parler. Plus tard, elle s’est éveillée au fait que c’était les forces anciennes qui lui avaient imposé la notion que si elle refusait l’infusion elle aurait mal. Immédiatement, son esprit a été clair et elle n'a plus senti  la douleur. De cette manière, elle a gardé une croyance droite et des pensées droites bien que dans le monde humain, et a brisé les arrangements des forces anciennes. Elle a fait un rêve dans lequel elle marchait pieds nus dans la pluie. Elle a compris que c’était un signe du Maître lui disant qu’elle avait vaincu la perversité ( le mot « perversité »  et « chaussures » sont homophones en Chinois).

Plus tard, le Département de Police de Haidan est venu à l’hôpital pour l'induire en erreur, lui disant qu’ils allaient la renvoyer au Japon et qu’elle partirait de Harbin pour le Japon. Trompée, elle a coopéré avec eux racontant par le détail son voyage vers la Chine. Le policier a fait un rapport par écrit de son témoignage, et à cause de cela elle a été condamnée a un camp de travaux forcés.

7/31/2002