Rapport d’enquête sur le viol et la persécution par la police chinoise de Wei Xingyan, une étudiante en doctorat de 28 ans

(RE 6 juin 2003)

Le Département de Sécurité à l’Université en Sciences Politiques et en Droit du Sud-Ouest de la Chine a confirmé que Wei Xingyan était étudiante à l’Université de Chongqing.

Boston, le 6 juin – Après avoir reçu le rapport sur le viol, par un policier du Centre de Détention de Baihelin du District de Shapingba à Chongqing,  le gavage forcé  et les autres formes de persécution contre Wei Xingyan, une pratiquante de Falun Gong étudiante en doctorat de 28 ans, l’Organisation Mondiale pour Enquêter sur la Persécution du Falun Gong (« WOIPFG ») a aussitôt lancé une enquête efficace. La WOIPFG est déterminée à mettre en lumière aux yeux du monde les faits qui ont mené à ce crime et à rendre justice à la victime.

D’après les rapports, Wei Xingyan, une étudiante en troisième année de doctorat en « transmission à haut voltage », a été arrêtée le 11 mai. Les autorités l’ont soupçonnée d’avoir lancé des ballons avec des banderoles sur le Falun Gong sur le campus de l’Université de Chongqing pour célébrer le 13 mai, Jour Anniversaire du Falun Dafa. Elle a été envoyée au « bureau 610 » du district Shapingba pour y être soumise à un interrogatoire prolongé et illégal. Puis elle a été envoyée au Centre de Détention de Baihelin.

Durant l’interrogatoire, pour essayer de dissimuler leur complicité, les responsables de l’Université de Chongqing ont menti et nié que Wei était inscrite à leur établissement.

Le soir du 13 mai, dans une salle du centre de détention, la police a ordonné à deux autres prisonnières de déshabiller Wei. Elle a crié « Vous n’avez pas le droit de me traiter comme ça ! » Ensuite un policier en uniforme est entré, a poussé Wei par terre et l’a violée devant les deux autres prisonnières. Wei Xingyan a sévèrement mis en garde le policier:  « J’ai noté le numéro de votre badge. Vous n’allez pas vous en sortir comme ça. » Après avoir été violée, Wei a entamé une grève de la faim pour protester de ces agissements. Les policiers l’ont gavée de force avec une tube dans la gorge, crevant sa trachée et son œsophage. Elle ne pouvait plus parler.

Le 22 mai, Wei Xingyan luttait entre la vie et la mort, elle a été envoyée à l’Hôpital du Sud-Ouest à Chongqing. De nombreux agents en civil du « bureau 610 » la surveillaient jour et nuit pour pouvoir interroger, suivre et arrêter toute personne qui essaierait de lui rendre visite.

Pour enquêter sur ce crime inhumain, la victime étant toujours en danger, la WOIPFG a rapidement envoyé plusieurs enquêteurs professionnels chinois et internationaux pour mener une enquête minutieuse et intensive. Nous publions ici les résultats de l’enquête :

(Durant l’enquête en cours, la WOIPFG a été assistée par plusieurs unités de travail et par des personnes qui ont le sens de la justice; nous en profitons pour les remercier à nouveau. Mais des suspects ont essayé de dissimuler les crimes commis en niant, mentant et en restant vague. Cependant, « on ne peut pas envelopper du feu dans du papier » (essayer de cacher une évidence par des mensonges ridicules). Les preuves qu’a obtenues la WOIPFG révèlent clairement les faits sur cette affaire, y compris le fait que certaines unités de travail ont essayé de cacher les faits et de fabriquer de fausses preuves. Voici les preuves directes, tous les originaux sont conservés par la WOIPFG. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions (nos coordonnées se trouvent à la fin du document).

-  Quand on leur a posé des questions sur la situation de Wei Xingyan, le personnel concerné au centre de détention de Baihelin du District de Shapingba à Chongqing a reconnu ceci: elle pratique le Falun Gong et a été envoyée au centre de détention par le poste de la sécurité Publique de Shapingba et le « bureau 610 ». Durant sa détention, Wai Xingyan a été gavée de force après avoir entamé une grève de la faim. Après l’avoir sauvagement violée, le « bureau 610 » et le poste de la sécurité publique de Shapingba a transféré Wei Xingyan ailleurs (Voir rapport d’enquête No. WXY_12.)

-  Le chef du Comité de Parti à l’Université de Chongqing n’a pas nié que Wei Xingyan avait été persécutée (Voir rapport d’enquête No. WXY_12.)

-  Les membres de l’équipe du département de sécurité de l’Université en Sciences Politiques et en Droit du Sud-Ouest ont confirmé que « Wei Xingyan est étudiante à l’Université de Chongqing. » (Voir rapport d’enquête No. WXY_12.)

-  Les membres de l’équipe du « bureau 610 » de Shapingba avaient très peur quand ils ont été interrogés, ils ont prétendu que « leur unité de travail est un crématorium » (Voir rapport d’enquête No. WXY_10.)

-  Les membres de l’équipe de l’école supérieure, du dortoir et d’autres unités de l’Université de Chongqing ont dit : « les autorités supérieures ont émis un préavis. Personne n’a le droit de mener d’enquête sur Wei Xingyan. » (Voir rapport d’enquête No. WXY_05.)

-  Des membres de département concernés à l’Université de Chongqing ont prétendu que toute enquête sur Wei devait passer par une personne du Collège en Génie Electrique dont le nom de famille est « Yuan ». Quand on a interrogé cette personne par téléphone, il a prétendu que la conversation serait enregistrée et écoutée. Bien qu’il ait nié que tout accident soit arrivé à Wei au Collège, il s’est montré anormalement intéressé par le nom et le numéro de téléphone de l’enquêteur.(Voir rapport d’enquête No. WXY_06.)

-  Des membres de quatre départements de l’Hôpital du Sud-Ouest se sont montrés très inquiets pour la victime, Wei, ils ont activement contribué à l’enquête. Il n’y a que le département général de chirurgie qui a raccroché immédiatement en entendant prononcer le nom de Wei Xingyan. En accord avec l’éthique médicale du personnel médical et faisant preuve de sens de la justice, l’équipe médicale de l’Université Médicale de Chongqing a également bien contribué à faire progresser l’enquête.(Voir rapport d’enquête No. WXY_32.)

Les preuves et témoignages ci-dessus attestent du viol de Wei Xingyan, une étudiante en doctorat de l’Université de Chongqing. Le crime a été commis par le policier du centre de détention de Baihelin  à Chonqing. On a aussi la preuve de la violente persécution qu’a subie Wei Xingyan, notamment le gavage forcé. A l’heure actuelle, Wei Xingyan est toujours détenue et persécutée par les membres du poste de sécurité publique de Shapingba, à Chongqing, et sa vie est en danger.

Le département de sécurité en Sciences Politiques et en Droit de l’Université du Sud-Ouest a enquêté et confirmé que Wei Xingyan est étudiante à l’Université de Chongqing. La WOIPFG en a aussi les preuves. Quant aux déclarations faites par le bureau du président de l’Université de Chongqing, l’école supérieure, le département de sécurité et le collège de Génie Electrique, les responsables de l’école jouent sur les mots, fabriquent des preuves pour essayer de dissimuler ces crimes terribles.

Une grande institution, l’Université de Chongqing, non seulement n’a montré aucune sympathie ni aucune humanité pour une étudiante innocente qui a souffert une persécution brutale et illégale, mais elle s’est empressée de nier qu’elle était inscrite à l’Université. Ce comportement est immoral et dépourvu de toute conscience humaine. Qui plus est, peu importe que Wei Xingyan soit étudiante à l’Université de Chongqing, la complicité des responsables de l’Université qui ont piétiné la vie et la dignité d’une étudiante, tout cela est abjecte.

La WOIPFG va continuer à enquêter sur tous les criminels et les suspects liés à cette affaire jusqu’à ce que soient révélés toutes les persécutions qu’a subies Wei. Comme dit le proverbe,  « Le filet du ciel est vaste, ses mailles sont grandes, mais il ne laisse rien passer. » Nous sommes déterminés à poursuivre en justice tous les criminels et ceux qui les protègent. Nous faisons appel à toutes les personnes qui ont des informations sur cette affaire et à tous les gens de Chongqing pour nous fournir des pistes sur ces criminels.

Contact:

Téléphone: 1-617-325-3841, Fax: 1-617-325-8728, E-mail: mailto:contacts@upholdjustice.org

Date de parution : 3 juillet 2003

Date de l’article d’origine : 2 juillet 2003

Catégorie : Actualités et Médias

Traduit de l’anglais le 12 juillet 2003 :