(Minghui.org)

Publié le 2 février 2005

Elle a été privée des huit ans de vie de son fils et privée aussi des trois premières années, des premiers éclats de rire, des premiers mots et des premiers pas de son petit fils.

Il n’a pas pu assister aux funérailles de son père et sa mère lui a manqué. Enormément.

Mardi soir, à l’aéroport international de O’Hare (Chicago), ces huit ans de lutte personnelle et politique se sont fusionnés en une longue étreinte et dans les larmes. Une étreinte entre une mère et un fils qui ont été séparés, disent-ils, à cause de la forte répression entreprise par la Chine communiste contre leur croyance spirituelle.

Zhiwei « Tommy » Xu, 34 ans, ingénieur en informatique chez Motorola à Schaumburg et sa mère Cui Zhang, 63 ans, pratiquent le Falun Gong. Le Falun Gong est une méthode de méditation qui, selon les pratiquants, améliore la santé, diminue le stress en apportant plus de paix intérieure.

Ils ont payé pour leur pratique.

Mme Zhang, qui vit au sud de Pékin, a été incarcérée deux fois. Son fils et elle ont vu leur passeport retiré par le gouvernement chinois, de même pour la femme de M. Xu, Jiang Zuo.

Grâce à la ténacité de la famille et aux lettres envoyées au gouvernement chinois à Pékin par les bureaux du sénateur américain Barak Obama et de la députée américaine Melissa Bean (une démocrate de Barrington), Mme Zhang a pu obtenir un visa qui lui permettra de rester avec son fils et sa famille pendant un an dans leur maison de Hoffman.

 « Faire venir sa mère aux Etats-Unis pour rendre visite à son fils est une procédure courante », affirme M. Xu, « Mais cela a pris des années ».

Le Falun Gong est un des nombreux groupes perçus comme une menace à l’autorité du gouvernement chinois, en partie parce que le nombre de pratiquants de cette discipline dépasserait les 70 millions en Chine, nous a confié Alistair Hodgett, porte parole pour Amnesty International.

Le gouvernement chinois a interdit la pratique du Falun Gong, connu aussi sous le nom de Falun Dafa, en juillet 1999. Depuis lors, des milliers de ses adeptes ont été arrêtés et des centaines d’entre eux sont morts en détention, a dit Mme Hodgett.

« C’est une razzia », ajouta-t-elle.

Le consulat chinois à Chicago n’a pas retourné notre appel, alors que nous cherchions à connaître leur réaction.

M. Xu espère que la situation de la persécution en Chine prenne fin cette année, pour que sa mère puisse rentrer chez elle en toute sécurité. Lui-même aimerait rentrer en Chine aussi. Si rien ne change en Chine, dit-il, il demandera au gouvernement américain de prolonger le visa de sa mère.

Mais en premier lieu, il dit qu’il espère rattraper le temps perdu en passant le nouvel an chinois le plus agréable qu’il ait jamais eu, avec toute sa famille réunie. Toute sa famille, à l’exception de son père, décédé en juillet 2003.

« Ma mère ne m’avait appris la nouvelle de sa mort qu’une fois les funérailles passés », a confié M. Xu. Elle avait peur que je ne retourne en Chine et que j’ai à faire face à la persécution.

A l’issu des 13 heures de vol depuis Pékin, Mme Zhang fut accueilli par son fils, sa belle-fille, et environ une douzaine de pratiquants du Falun Gong qui tenaient des pancartes où l’on pouvait lire : « Falun Dafa est bon », et « Bienvenue à la pratiquante du Falun Gong Zhang Cui aux Etats-Unis ».

Après avoir embrassé son fils, ses yeux se sont posés immédiatement sur Henry, le petit-fils qu’elle n’avait encore jamais rencontré.

« Je t’aime », murmurait-elle aux oreilles de Henry, qui semblait dépassé par l’évènement : « Je t’aime ».

Source : http://www.dailyherald.com/search/main_story.asp?intid=3838528

Traduit de l’anglais en Europe le 08 février 2005 :