Ces gens persécutés en masse par un dictateur paranoïaque pourraient être :
- vos filles, violées par des gardiens,
- vos enfants, torturés à morts par vos autorités
- vos parents âgés, jetés dans des goulags
- votre bien-aimé(e), bourré de médicaments et de drogues
- vos frères et sœurs, errant sans famille ni abri
- vos neveux et nièces, privés de parents…
Devant tant de drames injustes, que feriez-vous ?
Erich Bachmann (de Kreuzlingen), Simone Schlegel, Lam Duy Quoc et Roland Isenschmid (de Berne) n’ont écouté que leur cœur. Après trois ans de répression féroce contre des millions de Chinois qui avaient le « tort » de pratiquer une discipline traditionnelle non-violente, altruiste et apolitique, ils ont été bouleversés par une nouvelle escalade des autorités chinoises : l’ordre de tirer à vue sur les pratiquants du Falun Gong.
Interdits d’entrée en Chine continentale, ils sont allés témoigner le 14 mars leur solidarité humanitaire devant le bureau de liaison chinois à Hong Kong. Une action calme et pacifique, en compagnie de 11 pratiquants locaux et d’un Néo-Zélandais.
Ils viennent d’être condamnés après deux mois d’un interminable procès. Accusés d’avoir obstrué le trafic et attaqué la police.
Obstruction pour une manif occupant 7 m2 sur une surface totale de 140m2 ?
Accusation dérisoire, ridicule, pour une affaire qui a traîné deux mois au tribunal, dans le but évident de ruiner les accusés contraints à de lourds frais d’avocat et de séjour.
Qui bloquait le trafic ? Ce sont plutôt les 60 policiers qui se sont jetés sur les manifestants tranquillement assis en méditation, en les frappant et en pressant – méthode chinoise - sur des points d’acupuncture destinés à infliger des souffrances sans cicatrices.
Ce procès mené sous la pression constante de Pékin est une farce, une honte pour ce qui reste de la démocratie à Hong Kong. Le juge s’est systématiquement rallié à la version de la police, après des semaines de dépositions assorties de détails futiles.
Les accusés ont été harcelés d’interrogatoires inquisiteurs. Les témoins en leur faveur ont été ignorés.
Ce procès inquiétant a suscité un concert de protestations dans le monde entier : grèves de la faim devant des ambassades chinoises, marches silencieuses, interventions parlementaires.
Les gouvernements du Royaume Uni et des Etats-Unis se sont préoccupés des pressions politiques sur la justice de Hong Kong. « Le Canada doit protester vigoureusement contre le procès, aux mobiles politique, des 16 pratiquants du Falun Gong », a par exemple déclaré le député canadien Svend Robinson.
« Grâce à vos efforts non-violents, davantage d’organisations et de gouvernements vont vous apporter de l’aide », écrivent sept députés européens aux pratiquants de Falun Gong. Le Parti radical transnational affirme son « soutien total au Falun Gong », à la démocratie et aux libertés menacées à Hong Kong. De nombreuses organisations des droits de l’homme ou religieuses (comme Pax Christi et la Fédération luthérienne mondiale) ont également dénoncé cette parodie de justice.
Les pratiquants condamnés vont faire recours
Ils ne le font pas seulement pour le Falun Gong, ils le font pour Hong Kong, pour la Chine, pour le monde entier : pour nos libertés et notre futur à tous. Car demain, d’autres risquent de subir l’érosion des libertés.
Nous espérons que les autorités et la population suisse se joindront aux soutiens qui affluent de partout pour encourager l’action exemplaire des quatre pratiquants suisses.
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