Par un pratiquant du Falun Gong à Hong Kong

Depuis le début des sessions de la cour le 17 juin, le procès des pratiquants du Falun Gong accusés d’obstruction a été prolongé et remis encore et encore maintes fois. En conclusion, le 6 août, les avocats de la Défense et de la Couronne ont présenté leurs arguments finals. L’avocat de la Défense précise dans son plaidoyer final que la manière peu commune dont le gouvernement de Hong Kong a traité cette cause ainsi que les principaux arguments fallacieux du procureur de la Couronne pendant les témoignages de témoins prouve que ce n'est pas un cas ordinaire d'obstruction. Pendant le procès, le juge a également exprimé à la Cour qu'il faisait face à une décision très importante, qui affectera les libertés d'appel et d'assemblée des gens de Hong Kong dans le futur.

Les pratiquants sous accusations au procès tenant des banderoles en sortant de la Cour, le 6 août. Sur la banderole on peut y lire : " Protestant fortement  le régime de Jiang qui contraint les autorités de Hong Kong à persécuter et à faussement accuser les pratiquants du Falun Gong".

À la conférence de presse, les pratiquants du Falun Gong  précisent que la nature des fausses accusations est en réalité la persécution du Falun Gong par le régime de Jiang Zemin.

Le matin du mercredi 7 août 2002, l’avocat de la Défense John Haynes précisa que les 33 pages de sommation du procureur furent la sommation la plus longue qu’il n’ait jamais vue dans un cas d’obstruction. En outre, le gouvernement de Hong Kong avait nommé un procureur criminel auxiliaire senior comme assistant, Kevin Zervos, pour prendre en main ce cas d’obstruction. Ces deux points à eux seuls démontrent que le gouvernement de la Région d’Administration Spéciale de Hong Kong attache une très grande importance à ce cas d‘obstruction, parce qu’on comprend bien que cet incident implique des conséquences légales importantes. Le fait qu’ils prêtent tellement d’attention à cette cause donne l’impression aux gens que sous la contrainte ils sont déterminés à condamner les 16 accusés.

Visant la nature vraie de ce cas, l'avocat de défense John Haynes a proposé que le juge puisse inviter le procureur à se servir de vraies données pour prouver comment un appel occupant 7 mètres carrés pouvait possiblement créer l'obstruction du trafic dans une aire de 140 mètres carrés. De cette façon un verdict justifiable pourrait être rendu dans des conditions complètement objectives.

Haynes a également précisé dans sa sommation que le procureur a impétueusement assailli les réputations de solvabilité des défendeurs. Cependant, il ne peut pas voir comment leurs réputations de solvabilité aurait une importance dans un cas d'obstruction. Si c'était vraiment un cas d'obstruction, il a interrogé pourquoi une protestation de petite taille n'est pas acceptable sur un trottoir assez spacieux pour tenir un jeu de football. Haynes considère que cette accusation est réellement une persécution politique. Mais les défendeurs qu'il connaît n'ont aucune intention politique, ni ne sont contre le gouvernement. Il a dit que a protestation des défendeurs était basée sur des raisons humanitaires, parce qu'ils croient que leurs amis pratiquants (sous la persécution) dans le continent sont tués.

Haynes a mentionné que lorsque  la défenderesse Lu Jie a donné son témoignage, on l’a questionnée sur son niveau d’éducation. Cependant, à cause de son niveau élevé d’instruction elle n’aurait pas été traitée de manière juste devant le tribunal. Le juge a insinué qu'elle avait intentionnellement évité des questions quand elle aurait brièvement hésité avant de répondre aux questions des procureurs.

Quand le procureur  posait des questions aux  défendeurs, il demandait incessamment  des choses telles que, qui était responsable, qui a imprimé les feuillets, et qui a fait des suggestions ou a offert les conseils. Ceci a donné aux gens l'impression que ceci pavait la route pour une persécution future. Visant la manière dont le procureur a manipulé cette cause, Haynes a dit, selon la situation de certains pratiquants du Falun Gong de Hong Kong, pour certaines questions telles que l’historique de Lu, à savoir, si elle avait pris l'initiative pour assister à la protestation le 14 mars, ou quel genre  d'organisation est le Falun Gong, une cour qui prend à cœur le sujet de l'humanité et se rend compte de la gravité de la situation devrait pouvoir comprendre l'hésitation de Lu. D'autre part, Haynes ne pouvait pas voir comment ces questions étaient relatives à la cause.

Haynes a également indiqué que lorsque le procureur soulevait des questions, il s'est souvent concentré sur des questions indépendantes. Par exemple, quand on a demandé à Lu, à quelle heure elle était allée au Bureau de Liaison Chinoise partant de son lieu de travail, le 14 mars, le procureur lui a posé la même question à plusieurs reprises en lui demandant de fournir l’heure précise. Mais Haynes ne considère pas que le temps exact soit d’une importance dans ce dossier-ci à savoir si Lu savait l’heure exacte. Il pense qu'il est suffisant de savoir qu'elle a laissé son lieu de travail presque en même temps que les pratiquants suisses lorsqu’ils sont allés au Bureau de Liaison Chinoise.

Pour ce qui est de la question du procureur insistant sur le fait que les défendeurs emploient l'absolu "oui" ou "non" pour répondre à ses questions, Haynes a indiqué que ceci pouvait créer de la confusion, parce qu'à plusieurs occasions, lorsque les témoins ont répondu aux questions, ils ne pouvaient pas simplement employer "oui" ou "non" pour répondre sincèrement.

Pour ce qui est de l'emplacement de la protestation, Haynes a précisé qu'il y avait même moins de chance de créer de l'obstruction sur le trottoir devant le numéro 160 (le Bureau de Liaison Chinoise) que celui du numéro 162, parce que le trottoir du numéro 160 n'a pas d’arbres au milieu tandis que celui du numéro 162 en a. Bien que le procureur ait insisté à plusieurs reprises, devant le tribunal, que la police ait approuvé l'emplacement de protestation à No.162, Haynes a précisé qu'on pouvait voir sur films-vidéo fournis par les défendeurs que leurs activités d'appel avaient été souvent interférés par la police, même au numéro 162. D'ailleurs, la police n'a pas mentionné cet emplacement sur le rapport de constitution du gouvernement, elle n’a pas non plus indiqué cet emplacement comme l'emplacement désigné de protestation.

Haynes a indiqué qu'il est vrai que la police a reçu de la pression du Bureau de Liaison Chinoise. Il a dit que si ceci ne pouvait pas être appelé de la'"pression," au moins c’est un genre "d’influence". Il a donné un exemple. Un officier de police impliqué dans ce cas-ci avait reçu 5 plaintes du Bureau de Liaison Chinoise en moins d’une heure après que l'appel avait commencé.

Un autre avocat de la défense, Paul Harris, présentera sa sommation finale jeudi le 8 août.

Quatre pratiquants du Falun Gong de la Suisse et douze pratiquants de Hong Kong ont été violemment arrêtés par la police de Hong Kong pendant un appel paisible devant le Bureau de Liaison Chinoise le 14 mars. Plus tard, ils ont été accusés d’avoir été une "cause potentielle d'obstruction publique," d’avoir "obstinément obstrué la police" et d’avoir "attaqué la police". Ce procès fondé sur de fausses accusations ne devrait jamais avoir existé en premier lieu, pourtant cela a duré 25 jours devant le tribunal depuis son commencement le 7 juin 2002.